1 VAMI Bi GoliLucien Zan (Doctorant) en Sciences de Gestion, Université Félix H

1 VAMI Bi GoliLucien Zan (Doctorant) en Sciences de Gestion, Université Félix Houphouët–Boigny (Côte d’Ivoire). Finances d’entreprises/gouvernance. E-mail : edecma@yahoo.frTéléphone : 00225 05 74 50 84/07 15 15 96 Proposition d’article pour la communication Thème : l’influence de la gouvernance sur la performance des PME des technologies de l’information et de la communication (TIC) en Côte d’Ivoire. Résumé Cet article examine l’effet de la gouvernance sur la performance de 212 jeunes PME des TIC en contexte ivoirien. Empiriquement, nous adoptons une méthode mixte (qualitative et quantitative) et utilisons l’approche PLS des modèles d’équations structurelles (MES). Les résultats révèlent que les caractéristiques du dirigeant ont un effet positif sur la performance. Toutefois, la confiance des proches aux dirigeants-propriétaires n’affecte pas la performance. De même, la discipline organisationnelle et administrative exigée par les parties prenantes formelles aux dirigeants lors de leurs relations d’affaires n’a pas d’effet sur la performance de ces PME en contexte ivoirien. Mots-clés : gouvernance, performance, PLS, modèles d’équations structurelles, PME des TIC. Abstract This dissertation sheds light on the influence of governance about the performance of 212 ICT SMEs in the Ivorian framework. Empirically, we choose a qualitative and quantitative approach with an analytical method which is the PLS approach of structural equation models. The results reveal that the characteristics of the leader have a positive effect on the performance of ICT SMEs. However, the confidence of owner-managers and their close stakeholders has no effect on the performance of these SMEs. The discipline required by formal stakeholders to leaders has no effect on the performance of ICT SMEs in the Ivorian framework. Keywords: governance, performance, PLS, models of structural equations, ICT SMEs. 2 Introduction Au cours de ces deux dernières décennies, les travaux sur la performance des entreprises innovantes et notamment des PME des TIC se sont accrus avec beaucoup de publications (Khiari et al, 2011; Dokou 2016; Tarillon, 2017). En effet, selon ces auteurs, les entreprises des TIC sont perçues comme sources de création de nouveaux emplois et de diffusion de la connaissance. En outre, au regard du volume des investissements et de la masse salariale qu’elles induisent, elles sont considérées par Torres et Julien(2005), comme étant des organisations qui jouent un rôle essentiel dans la prospérité d’une nation. C’est à ce titre qu’à l’instar de la plupart des nations en développement, de nombreuses structures1 ayant pour vocation l’encadrement et la promotion des PME de ce secteur ont vu le jour en Côte d’ivoire. Toutefois, le faible taux de survie de ces entreprises à cinq ans (5) estimé à 38,7%, comparé à celui des entreprises qui opérèrent dans les secteurs à technologie moyennement élevée valant 51%, (Khiari, et al., 2011), freine la vulgarisation de cet important outil de communication. Constat :  2,6 % seulement d’ivoiriens ont accès à l’internet contre une moyenne africaine de 5,7% et 75% pour les pays développés selon l’Union Internationale des Télécommunications (UIT, 2015);  des variations très importantes en termes de fractures numériques entre les grandes villes, les villes secondaires et les zones rurales, de même qu’au niveau des différentes couches sociales (Loukou, 2013). Pour pallier à ces difficultés, la littérature en sciences de gestion propose plusieurs modélisations et des méthodes qualitatives dont les plus citées sont celles de Kaplan et Norton (1996), Hernandez (2001) ; Lasch et al. (2005). Bien que ces travaux aient suscité un énorme intérêt sur la nécessité d’améliorer la performance des PME, force est de reconnaitre que très peu de recherches soulèvent particulièrement les difficultés éprouvées par ces firmes innovantes dans leurs premières années de création liées à leurs besoins en ressources (Khiari et al, 2011 ; Wirtz, 2008). Ainsi, en nous inscrivant dans un modèle relationnel de la gouvernance (pluraliste) où le dirigeant détient un rôle central, la présente étude vise à examiner les effets de la gouvernance sur la performance des PME des TIC en contexte ivoirien dans le cours terme. Le plan de cette recherche s’articule autour des points suivants : 1.Cadre théorique de l’étude. 2.Etude empirique de la recherche. 1On dénombre à cet effet : l’Agence Emploi Jeunes (AEJ), le Centre de Promotion des Entreprises de Côte d’Ivoire (CEPICI), le village des technologies de l’information et de la biotechnologie (VITIB) et les Centre de Gestion Agréé (CGA). Doing Business. (2016) de la Banque Mondiale. P12-15. 3 1. Cadre théorique Au vu de son caractère pluraliste, la gouvernance des PME des TIC (comme dans la plupart des PME) se manifeste à deux niveaux : d’abord au sein de l’entreprise par la valorisation du profil du dirigeant, puis par les relations que celui-ci entretient avec les parties prenantes (Filatotchev et Wright, 2005). Dans un tel cadre, il convient de spécifier au préalable comment nous appréhendons la notion de performance en vue d’établir son lien avec la gouvernance au niveau des PME des TIC. 1-1.La performance des PME des TIC Historiquement, les recherches sur la performance des entreprises se sont plus focalisées sur son approche financière en raison de son caractère objectif fiable et sa facilité à être intégrée (Neely, 1999). Or le bilan financier ne permet pas à lui seul d’évaluer le bien être dans l’entreprise, sa capacité à se développer et à s’adapter aux évolutions du marché. Pourtant ces éléments se traduisent in fine par une amélioration de sa position sur le marché et, donc par extension, de sa situation financière (OSEO2, 2012). A la suite de nombreuses critiques formulées à l’endroit des crises financières, plusieurs types de modélisation de la performance sont largement mobilisés par la littérature en sciences de gestion. Certains auteurs privilégient la dimension financière ou comptable; d’autres s’intéressent à l’aspect de la dimension consommateur-produit, sociopolitique ou encore celle de l’emploi. Toutefois, l’application des solutions multicritères n’est souvent pas une priorité pour ces PME innovantes à qui les banques classiques ont tourné le dos. A la recherche de financement de court terme, la plupart de leurs dirigeants ont recourt aux proches, aux aides publiques etc. (Tarillon et al, 2014). Dès lors, il convient de définir un cadre théorique qui permet d’atteindre un niveau de performance adéquat, par l’étude des relations que les dirigeants de ces entreprises entretiennent avec ces parties prenantes à travers leur système de gouvernance. 1-2.Manifestation de la gouvernance au sein des PME des TIC. Pour étudier la gouvernance des PME des TIC, nous nous appuyons sur le modèle de la gouvernance élargie de Charreaux (2008). Nous combinons à cet effet, la théorie de la discrétion managériale, des échelons supérieurs et des parties prenantes. En effet, la gouvernance des organisations et notamment des entreprises qui a significativement contribué à l’amélioration de la performance des firmes managériales est souvent présentée selon deux approches: une approche financière et une approche organisationnelle (Pesqueux, 2010). Pour Shleifer et Vishny (1997), la conception financière de la gouvernance est un ensemble de moyens mis en œuvre pour assurer le retour sur investissement des actionnaires par les dirigeants. Cette approche tire ses origines des conséquences de la séparation entre le contrôle et le management (Berle et Means, 1932) qui a conduit à la théorie d’agence 3 de Jensen et Meckling (1976). Telle que définie, la conception 2Œuvre Suisse d’Entraide Ouvrière créée en 2005, siège Maisons Alfort France. Etablissement à caractère industriel et commercial. Site web : www.oseo.fr 3M..Jensen et W. Meckling définissent, en 1976, la relation d’agence comme un contrat par lequel une personne (le principal) engage une autre personne (l’agent) pour exécuter en son nom une tâche 4 financière de la gouvernance est difficilement applicable aux structures de taille modeste où se confondent propriété et direction comme dans les PME. Dans l’entendement de Charreaux (1997), la dimension organisationnelle de la gouvernance s’appréhende comme un ensemble de mécanismes qui ont pour effets la délimitation des pouvoirs du dirigeant en vue d’influencer ses décisions. Selon cet auteur, cette vision de la gouvernance est qualifiée parfois de pluraliste dans la mesure où elle intègre les relations du dirigeant avec tous les partenaires de l’entreprise. Plus tard, Charreaux (2008) améliore cette version pluraliste et la qualifie gouvernance élargie. Cette nouvelle version s’applique aussi bien aux organisations routinières qu’aux structures susceptibles de se développer en raison de sa flexibilité. Cette dernière a été mise en œuvre dans les firmes innovantes par Wirtz (2009) avec présence d’investisseurs spécialisés comme le capital-risque, le business Angel, l’incubation etc. Ces acteurs détenant parfois une partie du capital de la société, ont à cet effet une certaine légitimité qui les amène à s’impliquer davantage dans le management de ces entreprises (Certhoux et Zenou, 2006 ; Wirtz, 2011; Tarillon, 2017). Toutefois, même si l’on constate la présence de ces investisseurs spécialisés dans quelques Etats subsahariens comme le mentionne l’Association Française des investisseurs en Capital (AFIC, 2016), ceux-ci ne s’intéressent qu’aux sociétés structurées, présentant moins de risque. Ainsi, en quête de ressources, la plupart des dirigeants-propriétaires des PME des TIC s’orientent vers des proches, ou alors s’adressent à des structures formelles publiques ou privées ayant leurs exigences4. C’est donc ce modèle que nous proposons dans la présente étude en combinant la théorie de la discrétion managériale, uploads/Management/ vami.pdf

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  • Publié le Jui 20, 2022
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