ANNÉE ACADÉMIQUE 2019-2020 U. F. R. SCIENCES DE L’HOMME ET DE LA SOCIÉTÉ ______

ANNÉE ACADÉMIQUE 2019-2020 U. F. R. SCIENCES DE L’HOMME ET DE LA SOCIÉTÉ _________________ DÉPARTEMENT DE PHILOSOPHIE COURS EN LIGNE LICENCE1 <FRANCIS BACON I- BIOGRAPHIE DE BACON : PLUS L’IMPIRISME Bacon est philosophe empiriste anglais. Il est né le 22 Janvier 1561 à Londres et est mort en 1626 à Highate.  L’empirisme désigne un ensemble de théorie philosophique qui fait de l’expérience sensible l’origine de cette connaissance. Il s’oppose en particulier à l’innéisme et plus généralement au rationalisme.  Défendu principalement par les philosophes, J. Locke, Condillac, George Berkeley, David Hume, l’empirisme considère que la connaissance se fonde sur l’accumulation d’observation et de faits concrets, dont on peut extraire des lois générales par un raisonnement inductif, allant en concret à l’abstrait.  Il fut d’abord membre de chambre des communes en Angleterre avant de devenir procureur général pour l’Angleterre et le pays de Galles et finalement chancelier à l’âge de 57 ans. L’empirisme sert à désigner un ensemble de théories philosophiques qui font de l’expérience sensible l’origine de toute connaissance valide. Il s’oppose surtout à l’innéisme des idées ainsi qu’à l’idée de connaissance a priori. L’empirisme postule que toute connaissance provient principalement de l’expérience. Ses figures principales sont Francis Bacon, J. Locke, Berkeley, David Hume. Il considère que la connaissance se fonde sur l’accumulation d’observation et de faits mesurables. Francis Bacon est considéré comme le de l’empirisme moderne. Il pose le premier les fats de la science moderne et de ses méthodes. A priori, par analyse, par la raison seule, nous ne pouvons donc connaître le moindre effet, seule l’expérience peut nous montrer quel effet résulte d’une chose donnée. II- LA LOGIQUE FORMELLE D’ARISTOTE Aristote est d’abord l’inventeur de la logique formelle. Cette discipline, qui étudie la forme du raisonnement indépendamment de son contenu réel, est, s’il faut en croire Aristote, l’organon, c’est-à-dire l’outil ou l’instrument de la science. D’ailleurs l’ensemble de l’œuvre logique d’Aristote est désignée sous le titre d’Organon. On y trouve la célèbre théorie du syllogisme, suite de trois propositions associant trois termes différents deux à deux. Le syllogisme établit la nécessité d’une conclusion à partir de proposition déjà connue, les prémisses. On connait l’exemple célèbre  Tous les hommes sont mortels (1ère prémisse)  Or Socrate appartient à la classe des mortels (2e prémisse)  Donc Socrate est mortel (conclusion) La science exige toujours qu’une vérité soit reconnue par une détermination universelle et indéniable du jugement sinon, si elle pouvait être autre, la vérité proposée ne serait que d’opinion. Si quelque fois le fer était oxydable, et quelque fois non, ne pourrions que conjecturer si un couteau peut rouiller, et non prétendre le savoir. La définition de toutes les matières directes ou indirectes, dont un prédicat peut être nié ou affirmé d’un sujet en conséquence de relations universelles de ces termes, forme la doctrine du syllogisme. Puisque la science d’un sujet est la capacité de reconnaître quelles déterminations lui appartiennent nécessairement, le syllogisme, en tant qu’il expose et démontre par le discours, est l’instrument de la science, à définir comme capacité de démontrer le vrai. L’analyse des formes de l’argumentation est donc un domaine qu’Aristote a défriché et approfondi, dans les traités de L’ORGANON, car la science aristotéliciennes, dans leur diversité, sont unifiées à la foi par des cadres théoriques d’ensembles et par la présence de modèles explicatifs nettement reconnaissables dans des contextes différents. Le premier de ces cadres est précisément est la théorie de la science et l’argumentation. III- LA THEORIE DE LA CONNAISSANCE Pourquoi le projet de restaurer les sciences ? Il est motivé par un constat d’échec, celui de la tradition aristotélicienne alors dominante, spéculative et dialectique, ne réalise pas une analyse véritable de la réalité, s’appuyant sur l’observation de la nature au lieu de chercher les structures intimes de la matière. Elles distinguent entre les genres et les espèces, qui servent à classer les animaux, les végétaux et les matériaux tels qu’ils nous apparaissent. Mais elle ne peut répondre à des questions telles que « quelle structure de la matière produit la couleur blanche ? Ou quelle est la fusibilité du métal ? »Le prestige de l’aristotélisme réside dans l’autorité de ses maîtres et non dans un réel potentiel de découverte. Ce que veut Bacon, c’est donc d’abord d’inhiber les tendances de l’esprit qui lui font déformer la réalité, ce qu’il désigne comme des « idoles ». Ainsi ; l’esprit se concentre plus sur les ressemblances que sur les différences entre les choses; il a tendance à conclure trop hâtivement à partir de quelques cas particuliers; il ne prête pas attention au fait que ses notions communes sont des synthèses issues d’une perception superficielle des choses. A cela s’ajoute une nouvelle « logique » de l’invention, qui ne doit plus, comme chez Aristote, être fondée sur le discours et l’organisation des énoncés, mais sur des règles visant à connaître les structures internes de la matière. Philosophe Anglais, Bacon a surtout œuvré pour l’évolution de la science, du moins pour l’épistémologie. Il critique vigoureusement les savants qui l’ont précédé à travers sa célèbre doctrine des idoles de l’esprit. Dans son ouvrage principal Novum Organum, il soutient que la difficulté que rencontre l’esprit humain dans sa tentative pour connaître la nature, c’est qu’il tend à projeter sur elle ses propres constructions (qu’il appelle des « anticipations »). Selon Bacon, les erreurs de la science sont dues au fait que l’esprit humain à tendance à déformer généralement ce qui est c’est-à-dire la réalité, au lieu de la traduire fidement. Dans le Novum Organum, qu’on traduit par « Nouvel instrument » où « Nouvel Logique »où encore « nouvelle méthode ».Il y développe une philosophie expérimentale: l’idée capitale de toutes ses investigations est de faire une restauration des sciences, et de substituer aux vaines hypothèses et aux subtiles argumentations qui étaient en vogue dans les écoles précédentes qui font connaître les faits, puis une induction légitime, qui découvre les lois de la nature et les causes des phénomènes, en se fondant sur les plus grands nombres possibles de comparaison et d’exclusions. La mission de l’ouvrage est d’exposer dans un premier temps, les lacunes des sciences et ensuite, donner une méthode pour guider l’esprit et avancer dans les sciences et dans la connaissance. En s’opposant à la logique d’Aristote, qu’il considère comme un faux raisonnement, Bacon montre que la connaissance nous vient sous forme d’objet de la nature, mais que l’on impose nos propres interprétations sur ces objets. D’après Bacon, nos théories scientifiques sont construites pour Bacon, « la science véritable est la science des causes ». S’opposant à la scolastique qui se contente d’interpréter les textes classiques, il opte pour "l’interprétation de la nature" ou l’observation directe des faits afin d’enrichir le savoir. Il cherche donc une voie médiane entre l’observation des faits et la réflexion. « Les empiristes, semblables aux fourmis, ne savent qu’amasser et user; les rationalistes, semblables aux araignées, font des toiles qu’ils d’eux-mêmes, le procédé de l’abeille tient le milieu entre ces deux: elle recueille ses matériaux sur les fleures des jardins et des champs; mais elle les transforme et les distille par une vertu qui lui est propre: c’est l’image du véritable travail de la fie, qui ne se fie aux seules forces de l’esprit humain, n’y prend même pas son principal appui (...). C’est pourquoi il y a tout à espérer d’une alliance intime et sacrée de ces deux facultés expérimentale et rationnelle; alliance qui ne s’est pas encore rencontrée ». Novum Organum, Hachette, P.51. Aussi soutient-il « on ne commande la nature qu’en lui obéissant ». Nouvelles science, modèle technique et pensée politique de F. Bacon à Condorcet, P.37. A travers cette idée, il met en évidence l’affinité entre la connaissance théorique et l’opération technique et pratique. La connaissance est pouvoir car elle permet d’agir sur l’objet étudié de façon à obtenir ce que l’on veut de lui. La technique et la science sont complément, car la science permet de concevoir des inventions, comme la connaissance de la lumière permet de fabriquer des microscopes, et qu’elle permet une mise en ordre des faits observés, mais que la technique permet d’explorer les faits, un microscope servant ainsi à de nouvelles découvertes. IV- LA PHILOSOPHIE POLITIQUE DE BACON La question de l’art de gouverner les Etats a aussi fait l’objet d’une étude chez Bacon. Cette étude s’intéresse notamment à la puissance, à la grandeur de l’Etat aussi qu’à la stabilité de ses lois. Comment rendre puissant un empire ? Comment reculer ses limites ? La puissance, la force d’un Etat n’est pas à mesurer d’abord à l’étendu du territoire, à l’importance numérique de la population et aux richesses du pays. Elles dépendent bien plutôt de l’esprit civique, du courage et des dispositions guerrières du peuple. Aussi faut-il prendre garde que la noblesse ne devienne plus pléthorique au risque où la classe populaire, qui fournit le plus grand nombre de soldats, ne subisse une réduction qui risque d’affaiblir la nation toute entière. Dans le même esprit, il ne faut pas hésiter uploads/Philosophie/ francis-bacon.pdf

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