Droit de réponse – CSCR – le 11 Juin 2020 – Diffusion libre Droit de réponse Co

Droit de réponse – CSCR – le 11 Juin 2020 – Diffusion libre Droit de réponse Concarneau, le 11 Juin 2020, Le Collectif Spontané de Concarnois et de Riverains (CSCR) apporte ses réponses à Monsieur KERLEROUX, porte- parole du groupement d’intérêt économique « Les Serres de Cornouaille », suite aux récents articles parus dans le Télégramme le Jeudi 4 Juin 2020 intitulé « Serres de Pellan : Faire peur aux habitants est irresponsable » ainsi que dans le Ouest France du 8 Juin 2020 intitulé : « Les serres de Pellan au cœur de la polémique ». Au regard des arguments et des affirmations « convenues » par voie de presse du porte-parole du GIE « Les serres de Cornouaille », le CSCR souhaite y répondre précisément par le présent communiqué. Le CSCR se félicite néanmoins de pouvoir enfin mettre un nom sur un projet, au regard de l’absence totale de concertation avec les citoyens et riverains en amont de ce projet. Il est vrai que pour s’assurer le maximum de chances de réussite pour faire passer ce « Hold-Up environnemental » aux élus et aux citoyens Concarnois, il semble d’usage d’avancer masqué le plus longtemps possible. Nous adressons donc par la présente notre réponse aux affirmations qui, tant sur le fond que sur la forme démontrent à quel point les arguments classiques des experts en « GREEN WASHING » sont fragiles et peu crédibles. Le plus inquiétant, et le plus révélateur dans cette prise de parole est le ton employé. L’arrogance, la défiance et le mépris semblent la norme et le côté « donneur de leçons » révèle bien la nature et les ambitions des porteurs de projet. Cela ne fait que confirmer notre première analyse. Dans les deux articles objet du présent droit de réponse, nous retrouvons exactement les mêmes arguments et la même défiance. Le discours est donc pleinement assumé. Nous avons repris un à un les principaux éléments, et apporté nos réponses aux affirmations de Monsieur KERLEROUX. Monsieur KERLEROUX affirme que « Ce sont les critiques d’une minorité ». Nous lui répondons que « La minorité » dont il parle a regroupé en un mois plus de 2650 signatures d’une pétition contre le projet, le soutien officiel de plus de 20 associations environnementales locales régionales et nationales, le soutien officiel de plusieurs centaines de citoyens sans parler du soutien des listes de Madame JANVIER et de Monsieur LE BRAS candidats au second tour des municipales à Concarneau. La « minorité » Concarnoise dont parle Monsieur KERLEROUX est donc bien plus visible et nombreuse qu’il ne le laisse entendre. Monsieur KERLEROUX prétend également que «Cette minorité assène des arguments environnementaux sans regarder le fond et la globalité » Nous rappelons que les arguments environnementaux sont factuels et extraits du rapport de la MRAe Bretagne, seule source d’information disponible et donc facilement vérifiable. Monsieur KERLEROUX irait-il jusqu’à remettre en cause le rapport de la MRAe et la neutralité de jugement de cette autorité qui vise à renforcer l’indépendance des décisions et avis rendus par les autorités environnementales locales ? Ne devons-nous pas plutôt y voir une forme d’agacement de sa part devant un rapport aussi à charge et démontrant bien à quel point la notion environnementale est pour ces acteurs une préoccupation de second plan ? Droit de réponse – CSCR – le 11 Juin 2020 – Diffusion libre Monsieur KERLEROUX affirme que « C’est une formidable opportunité pour notre région, les habitants, mais aussi les consommateurs français. » Pour les porteurs du projet, ce dossier est effectivement une superbe opportunité : celle de se garantir un maximum de profits, loin de leur territoire d’origine Nord-Finistérien, loin aussi des impacts environnementaux directs dont ils seraient responsables. Être responsable pour l’avenir c’est bien au contraire s’opposer fermement à ce type de projet destructeur. Les porteurs de projet affirment non sans gêne, être respectueux de l’environnement… Nous les invitons à relire la synthèse du rapport de la MRAe (1) afin d'en mémoriser les éléments. Pour rappel, la production annuelle de ce site serait proche de 4 500 Tonnes de tomates, soit l'équivalent de 250 Kilos de tomates par an et par Concarnois. L’argument du produire local pour l’économie locale et la consommation locale interroge. L’overdose de tomates par les Concarnois serait bien réelle. A moins que ces dernières ne finissent jetées dans un champ en cas de surproduction comme à proximité de Rennes (2). Il est vrai que nous aimons manger des tomates, mais des tomates de saison de pleine terre ayant du goût contrairement à ce type de production. Monsieur KERLEROUX ose nous qualifier de « spécialistes du non à tout, qui prennent la parole hardiment » En nous qualifiant de « spécialistes du « non à tout » la stratégie est ancienne : discréditer d’une façon générale notre parole et nos arguments sans avoir à y répondre. Nous pourrions à ce titre répondre qu’il est également un spécialiste du « Oui à tout » au détriment de l’environnement. Mais au mépris, nous préférons l’argumentation et l’analyse de fond des impacts réelles et des conséquences irréversibles à long terme. Monsieur KERLEROUX dit également que nous ne « devons pas cacher les vérités : investir à Concarneau pour l’avenir, c’est bon pour les femmes et les hommes de la région, c’est respectueux pour l’environnement et c’est porteur d’un avenir responsable » Notre objectif est bien en effet de faire éclater la vérité au grand jour. Nous n’avons pas besoin de conseils de la part de porteurs de projet de cette nature pour prendre en mains le destin de notre territoire et décider à notre place de ce qui est bon en termes d’investissement. Les Concarnois sont suffisamment intelligents et matures pour juger localement du caractère d’une opportunité et des investissements à y réaliser. Concernant le volet environnemental la simple lecture des 40 raisons de refuser ce projet, disponible sur notre site internet (3), devrait apporter à Mr KERLEROUX les informations dont il semble manquer. Monsieur KERLEROUX nous affirme également : « Parlons franchement». Que voulons-nous ? Des tomates de France produites de façon saine, sûre, transparente et ayant du goût, ou des tomates venant de l’étranger et produites dans des conditions douteuses. » Nous ne voulons pas de ses tomates, au même titre que nous ne voulons pas non plus de celles de producteurs éloignés géographiquement. Nous voulons des tomates de saison, non industrielles dont les producteurs seront réellement locaux et responsables et qui alimenteront nos commerces locaux de produits sains ayant du goût. Nous sommes effectivement contre les produits insipides gorgés d’eau et de nutriments de synthèse. La tomate sous serre industrielle, hors sol et hors saison n’a de tomate que le nom et la couleur. Monsieur KERLEROUX nous parle d’exploitants agricoles et de consommateurs, nous préférons comme Olivier ROELLINGER parler de cultivateurs et de mangeurs et mangeuses de tomates... Sans doute une nuance qui fait toute la différence. (1) www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/7823_7828_construction_serres_concarneau_29_publie.pdf (2) https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/pres-de-rennes-de-moins-en-moins-consommees-des-tonnes-de- tomates-jetees-dans-la-nature-6375599 (3) https://cscrconcarneau.wixsite.com/monsite/copie-de-diaporama-du-projet Droit de réponse – CSCR – le 11 Juin 2020 – Diffusion libre Monsieur KERLEROUX sort également l’argument économique cher à son cœur : « Que préfère-t-on ? Investir ici et contribuer à la dynamique locale à l’heure où nous vivons une crise économique sans pareille et une montée du chômage, ou laisser partir ces investissements ailleurs, à l’étranger ? » Comme évoqué précédemment dans nos réponses nous n’avons pas besoin de conseils en matière de politique d’investissement sur notre territoire. Si Monsieur KERLEROUX et ses alliés souhaitent investir à l’étranger, libres à eux. Concernant les arguments relatifs à la crise économique de l’emploi et de la montée du chômage, nous retrouvons bien là la colonne vertébrale d’un des seuls arguments qu’il est possible de mettre en avant vis-à-vis des décideurs politiques : L’Emploi. Profiter de la gravité de la situation que nous vivons pour se présenter comme le sauveur économique potentiel du territoire et le seul pourvoyeur d’emplois est à la limite de l’indécence. Et ce, bien entendu, au détriment de l’environnement qui passe encore une fois au second plan. Au contraire, La création en lieu et place de ce projet, d’une productions légumière et fruitière saisonnière et de pleine terre, par des cultivateurs locaux et responsables, visant à alimenter la vente directe, est bien plus génératrice d’emplois directs et indirects que ce modèle industriel. Monsieur KERLEROUX dit bien nous connaître. Il affirme en effet que « Nous sommes tous des consommateurs de tomates, même les opposants. » « Préfèrent-ils que l’on importe des produits d’ailleurs qui ne gêneront pas leur confort intellectuel ou leur patrimoine foncier ? » Devons-nous voir, dans cette affirmation, une volonté d'imposer un modèle de production et de consommation à un territoire ? Ces tomates sont insipides en comparaison d’une vraie tomate de saison de pleine terre. Retrouver le vrai goût des aliments est pourtant une tendance que SAVEOL a bien identifiée comme une nouvelle attente des consommateurs… L'argumentation commerciale de ce groupe en est la démonstration, mais le plaisir dans l’assiette n’est pas au rendez-vous. Concernant uploads/Philosophie/ droit-de-reponse.pdf

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