Déontologie et Ethique professionnelle I ntroduction L’élément du module de déo
Déontologie et Ethique professionnelle I ntroduction L’élément du module de déontologie et éthique professionnelle traite un ensemble de concepts et de principes moraux indispensables dans le cursus de formation de tout professionnel de santé. Car la formation de celui-ci est caractérisée par la tridimensionnalité : le savoir (domaine cognitif), le savoir faire (domaine sensorimoteur) et le savoir être (domaine affectif ou attitudinal) Cet élément de module, s’inscrit dans le cadre du savoir être, au même titre que les éléments de : la communication, la psychologie et la sociologie. Cependant les éléments précités constituent une condition nécessaire, mais non suffisante, pour que le futur professionnel soit digne de ce nom sur le plan morale et déontologique ; d’autres éléments personnels devraient intervenir, notamment : l’éducation reçue au sein de la famille ou au sein de la société, et la constitution personnelle. Ceci dit, bien que cet élément de module puisse avoir des intérêts, c'est-à-dire que la déontologie et l’éthique ne peuvent pas s’improviser, mais il a également des limites, c'est-à-dire que c’est en fonction de l’histoire personnelle de tout à chacun, (l’éducation reçue au cours de l’enfance). Points à développer I. Histoire de la profession II. Définition des concepts III. Les responsabilités morales IV. Le secret professionnel V. Les qualités morales du professionnel de santé 1 I / Historique A / Pendant le protectorat De 1912 à 1941 : Formation non structurée : c'est-à-dire que le futur professionnel (personne désireuse apprendre la profession de santé) devrait accompagner le professionnel en exercice (expérimenté) tout en observant ces actes et ces tâches accomplis à des fins professionnelles au sein de l’établissement sanitaire. De 1941 à 1956 : Ouverture de la 1ère école de formation des professionnels de santés non médicaux et instauration de la formation structurée, théorique et pratique B/ Au lendemain de l’indépendance : 1957: Formation des aides sanitaires : L’état marocain devrait faire face à certains problèmes de santé publique, surtout la lutte contre les épidémies qui sévissaient à l’époque : la variole, la fièvre jaune, la peste, et en particulier le paludisme et la bilharziose qui continuent à se faire entendre jusqu'à nos jours. C’était la raison pour laquelle il y a eu la formation accélérée et de courte durée 6 mois à une année pour former des aides sanitaires. 1958: Formation des Adjoints de santé brevetés (niveau d’étude terminal du collège + 2 ans de formation en soins de base) 1963 : Intensification de la formation par la formation des Adjoints de santé Diplômés d’état (niveau Bac + 2ans de formation consistante) Formation des cades de santé = école de Cadres 1973 : Reconnaissance juridique de la formation au niveau des différentes écoles du Ministère de la santé 1990 : Officialisation des études (1ère publication dan le bulletin officiel des programmes d’études de formation des professionnels de santé non médicaux) 1993: Restructuration des études en vue de les adapter à la nouvelle formule des études paramédicales : Bac + 3ans d’études dans le cadre de l’IFCS 2003: Réflexion sur l’instauration du LMD 2013: Révision du programme des études des l’IFCS dans le cadre du système LMD et naissance des l’ISTIPS 2 II / Définition des concepts 1. Morale 2. Ethique et bioéthique 3. Déontologie 4. Euthanasie 5. Tact et bon sens 6. La profession 7. Responsabilité 1- La Morale : C’est ce qui oriente le comportement spirituel de l’être humain par rapport à la notion universelle : Faire le bien et Eviter le mal N. B : le moral = état d’âme Les grandes conceptions de la morale : La théorie objectiviste Les lois morales ont un caractère universel, éternel, absolu, normatif, et ne peuvent être ni changées ni supprimées. La théorie relativiste : Les valeurs morales ont une origine humaine. Elles sont définies par la société ou par l'individu lui-même et varient donc d'une société à l'autre. 2- L’éthique et bioéthique A/ L’éthique : En langue arabe, il peut signifier: « Akhlak » (أخالق): habitudes sociales ou individuelles relatives au bien et au mal. « Ilmou el akhlak » ( علم األخالق): principes à respecter, pour faire le bien et éviter le mal. Du grec ethos (coutume, usage,) = principes ou critères d’évaluation de la conduite humaine 3 Ethique professionnelle = C’est une démarche visant à adopter la meilleure solution en s’appuyant sur des valeurs apprises, et intégrées en tenant compte du contexte dans lequel le problème se pose. C’est l’éthique appliquée à une profession. NB : Dilemmes éthiques Quand on est devant deux options différentes, qui peuvent être justifiées du point de vue éthique, mais le choix de l’une exclut l’autre. Ce qui implique que de choisir l’une, c’est aller à l’encontre des principes générées par l’autre B / La bioéthique : C’est une partie de l'éthique qui en rapport avec des normes morales applicables à la recherche biologique et à tout ce qui concerne les manipulations techniques du vivant. Etant donné les progrès dans les domaines des sciences de la vie en vue d’améliorer la santé (recherche des cellules souches, tests génétiques, clonage…) Etant donné les interrogations concernant les implications sociales, culturelles, légales et morales qui vont en parallèle. D’où la naissance des discussions controversées alimentées par l’ensemble des réflexions, en vue de résoudre des questions morales suscitées par l'avancement des sciences et des techniques biomédicales et proposant une limite aux interventions de l‘être humain dans le domaine des sciences de la vie. En d’autre terme la bioéthique est instaurée pour cadrer toute ces interventions et ces discussions controversées. Donc La bioéthique propose une limite aux interventions de l‘être humain dans le domaine des sciences de la vie, notamment : l'expérimentation sur l’être humain. le don et l'utilisation d'éléments et produits du corps humain. l'assistance sanitaire à la procréation. la manipulation génétique. 4 Les droits moraux Droit à un traitement juste et équitable Droit à l’intimité Droit à l’anonymat et à la confidentialité Droit à la protection contre l’inconfort et le préjudice a- Droit à un traitement juste et équitable : Ce droit est violé : Quand l’être humain devient sujet de recherche à son insu, ou bien il est contraint d’y participer. En cas d’usage de matériel à des fins autres que celles pour lesquelles le consentement était accordé. b. Droit à l’intimité Cette violation survient par: l’observation à la dérobée. la formulation de questions à caractère personnel au-delà des besoins. le recours à des tests camouflés. l’obtention de renseignements par de tierces personnes. c- Droit à l’anonymat et à la confidentialité Tout participant à la recherche devrait avoir le droit à la confidentialité des informations qui le concernant. « Protection de l’anonymat et de la confidentialité des données » b- Droit à la protection contre l’inconfort et le préjudice : Correspond aux règles protégeant la personne contre les inconvénients susceptibles de lui faire du tort. L’inconfort et le préjudice peuvent être d’ordre physiologique, psychologique, économique ou légal. 5 3 - Déontologie Du grec = Déon ontos, signifie ce qu’il faut faire. Logos, c’est l’étude. Donc, C’est l’étude de ce qu’i faut faire, c'est-à-dire l’ensemble de règles et de devoirs qui régissent une profession, à travers : La conduite de ceux qui exerce cette profession Les rapports entre les professionnels entre eux Les rapports entre les professionnels et les patients N.B -1 : les règles de la Déontologie ont été établies par : FLORENCE NIGHTINGALE, la 1ère infirmière reconnue dans le monde occidental, née le 12 mai 1820(date retenue pour célébrer, chaque année, la journée internationale de l’infirmier) N.B -2 : Au monde arabo-musulman, une 1ère infirmière (Rafida Al Asslamia) a été reconnue également à l’époque du Prophète Sidna Mohamed. N.B-3 : Florence NIGHTINGALE a laissé un serment qui est prêté par certaines écoles anglo-saxonnes. Principales dispositions déontologiques : Exercer son activité dans le respect de la personne humaine. S'occuper avec la même attention dans toutes les pratiques, quelles que soient les nationalités, ou les convictions. S'abstenir d’imposer ses idées (politiques, religieux ou spirituels...) Garantir le secret professionnel, sauf dérogation prévue par la loi. 4- L’euthanasie Étymologiquement, l'euthanasie = (Eu) = Bonne (Thanatos) = Mort Donc mort douce et sans souffrance. Aujourd’hui le mot est défini comme étant : « Un acte de provoquer la mort par compassion à l’égard d’un malade incurable pour mettre fin à ses souffrances » Formes d’euthanasie : L'euthanasie active : C’est le fait d’administre à un patient une substance létale, ou la lui fournir, ou encore le tuer par tous moyens. L'euthanasie passive : Consiste en l'arrêt des traitements de réanimation: arrêt de l’oxygène, arrêt de perfusion L’euthanasie volontaire : Effectuée selon la volonté du patient. L’euthanasie involontaire : Effectuée sans la volonté du patient. 6 Remarque a- L’euthanasie et déontologie : La vie est sacrée, donc, elle doit être respectée, sinon les professionnels de santé seront considérés comme des instruments de mort. b- L’euthanasie et droit : Au regard du droit actuel et en l'absence de loi spécifique, l'euthanasie peut être qualifiée de meurtre ou d’omission de porter secours à personne uploads/Philosophie/ cours-et-exemples-de-concours-ispits-s1-ethique-prof-ethique-prof.pdf
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- Publié le Sep 23, 2022
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