Présentation du chapitre XXV: le plaisir. Posted By Simone MANON On 17 septembr

Présentation du chapitre XXV: le plaisir. Posted By Simone MANON On 17 septembre 2012 @ 16 h 30 min In Chapitre XXV. Le plaisir.,Présentation des chapitres | 12 Comments Tout le monde a l’impression qu’avec le plaisir, on est en pays de connaissance. N’est-il pas ce que l’on recherche naturellement aussi naturellement que l’on fuit la douleur ?  Or si le mot ne fait pas problème, qu’en est-il de l’expérience à laquelle il renvoie ? Le plaisir est en effet ce qui s’éprouve. Il est un vécu avec la singularité, la mobilité, les différentes tonalités de ce qui relève du vécu. Avec l’opacité aussi. Est-il possible de passer du ressenti au décrit ? N’appartient-il pas à la sphère de l’intime avec ce que celle-ci a d’ineffable ? En ce sens, la question du plaisir rencontre celle que pose la sensation. Ne faut-il pas ici souscrire à l’analyse sceptique selon laquelle l’expérience telle qu’elle est vécue est comme encapsulée dans la conscience de qui la vit et absolument incommunicable aux autres ?  Pourtant par l’usage d’analogies, de métaphores, les hommes s’efforcent de contourner l’obstacle de l’incommunicabilité. Ils essayent de dire ce qui ne peut pas vraiment se dire, de symboliser ce qui se vit à la fois dans l’immédiateté de la sensation et la réflexivité de la conscience de cette sensation. En ce sens, il est possible d’élaborer une phénoménologie de la jouissance. Qu’a-t-elle à nous apprendre ?  N’y a-t-il que des plaisirs spécifiques ou bien y a-t-il une nature commune à tous les plaisirs ?  Y a-t-il sens à parler des plaisirs du corps ou bien le plaisir est-il par essence plaisir de l’âme ?  Quelle pertinence peut néanmoins avoir la distinction entre les plaisirs du corps et ceux de l’âme ?  Le plaisir se décrit-il en termes de qualité ou de quantité ? Comment penser son rapport à la douleur ? Plaisir et douleur sont-ils incompatibles ou bien y a-t-il des douleurs plaisantes et des plaisirs douloureux? Le plaisir se définit-il négativement comme absence de douleur ou est-il un état positif de jouissance actuelle?  Y a-t-il un état intermédiaire entre la douleur et le plaisir ?  A quoi renvoie la distinction entre plaisirs purs et plaisirs mélangés ?  Plaisir, bonheur, joie.  De quoi un hédonisme débridé est-il le signe ?  Qu’est-ce que le plaisir esthétique ?  Qu’est-ce qu’un plaisir désintéressé ?  Le plaisir est-il la fin du désir ? Pour le traitement de questions toutes plus intéressantes les unes que les autres, on peut suivre les conférences qui sont mises en ligne sur ce site: http://www.iscparis.com/preparationnaire/preparation-aux-ecrits/videos-des-conferences-sur- le-plaisir/index.html [1] Bibliographie Platon : Philèbe, La République, Gorgias Aristote : Ethique à Nicomaque, [2]livre X Epictète : Manuel [3]suivi des Entretiens [4] Epicure : Lettre à Ménécée [5] Diogène Laërce : Vies et doctrines des philosophes illustres Lucrèce : De la nature, [6]livre II St Augustin : Les Confessions Montaigne : Les Essais Pascal : Pensées [7] Descartes : Traité des passions, Correspondance avec Elizabeth Spinoza : L’Ethique, livre III Hobbes : Léviathan [8], I, 6 Kant : Anthropologie du point de vue pragmatique [9]. Critique de la raison pratique ; Critique de la faculté de juger, première partie, « Analytique du beau » Rousseau : La Nouvelle Héloïse, Emile, Lettre à D’Alembert. Diderot : Supplément au voyage de Bougainville [10] Hume : Traité de la nature humaine, II, id. Bentham : Introduction aux principes de la morale et de la législation. [11] Schopenhauer : Le Monde comme Volonté et comme Représentation. [12] Stuart Mill : L’utilitarisme. [13] Nietzsche : Naissance de la tragédie. Considérations intempestives. Humain trop humain Bergson : Essai sur les données immédiates de la conscience, Le Rire Freud : Introduction à la psychanalyse. Au-delà du principe de plaisir. Le mot d’esprit et ses rapports avec l’inconscient Sartre : L’être et le néant, 3e partie, chapitre 3 Alain : Propos sur le bonheur [14] Foucault : Histoire de la sexualité, tome 2 : L’usage des plaisirs Bataille : L’Erotisme, Les larmes d’Eros Victor Brochard : La théorie du plaisir d’après Epicure dans Etudes de philosophie ancienne et moderne. A.J. Festugières : La doctrine du plaisir des premiers sages à Epicure dans Etudes de philosophie grecque. Le plaisir (Eth. Nic. VII 11 -14 ; X 1 -5) Marcel Conche : Montaigne et la philosophie, (chapitre V, Plaisir et communication). Th. De Quincey : Confessions d’un mangeur d’opium anglais. Balzac : La peau de chagrin Huysmans : A rebours Oscar Wilde : Le portrait de Dorian Gray. Intentions. Proust : A la recherche du temps perdu. Roland Barthes : Le plaisir du texte. Fragments d’un discours amoureux Nabokov : Lolita Anaïs Nin : Journal Michel Houellebecq : Les Particules élémentaires. Plateforme Magazine littéraire sur le thème du plaisir, n°501, octobre 2010 Autour de ce Sujet : 1. Présentation du chapitre IV. Désir. [15] 2. La doctrine aristotélicienne du plaisir. A. J. Festugière. [16] 3. Platon. Le plaisir est un fait de conscience. Le mollusque marin. [17] 4. Platon. Le plaisir n’est pas la cessation de la douleur. [18] 5. Présentation du chapitre V. Bonheur et moralité [19] La philanthropie à l’aune d’une éthique de la joie ou de la vertu. Henry David Thoreau. Descartes. Spinoza. Posted By Simone MANON On 14 mars 2013 @ 9 h 16 min In Chapitre V - Bonheur et moralité.,Textes | 4 Comments Qu’en est-il de la philanthropie du point de vue d’une éthique de la vertu, qu’il s’agisse de celle de la générosité [1] cartésienne ou de la joie spinoziste [2] ? Est-elle si vertueuse qu’on se plaît à le croire ? Question irrévérencieuse pour beaucoup tant elle est communément appréciée. Et il est bien vrai qu’il vaut mieux être une personne secourable aux autres qu’indifférente à leurs maux. Mais il se peut que nous surestimions la valeur de la philanthropie. C’est en tout cas le soupçon d’Henri David Thoreau et je crois que les réserves de cet esprit indépendant à l’égard de la tendance philanthropique ont un fondement autrement plus solide que le simple goût du paradoxe qu’on lui a parfois, à juste titre, reproché. C’est pourquoi, je crois judicieux de mettre en perspective son discours avec les analyses de Descartes et de Spinoza. Les uns et les autres pointent la distance séparant l’authentique vertu de ses apparences. Car que l’excellence morale implique d’être officieux avec tout un chacun ne signifie pas que l’empressement à soulager la misère du monde procède d’une source aussi admirable. Il y a chez ces trois auteurs un sens aigu des hiérarchies morales. Aucun ne fait injustice à la philanthropie mais nul ne méconnaît qu’elle procède rarement de la virile, aristocratique vertu, dont Thoreau souligne qu’elle est la fleur et le fruit de l’humanité, bien plus que sa tige et ses feuilles. Il signifie par là que ce qui mérite d’être célébré sans restriction, ce qui est une bénédiction pour l’humanité, c’est ce qui fait briller sa grandeur plus que ce qui se nourrit de ses faiblesses. Or, nul besoin de surenchérir dans le cynisme ou le pessimisme pour reconnaître que la philanthropie est plus chez elle au pays de la faiblesse humaine qu’à celui de sa force. Elle n’est point débordement d’amour de la santé des âmes mais sympathie d’existences souffrantes. Voilà le grand grief. La philanthropie s’origine le plus souvent dans des affects négatifs. Elle a à voir avec la pitié et la sanctification de la Croix et cela ne peut que rebuter les chantres de la vertu humaine. Car celle-ci se conquérant toujours dans une certaine manière de se rendre supérieur à l’adversité, rien n’est plus contraire à la disposition vertueuse que la complaisance à l’endroit de ce qui rend l’homme inférieur à lui-même. « C’est notre courage que nous devrions partager, non pas notre désespoir, c’est notre santé et notre aise, non pas notre malaise, et prendre garde à ce que celui-ci ne se répande par contagion » écrit Thoreau. Ce propos fait écho aux paroles de Descartes ou de Spinoza. C’est la joie (Spinoza), la force d’âme (Descartes) qui doivent cimenter la communauté humaine dans l’amour, non le partage de la tristesse. Le dolorisme chrétien est disqualifié par les grandes sagesses. Ecoutons Descartes qui est pourtant chrétien : « Ceux qui se sentent fort faibles et fort sujets aux adversités de la fortune semblent être plus enclins à cette passion (la pitié) que les autres, à cause qu’ils se représentent le mal d’autrui comme leur pouvant arriver; et ainsi ils sont émus à la pitié, plutôt par l’amour qu’ils se portent à eux-mêmes, que par celle qu’ils ont pour les autres ». Et Spinoza insiste sur la négativité de la pitié, « la pitié est une tristesse ; et donc elle est mauvaise par elle-même. Quant au bien qui en résulte, à savoir que nous nous efforçons de délivrer de son malheur l’homme dont nous avons pitié, c’est par le seul commandement de la Raison que nous désirons le faire, et uploads/Philosophie/ vertu-et-plaisir-descartes.pdf

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