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Accueil Actualités Liens Textes Guides Thèmes /auteur-es Infokiosk Contact Licence "GNU / FDL" attribution pas de modification pas d'usage commercial Copyleft 2001 /2014 Moteur de recherche interne avec Google Cherche "Nouveau millénaire, Défis libertaires" Mémoire de philosophie Mai 2008 La postmodernité De la critique du sujet moderne à l’effacement du sujet Université de Nantes UFR Lettres et Langages Département de Philosophie La postmodernité De la critique du sujet moderne à l’effacement du sujet Mémoire de Master 1 de Philosophie Présenté par Philippe Coutant Sous la direction de M. Jean-Claude Pinson Professeur associé M. Renaud Barbaras année 2007-2008 Ce mémoire a été refusé en Mai 2008. Un second mémoire a été présenté en Septembre 2008. Il a été soutenu et validé. Subjectivité et postmodernité, Éléments de recherche Il est disponible sur demande : 1libertaire (at) free.fr ou via l'adresse postale : Philippe Coutant C/O Bellamy 17 17 Rue Paul Bellamy 44000 Nantes Liminaire La question de la postmodernité est devenue un objet de recherche en philosophie, parce que les réponses antérieures sont en difficulté. Il s’agit de penser notre temps à l’aide de concepts et modèles plus appropriés à la situation. En connaître les limites n’empêche pas de penser et de croiser les approches pour réfléchir à notre condition humaine à l’aube de ce nouveau millénaire. La question du sujet est un des enjeux principaux de l’étude de la définition de la postmodernité. Nous commencerons par nous interroger sur la qualification de la définition de la postmodernité. Il s’agit de savoir si la notion de paradigme paradoxal est recevable. Notre parcours philosophique débutera avec les critiques faites au sujet moderne par les philosophes du soupçon : Friedrich Nietzsche, Sigmund Freud et Karl Marx. Le début du chemin sera conventionnel, il est maintenant intégré au sens commun philosophique. Nous aborderons ensuite par comparaison et contraste le concept de raison, puis, celui de démocratie, de l’universalité et de la science. Au passage nous rencontrerons la question du tournant linguistique et celle du structuralisme. L’étape suivante sera celle de l’examen de diverses expressions de la postmodernité. L’architecture ouvre une brèche. La philosophie de Jean-François Lyotard posera une borne, qui marque la césure. D’autres philosophes, qui ne se revendiquaient pas de la postmodernité, ont continué l’œuvre postmoderne. Nous passerons chez Jacques Derrida, qui nous a légué la déconstruction. Nous aborderons les rivages de la notion de pouvoir avec Michel Foucault et nous rencontrerons ensuite l’immanence du multiple avec Gilles Deleuze. Ce parcours reste classique, le chemin est déjà balisé. Il devient moins conventionnel, quand nous passons la frontière de la sociologie. L’accélération dans le contenu des analyses semble aller de pair avec la rapidité des mutations de la société. Dans ce cadre, le premier territoire conceptuel étudié sera celui de la sociologie dionysiaque de Michel Maffesoli. Le second espace présenté sera celui de Luc Boltanski et Eve Chiapello à propos du nouvel esprit de capitalisme. Notre visite du domaine sociologique passera ensuite par la rencontre avec Zygmunt Bauman et de son analyse du coût humain de la mondialisation. La notion de sujet est devenue celle de l’individu pour les sociologues. En quittant le domaine de la sociologie, nous aurons constaté que l’individu postmoderne est en difficulté. Ce qui nous incite à aller voir du côté de la subjectivité pour connaître l’avis des spécialistes de la psyché. Le passage dans les parcs et jardins de la psychologie nous confrontera aux nouveaux symptômes de l’être postmoderne. Les pathologies fourmillent et les psychanalystes sont contraints à émettre de nouvelles hypothèses. Ils se demandent même s’il reste encore des parcelles de sujet dans la postmodernité. Le rythme du parcours conceptuel va en s’accélérant. Il commencera avec Julia Kristeva, puis avec Alain Ehrenberg, il rencontrera ensuite Jean-Pierre Lebrun, Charles Melman et Gérard Pommier. Il se terminera avec Dany-Robert Dufour et Félix Guattari, qui nous proposent des passerelles avec le champ philosophique. La question de l’effacement du sujet est alors posée. Pour ces spécialistes de l’âme, il s’agit bien d’un nouveau malaise dans la civilisation. Un passage par la sphère politique complétera le parcours de cette analyse des mutations du sujet. La question étant de savoir si le champ politique contient encore du sujet. L’effacement du sujet dans la postmodernité est alors un constat de crise. La possibilité du sujet est mise en doute conceptuellement et pratiquement, elle nous pose, pour terminer, la question du « devenir humain ». I / La question de la définition de la postmodernité A / La notion de paradigme Ce concept a été développé par Thomas Kuhn en 1962. ( ) Il s’agit des changements dans l’histoire des sciences, de l’évolution des théories. Le paradigme est un modèle théorique de pensée, qui oriente la réflexion et la recherche scientifique. Pour cet auteur, l’histoire de la science est discontinue. Il parle de révolution scientifique. Il différencie le paradigme lié à la théorie de la gravitation universelle de Newton de celui qui est attaché à la théorie de la relativité d’Einstein et à la théorie de la physique quantique. Pour Thomas Kuhn, un paradigme entraîne une vision du monde quasi complète. Il contient des présupposés fondateurs. Il encadre les questions qui peuvent être posées et celles qui méritent d’être approfondies. Il définit les approches qui sont considérées légitimes pour répondre aux questions et ensuite qui comptent comme une réponse valable. C’est un environnement mental, un mixte composé de présupposés philosophiques et de modèles théoriques. C’est un univers de pensée, qui est lié au langage. Le paradigme peut se définir comme ce que l’on montre à titre d’exemple, ce à quoi l’on se réfère, ce qui exemplifie une règle et peut donc servir de modèle. Une autre façon de décrire cette notion est de dire qu’elle est la base de la manière de percevoir, de penser, de juger et d’agir, qui est associée à une vision particulière de la réalité. On peut parler d’un paradigme d’une civilisation : c’est une manière spécifique de se représenter, de se percevoir. Il contient une vision de la nature et de la réalité, une façon de voir le monde et l’existence. Le paradigme désigne une modélisation qualitative des choses. Cette notion est employée en partie comme synonyme de modèle. C’est une façon d’interpréter. On peut dire que le paradigme opère comme des lunettes invisibles. ( ) La notion de paradigme permet de différencier la modernité et la postmodernité comme deux ensembles ayant chacun leurs caractéristiques, même si la frontière n’est pas toujours très nette. Ce paradigme paradoxal a le mérite de rendre visible la postmodernité. B / Un paradoxe Du point de vue étymologique, le mot paradoxe signifie « opposé au sens commun » , c’est le contraire d’orthodoxe : « conforme aux opinions ». Aujourd’hui, le concept de paradoxe est employé dans un sens plus restrictif, celui de contradiction, sens qui est devenu l’usage courant du terme. Un paradoxe est donc un énoncé qui contient, ou semble contenir, une contradiction, ou un raisonnement qui, bien que sans faille apparente, aboutit à une absurdité logique, ou encore, à une situation qui contredit l’intuition commune. Le mot paradoxe, au sens large, désigne une proposition contraire à la logique ou au sens commun. C / Un paradigme paradoxal La notion de postmodernité est appréhendée ici sous deux angles en même temps. En premier lieu, celui d’être un paradigme qui s’oppose au paradigme moderne et ensuite celui d’être aussi un paradoxe, c’est-à-dire contenant des contradictions et qui heurte les représentations habituelles. Un paradigme, parce que la postmodernité forme une entité identifiable, un ensemble reconnaissable, qu’il s’agit bien d’un univers de pensée spécifique. Paradoxal, parce que ce paradigme est ouvert et marqué par l’incomplétude. Il est impossible à unifier, il est toujours en devenir, parce qu’il essaie de définir un phénomène complexe où la multiplicité est la règle. Paradoxal également, parce qu’il contient des tendances contradictoires. Les phénomènes ne sont pas toujours univoques, parfois ils peuvent être positifs et négatifs en même temps suivant le point de vue d’où on parle. La définition de la postmodernité s’opère par une voie relative et relationnelle, une mise en évidence différentielle par rapport à la modernité. Nous opérons par comparaison et par focalisation sur le contraste. Nous nous trouvons dans la même situation que les physiciens du début du XXe siècle, qui se sont rendu compte qu’ils intervenaient sur les phénomènes qu’ils étaient en train d’étudier, c’est-à-dire sur l’infiniment petit. Nous sommes parties intégrantes de la postmodernité. Notre prise de position intervient dans ce que nous étudions. En essayant de définir la postmodernité, nous devenons forcément un peu postmodernes, parce que le fait même d’en parler fait exister la postmodernité et nous classe parmi les postmodernes, même si nous ne souhaitons pas porter cette étiquette. Il y a bien un aspect performatif à parler de la postmodernité. Lyotard a fait exister la postmodernité en l’analysant, c’est encore le cas de Jameson aujourd’hui. ( ) Jameson est soupçonné de complaisance à l’égard de la postmodernité parce qu’il étudie le lien entre l’histoire de la culture et l’évolution du capitalisme. La uploads/Philosophie/ la-postmodernite-de-la-critique-du-sujet-moderne-a-l-x27-effacement-du-sujet 1 .pdf
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- Publié le Mai 07, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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