Union européenne, un rêve brisé ? LE CONTEXTE Bienvenue sur Géopolitis. L'Europ

Union européenne, un rêve brisé ? LE CONTEXTE Bienvenue sur Géopolitis. L'Europe a mauvaise presse. L'Union européenne n'est pas au mieux de sa forme. Le rêve européen ne semble plus mobiliser les 28 pays constituant cette Union qui regroupe, tout de même, près d'un demi-milliard de citoyens. C'est dans ce contexte de doute, de méfiance, et aussi d'incompréhension que l'Europe va élire ses représentants au parlement de Strasbourg, soit 751 euro- députés. Mais la grande vedette du scrutin, ce sera l'abstention ! C'est l'actuel président du parlement, l'Allemand Martin Schulz qui le résume ainsi : « l'Union, dit-il, est dans un état d'esprit lamentable, non pas parce que l'idée européenne est contestée, mais parce que cette idée est désormais confondue avec l'administration européenne, laquelle est jugée technocratique, intrusive et non légitimée par des élections. Donc, dit le président, ce n'est pas l'idée qu'il faut changer, c'est l'administration ». Géopolitis se penche sur cette Europe telle qu'elle fonctionne, et aussi, telle qu'elle ne fonctionne pas, à travers ses instances. Prenez n'importe lequel des pays européens, et faites un test : demandez à un Allemand, un Français ou un Slovène qui est son député européen. La réponse sera un silence embarrassé. C'est dire s'il y a un problème entre l'électeur et l'élu européen. Résumons la situation actuelle : l'Union européenne est plutôt mal aimée, mal appréciée, chez elle, mais cette Union, elle est toujours et encore voulue, désirée, courtisée, à l'extérieur. L'exemple de l'Ukraine est frappant. Tout un paradoxe, alors que pour de nombreux Européens, l'Union, plus qu'une solution à leurs problèmes, est considérée comme la cause de toutes sortes de malheurs. Voilà qui tranche avec les beaux discours qui ont toujours accompagné les différentes phases d'élargissement de l'Europe, de 6 membres à 9, puis 12, puis 15, puis 25 d'un coup, 27 et maintenant 28 avec le dernier venu dans le club, la Croatie. Tout cela est allé trop vite, sans consultation populaire, semblent dire les Européens. Méfiance donc envers cette Europe que l'on souhaite, et là encore c'est un paradoxe, à la fois plus forte, plus supra-nationale, mais se mêlant moins des affaires intérieures des pays. On est loin des beaux rêves des années 50 où l'existence même d'un parlement européen était une vision idéale. Encore une précision : le récent vote de la Suisse sur l'immigration de masse aura un impact sur ces élections européennes : ils sont très nombreux, les partis politiques, et pas seulement les partis, disons, extrêmes, à approuver le vote du peuple suisse. Et, puisque nous parlons de la Suisse, eh bien oui, il y a beaucoup d'électeurs européens en Suisse, d'abord près d’un million deux cent mille électeurs venus de l'Union européenne, sans oublier près de 500 000 suisses doubles nationaux. Toutes les voix comptent. LE REPORTAGE Conseil, commission, parlement : qui fait quoi ? Le Conseil européen, c'est l'organe suprême de l'Union, c'est l'assemblée des chefs d'état et de gouvernement des 28 pays membres. C'est cette assemblée qui nomme le président du conseil, en l'occurrence le Belge Herman Von Rompuy, en poste depuis 2009. À la fin de l'année, il faudra lui trouver un successeur. De même, on devra nommer un nouveau chef de la diplomatie européenne, à la place de la Britannique Catherine Ashton. Le Conseil, c'est donc le centre de décision politique de l'Union. La Commission européenne, c'est autre chose : c'est l'organe exécutif de l'Europe. Disons, son gouvernement, avec un actuel président, le Portugais Manuel Barroso, lui aussi sur le départ, et des commissaires européens, un par pays, donc 28 , qui ont chacun leur domaine de compétence. Ils sont désignés, pas élus, pour un mandat de 5 ans. Et comme au sein d’un gouvernement, ils sont chargés de mettre en oeuvre les décisions du Conseil et du Parlement. Le Parlement européen, précisément, est, encore une fois, la seule entité supra-nationale à être élue au suffrage universel : un peu plus de 350 millions d'électeurs vont donc choisir très exactement 751 euro- députés, eux aussi élus pour un mandat de 5 ans. Dans les isoloirs, les électeurs se prononceront pour un parti ou pour une liste, plutôt que sur un programme politique. Et du reste, paradoxe s'il en est, on s'attend, lors des prochaines élections, à ce que de très nombreux partis politiques franchement eurosceptiques, voire europhobes, envoient leurs députés à Strasbourg et à Bruxelles. Des lois européennes pour tous ? Ce que ne fait pas le Parlement européen, commençons par cela, c'est de se mêler des grands dossiers de diplomatie, de défense ou de sécurité, qui restent pour la plupart la chasse gardée des gouvernements nationaux. Le reste, tout le reste, et le domaine est vaste, peut être du ressort de Strasbourg. En résumé, tout ce qui touche à la vie quotidienne des peuples : citons, en vrac, la qualité de l'eau du robinet, les critères de qualité dans les produits alimentaires, les labels sur les jouets, l'aide aux régions défavorisées, les échanges d'étudiants, les réductions des émissions de CO2, la politique d'asile ou encore le clonage des animaux. Sans oublier l'avis que donne le Parlement sur les propositions de loi du Conseil européen. Par ailleurs, le parlement exerce un droit de regard sur les nominations dans la plupart des secteurs d'activité de l'Union dont, prérogative importante, il vote le budget. À noter, on oublie souvent de le rappeler, que nombre de ces lois européennes sont reprises, d'une part, par les parlements nationaux, qui peuvent les insérer telles quelles dans leurs législations nationales, par exemple en France, en gros, une loi sur deux est une transposition d'une directive européenne, et, d'autre part, ces textes européens peuvent être repris par des pays qui n'appartiennent pas à l'Union européenne, mais qui ont tout intérêt ou avantage à harmoniser leurs propres textes législatifs avec ceux de l'Union européenne. Union européenne : un rêve brisé ? Activité 1 – Point lexical : enrichir son vocabulaire Associez les définitions suivantes avec les termes correspondants. Attention ! 3 propositions ne correspondent à aucune définition. 1. Attitude de quelqu’un qui ne prend pas position 2. Se préparer à l’action (verbe). 3. Personne qui vit dans un État et y possède des droits civiques et politiques (nom). 4. Désastreux (adjectif). 5. Système politique où les techniciens et les fonctionnaires exercent l'essentiel du pouvoir réel, au détriment des responsables politiques (adjectif). 6. Qui s'introduit sans invitation (adjectif). 7. Autorisé, justifié (adjectif). 8. Désirée (adjectif). 9. Contraire à la logique (nom). 10. Être mal jugé, avoir une mauvaise réputation (expression). A. Courtisée. B. Lamentable. C. Intrusive. D. Curieuse. E. Se mobiliser. F. L'abstention. G. Légitimée. H. Un paradoxe. I. Technocratique. J. Pénible. K. Avoir la grosse tête. L. Un citoyen. M. Avoir mauvaise presse. Activité 2 – Identifier le sujet du texte. Visionnez « le contexte » et répondez aux questions suivantes. 1. Comment, selon Martin Schulz, l’Union européenne est-elle jugée ? Citez les trois adjectifs employés dans le reportage. 2. Le nom des députés européens est-il en général connu dans leur propre pays ? 3. L’Union européenne est-elle encore voulue ? Citez un pays pour illustrer votre réponse. 4. Quel est le paradoxe de l’Union européenne ? 5. Selon vous, quel était le « rêve » à la base de la création de l’Union Européene ? Ce rêve s’est-il réalisé ? Justifiez votre réponse. 6. Individuellement. Visionner la première partie du « reportage » : « Conseil, commission, parlement : qui fait quoi ? » 7. Visionnez le reportage et définissez le rôle des institutions européennes : le Conseil européen et la Commission européenne. 8. Petit résumé du texte. Activité 3 – Comprendre la problématique de l’émission Lisez la deuxième partie du « reportage » : « Des lois européennes pour tous ? » et complétez le tableau suivant. Les domaines d’action du Parlement européen Ce que ne fait pas le Parlement européen Le Parlement européen exerce un droit de regard* sur… Activité 4- Trouver des informations complémentaires Recherches internet Après avoir lu la première partie du « reportage » : « Conseil, commission, parlement : qui fait quoi ? » et réalisé l’activité « Définir le rôle des institutions européennes » Indiquer les sites internet du Conseil européen : http://www.consilium.europa.eu/homepage?lang=fr (choisir l’onglet « conseil») ; de la Commission européenne : http://ec.europa.eu/index_fr.htm (choisir « en savoir plus » dans l’encart « À propos de la commission européenne ») ; et du Parlement européen : http://www.elections2014.eu/fr (choisir l’onglet « à propos du Parlement », puis « pouvoirs et procédures »). Prendre connaissance des informations proposées par ces différents sites afin de compléter les définitions du Conseil européen, de la Commission européenne et du Parlement européen relevées dans l’activité « Définir le rôle des institutions européennes ». Pour chaque site internet, donner des objectifs précis de recherche aux apprenants afin de les guider : 1) Le Conseil européen : trouvez des informations sur ses actions (que fait-il ?) et sa présidence. 2) La Commission européenne : trouvez des informations sur ses principales tâches. 3) Le Parlement européen : trouvez des uploads/Politique/ 3era-actividad-union-europeene-un-reve.pdf

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