L’éthique de la liberté chez Spinoza, C.Jaquet DST 3 avril ( 8-12h ) 13 Février
L’éthique de la liberté chez Spinoza, C.Jaquet DST 3 avril ( 8-12h ) 13 Février Fin Ethique III, « définition générale des affects », « l’affect…désir » Edition, Bernard Pautrat ( affectus, III = les affections - affectio - du corps qui augmentent ou diminuent les capacités d’agir ) Commentaire sur table pris dans l’Ethique, sur thème abordé ; commentaire en 4h Le pb de Spinoza est comment peut-on plus agir et donc devenir libre ? Mens, IIe partie : c'est âme ou esprit, parfois emploie le mot animus, donc cela pose pb. Traduit par esprit par Pautrat Les commentaires ? Le commentaire de Gueroult et de Macherey Ouvrage introductif de Jacquet, Spinoza ou la prudence ( éditions du Retour, « sois prudent » ) P.F Moreau, l’expérience et l’éternité ( excellent ) Introduction : l’Ethique Rédigée entre 1665 et 1675, est publiée à titre posthume. Elle était prête pour l’impression, mais le bruit circulait que c’était un titre impie. Quasiment aucune oeuvre n’a été publiée de son vivant. Titre de départ est Ma philosophie, mais le titre final est celui d’Ethique, car il s’agit d’un ouvrage qui présente le système de Spinoza, mais expose aussi la manière dont l’homme peut dépasser la servitude et atteindre la liberté. Il y a cinq parties : I« De Dieu », II« De la nature et de l’origine de l’esprit », III« De l’origine et de la nature des affects », IV« De la servitude humaine », autrement dit de la servitude des affects,V « De la puissance de l’intellect ou de la liberté humaine ». Objectif et méthode : Spinoza conçoit la philosophie comme une voie de salut qui consiste à surmonter la peur de la mort par l’expérience de l’éternité et de l’entendement. « Nous sentons et expérimentons que nous sommes éternels », 23, V, scolies Ethique. Et ce salut n’est pas un salut de type mystique et religieux, car l’éternité dont il s’agit est celle de l’entendement, c'est-à-dire de la partie de l’esprit qui conçoit la vérité et qui est constituée d’idées adéquates ( idées intrinsèquement vraies ). L’objectif L’objectif est le salut. C’est aussi le nom de la béatitude ou liberté. C'est donc une seule et même chose. Il les assimile dans la partie V. Et il précise son objectif dès la préface de la partie II. « J’en viens maintenant à expliquer ce qui a nécessairement dû suivre de l’essence de Dieu, autrement dit de l’Etant éternel et infini. Non, certes, tout ce qui a dû en suivre ; car il en dû suive une infinité de choses d’une infinité de manières : mais seulement celles qui peuvent nous conduire, comme par la main, à la connaissance de l’Esprit humain et de 1 sur 41 sa suprême béatitude ». Le livre se présente comme un manuel qui pourra déduire, ab de Dieu, connaitre l’esprit et sa suprême béatitude. Ce n'est pas seulement un philosophe de la joie, mais plutôt un philosophe de la béatitude, assimilée dans l’E, V, 36, scolies, à la liberté. « Nous comprenons par quoi clairement en quoi consiste notre salut, ou Béatitude, ou liberté. » Il n’y a pas de mystique chez Spinoza, même si ce sont des termes religieux. -Le terme de béatitude renvoie à une notion de contentement d’abord. Cela renvoie à sa morale qui est vivere beate, c'est vivre heureux ( formule de Sénèque ), dans une forme de contentement et de félicité. C'est donc plus une réf aux stoïciens qu’aux chrétiens et à la sagesse antique. Il désigne en fait une joie continue et souveraine chez Spinoza. Il faut le distinguer de joie : dans scolie, 33, V, E, pas de distinction réelle, mais la joie dans la philosophie de Spinoza, désigne l’affect que l’on éprouve lorsque l’on passe à une plus forte perfection, à une plus grande réalité d’être. « Que si la joie consiste dans le passage à une plus grande perfection, la béatitude, à coup sûr, doit consister en ce que l’Esprit est doté de la perfection même. » Dans la joie, ce qui est visé est donc la transition, le passage. C'est une forme de retentissement de la plus grande perfection d’agir. Donc la joie est un état transitoire qui n'est pas nec durable. Alors que la béatitude va désigner une joie continue sans transition, qui n'est pas temporaire, mais éternelle. La béatitude est l’affect ( pas sur ), c'est la perfection même, une jouissance continue. Et pas sur pour le terme de continu car c'est une jouissance éternelle ( qui en nait ). Il s’agit toujours par le biais de la philosophie d’arriver à un contentement absolu, qu’il soit appelé « félicité souveraine » ( idée de la joie ), « joie continue et souveraine », « béatitude », dans les livres antérieurs. On doit être conduit par la main de Dieu, à la liberté. L’Ethique reprend cet ancien itinéraire. Cette béatitude va être définie de manière intellectuelle et affective. Elle va consister dans l’amour intellectuel de Dieu. « (… )Autrement dit dans l’amour de Dieu envers les yeux. » C'est une philosophie entièrement rationnelle car c'est un amour intellectuel de Dieu qui va reposer sur la science intuitive. Et cela, en dépit du vocabulaire emprunté à Dieu, et à la religion. Spinoza ne congédie pas les concepts qu’il critique. Il les maintient dans son système. Il n’abandonne pas les concepts religieux mais va leur donner un nouveau sens. Il faut donc apprendre à distinguer le Dieu des religions et celui des philosophes. Il faut noter que pour Spinoza cet objectif est un objectif anthropologique et soteriologique. L’E doit expliquer uniquement ce qui est nec à la connaissance de l’esprit humain et à sa béatitude. Son objectif n'est pas de faire un système visant la totalité du savoir. Le savoir est subordonné à un objectif d’une certaine forme utilitaire. C'est pourquoi il développe très peu les modes de Dieu ( infinis ). Anthropologique car connaissance de l’esprit humain ( connais-toi toi-même ). Cela ne veut pas dire que le corps est congédié. On ignore gén ce qu’est l’esprit. Et on ne conçoit pas clairement et distinctement son union ac le corps. Qu’entend-on par le mot de mens ? Une réalité distincte du corps ? Une substance immatérielle ? Un principe immortel ? Un corps plus subtil que les autres ? Un souffle immatériel ? Les hommes ne s’accordent pas sur la nature de l’esprit. C'est la raison pour laquelle, pour Spinoza, il faut comprendre ce qu’est l’esprit en déduisant sa nature à partir de ses causes. L’esprit et le corps ne sont pas des entités séparées. Il y a une réalité, c'est l’homme, conçu tantôt comme étendue ( sous son 2 sur 41 attribut ), tantôt comme pensée. L’esprit et le corps sont une seule et même chose. E, II, scolie, 21 : « l’esprit et le corps sont un seul et même individu que l’on conçoit sous l’attribut de la pensée et sous celui de la pensée ». « L’esprit n’est que l’idée du corps » . Il faut comprendre leur union, non comme l’assemblage de deux substances, mais comme une union. C'est un objectif anthropologique car on cherche la connaissance de l’esprit, et derrière de l’homme. Il ne s’agissait pas seulement de connaitre ce qu’est l’esprit mais aussi de le sauver ( de la peur de la mort ) et donc de penser son éternité. Le lecteur doit faire l’expérience de l’éternité et qu’il en jouisse en éprouvant la béatitude. Cette éternité est de type rationnel car, pour Spinoza, elle va être liée aux démonstrations, qui sont les yeux de l’esprit. « Et néanmoins nous sentons que nous sentons et savons d’expérience que nous sommes éternels. Car l’Esprit ne sent pas moins les choses qu’il conçoit en comprenant, que celles qu’il a en mémoire. En effet, les yeux de l’esprit, par les moyens desquels il voit les choses et les observe, ce sont les démonstrations elles-mêmes. » L’expérience de l’éternité repose sur ce que sent l’esprit, qui est intellectuel et non empirique comme sentiment, lorsqu’il comprend à travers les démonstrations. Méthode Voilà pourquoi l’E est démontrée de manière géométrique. Intitulé « E démontrée selon l’ordre des réalités géométriques ». A la manière des géomètres. C'est le modèle d’Euclide et de ses Elements. Il consiste à énoncer d’abord les fondements de la déduction. Trois fondements : les déductions qui énoncent les fondements et les propriétés des choses. Les axiomes qui désignent les propositions évidentes ( le tout est plus grand que la partie ), les postulats ( faire une demande en latin ; propositions qu’on demande d’accorder sans démonstration ). Les déductions sont rationnelles ; les axiomes se montrent d’eux-mêmes. Mais le postulat pose pb car le lecteur peut le refuser. Chez Euclide, il y a alors une fragilité de la démonstration. ( Lobatchovsky ). Chez Spinoza, il y a alors quasiment pas de postulats énoncés pour préalables à la démonstration ou bien ap comme des axiomes. Conscience confuse que les postulats ne sont uploads/Philosophie/ spinoza-jaquet.pdf
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- Publié le Jan 08, 2023
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