Tractatus logico- philosophicus livre de Ludwig Wittgenstein Vous lisez un « bo
Tractatus logico- philosophicus livre de Ludwig Wittgenstein Vous lisez un « bon article ». Tractatus logico-philosophicus Auteur Ludwig Wittgenstein Genre Philosophie du langage, Logique Version originale Langue Allemand Titre Logisch-Philosophische Abhandlung Lieu de parution Vienne, Autriche ; Wilhelm Ostwald's Annalen der Naturphilosophie Date de parution Première parution en 1921 ; Première traduction par C.K. Ogden, Franck Ramsey et Wittgenstein lui-même en 1922 (en) modifier Version française Traducteur Pierre Klossowski en 1961 (fr) ; Gilles-Gaston Granger en 1972 (fr) Le Tractatus logico-philosophicus est une œuvre de Ludwig Wittgenstein, d'abord publiée en allemand, sous le titre Logisch-Philosophische Abhandlung en 1921[1], puis en anglais un an plus tard avec le titre latin actuel, sur les suggestions de George Edward Moore[2]. Avec Investigations philosophiques, ce texte est l’une des pièces majeures de la philosophie de Wittgenstein ; il est inspiré par un logicisme anti- psychologiste[3], une position que Wittgenstein abandonne par la suite[4]. Ouvrage court (environ 70 pages), le Tractatus a donné lieu à de nombreuses interprétations[n 1], parfois difficilement conciliables[5]. Alors que la signification mystique[6] de ce texte est pour Wittgenstein éthique et esthétique[7], la plupart des lectures ont mis en avant son intérêt en logique et en philosophie du langage. Ce n'est que récemment que des études qui lui sont consacrées ont commencé à considérer l'aspect mystique de l'œuvre comme central[8]. Ludwig Wittgenstein tente d’étendre son travail des fondements de la logique à l’essence du monde[5]. Ce texte est considéré comme l’un des livres de philosophie les plus importants du ݐݐe siècle, et a eu une influence majeure sur le positivisme logique et sur la philosophie analytique[5]. Avec Bertrand Russell, il fait du jeune Wittgenstein l'un des tenants de l'atomisme logique. La distinction entre « vide de sens » (Sinnlos) et « absurde » (Unsinnig) eut une influence majeure sur la théorie vérificationniste du Cercle de Vienne. La rédaction du Tractatus s'étend sur plusieurs années. Certains passages sont achevés ou presque dès 1914 (Carnets 1914-1916). La version définitive Rédaction du texte est précédée par un Proto- Tractatus, très proche du texte final, mais qui sera encore modifié par la suite. La rédaction est terminée en 1918, alors que Wittgenstein est encore enrôlé dans l'armée autrichienne. En dépit de son titre (Traité Logico- philosophique), le Tractatus ne se veut pas un ouvrage d’enseignement[n 2]. Le livre ne contient donc pas de thèses proprement dites selon son auteur. Cet aspect non doctrinal explique en partie le caractère globalement non argumentatif de l'œuvre : Wittgenstein énonce nombre Statut et structure de ses aphorismes sans présenter ni arguments ni exemples. Les pensées qu’il exprime ne pouvant peut-être être comprises que par quelqu’un qui les a déjà pensées lui-même, argumenter n'est pas le plus essentiel. L 'ouvrage est composé de sept aphorismes principaux, ordonnés du moins au plus important. Chaque aphorisme, le dernier mis à part, est suivi de remarques le concernant. La numérotation de ces remarques peut être déconcertante à première vue : ainsi l'aphorisme 2 est suivi de 2.01 puis de 2.1, de même l'aphorisme 3 est suivi de 3.001, 3.01… 3.03, 3.031, etc. Cette numérotation reprend en fait la logique mathématique de la proximité numérique pour indiquer le degré de la remarque effectuée relativement à l'aphorisme ou à la remarque qui la précède elle-même : ainsi 3.001 est plus proche de 3 que 3.01: une interprétation possible est que 3.001 indique une relation ténue de type définition conceptuelle des termes de l'aphorisme, alors que 3.01 indique les implications immédiates de l'aphorisme, 3.1 élargit le champ de compréhension de l'aphorisme… On peut dégager la structure du livre ainsi : Les sections 1. et 2. traitent de questions d'« ontologie ». Elles présentent la métaphysique du Tractatus. 1. porte sur le monde. 2. porte sur la nature des faits. Les sections 3. à 6. concernent l'image du monde. 3. développe la notion d'image. 4. expose la philosophie du langage et la conception de la philosophie de Wittgenstein. 5. et 6. présentent une « théorie » de la logique et de sa nature. La dernière proposition, 7., évoque l'aspect indicible du contenu du Tractatus. Contre la structure du livre réel, on peut aussi concevoir un autre plan de l'ouvrage en s'appuyant sur un propos de Wittgenstein : « Mon livre consiste en deux parties : celle ici présentée, plus ce que je n’ai pas écrit. Et c’est précisément cette seconde partie qui est la partie importante. Mon livre trace pour ainsi dire de l’intérieur les limites de la sphère de l’éthique, et je suis convaincu que c’est la SEULE façon rigoureuse de tracer ces limites. En bref, je crois que là où tant d’autres aujourd’hui pérorent, je me suis arrangé pour tout mettre bien à sa place en me taisant là- dessus[10]. » On pourrait donc considérer le plan du livre comme s’articulant autour de la distinction partie écrite-partie non écrite. Le Tractatus Logico-philosophicus est un ouvrage sur le sens. Il s'agit de tracer les limites du sens, de séparer ce qui peut Objectif du livre être dit et ce qui ne peut pas l'être. Tout ne peut en effet être dit de façon sensée, il y a pour Wittgenstein une limite à l'expression des pensées. L 'auteur ne soutient pas qu'il y a des pensées en elles-mêmes dépourvues de sens, mais plutôt que toutes les pensées ne sont pas exprimables. L 'ouvrage vise donc à établir les critères qui font qu'un discours a un sens, à déterminer ce qu'on peut dire et ce qu'il faut taire. Le verdict de Wittgenstein est net : le domaine de ce qui peut être dit et celui du sens se recoupent, essayer d'exprimer l'indicible dans la langue n'amène qu'à un discours insensé. Le Tractatus est donc un ouvrage de délimitation : Wittgenstein y expose les critères du sens et dans quels cas ces critères ne sont pas remplis. Cette démarcation n'est cependant pas une dévalorisation de l'indicible. Wittgenstein reconnaît l'importance de l'ineffable, mais c'est en le reconnaissant comme tel qu'on le « met à sa place ». Pour donner son importance réelle à l’indicible, il faut le comprendre comme tel et ne pas tenter de le communiquer dans la langue. On peut reprendre ainsi la formule de l’avant-propos pour résumer parfaitement le livre : « On pourra résumer en quelque sorte tout le sens du livre en ces termes : tout ce qui peut être dit peut être dit clairement, et sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence. » — Ludwig Wittgenstein[9] Article détaillé : aphorisme. 1. Le monde est tout ce qui a lieu[n 3]. : Die Welt ist alles, was der Fall ist. 2. Ce qui est le cas, le fait, est l'existence d'états de chose. : Was der Fall ist, die Tatsache, ist das Bestehen von Sachverhalten. Les aphorismes 3. L 'image logique des faits est la pensée. : Das logische Bild der Tatsache ist der Gedanke. 4. La pensée est la proposition pourvue de sens. : Der Gedanke ist der sinnvolle Satz. 5. La proposition est une fonction de vérité des propositions élémentaires. : Der Satz ist eine Wahrheitsfunktion der Elementarsätze. 6. La forme générale de la fonction de vérité est[11],[12] : . C'est la forme générale de la proposition. : Die allgemeine Form der Wahrheitsfunktion ist: . Dies ist die allgemeine Form des Satzes. 7. Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence. : Wovon man nicht sprechen kann, darüber muß man schweigen. Article détaillé : ontologie (philosophie). Le livre s'ouvre sur une série d'aphorismes traitant de questions d'ontologie. Ces propositions ne se voulant pas être des thèses, parler d’une « ontologie » wittgensteinienne n’est pas adéquat dans la perspective de l’auteur, « Ontologie » et nous mettons donc ontologie entre guillemets[n 4]. C'est pourtant bien une ontologie que présente le début de l'ouvrage. Fait L 'une des notions les plus importantes du Tractatus Logico-philosophicus est la notion de fait. Elle intervient dès la seconde proposition (1.1). « 1.1. Le monde est la totalité des faits, non des choses » « 1.2. Le monde se décompose en faits. » … Le monde n'est pas un ensemble de choses : des arbres, des personnes, des villes, des avions, etc. ; le monde est composé de faits, comme « Wikipédia est une encyclopédie », « Jules aime Julie », « Wikipédia n'est pas un genre musical » par exemple. On voit ici l'aspect atomiste de la philosophie de Wittgenstein, le monde est un composé d'éléments simples (les objets), et par analyse on aboutit à ces éléments. Contrairement à Russell, Wittgenstein considère que c'est le fait, et non l'objet, qui est l'élément logique fondamental du monde. Le fait est défini comme « ce qui est le cas », qu'on peut aussi traduire « ce qui arrive » ou « ce qui a lieu ». Il répond à un critère d'indépendance : « une chose peut être ou non le cas sans que cela influe sur le reste de ce qui existe » (1.21). Fait et objet Bien qu'il soit uploads/Philosophie/ tractatus-logico-philosophicus-wikipedia.pdf
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- Publié le Nov 20, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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