CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ENTREPRENEURIAT Dans notre monde en perpétuel bo

CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ENTREPRENEURIAT Dans notre monde en perpétuel bouleversement où le marché du travail est plein d’incertitudes, l’emploi salarié a perdu l’assurance, la confiance et la crédibilité qu’il incarnait. En effet, être salarié de nos jours ne garantit plus incontestablement la sécurité. Nous sommes désormais dans un environnement où le doute, le désarroi et les inquiétudes de toutes sortes hantent l’esprit humain et le désempare. Adieu ! progressivement et irréversiblement les contrats à durée déterminée (CDI), jadis socle et caution de décisions économiques, porteuses d’espoir et d’espérance pour des individus et autres ménages. Plus de certitude puérile et aveugle vis-à-vis de l’emploi salarié ! Tout le monde est aujourd’hui conscient et sait qu’il peut perdre son emploi du jour au lendemain, sous seulement, la simple influence d’un choc perturbateur du circuit économique. Le cas évident de la pandémie du covid-19 en est un exemple patent de l’épée de Damoclès qui plane désormais sur les emplois. Dans ces conditions « devenir à la fois son propre patron et son propre employé semble plus conciliable qu’autre expérience professionnelle »1. En conséquence, faire le choix d’être son propre employeur, revient à opter pour la prise en charge de sa propre destinée professionnelle. C’est se lancer dans l’entrepreneuriat. 1 - Définition de l’entrepreneuriat Martin (2013), définit l'entrepreneuriat au sens très strict comme étant la création d'entreprises par des personnes qu’elles soient morales ou physiques. Par entrepreneuriat, il faut également entendre le fait qu’une personne s’approprie et gère des ressources (humaines, matérielles et/ou financières) dans le but de trouver, de proposer et d’implanter des solutions qui répondent aux besoins de la société. L’entrepreneuriat renvoie, par conséquent, une personne à s’intéresser et à se lancer dans une activité, fruit de son rêve ou de son désir, qu’elle réalise à partir des ressources à sa disposition, sous contrainte des risques de l’aventure. Il s’agit donc d’un concept qui a pour avantage précieux l’occupation professionnelle. Très souvent, on va à l’entrepreneuriat en vue de s’épanouir à terme. En outre, si l’entrepreneuriat connaît aujourd’hui un engouement réel, ce fait s’explique essentiellement par : - les difficultés qu’éprouvent la plupart des apprenants ayant terminé leurs formations et qui s’exposent à une situation de chômage généralisé, - l’instabilité et le déséquilibre d’un marché de travail qui cautionne de moins en moins les employés qu’il expose dans un climat d’incertitude avéré, - la motivation qu’éprouvent bon nombre de jeunes à bâtir leurs projets d’avenir, à prendre en mains leurs carrières, à réaliser leurs rêves et faire leurs propres choix ; bref, à bâtir leurs vies selon leurs propres convictions. Ces raisons déterminent en grande partie l’émergence aujourd’hui d’une nouvelle famille de personnes animées de l’esprit de responsabilité et d’inventivité. Ces personnes prennent le risque de créer, de donner corps (ou de transformer) leurs rêves ou leurs visions en apportant 1 Emile AIFA (2017) : L’entrepreneuriat autrement, Les Editions du Flamboyant des changements dans la société. Souvent, elles s’auto-emploient et ne veulent pas être soumis aux contraintes de la hiérarchie et du temps. L’entrepreneuriat s’insère donc dans cet ensemble de comportements, comme l’alternative socio-économique qui permet de contrecarrer le sous-emploi (surtout des jeunes), tout en leur offrant des possibilités et des opportunités de se réaliser ou de s’épanouir. Il peut, en outre, être assimilé à la faculté de créer de la valeur à partir de ressources limitées, lesquelles quand elles sont bien exploitées, permettent de répondre à des demandes exprimées par des clients. Il s’identifie encore comme étant une volonté manifeste de mener des activités dont on est soi-même initiateur, auteur et acteur. Il faut toutefois signaler que le rôle de l’entrepreneuriat ne se limite pas seulement à la création de l’emploi. L’entrepreneuriat consiste également à réaliser des rêves en les déployant de telle sorte qu’ils deviennent des solutions à des problèmes qui se posent à un environnement. A ce titre, tout en luttant contre le chômage, il favorise aussi la croissance d’une économie. Ainsi, défini par Gasse (1995) comme un processus d’appropriation et de gestion de ressources dans le but de créer, de développer et d’implanter des solutions nouvelles, l’entrepreneuriat permet de répondre aux besoins des individus ou des groupes. C’est un processus qui, pour être mieux appréhendé, mérite qu’on s’intéresse à sa structuration, à la fois stimulante et alambiquée. 2 – Les composantes de l’entrepreneuriat Tout aspirant à l’entrepreneuriat dans le but, soit de s’auto-employer, soit de se procurer de ressources financières, doit s’approprier ce principe fondamental : l’entrepreneuriat prend sa raison d’être et son envole dans la résolution de problèmes ou de difficultés identifiés. En conséquence, à la base de l’entrepreneuriat, il y a toujours et d’abord un problème à résoudre, une satisfaction à procurer à d’autres afin d’atteindre ses objectifs personnels d’épanouissement. L’entrepreneuriat exige qu’on travaille constamment et de façon satisfaisante pour sa clientèle afin de voir s’accomplir ses propres projections de bien-être, par un processus de main invisible. En volant au secours des autres, en leur proposant des solutions efficaces, l’entrepreneur améliore sa propre condition humaine. Un entrepreneur, comme nous allons le voir plus tard dans cet ouvrage, doit être, non seulement un travailleur mais aussi et surtout un innovateur. Il prend constamment des mesures pour satisfaire la société à travers une organisation qui lui est propre. L’entrepreneuriat suppose, à ce titre, au moins deux éléments essentiels pour sa concrétisation : l’entrepreneur et l’organisation. 2 – 1 L’entrepreneur Le terme entrepreneur a différentes significations connexes, mais distinctes : l’usage courant l’assimile à un chef d’entreprise, tantôt porteur d’un projet d’entreprise en phase de démarrage, tantôt dirigeant d’une entreprise davantage établie, à laquelle le plus souvent il s’identifie étroitement et personnellement2. Au sens concret, l’entrepreneur est un créateur de richesses et/ou de l'emploi par la mise en œuvre d’une affaire. C’est une personne physique qui prend le risque de réunir des capitaux et des hommes, et qui a pour but de réaliser un certain nombre d'objectifs économiques. L'organisation ainsi créée sera l'entité juridique à laquelle ces objectifs seront assignés. En bon rêveur, l’entrepreneur se met en mouvement et traduit son désir en projet qu’il finit par réaliser. Il s’investit personnellement, matériellement et financièrement dans la 2 Wikipédia réalisation du projet pour donner satisfaction aux tiers, raison d’être des objectifs qu’il s’est lui-même fixés. C’est l’individu qui est au centre de la décision d’entreprendre dans laquelle il met ses talents, ses atouts, ses zones lumineuses et ses zones d’ombre qui vont donner sa couleur à l’affaire qu’il va créer et faire prospérer. Que ce soit donc clair pour toute personne mue par le désir d’entreprendre, l’entrepreneur est au préalable et avant tout, un fabriquant de rêves. Il fait d’abord le rêve de donner satisfaction à un problème ; rêve qu’il traduit, ensuite, en projet ; lequel projet se réalise enfin, par la mise en combinaison harmonieuse et en œuvre des ressources dont il dispose. En conséquence, pour réaliser son rêve, l’entrepreneur a recours à l’innovation – on y reviendra - . Il observe son environnement, fait son diagnostic FFMO (ses faiblesses, ses forces, ses menaces et ses opportunités) et en sort une idée de rêve pour la satisfaction de besoins d’un groupe-cible. Il étudie ensuite minutieusement l’idée et en fait un projet et le développe enfin dans la réalité. C’est un poursuivant d’opportunités qui s’efforce de les saisir et de les concrétiser en utilisant des techniques appropriées de gouvernance. C’est également un organisateur de processus de satisfaction des besoins de la clientèle et de l’épanouissement des actifs. Il est aussi un créateur de richesses par l’exploitation des opportunités que lui offre un milieu exprimant des besoins, sous la contrainte de risques divers. Dès lors, la fonction de l’entrepreneur reste polyvalente au regard des nombreux défis à relever – en tout cas au début – puisqu’il doit être proactif, souple ; au commencement comme à la fin de toutes actions engageant ses affaires. Il est à la fois : manager, financier, commercial, etc. Plusieurs spécialistes-praticiens se sont intéressés à la définition de l’entrepreneur ou, à défaut, de l’entrepreneuriat, qui du reste sont des termes pluridimensionnels et dynamiques. La problématique ici est abordées sous plusieurs angles aussi diversifiés les uns que les autres. Le but, en les exposant ici, est de faire découvrir aux lecteurs, à défaut de les leur faire vivre, les réalités pratiques que recouvrent ces notions à la fois complexes et passionnantes (voir encadré 1). Besoin solvable, rentable ? Rêve pour solution pratique Entrepreneur NON OUI Revoir la solution Revoir l Autre besoin Encadré 1 Citations d’entrepreneurs “L’entrepreneur recherche toujours le changement, il y répond, et il l’exploite comme une chance.” – Peter Drucker “Depuis le premier jour où je suis devenu entrepreneur, je suis convaincu que la seule mission valant la peine d’être poursuivie dans les affaires, c’est améliorer la vie des gens.” – Richard Branson “Une personne qui voit un problème est un être humain, une personne qui trouve une solution est un visionnaire, et la personne qui prend les choses en main pour mettre en œuvre la solution est un entrepreneur.” – Naveen uploads/Management/management-2-esmer 1 .pdf

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  • Publié le Sep 16, 2021
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