Sociologie, question 1.1 : Comment analyser la structure sociale ? Les grands a

Sociologie, question 1.1 : Comment analyser la structure sociale ? Les grands axes et problématiques Axe 1 : Le caractère multiforme et cumulatif des inégalités économiques et sociales. Axe 2 : Les théories des classes et de la stratification sociale (Marx, Weber et prolongements contemporains). Axe 3 : Le débat sur la pertinence des théories des classes pour rendre compte de la dynamique de la structure sociale, notamment en raison de la multiplicité des critères de différenciation sociale dans les sociétés contemporaines. Les mécanismes à mobiliser Les éléments factuels Les notions du programme Axe 1 Axe 2 Axe 3 Axe 1 Axe 3 Académie d’Orléans-Tours – Groupe de production Sciences économiques et sociales – 2015-2017 Des exemples de sujets du baccalauréat : EC1 EC2 EC3 Dissertation Mesures et savoir-faire Ici Pistes éventuelles d’approfondissement (non exigibles au baccalauréat) Ici Structure sociale Classes sociales Stratification sociale Groupes de statut Inégalités Catégories socioprofessionnelles Inégalités économiques Inégalités sociales Acquis de première Les mécanismes à mobiliser Axe 1 : Le caractère multiforme et cumulatif des inégalités économiques et sociales. Les situations défavorables ou avantageuses ont un caractère cumulatif : - Les inégalités de revenu peuvent renforcer les inégalités de patrimoine (inégalité de capacité d’épargne inégalité pour constituer un patrimoine) ; - Les inégalités de patrimoine renforcent les inégalités de revenus (le patrimoine est lui-même source de revenus : loyers, dividendes, intérêts de placements…) ; - Des inégalités économiques peuvent entrainer des inégalités socioculturelles (par exemple : inégalité de revenu inégalité d’accès au logement, aux loisirs…) ; - Des inégalités socioculturelles peuvent entrainer des inégalités économiques (par exemple : inégalités scolaires inégalités face à l’accès et à la nature de l'emploi inégalités de revenu) ; - Des inégalités socioculturelles peuvent se renforcer entre-elles (par exemple : inégalités de logement inégalités scolaires). Accueil Les mécanismes à mobiliser Axe 2 : Les théories des classes et de la stratification sociale (Marx, Weber et prolongements contemporains). La stratification sociale montre que la société est hiérarchisée en groupes sociaux différenciés. Chez Marx, le concept de classe sociale regroupe des individus qui partagent la même place dans les rapports de production (la bourgeoisie dispose des moyens de production alors que le prolétariat ne dispose que de sa force de travail) donc les mêmes conditions matérielles d’existence et, le plus souvent, la conscience de partager des intérêts communs (conscience de classe). Chez Weber, la stratification sociale s’envisage selon trois dimensions / hiérarchies / échelles : l’ordre économique (la position de classe définit la place de l’individu dans la hiérarchie économique), l’ordre social (les groupes de statut sont fondés sur l’honneur et le prestige social) et l’ordre politique (niveau de participation et d’implication dans la vie politique : pouvoir local, pouvoir national, syndicats, partis politiques…). Ces trois dimensions ne se recoupent pas forcément : une position élevée dans l’échelle économique ne détermine pas nécessairement des positions sociale et politique élevées. Associant les deux approches, Bourdieu a développé une analyse de la structure sociale en termes de possession de différentes formes de capitaux (économique, social, culturel et symbolique). Mendras, lui conteste une vision figée bipolaire des classes considérant que les groupes sociaux sont mouvants, la tendance générale étant celle du développement d’une vaste classe moyenne. Plus récemment, Chauvel redonne de la vigueur au concept de classes en affirmant l’éclatement des classes moyennes et la hausse du risque de déclassement. Accueil Les mécanismes à mobiliser Axe 3 : Le débat sur la pertinence des théories des classes pour rendre compte de la dynamique de la structure sociale, notamment en raison de la multiplicité des critères de différenciation sociale dans les sociétés contemporaines. Accueil La dynamique de réduction des inégalités à long terme et de rapprochement des modes de vie pendant les Trente Glorieuses interrogent la pertinence des théories de la stratification par classes. La fin de la tendance à la baisse des inégalités depuis les années 80 peut conduire à réactualiser les approches en termes de classes sociales (persistance d’une grande bourgeoisie, appauvrissement des classes moyennes, augmentation de la pauvreté en France…). Dans le cadre des sociétés contemporaines, les critères de différenciation sociale (statut professionnel, âge, sexe, style de vie…) se multiplient et s’affinent, brouillant les frontières entre classes, ce qui rajoute au questionnement de leur pertinence : Y-a-t-il encore des classes ou sont-elles moins visibles (du fait de la multiplication des critères de différenciation sociale et/ou du discours sur leur disparition) ? Les éléments factuels Axe 1 : Le caractère multiforme et cumulatif des inégalités économiques et sociales. Inégalités économiques En 2013, le salaire mensuel moyen net de tous prélèvements d’un cadre était de 4 072 euros alors que celui d’un ouvrier était de 1 686 euros (INSEE). En 1970, le niveau de vie minimum des 10 % les plus riches était 4,6 fois supérieur au niveau de vie le plus élevé des 10 % les plus modestes ; en 2013, ce rapport interdéciles est de 3,6 (Observatoire des inégalités). En 2010, les individus qui font partie des 20 % les plus riches (en niveau de vie) détiennent 39,3 % de la masse totale des niveaux de vie et les 10 % des ménages aux patrimoines les plus élevés détiennent 48 % de la masse totale du patrimoine (INSEE). Inégalités sociales 82 % des cadres supérieurs partent en congés contre 47 % des ouvriers en 2014 (INSEE). En 2012, 69 % des cadres supérieurs sont allés au musée dans les douze derniers mois contre 20 % des ouvriers (Observatoire des inégalités). En 2010, 53 % des jeunes d’une génération accèdent à l’enseignement supérieur ; ce taux dépasse 80 % pour les enfants de cadres supérieurs, mais n’atteint pas 50 % pour les enfants d’employés et d’ouvriers (Ministère de l’Éducation nationale). La différence d’espérance de vie entre un ouvrier de 35 ans et un cadre du même âge est de 6,3 années, dans les conditions de mortalité de 2000-2008, selon INSEE. Accueil Les éléments factuels Axe 3 : Le débat sur la pertinence des théories des classes pour rendre compte de la dynamique de la structure sociale, notamment en raison de la multiplicité des critères de différenciation sociale dans les sociétés contemporaines. 66% des personnes se disent appartenir à la classe moyenne en 2008 (CREDOC). Entre 93,5 % et 98,1 % des ménages actifs sont équipés en TV couleur en 2012, de même entre 92,8 % et 97,9 % sont équipés d’un téléphone portable, et entre 82,2 % et 98,9 % ont une voiture (INSEE). Accueil Les notions du programme Structure sociale : Répartition de la population en catégories ou en groupes sociaux différenciés au sein d’une société donnée. Accueil Les notions du programme Stratification sociale : Répartition de la population fondée sur la distribution inégale des ressources (pouvoir, richesses, prestige, savoir). Accueil Les notions du programme Inégalités : Différences illégitimes donnant lieu à un désavantage dans l’accès à des ressources socialement valorisées. Accueil Les notions du programme Inégalités économiques : Inégalités de revenu (du travail, du capital) et de patrimoine. Accueil Les notions du programme Inégalités sociales : Inégalités d’accès à des ressources culturelles, symboliques, politiques, voire à des services publics (école, santé …). Accueil Les notions du programme Classes sociales : Groupe d’individus partageant la même place dans le processus de production (Marx) ou partageant les mêmes chances d’accès aux biens économiques (Weber). Accueil Les notions du programme Groupes de statut : Chez Weber, groupe d’individus partageant le même niveau de prestige social. Accueil Les notions du programme Catégories socioprofessionnelles : Classification créée par l’INSEE pour regrouper les individus en catégories présentant une certaine homogénéité sociale en fonction de plusieurs critères (métiers, activité économique, qualification, secteur d’activité…). Accueil Les notions du programme Acquis de première : Salaire, revenu, profit, revenus de transfert, groupe social. Accueil Mesures et savoir-faire Revenu moyen / revenu médian, Écarts et rapports interquantiles, Courbe de Lorenz, Propensions à consommer et à épargner. Accueil Pistes éventuelles d’approfondissement (non exigibles aux épreuves et ne faisant pas partie du cours, elles ne constituent que des pistes ponctuelles) Classe en soi / classe pour soi chez Marx. Distinction approche réaliste (Marx) / approche nominaliste (Weber). Capital économique, capital culturel, capital social. Auteurs : Warner, Bourdieu, Pinçon-Charlot, Chauvel, Lahire. Accueil Des exemples de partie 1 d’épreuve composée Accueil 1. En vous appuyant sur un exemple de votre choix, vous montrerez le caractère cumulatif des inégalités économiques et sociales 2. Montrez le caractère multiforme des inégalités. 3. Présentez la théorie des classes sociales selon Karl Marx. 4. Distinguez classes sociales et groupes de statut dans l'approche weberienne. Un exemple de partie 2 d’épreuve composée Accueil Vous présenterez ce document puis vous caractériserez les inégalités de salaire qu’il met en évidence. Distribution du revenu salarial(1) annuel par sexe ou catégorie socioprofessionnelle sur l'ensemble des salariés en 2011 (en euros courants). Sexe Catégorie socioprofessionnelle Ensemble Femmes Hommes Cadres(2) Professions intermédiaires Employés Ouvriers D1 (1er décile) 1 890 2 970 11 180 6 040 1 450 1 910 2 340 D9 (9ème décile) 30 540 40 110 66 230 34 230 23 580 24 660 35 320 D9/D1 uploads/Politique/ 06-structure-sociale.pdf

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