Remerciez-le!

Remerciez @Admin pour avoir partagé cet document gratuitement, de la manière la plus simple, en partageant sur les réseaux sociaux.

LA PÉDAGOGIE : PRATIQUES EFFICACES ET THÉORIES PÉDAGOGIQUES Mewtow 14 mai 2016

LA PÉDAGOGIE : PRATIQUES EFFICACES ET THÉORIES PÉDAGOGIQUES Mewtow 14 mai 2016 Table des matières 1 Introduction 5 2 Apprentissage verbal, conceptuel, et symbolique 7 2.1 Du bon usage des exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 2.1.1 Catégories . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 2.1.2 Schémas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 2.1.3 Transfert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 2.2 Faire des liens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 2.2.1 Comment fonctionne la mémoire ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 2.2.2 Connaissances antérieures : ce que l’élève sait déjà . . . . . . . . . . . . . 16 2.2.3 Classer pour apprendre : les structures cognitives . . . . . . . . . . . . . . 18 2.2.4 Introduire un chapitre : privilégier des idées générales . . . . . . . . . . . . 24 2.2.5 Au-delà des structures cognitives : les relations thématiques . . . . . . . . 24 2.2.6 Prise de notes et representation visuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 2.3 Les méthodes de révision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 2.3.1 Distribution de l’apprentissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 2.3.2 Révisions basées sur des tests et interrogations . . . . . . . . . . . . . . . 29 3 Paradigme du traitement de l’information 31 3.1 Mémoire de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 3.1.1 Charge cognitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 3.1.2 Schémas et chunks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 3.2 Exercices et exemples : comment rendre la pratique efficace ? . . . . . . . . . . . 38 3.2.1 Comment un éléve résoud un problème ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 3.2.2 Enseigner la résolution de problèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 3.3 Supports pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 3.3.1 Support textuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 3.3.2 Images et vidéos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 4 Constructivisme pédagogique 55 4.1 Théories de Bruner et pédagogies par découverte . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 4.1.1 Pédagogie par découverte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 4.1.2 Progression spiralaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 4.2 Différentiation pédagogique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 4.2.1 Styles d’apprentissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 4.2.2 Cerveau et différentiation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 5 Conclusion 63 3 1 Introduction Quelle méthode pédagogique utiliser pour rendre un cours facile à comprendre et à mémoriser ? Beaucoup de réponses ont étés formulées. Les théories modernes de l’apprentissage se basent sur des bases scientifiques solides, et notamment sur les neurosciences et la psychologie cognitive. Dans ce tutoriel, nous allons voir comment un élève apprend, et les conseils pédagogiques que nous pouvons en tirer. 5 2 Apprentissage verbal, conceptuel, et symbolique Dans les années 1960, la révolution cognitive a chamboulé la psychologie et forcé les chercheurs à s’interroger sur le fonctionnement de la mémoire, de l’attention, de l’intelligence, de la créativité, et la mémoire. Les premières recherches sur la mémoire se basaient sur l’apprentissage verbal, à savoir l’apprentissage de mots et de concepts par l’intermédiaire du langage. Ces recherches ont donné naissance à un courant psychologique, qui étudie la manière dont les humains se re- présentent leurs connaissances, la catégorisation, le rappel des informations, etc. Ces recherches nous disent que les humains sont capables de mémoriser des informations assez variées : souvenirs, faits, images mentales, concepts, catégories, mots, etc. De plus, les méca- nismes qui permettent de mémoriser et de se rappeler de ces connaissances sont relativement complexes. La mémoire n’est pas qu’une simple banque de faits indépendants les uns des autres : les connaissances sont organisées en réseau : elles sont reliées entre elles par des associations d’idées et des relations conceptuelles. Ce courant psychologique a donné naissance à une école pédagogique, malheureusement assez peu connue. Le principe de base de ce courant est relativement simple : Apprendre est avant tout une question de mémoire. Si un élève ne retient pas ce qui a été vu en classe, il n’a pas appris. Cette pensée pédagogique est assez difficile à résumer en quelques mots, mais elle met l’accent sur plusieurs principes fondamentaux du fonctionnement de la mémoire : — si le matériel à apprendre est organisé et structuré, il sera appris et retenu plus facilement ; — apprendre, c’est relier ce qu’il faut apprendre à des connaissances antérieures ; — un usage optimal d’exemples et de contre-exemples favorise la formation de concepts abs- traits ; — il faut parfois désapprendre certaines connaissances inadaptées. 2.1 Du bon usage des exemples Dans un environnement scolaire, les élèves doivent surtout apprendre des connaissances ver- bales, qui sont stockées dans une mémoire dédiée : la mémoire sémantique. Cette mémoire sé- mantique permet de retenir des connaissances non liées à un contexte en particulier, qu’elles soient abstraites ou factuelles. Typiquement, c’est cette mémoire sémantique qui nous permet de mémoriser la date de la mort de Napoléon, la formule chimique de l’eau, ce qu’est un arbre, à quoi ressemble une chauve-souris, ou pourquoi le ciel est bleu. De nombreuses théories existent concernant le stockage des informations en mémoire séman- tique, mais elles se mettent toutes d’accord sur un point : les connaissances ne sont pas mémori- sés sous la forme de phrases ou de mots. Les mots sont plus des étiquettes qui servent à manipuler et récupérer des concepts ou des représentations mentales. De manière générale, la mémoire sé- mantique est celle chargée de mémoriser nos connaissances sur les objets, et sur les catégories. 7 2 Apprentissage verbal, conceptuel, et symbolique 2.1.1 Catégories Les connaissances en mémoire sémantique sont majoritairement mémorisées sous la forme de catégories, des ensembles d’entités similaires, qui partagent des propriétés communes. Par exemple, des concepts comme “animal”, “plante”, uploads/Philosophie/ la-pedagogie-pratiques-efficaces-et-theories-pedagogiques-2.pdf