Albert thibaudet gustave flaubert
ALBERT THIBAUDET gustave faubert gallimard C C C CCOLLECTION TEL C CAlbert Thibaudet Gustave Flaubert Gallimard CCet ouvrage a initialement paru dam la collecticn Leurs Figure ? en Édii? OM Callima rd C Les p remières années Si Flaubert avait ?gurê de son vivant dans un roman à clef comme Chcg? s DomaiUy on l'y eût appelé assez à propos Cambremer C'était le nom de famille de sa grand-mère maternelle Camille Cambremer de Croixmare de bonne bourgeoisie normande laquelle avait épousé un médecin de Pont l' vèque Jean-Baptiste Fleuriot en La illle qui leur était née en Caroline ayant perdu très jeune son père ct sa mère fut élevée d'abord dans un pensionnat de Hon eur puis à Rouen chez le docteur Laumonier médecin de l'hôpital Elle y ?t la connaissance d'un jeune médecin de Nogent-surSeine établi à Rouen le docteur Flaubert et l'épousa en r o Ce n'est que par les Fleuriot Cambremer que Flaubert est Normand bourgeois bourgeoisant de ce pays o? il a constamment vécu dont il s'est imprégné de partout t ant par la curiosité artistique qui l'inclinait vers lui que par les colères qui le levaient contre lui ll était Normand intégral par son physique Sa fantaisie lui persuadait qu'il descendait des aventuriers de Sicile et il écrivait a J e suis un Barbare j'en ai l'apparence musculaire les eurs nerveuses les yeux verteS et la haute taille mais j'en aJ aussi l'élan l'entetemcnt l'irascibilité ? Sans remonter si loin et puisque c'est l'écrivain qui nous intéresse en lui nous trouvons chez lui des rapports assez étroits avec les autres écrivains normands qui forment peut-être avec les Bourguignons notre famille littéraire la plus homogène et la mieux caractérisée les Malherbe les Corneille les Barbey d'Aurevilly avec leur substance robuste leur originalitê agressive et rude quelque CJO GUSTAVE FLAUBERT chose à la fois de migrateur et de réfractaire Zola remarque avec justesse qu'il est resté un provincial que dans ses séjours à Paris il ne prend nullement l'air et l'esprit de la capitale et qu'il ressemble en cela à Corneille Il g'drdait des na? vetés des ignorances des préjugés des lourdeurs d'homme qui t out en connaissant fort bien son Paris n'en avait jamais été pénétré par l'esprit de blague et de légèreté spirituelle Je l'ai comparé à Corneille et ici la ressemblance s'a ?rme encore C'était le même esprit épique auquel le papotage et les ?nes nuances échappaient Il voyait humain il perdait pied dans l'esprit et dans la mode ? Quand il voudra dans l'Éducation entimentale faire d'Hussonnet un type d'esprit parisien illui faudra dépouiller toute la collection du Charivari Corneille et lui sont deux beaux types d'indépendance nor ? mande deux beaux refus que fait le sang nordique de s'adapter à la communauté de la capitale Par son père il descend d'une famille champenoise o? depuis un siècle au moins la profession héréditaire est celle do vété ? rinaire Presque tous les garçons l'exercent Les études une fois faites à Alfort ils s'installent
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