La dissertation S. B. 15 décembre 2015 Table des matières 1 Généralités 1 1.1 I

La dissertation S. B. 15 décembre 2015 Table des matières 1 Généralités 1 1.1 Impératifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.2 Conseils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.3 Note brève sur // la /////////// difficile – l’angoissante – question du plan . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.3.1 Témoignages . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.4 Les types de plans possibles . . . . . . . . . . . 3 1.4.1 La méthode Russ . . . . . . . . . . . . . 3 1.4.2 La méthode B. de N. / S.B. . . . . . . . 4 1.5 Remarques sur les deux typologies précédentes 4 1.6 Recommandations particulières . . . . . . . . . 4 2 Compétences théoriques z’et pratiques indis- pensables : guide de survie 5 2.1 Compétences analytiques . . . . . . . . . . . . 5 2.2 Compétences rédactionnelles . . . . . . . . . . 5 3 Cet espace est dédié à votre imagination. 5 1 Généralités 1.1 Impératifs 1. CETTE FICHE 1 EST À LIRE ET À COMPRENDRE, PAS À MÉMORISER SANS RÉFLÉCHIR – for a change. 2. Une dissertation vise à élaborer un problème philo- sophique à partir d’un sujet (notion, question, couple de notion, expression du sens commun, citation etc.) et à (a) le résoudre (b) en articulant entre eux des arguments (c) de manière unifiée. 3. Une dissertation vise ainsi à produire une définition conceptuelle d’un mot technique ou bien tiré de l’usage commun de la langue 1. D’après B. Manin et B. Sève, Exercices philosophiques. Quatorze dissertations et commentaires de texte, Paris, Hachette, « Université », 1979 ; J. Russ, La dissertation et le commentaire de texte philosophiques, Paris, Armand Colin, 1998 ; J. Russ, La dissertation et le commentaire de texte philosophiques, Paris, Armand Colin, « Cursus », 1998 ; F. Bur- bage, N. Chouchan, S. L. Boulbina et al., Philosophie. Terminale L, Paris, Nathan, 2001 ; A. Marchal et C. Courme-Thubert, Philoso- phie. Terminales ES et S, Paris, Magnard, 2003 ; A. Perrin, Pratique de la dissertation et du commentaire de textes en philosophie, Pairs, Ellipses, 2007 ; S. Cerqueira, La dissertation en philosophie, Paris, Hatier, « Les Pratiques du bac », 2008 ; le polycopié de MM. P. Se- range et J.-J. Marimbert, « Méthode de la dissertation en philosophie - Terminales L/ES/S » (2009) disponible à l’adresse https://ajeea. puzl.com/puzl/files/570/99430/54393f302db83.pdf ; A. Marchal et C. Courme-Thubert, Philosophie. Terminales L, ES, S, Paris, Ma- gnard, 2012 ; ainsi que les cours de B. de Negroni, M. Le Dantec, N. Chouchan, R. Lévy, R. Andrault, A.-C. Husser, P.-F. Moreau, L. Cha- taigné, B. Morizot, A. Sauvagnargues, J. Henry, E. Renaut ; les conseils de Vanina M., Gauvain L., Gladys K., François K., Thibault B., Paulin.e C., Simon L., ad lib. (c’est-à-dire, à « transformer ce dernier en concept ») (Julie H.). La trajectoire théorique est toujours la même : on part du langage ordinaire, des idées communément reçues que ce dernier véhicule, pour mettre à l’épreuve leur valeur, y apporter des précisions, des amendements ou des concep- tions alternatives (au moyen d’exemples et de concepts, ces derniers étant le plus souvent empruntés aux auteurs de la tradition philosophique). 4. Une dissertation comporte trois grandes divisions : une introduction, un développement progressif (à la fois argumenté et soutenu par des exemples), et une conclu- sion. Le lecteur (yours truly, that is) doit pouvoir les voir dès le premier coup d’œil : pas de dissertation balzaco- prousto-joycienne de vingt pages (ou plus) de long sans alinéas ni retours à la ligne ; j’insiste sur ce point : je ne lirai pas de bloc de texte sans hiérarchie. 5. Donc, pour être clair : trois carreaux avant l’introduc- tion ; trois avant la conclusion ; deux carreaux au début de chaque paragraphe de transition et au début de chaque partie ; un carreau à chaque moment d’une partie. 6. L’introduction se divise elle-même en trois mo- ments : 1o ou bien un exemple problématique (c’est-à- dire une situation, un événement, une œuvre, bref, un élément signifiant, qu’on peut comprendre de deux ma- nières différentes, plus ou moins opposées, ou bien un tra- vail d’analyse visant à produire des distinctions concep- tuelles conduisant à une tension (un « paradoxe », si vous voulez, mais je vous conseille de ne pas employer explicitement ce mot trop souvent). Puis, 2o une analyse approfondissant la tension en ques- tion, c’est-à-dire qui met au jour ses présupposés théo- riques et ses implications conceptuelles – ses « tenants et aboutissants », dirait-on. Ce deuxième moment consiste à formuler le problème principal, c’est-à-dire la question à la fois précise (elle ne doit pas valoir pour tous les sujets concernant la notion mobilisée dans l’intitulé, ni pour tous les sujets d’un domaine de problèmes) et vaste (c’est-à-dire qu’elle doit reposer sur un ensemble de pré- suppositions qui rendent impossible une réponse immé- diate à cette question, qui, en tant qu’elle fait obstacle à la progression de la réflexion, est un problème 2. Enfin, 3o , l’analyse du problème doit être encore spéci- fiée, et la question divisée en sous-questions probléma- tiques (ou « sous-problèmes »), auxquelles vont corres- pondre les parties de la dissertation. Cette (dite) « an- nonce de plan » doit présenter l’ordonnancement des pro- blèmes, et non pas les trois positions (ou thèses) que vous 2. Pour une définition du problème philosophique, voir Jacqueline Russ, Les méthodes en philosophie, Paris, A. Colin, 1992,aux pages 22 à 33, ainsi que Jacqueline Russ, La dissertation et le commentaire de texte philosophiques, Paris, A. Colin, 1998, aux pages 47 à 68. 1 allez défendre au cours des parties. Cela ne signifie pas qu’elle doive nécessairement se présenter sous la forme de questions : des phrases affirmatives peuvent aussi bien faire l’affaire. 7. Le développement doit comporter deux, trois, ou quatre parties – mais il faut savoir qu’un développement en quatre parties peut souvent se réduire à deux parties, qui seront dès lors plus longues que les parties d’un déve- loppement classique en trois moments. Chaque partie se décompose comme suit : poser un sous-problème ; appor- ter des arguments et introduire des concepts qui permet- tront de résorber la tension, en s’appuyant le plus souvent sur un auteur de la tradition philosophique, ou, plus lar- gement, sur les propos d’une figure faisant autorité dans un domaine (philosophe, littérateur, artiste, scientifique etc.) ; illustrer le propos en employant un exemple parlant et réfléchi, voire deux (un exemple analysé valant bien mieux que deux exemples se réduisant à de simples men- tions) ; enfin, chaque partie doit comporter un moment de transition ou de pré-transition, marquant les limites des arguments présentés et de la thèse qui s’ensuit. La partie qui suit doit être logiquement amenée, c’est- à-dire qu’elle doit clairement et distinctement (...) ap- paraître comme l’étape suivante nécessaire à la bonne conduite de l’examen du problème. Quels caractères doit posséder une question pour être envisagée comme un problème philo- sophique ? Elle doit avant tout posséder un in- térêt pratique ou théorique : en bref, il faut qu’elle véhicule des enjeux importants. (...) Au fond, le problème, c’est l’anti-œillères. (...) Avoir de œillères, c’est être borné, ne pas voir certaines choses par étroitesse d’esprit. Avoir le sens du problème, c’est regarder de tous côtés. Jacqueline Russ, La dissertation et le com- mentaire de texte philosophiques, Paris, A. Co- lin, 1998, p.56. 8. Afin de distinguer le problème de la problématique, je vous propose une seconde citation tirée du livre de J. Russ : Qu’est-ce qu’une problématique ? Un jeu de questions organisées aboutissant à la formu- lation et à l’exposition d’un problème philoso- phique, à l’authentique problème soulevé par le sujet. Seules la lecture du sujet, la définition des termes et l’analyse de la signification de l’intitulé peuvent permettre la mise au point d’une problématique organisée. La démarche de problématisation succède, durant la prépa- ration, à l’étude du sens de l’énoncé. Toutefois, la première lecture peut suggérer immédiate- ment certaines questions. Dégager une problématique, c’est rassembler de manière synthétique et unitaire les dif- férentes questions soulevées par la lecture d’un sujet, de manière à définir le problème à trai- ter, pivot de la discussion. S’il n’y avait pas de problème, si la réponse à la question s’impo- sait d’elle-même, de manière évidente et immé- diate, pourquoi réaliser une dissertation philo- sophique ? Cet acte serait absurde. Comprenez bien que vous devez, pour parvenir au problème, mettre en relation les questions, les articuler les unes aux autres : c’est cette articulation qui est significative. Enfin, n’oubliez uploads/Philosophie/ dissertion 1 .pdf

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