UNIVERSITÉ D’ÉTAT D’HAITI École Normale Supérieure 3ème année Philosophie Cours
UNIVERSITÉ D’ÉTAT D’HAITI École Normale Supérieure 3ème année Philosophie Cours d’introduction à la philosophie esthétique de Kant Dispensé par le professeur : Jean Hérold PAUL Objet du devoir : Explication d’un extrait tiré de l’analytique du beau. Rédigé par : Shelton SAINTYL Le 30 juin 2022 D’entrée de jeu, il faut souligner que ce texte qui nous est présenté est un extrait tiré de la Critique de la faculté de juge, ouvrage emblématique, bien sûr, qui a rédigé par le père du criticisme. Cet extrait sorte de la première section de l’Analytique du beau. Les deux paragraphes gravitent autour de la problématique du beau. Kant se demande si le jugement esthétique est un jugement de connaissance ou un jugement de gout. Toute l’argumentation de l’auteur des trois critiques tendait à clarifier ce problème, et aussi et surtout à trouver une réponse. Pour arriver à asseoir sa position concernant la problématique de ces deux paragraphes qui nous sont soumis, Kant a mis en œuvre un ensemble de concepts : beau, entendement, l’imagination, plaisir, peine, etc. En rapport à ces concepts fondamentaux, Kant commence par nous dire purement et simplement que ce n’est pas l’entendement qui nous permet de distinguer, de différencier, de dire quand une chose est belle, et quand elle ne l’est pas. Cette idée est centrale, et elle n’est pas sans conséquence. Elle peut nous conduire à nous interroger. Si ce n’est pas l’entendement qui nous nous porte à dire le beau, à ce moment la possibilité pour que le jugement esthétique soit un jugement de connaissance n’est-elle pas récusée, écartée ? Et si le jugement esthétique n’est pas un jugement de connaissance, quelle est précisément sa nature ? Kant nous dit que, dans le fragment en question, c’est par l’imagination teintée d’un sentiment de plaisir ou de peine, de douleur nous arrivons à dissocier, à dire ce qui est beau et ce qui ne l’est pas. Ce qui fait que conséquemment que le jugement esthétique est un jugement de gout. Ce n’est pas un jugement logique ou de connaissance. Par ailleurs, il faut faire une précision importante. Pour Kant, il y a possibilité pour que l’entendement s’associe dans une certaine mesure, certaine fois, à l’imagination dans la représentation du beau. Mais malgré cette nuance, selon le père du criticisme il y a une différence, un écart entre un jugement de gout et un jugement de connaissance. C’est comme si elle l’était, mais tel n’est pas le cas. Le jugement esthétique n’est pas un jugement logique, mais un jugement de gout. Puisque le jugement esthétique n’est pas un jugement de connaissance, il ne peut être que subjectif dans son principe. Dans le jugement de gout il semble que, selon Kant, l’objet s’effacerait. C’est le sujet qui est, en réalité, à l’œuvre. Dans le deuxième paragraphe, Kant a repris la différence avec beaucoup plus de nuance et de complexité. C’est le sentiment de plaisir et de peine qui nous permet de prendre conscience d’un bel objet. C’est ce sentiment qui nous permet de discerner et de juger pour reprendre les propres vocabulaires Kant. Ce sentiment ne contribue en rien à la connaissance. Kant nous dit même quand la raison aurait intervenue dans la représentation du beau, le jugement esthétique demeurerait un jugement de gout, pas un jugement de connaissance. Ces deux paragraphes nous permettent de comprendre, en somme, la différence qui existe entre le jugement esthétique et le jugement de connaissance, logique. Dans le premier cas, un sujet représente un objet par les catégories de l’entendement. Il met un concept sur une intuition. Dans le second cas, la faculté se diffère. C’est l’imagination qui rentre en jeu dans le jugement de gout. uploads/Philosophie/ analytique-du-beau.pdf
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- Publié le Jan 11, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
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