QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6899 DI

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6899 DIMANCHE 19 AVRIL 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 Mali : les négociations au point mort P .9 LA COORDINATION DES MOUVEMENTS DE L’AZAWAD REPART D’ALGER BREDOUILLE Une édition dédiée à Assia DjebarP .13 11e SALON DU LIVRE DE MÉDÉA LE PARTI MARQUE UN VIRAGE DANS SON DISCOURS LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Le FFS rejette les "lignes rouges" du pouvoir P .3 Le Cnes gèle sa grève P .7 SUITE À L’ENGAGEMENT DE LA TUTELLE DE PRENDRE EN CHARGE LES DOLÉANCES DES UNIVERSITAIRES Constantine- 2015 : encore une démission P .6 LE DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT COMMUNICATION DE LA MANIFESTATION JETTE L’ÉPONGE Le RCD dénonce une opacité dans la gestion financière P .6 IL DRESSE UN SÉVÈRE RÉQUISITOIRE CONTRE LA MANIFESTATION “CONSTANTINE, CAPITALE DE LA CULTURE ARABE” “Il y a beaucoup d’enjeux et d’opacité dans ce dossier” P .4 Me WILLIAM BOURDON LIVRE SON SENTIMENT SUR L’AFFAIRE DE L’AUTOROUTE EST-OUEST Publicité AF Comment la présidence de la République a tranché en faveur de Tchaker ! P .23 TAHMI A FINI PAR S’ALIGNER SUR LA DÉCISION DE RAOURAOUA Zehani/Liberté RANCE NCE NC NC 1 30 € GB 1£ Dimanche 19 avril 2015 2 LIBERTE L’actualité en question RÉVISION DE LA CONSTITUTION Bensalah : “On entend la chose et son contraire” Le SG du RND, qui a fait partie du chorus de voix qui ont annoncé l’imminence de la révision de la Constitution, se ravise et soutient que tout le “boucan” était inutile. L a salle omnisports du complexe olympique de Médéa a abrité, hier, une rencontre des mili- tants du RND, sous la présidence d’Abdelka- der Bensalah, SG du parti. La ren- contre, la 4e du genre, a regroupé les militants des wilayas du Centre-Ouest, à savoir Médéa, Laghouat, Djelfa, Tis- semsilt, Chlef, Aïn Defla, Blida et Ti- pasa, qui ont suivi une longue allocu- tion prononcée par le premier respon- sable du parti qui a expliqué la position du RND au sujet de certaines questions d’actualité, notamment celles rela- tives au processus de révision de la Constitution. À ce propos, le secrétaire général du RND a déclaré que “ces jours-ci, on en- tend la chose et son contraire sur le même sujet, des déclarations sont faites, ici et là, sur la révision de la Constitu- tion, des commentaires et des paris non fondés sont donnés, des fetwas non basées sur des faits réels sont émises. Nous avons même entendu des décla- rations faisant état de la date de pro- mulgation du projet ou de son contenu, créant une situation de provocation qui a donné lieu à des débats inutiles, car dépourvus de crédibilité”. Rappelant la démarche du pouvoir et les différentes phases de préparation de la révision de la Constitution, il déplo- rera la position de certaines parties qui s’opposent au projet dont la rédaction de la mouture finale est en phase d’achèvement. “La révision de la Constitution aura bien lieu…Certains indices montrent l’imminence de sa promulgation dans les prochains jours. Une Constitution qui viendra répondre aux ambitions du peuple qui consacre l’État de droit et des libertés.” Selon l’orateur, la nouvelle Constitu- tion renforcera les libertés indivi- duelles et collectives, l’autonomie de la justice, consacrera la place de l’oppo- sition, donnera des prérogatives plus larges au pouvoir législatif, renforce- ra la pratique démocratique et préser- vera les constantes nationales et la co- hésion et l’unité nationales. Le RND, qui participe au projet de ré- vision de la Constitution, soutient le texte, quel que soit le mode choisi pour son adoption, par voie référendaire ou via le Parlement, a encore souligné Bensalah. Par ailleurs, la rencontre intervenant une année après la réélection du pré- sident Bouteflika, le patron du RND en a saisi l’opportunité pour faire le bilan. Un bilan est caractérisé, selon lui, par la stabilité du pays et par d'impor- tantes réalisations dans tous les do- maines qui sont des marques qui confortent le choix éclairé du peuple algérien. Après avoir rappelé les échéances qui attendent le parti et des élus qui sont à mi-mandat, il exhorte ses militants à redoubler d’efforts pour occuper les premiers rangs dans l’échiquier natio- nal, loin des surenchères politiques et des tapages inutiles. M. EL BEY Publicité 0523 CÉLÉBRATION DU PRINTEMPS AMAZIGH Benflis réclame l’officialisation de la langue amazighe ■L’ancien chef de gouvernement, porte-parole du parti Talaiou El-Houriat en voie de constitution, Ali Benflis, qui également coordonne le Pôle des forces du changement (PFC), a réclamé, dans un communiqué publié à l’occasion de la célébration du 35e anniversaire du Printemps amazigh, l’officialisation de la langue amazighe. Ali Benflis a estimé que cette officialisation, une attente légitime, a été longuement et inutilement retardée. “La cause de l’amazighité est une cause nationale à part entière. Elle a enregistré à son actif des acquis considérables. Le plus déterminant d’entre eux reste encore celui de sa reconnaissance comme langue nationale et officielle du pays. La réponse à cette attente légitime a été longuement et inutilement retardée. Le temps de sa prise en charge effective et de sa satisfaction est venu. Il apparaîtra alors clairement à la nation tout entière que la langue amazighe comme langue officielle fera sa force, lui assurera un surcroît de cohésion et participera à la consolidation de son unité”, est-il, en effet, noté dans le communiqué. Cette revendication vient à point nommé renforcer l’argument et les rangs, au demeurant imparables, des militants de la cause amazighe qui réclament depuis de longues années un statut de langue officielle pour la langue amazighe. Surtout qu’elle intervient à un moment où l’on suppute à tout venant sur le statut de cette langue dans la révision de la Constitution promise. Ali Benflis a fait remarquer que “la lutte politique pour la reconnaissance de l’amazighité comme une composante essentielle de l’identité nationale est partie intégrante et non séparable de la lutte pour la démocratie et les libertés. Elle n’est pas séparable non plus de la lutte visant à imposer la reconnaissance de la citoyenneté pleine et entière comme le premier des fondements du système politique national”, attestant au passage que “c’est grâce à cette lutte, à la détermination sans faille dont elle a été entourée et aux nombreux sacrifices consentis en son nom que l’amazighité a été érigée, ainsi qu’elle devait l’être, comme une dimension fondatrice de notre identité nationale et que la langue amazighe a été constitutionnalisée comme langue nationale de notre pays”. SOFIANE AÏT IFLIS C hangement de ton au Front des forces so- cialistes (FFS). Hier, lors d’un meeting po- pulaire animé à la sal- le Atlas de Bab El- Oued, à l’occasion de la célébration du 35e anniversaire du Printemps amazigh et le 14e anniversaire du Printemps noir, le premier secrétaire du parti, Mohamed Nebbou, n’y est pas allé de mainmorte pour fustiger, notamment les partis du cercle présidentiel. Interlocuteurs privilégiés du FFS dans le cadre de son projet de reconstruc- tion de consensus national, ces partis ont eu droit à des critiques de la part du vieux parti de l’opposition. Moha- med Nebbou les a, ainsi, traités “de fonctionnaires de la politique au service d’un pouvoir qui a pris en otage tout un pays, son peuple, ses richesses et ses ins- titutions”. L’attaque du FFS contre les partis du cercle présidentiel est une réplique à la réponse réservée par ces derniers à son projet. Pour Mohamed Nebbou, à travers les consultations menées par sa formation auprès des soutiens de Bou- teflika, le FFS attendait “le feu vert pour un changement concerté et graduel”, mais au final, “ils nous ont fixé, a-t-il ajouté, une ligne rouge qui ne tient pas à la sacralité de l’unité nationale et en- core moins à l’indivisibilité du territoire. Après cette ligne rouge, c’est la légitimité présidentielle”. Il a estimé qu’au FFS, le combat à me- ner est celui “du changement du sys- tème” et “non pas le changement d’un Président par un autre”. Reprenant même un tant soit peu son discours d’antan, le FFS n’a pas manqué de dresser le bilan du règne de Boutefli- ka, en estimant qu’après la décennie noire, “le peuple algérien était en droit d’attendre, une fois la paix revenue, que soient enfin établies des règles politiques claires pour la conclusion d’un nouveau contrat national”. Le premier secrétaire du FFS note qu’au lieu de cela, “nous avons vu fleurir, la manne pétrolière aidant, plus forts que jamais, la corruption à grande échelle, le népotisme, les cam- pagnes d’intox médiatique, les règle- ments de compte à coups de révélations, l’instrumentalisation de la justice, la di- lapidation des richesses nationales, la dépendance accrue à l’égard des hy- drocarbures…”. Dans un clin d’œil à l’opposition, M. Nebbou a souligné que le FFS ne saura accepter que “ceux qui ont fermé l’espace politique par la répression, la corruption et les manipulations, parlent de pseudo-hommes politiques”, pour- suivant que “sous un pouvoir comme celui-ci, il n’y a ni pseudo-hommes po- litiques uploads/Politique/ 6-6899-1cf27cff-pdf.pdf

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