SOCIOCRIMINOLOGIE École de criminologie Université de Montréal PLAN DU COURS SO

SOCIOCRIMINOLOGIE École de criminologie Université de Montréal PLAN DU COURS SOCIOCRIMINOLOGIE 1, CRI-1050 et CRI-1050 « B » — trimestre hiver 2004 HORAIRE : CRI 1050 : LES JEUDIS À 13H:00 ; CRI 1050 « B » : LES LUNDIS À 16H:00 • en principe le groupe 1050 est réservé aux étudiants de criminologie, et le groupe 1050B aux étudiants de sécurité et études policières. chargé de cours : Stéphane Leman-Langlois; G 514.501.1431; J s.leman@sympatico.ca site officiel du cours : www3.sympatico.ca/s.leman/socio/cri1050.htm SOMMAIRE Il n’y a pas de société sans crime, ni de crime sans société. En fait, il est pratiquement impossible de définir l’un sans faire appel à l’autre. L’objectif principal de ce cours est d’initier les étudiants à la pensée sociologique en général, et en particulier en ce qui a trait au crime, à la criminalité, aux criminels et à la réponse au crime. Les objectifs secondaires comprennent (i) permettre une compréhension de base des principaux paradigmes sociologiques en criminologie; (ii) encourager l’application des théories explicatives à des problèmes courants; (iii) souligner les recoupements et les différences entre les perspectives théoriques. Pour ce faire le cours utilise deux méthodes reliées; d’une part, la description de la provenance, du contexte et de la nature de théories spécifiques ou de groupes de théories comparables, et d’autre part l’application de diverses théories à des questions d’ordre criminologique comme par exemple le crime organisé et le fonctionnement de la police. Les cours sont organisés en quatre « blocs » centrés sur une problématique théorique fondamentale. Les lectures sont relativement peu nombreuses mais demandent toute votre attention. Une simple lecture en surface ne suffira pas à réussir ce cours, et c’est pourquoi la quantité de textes a été maintenue à un minimum. La plupart des textes sont disponibles dans un recueil en vente à la librairie 3200 Jean- Brillant. Plusieurs autres doivent être récupérés sur la toile mondiale, et leur adresse vous est donnée plus bas ainsi que sur le site du cours. Tous les textes énumérés ci-dessous sont obligatoires, incluant ceux qui sont en anglais (pour vous aider, les textes en anglais seront résumés dans les cours). ÉVALUATION L’évaluation consistera en deux travaux courts (5-6 pages, chacun valant 30 % de la note globale) et un examen final (40 % de la note globale). Les travaux porteront sur les textes lus durant le cours; le premier est dû à votre cours de la semaine du 9 février et le second la semaine du 22 mars. Chaque travail portera sur une question-sujet imposée, donnée 2 semaines à l’avance. L’énoncé de la question sera également disponible sur le site du cours, ainsi que toutes les informations additionnelles qui pourraient vous être utiles (vous y trouverez également les travaux de l’année dernière, pour consultation). En bref, le travail est une dissertation qui teste votre intégration de la matière du cours et des lectures. L’esprit de synthèse et la capacité de relever les points principaux de l’argumentation des auteurs seront indispensables à la réussite. La pénalité de retard est de 10 % le premier jour et 5 % pour chaque jour supplémentaire, jusqu’à 5 jours (incluant les jours de fin de semaine). Un français écrit inacceptable pourrait vous coûter jusqu’à 10 % de la note. 2/ 4 Si vous prévoyez avoir de la difficulté à produire une dissertation de niveau universitaire il vous est fortement suggéré de mettre à profit les ressources offertes par l’université pour perfectionner votre français écrit. La date de l’examen final reste à confirmer mais devrait se tenir le jeudi 22 avril à 13h:00. L’examen portera sur l’ensemble de la matière et comportera 4 questions à développement (sans choix de question, et sans documentation), chacune pour 10 % de la note globale. Vous pouvez consulter les questions de l’année dernière sur le site du cours. CONTENU Cours 1 (semaine du 5 janvier) : crime, déviance et société Présentation du cours. Le crime et la criminalité. La notion de loi et la notion de règle. Qu’est-ce qu’une théorie? Le général et l’exceptionnel. Le libre arbitre : qu’est-ce que la volonté en sciences sociales? Comment différencier le normatif de l’empirique. La microsociologie et la macrosociologie. G À lire : Laurent Mucchielli (1999), « La déviance : »normes, transgression et stigmatisation », Sciences Humaines, (99), 20-25, http://laurent.mucchielli.free.fr/deviance.htm. BLOC 1 : CONFLIT ET CONSENSUS Cours 2 (semaine du 12 janvier) : nature des groupes sociaux Comment définir le concept de « société ». La notion de « consensus » dans notre conception du social. Les premières théories du consensus : de l’époque des Lumières à Émile Durkheim. Le contrôle social et les liens sociaux comme principes de base de la société. Robert Merton et le rêve américain. G À lire : 1) Bill Buford (1992), « Dawes Road, Fulham », Parmi les hooligans, Paris, Bourgeois, 201- 236. 2) Michael Gottfredson et Travis Hirschi (1990), « The Nature of Criminality : Low Self Control », A General Theory of Crime, Stanford (CA), Stanford University Press, 85-120. Cours 3 (semaine du 19 janvier) : le crime est-il pathologique? Comment reconnaît-on un crime? La notion de « noyau dur » du crime. Durkheim et la « fonction » du crime et de la déviance dans la société. Les crimes du Moyen-Âge : a sorcellerie et le blasphème. La criminalité comme moyen de gouverner. Le rôle des médias d’information. Le rôle des institutions de contrôle. G À lire : 1) Philippe Robert (2001), « Le citoyen, le crime et l’État » Sociologie et sociétés, 33 (1), http://www.erudit.org/revue/socsoc/2001/v33/n1/001644ar.pdf. 2) Émile Durkheim (1895), « Règles relatives à la distinction du normal et du pathologique », Les règles de la méthode sociologique, Paris, PUF, 1968, 47-75. Cours 4 (semaine du 26 janvier) : culture, conflit, répression et déviance Théories d’inspiration marxienne courantes. À qui sert le crime? La notion de conflit. Qu’est-ce qu’un crime dans une société conflictuelle? Les « techniques de neutralisation ». La société fragmentée : le choc des cultures, les classes, la race, l’ethnie, le genre et les autres différences. G À lire : Dario Melossi (2001), « Le crime de la modernité, sanctions, crime et migration en Italie (1863-1997) », Sociologie et sociétés, 33(1), http://www.erudit.org/revue/socsoc/2001/v33/n1/001494ar.pdf. 3/ 4 BLOC 2 : INDIVIDUALISME MÉTHODOLOGIQUE Cours 5 (semaine du 2 février) : l’individualisme méthodologique L’acteur comme moteur du social. L’action selon Weber. La rationalité humaine. G À lire : 1) Michel Crozier et Erhard Friedberg (1977), L’acteur et le système, Paris, Seuil, Les contraintes de l’action collective, 15-37. 2) Ronald Clarke et Derek Cornish (2001), « Rational Choice », Raymond Paternoster et Ronet Bachman (éd.), Explaining Criminals and Crime : Essays in Contemporary Criminological Theory , Los Angeles, Roxbury, 23-42. Cours 6 (semaine du 9 février) : les apports de l’École de Chicago LRemise du travail 1. L’école de Chicago. La perception comme réalité : le subjectivisme. Négociation et interprétation du social. L’étiquetage et l’interactionnisme symbolique. L’apprentissage social. G À lire : 1) Stanley Cohen (1980), « On the Beaches : The Warning and the Impact », Folk Devils and Moral Panics : The Creation of the Mods and Rockers, New York, St. Martin’s Press, 144-176. 2) Howard Becker (1973), « Labelling Theory Reconsidered », Outsiders, New York, Free Press, 1985, 177-208. 3) Ronald Akers (2000), « Social Learning Theory », Criminological Theories : Introduction and Evaluation, Los Angeles, Roxbury Pub, 71-97. BLOC 3 : STRUCTURE ET ACTION Cours 7 (semaine du 16 février) : l’ethnométhodologie Structure v. action. La production d’un monde ordonné comme un accomplissement pratique. Le crime comme quête de sens. Le langage et la communication comme objets sociologiques. La formation de la subjectivité individuelle. G À lire : 1) Clifford Shearing et Richard Ericson (1991), « Culture as Figurative Action », British Journal of Sociology, 42 (4), 481-506. 2) « L’interactionnisme et l’ethnométhodologie », http://perso.wanadoo.fr/abder.kenaissi/interactionnisme.htm. Cours 8 (semaine du 23 février) : organisations criminelles et organisations policières La notion de pouvoir. L’organisation microcosme du social. Organisations criminelles et organisations policières. G À lire : 1) Iakov Gilinski et Iakov Kostioukovski (2001), « Le crime organisé en Russie » Cultures et conflits, http://conflits.org/article.php3?id_article=337. 2) Peter Manning (1980), « L’organisation policière comme miroir social » extrait de The Narc’s Game, Cambridge, MIT Press (sera distribué séparément). L 1er au 5 mars : semaine d’activités libres 4/ 4 Cours 9 (semaine du 8 mars) : le « discours » et le constructivisme L’archéologie du savoir. Qu’est-ce que gouverner? L’invention de la prison. G À lire : 1) Michel Foucault (1975), « Illégalismes et délinquance », Surveiller et Punir, Paris, Gallimard, 299-342. 2) David Rosenhan (1988), « Être sain dans un environnement malade », Paul Watzlawick (éd.), L'invention de la réalité : comment savons-nous ce que nous croyons savoir? Contributions au constructivisme, Paris, Seuil, 131-160. BLOC 4 : CRIME ET RÉACTION Cours 10 (semaine du 15 mars) : le renvoi au système pénal Le « chiffre noir» de la criminalité et l’’« entonnoir » pénal. Les différentes formes de contrôle social. Comment décide-t-on d’appeler la police? La police comme organisation réactive. La surveillance uploads/Philosophie/ criminologie.pdf

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