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DOCUMENT CONFECTIONNE PAR MONSIEUR NDOUR TEL. 78-108-42-12 Page 1 DOMAINE III EPISTEMOLOGIE OU PHILOSOPHIE DES SCIENCES INTRODUCTION La partie de la philosophie qui traite de la science est appelée épistémologie. L’épistémologie est l’étude critique des sciences ; étude destinée à déterminer leur origine, leur nature et leur portée. Par ses méthodes, la science est aujourd’hui considérée comme le modèle de la connaissance exacte. Ce faisant, l’épistémologie n’intervient que lorsque la science est déjà constituée. Mais serait-elle le seul savoir certain comme le prétend le positivisme ? Serait-elle une connaissance incontestable ? Gaston Bachelard dira que non, car pour lui, « la connaissance du réel est une lumière qui projette toujours quelques zones d’ombres ». Cela signifie que la science n’est pas exacte comme on le prétend souvent. Mais la science n’a pas toujours existé. Comme le souligne Bachelard, « elle est une conquête tardive de l’esprit humain ». Avant la science, d’autres formes de pensée ont existé tel le mythe, la magie et la religion. Ces formes de pensée pré-scientifiques sont dites premières approches du réel, c’est à dire premières tentatives d’explication des choses. La science est aussi une approche du réel, mais elle se démarque des autres formes de connaissance. Mais serait-elle le seul savoir exact comme le prétend le positivisme ? Serait-elle une connaissance incontestable ? A ces deux questions, s’ajoutent d’autres : - Le stade actuel de la science, est-ce une raison qui vaut l’inutilité de la philosophie ? - La philosophie devrait-elle ou non se taire quand la science enfante ? - La science, malgré ses progrès spectaculaires, arrive-t-elle à satisfaire toute la curiosité de l’homme ? - La science n’est-elle pas parfois préjudiciable à l’homme ? - La science ne laisserait-elle pas des zones d’ombre qui exigeraient l’intervention de la philosophie ? Dans cette leçon, nous étudierons les premières approches du réel et leur rapport avec la science, nous examinerons ensuite les différentes branches de la science ainsi que les rapports qu’elle entretient avec la technique et l’éthique. DOCUMENT CONFECTIONNE PAR MONSIEUR NDOUR TEL. 78-108-42-12 Page 2 I-) LA CONNAISSANCE EMPIRIQUE La connaissance empirique est celle qui est fondée sur l’experience sensible et brute mais aussi non méthodique. Elle s’oppose à la connaissance rationnelle en ce qu’elle se fonde sur les images des objets extérieurs. Cette connaissance est dite formes d’approche du réel. 1-) Les premières approches du Réel : le mythe, la magie et la religion D’abord, qu’est-ce le réel ? Le réel inclut l’ensemble des êtres et des choses que nous disons exister pour nos sens et nos esprits. Il désigne l’ensemble des choses que l’homme voit, touche, goûte ou pense. Il peut désigner aussi bien le monde matériel que le monde métaphysique. De ce point de vue, une approche du réel désigne l’ensemble des opérations mentales que les hommes mettent en œuvre pour expliquer les phénomènes. Il existe, à ce sujet, plusieurs approches du réel : le mythe, la religion, la magie, la philosophie et la science. L’homme est et sera toujours animé par un désir ardent de connaitre les phénomènes naturels dans le but de transformer ces derniers tout en se transformant lui-même. Avant l’émergence de la pensée rationnelle qui trouve son expression la plus achevée dans la philosophie et la connaissance scientifique, nous avons noté chez l’homme un effort perpétuel de rendre compte de la totalité ou d’une parcelle du réel. C’est ainsi que ces formes d’approche du réel précitées furent utilisées par les hommes en vue de donner une explication aux phénomènes naturels et sociaux. Le réel inclut l’ensemble des êtres et des choses que nous disons exister pour nos sens et nos esprits. Il désigne l’ensemble des choses que l’homme voit, touche, goûte ou pense. Il peut désigner aussi bien le monde matériel que le monde métaphysique. De ce point de vue, une approche du réel désigne l’ensemble des opérations mentales que les hommes mettent en œuvre pour expliquer les phénomènes. Tandis que a réflexion philosophique est caractérisée par un esprit critique, un esprit d’analyse et d’examen qui s’oppose au sens commun. Parler des caractéristiques de la réflexion philosophie revient à dire ce qu’est la philosophie et à l’opposer des approches du réel comme le mythe, la magie, la religion et à la science. a-) Le mythe Le mythe est un récit imaginaire, légendaire, transmis par la tradition et qui, à travers les exploits d’êtres fabuleux (dieux, héros etc.), tente d’expliquer des phénomènes comme l’origine de l’univers, de l’homme, des choses etc. Il raconte comment, grâce à des êtres surnaturels, une réalité est venue à l’existence. Il est considéré comme sacré, il ne démontre pas ce qu’il dit, il se contente de le dire. Sa fonction est essentiellement sociale, car il prescrit des règles que les hommes doivent adopter et leur indique ce qu’ils doivent faire. Il a une fonction d’instauration en ce qu’il explique l’origine et les causes premières de tous les phénomènes. Le mythe s’oppose à la connaissance rationnelle en ce qu’elle n’est pas méthodique. Sous cet angle le mythe est conçu comme une histoire grotesque et incapable de satisfaire les exigences de la raison. Selon GUSDORF la connaissance mythique ne s’étonne de rien, elle justifie tout. Le principe DOCUMENT CONFECTIONNE PAR MONSIEUR NDOUR TEL. 78-108-42-12 Page 3 du mythe est de raconter, mais raconter ne signifie pas expliquer par des démonstrations logiques, d’où son divorce d’abord avec la philosophie, la science ensuite. Le mythe raconte comment, grâce à l’intervention des êtres surnaturels, une réalité est venue à l’existence. Il est considéré comme sacré, il ne démontre pas ce qu’il dit, il se contente de le dire. Le récit mythique est cru de façon dogmatique par les membres du groupe social, on ne le critique pas : on y croit sans chercher à avoir des preuves. Le mythe a pour fonction de justifier ce qui existe, de dire comment les choses sont ce qu’elles sont et pourquoi les hommes doivent adopter tels comportements. Il est irrationnel. b-) La magie La magie est un art, une pratique une action exercée sur les choses et les êtres permettant d’agir sur la nature grâce à des formules surnaturelles ou rites. en vu de parvenir à des résultats efficaces. La magie se contente de mener des faits qui ne peuvent pas être vérifié. C’est un discours irrationnel ésotérique c'est-à-dire réservé à un cercle d’initié. Dans ce domaine interviennent les sentiments et non la raison. Contrairement à la magie, le discours scientifique s’appuie sur la raison. Lorsque le magicien arrive à dompter les forces invisibles de la nature, il les utilise pour obtenir des effets bénéfiques ou maléfiques Le magicien peut également être un guérisseur partir du verbe ou des incantations, il peut agir sur le réel. c-) La religion C’est est un ensemble de pratiques ou d’actes extérieurs à travers lesquels l’homme manifeste son attachement à Dieu. Elle repose sur des dogmes immuables et est censée dire une vérité absolue, incontestable, indiscutable pour le croyant. Ce dernier considère comme vrai tout ce que dit la religion et il interprète toutes choses selon ce que les textes en ont dit. Le dogme c’est l’ensemble des croyances que constitue la substance des enseignements religieux. Ces croyances sont des vérités consignées par exemple dans le coran (Islam), la bible (Christianisme), la Thora (Judaïsme). La religion signifie le lien que l’homme entretient avec une puissance surnaturelle et transcendante nommée Dieu. Elle est fondée sur la foi. Croire, c’est donc adhérer, accepter sans exiger des preuves. La croyance est une forme d’assentiment fondée sur la confiance. Voilà la foi et la raison qui évoluent dans des rapports d’hostilité. La foi dépasse les apparences et apparaît comme un engagement, une croyance consciente d’être croyance. La raison quant à elle est la propriété voire la faculté supérieure à laquelle sont soumise la pensée, la connaissance et la réalité. Elle (raison) nous donne les moyens d’organiser nos connaissances en système, détournées de toute probabilité, elle est capable de nous donner un sens à l’univers. Hegel dira en ce sens que « la raison gouverne le monde ». DOCUMENT CONFECTIONNE PAR MONSIEUR NDOUR TEL. 78-108-42-12 Page 4 d-) La philosophie et la science Elles sont aussi des approches du réel, mais elles sont nées au 6ème siècle avant Jésus Christ, bien après le mythe, la magie et la religion. La philosophie est une discipline qui n’admet pas une définition unanime. Elle a pour origine l’étonnement et est basée sur une remise en question permanente des certitudes. Elle englobait, à l’origine, les sciences qui, avec le temps, ont pris leur autonomie en développant leurs propres méthodes d’investigation du réel. La philosophie et la science ne s’opposent pas radicalement. Elles sont, à bien des égards, complémentaires. La philosophie en tant que interrogation continuelle sur l’expérience humaine ne saurait faire abstraction de la science Car la philosophie réfléchit sur les principes, les méthodes et les conclusions des sciences. La pensée philosophique a toujours été le thème de la réflexion philosophique qui trouve sa nourriture dans l’histoire des sciences. La quête constitue l’histoire uploads/Philosophie/ epistemologie-1.pdf

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