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Publicité QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6835 MARDI 3 FÉVRIER 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER “La CLTD, principal acquis depuis l’Indépendance”P .2 ABDERREZAK MAKRI HIER AU FORUM DE "LIBERTÉ" Zehani/Liberté Un vivier inespéré pour les djihadistesP .10 160 000 ENFANTS SANS ÉCOLE AU LIBAN LES VERTS SONT RENTRÉS HIER AU PAYS Les raisons d’un échec DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX SOFIANE MEHENNI ET SAMIR LAMARI Coupe d'Afrique des nations 2015 Benyounès : “L’informel est motivé par le gain facile et l’évasion fiscale” P .7 IL A ESTIMÉ QUE CERTAINES PRATIQUES COMMERCIALES NE SERONT PLUS TOLÉRÉES Le Pr Chelghoum : “Nous continuons à construire sans une réglementation fiable” P .4 SÉCURITÉ DU BÂTI FACE AUX SECOUSSES TELLURIQUES LE PREMIER MINISTRE L'A DÉCLARÉ HIER 11 wilayas déléguées pour le Sud Face à la mobilisation des populations du sud, il s’efforce de rassurer Sellal : “L’exploitation du gaz de schiste sera tranchée en 2020” AF IL A ASSURÉ QUE LE COACH NATIONAL NE SERA PAS LIMOGÉ Raouraoua : “Gourcuff ne jouait pas sa tête dans cette CAN” LE COMITÉ DE SUPPORTERS DE LA JSK A ÉTÉ REÇU DIMANCHE AU PALAIS DU GOUVERNEMENT “Sellal a promis de se pencher sur le dossier de la JS Kabylie !” P .15/16/17 P .7 Archives Yahia/Liberté P .3 F.208 AFP € - G G G GB 1£ 20 0 - - ISSN SN N 1 1 1 111 11 11 11 11 1 11 11 1 11 11 11 1 11 11 1 1 1- 1 4290 BERTÉ" F.208 Mardi 3 février 2015 2 LIBERTE L’actualité en question D ans son laïus préliminaire, Ab- derrezak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), invité hier du forum de Liberté, n’a pu s’empêcher de dresser un bilan de la situation politique actuelle. Il souligne notamment l’affai- blissement des institutions, la généralisation de la corruption et l’échec des ré- formes dans tous les domaines. Il re- grette ainsi que l’institution législative ne soit plus un lieu de dé- bat, que la justice perde de jour en jour de sa cré- dibilité, que l’institution militaire soit malmenée par des rumeurs et des accusations sans précé- dent, que l’institution présidentielle soit devenue un ensemble de bureaux vacants…Bref, pour l’orateur, rien ne va plus alors que les jeux ne sont toujours pas faits. Makri explique que la gestion courante des affaires du pays est déterminée par une forte réactivité face aux urgences, aux évè- nements nationaux et aux aléas d’ordre exogè- ne. Il n’y a ni vision ni prévision en Algérie. Nos dirigeants n’ont, pour ainsi dire, aucune straté- gie, autre, bien sûr, que celle de se maintenir au pouvoir par n’importe quel moyen : “L’État al- gérien est, à chaque fois, surpris, comme peut l’être le commun des Algériens par des évènements qui deviennent très vite des crises majeures.” Une ca- rence qu’il illustre notamment par la situation à Ghardaïa, les manifestations à In-Salah contre l’exploitation du gaz de schiste, l’affaire Tiguen- tourine et enfin, last but not least, la chute des prix des hydrocarbures. Concernant la corruption, qui, selon lui, détermine aujourd’hui le fonctionne- ment politique en Algérie, l’invité de Liberté dé- plore non seulement que cette tare ait rongé l’éco- nomie nationale en empêchant son essor, mais aussi qu’elle en soit arrivée à déplacer l’axe de la prise de décision politique des institutions de l’É- tat vers des “centres d’intérêts non visibles”. Ceci pour la grande corruption. Quant à la prévarication ordinaire qui consiste à élargir le cercle des courtisans, Makri note que celle-ci s’est emparée d’un grand nombre de pe- tits fonctionnaires, partout dans le pays, à tous les niveaux de la hiérarchie, c’est-à-dire à tous les étages. Résultats des courses : cette conjonction de grands maux s’est soldée par un échec patent des réformes, le blocage de la démocratie, la mau- vaise gouvernance et une faillite sans appel en ma- tière de développement économique. Cette indi- gence est précisément mise en relief par Makri lorsqu’il évoque la panique et les incertitudes sou- levées par la chute des prix des hydrocarbures. La CLTD, une révolution Seule embellie dans le tableau brossé par le pa- tron du MSP, l’avènement de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) en 2014, “la meilleure année”, selon lui, en termes d’action politique depuis l’Indépendan- ce du pays. Dès l’ouverture du débat avec la sal- le, Abderrezak Makri s’est vu aussitôt assailli de questions sur cette idée nouvelle du MSP à vouloir reprendre langue avec le pouvoir en de- hors de la CLTD : “Permettez-moi de rappeler que nous avons beaucoup œuvré à l’installation de cet- te coordination qui jouit à présent de la crédibi- lité que tout le monde lui reconnaît. Ceci dit, nous avons aussi notre pro- gramme politique. Il n’y a, par conséquent, rien d’étrange dans notre dé- marche car il est permis à chaque parti ou person- nalité d’agir comme bon lui semble.” S’agissant du “timing”, Makri l’ex- plique par la situation économique du pays qui s’est considérablement aggravée avec la chute du prix du pétrole. “L’élément nouveau est la détérioration de la situa- tion économique, une faillite mise en exergue même par les alliés du pouvoir”, avance-t-il. C’est ainsi que s’est pré- sentée, d’après lui, l’op- portunité de lancer une nouvelle série de contacts avec tous les partenaires et partis poli- tiques afin d’aller résolument vers le changement. Les mots ont un sens : une transition démocra- tique négociée implique nécessairement la par- ticipation du pouvoir : “Le principe même d’une transition négociée réside dans le dialogue avec le pouvoir en place. Ce qui n’entrave, en aucune ma- nière, le travail de la CLTD. Bien au contraire, il s’agit d’un travail complémentaire. Sans le pou- voir, nul changement pacifique et dans la séréni- té.” Et de rappeler, à cet égard, que la CLTD n’est pas un parti unique, que chacun de ses membres peut agir individuellement. “Un parti politique a besoin d’agir, de ressourcer ses potentialités, de mobiliser ses militants, de se rapprocher des ci- toyens, etc.” C’est, somme toute, d’après lui, “un travail normal”, de la routine qui ne doit pas don- ner lieu à une “polémique inutile”. Pour lui, si le MSP a décidé d’agir en solo, c’est pour justement promouvoir et concrétiser les objectifs de la CLTD. “Et puis cela n’est pas nouveau : nous fai- sons déjà ‘cavalier seul’ dans plusieurs domaines. Permettez-moi de vous rappeler que nous sommes un parti national et que nous tenons en moyen- ne un meeting par semaine au nom du parti.” Fi- nalement, Makri, en redoutable homme politique réussira à faire admettre qu’il agit précisément à faire valoir l’initiative à laquelle sa formation po- litique a adhéré : “Nous sommes conscients de notre responsabilité vis-à-vis de la CLTD et de l’Is- co (Instance de suivi et de coordination de l’op- position NDLR)”. On lui rétorquera, toutefois, que la plate-forme de Zéralda n’a connu, pour l’heure, aucune suite de la part du pouvoir, ré- puté en Algérie d’être frappé d’autisme. Dialoguer avec qui ? “Dois-je rappeler que c’est le MSP qui a été délé- gué par la CLTD pour remettre cette plate-forme à la présidence de la République ? Vous savez, on n’est pas naïf à ce point. On ne s’attendait pas à une réponse immédiate, voyons ! On a, certes, sou- mis ce document aux autorités mais cela ne nous exempt pas de continuer à militer pour faire évo- luer les rapports de force. C’est, d’ailleurs, ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui. Nous sommes, dans la même la logique, à savoir celle d’obtenir de nouveaux alliés, celle de faire réus- sir le projet de la CLTD.” Mais avec qui discuter sachant que le premier magistrat du pays en est aujourd’hui complètement incapable ? Et puis, selon quelles règles et quels critères ? Loin de se débiner, Makri reconnaît, d’emblée, ses limites : “Je ne sais pas encore. On va voir… L’Armée et la Présidence sont, certes, parties prenantes du pou- voir… Le reste est une façade sans pouvoir réel… Enfin, toutes les hypothèses seront étudiées”, se bor- ne-t-il à répondre avant de préciser : “Si nous sommes prêts à écouter n’importe qui, nous de- vrons néanmoins nous adresser à des institutions officielles et dans la transparence. C’est par de telles démarches qu’ont peut instaurer la démocratie”. Et si une fois de plus, le pouvoir venait à refuser le changement ? “Nous serons alors dans une po- sition plus confortable que la sienne. Si, en effet, l’autre partie refuse le dialogue, on sera les ga- gnants en prouvant au citoyen que le problème est du côté du pouvoir.” Invité à définir sa concep- tion de “rupture avec le pouvoir”, Makri ne dé- robera pas devant l’exercice en expliquant qu’un parti au pouvoir a la lourde responsabilité de gou- verner et d’obtenir de bons résultats particuliè- rement uploads/Politique/ 6-6835-8858ed0c-pdf.pdf
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- Publié le Mar 11, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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