Cnam-Intec_CPDEC/INP-HB_UE 117 MANAGEMENT_AGUI EMMANUEL_2020-2021 COURS 1 UE 11
Cnam-Intec_CPDEC/INP-HB_UE 117 MANAGEMENT_AGUI EMMANUEL_2020-2021 COURS 1 UE 117 INTRODUCTION AU MANAGEMENT ET APPROCHES THEORIQUES PARTIE 1 – INTRODUCTION AU MANAGEMENT Manager suppose la maîtrise de compétences, de techniques et d’outils dans de nombreux domaines. Quelles que soient la taille et la nature de l’entité à piloter, l’art du management consiste aussi, à gérer des individus, à les amener à optimiser leur contribution dans le sens attendu par l’organisation. Peter Drucker, estimait que le management est « l’organe déterminant de toutes les institutions modernes, l’organe qui fait d’une masse une organisation, et transforme en performance l’effort humain ». Le management a le souci de gérer efficacement les compétences des individus. Il se préoccupe de définir les modes de coordination permettant de motiver les collaborateurs, de les faire coopérer, de les impliquer dans des dynamiques d’innovation et de changement, de les inciter à adhérer à la vision et à la mission de l’organisation. Dans le contexte actuel, les outils de pilotage plébiscités par les managers concernent : la planification stratégique, l’externalisation, les alliances, les compétences-clés… Les outils d’analyse de la situation : le benchmarking, le marketing, l’organisation. Mais assez peu concernent les individus : gestion par les compétences, le knowledge management… CHAPITRE 1 – FINALITES ET DIVERSITE DES ORGANISATIONS SECTION 1 – LES ORGANISATIONS I – LES ORGANISATIONS ET ENTREPRISES A – DEFINITION DE L’ORGANISATION Pour Mintzberg, une organisation se caractérise par la manière dont le travail est divisé et coordonné. Pour Crozier, une organisation est un construit « social », pour d’autres, l’organisation est un système complexe, pour d’autres encore, l’organisation est un système ouvert….. On peut retenir une approche plus ancienne mais pertinente de Khandvalla. Pour lui, comme toutes les autres collectivités humaines (la famille, un groupe d’amis, une communauté ….), les organisations : s’appuient sur un système d’autorité, spécialisent et divisent le travail, produisent des « valeurs » voire de l’idéologie, présentent des différences de statuts entre les membres participants, fonctionnent sur la base de relations interpersonnelles informelles. 1 Cnam-Intec_CPDEC/INP-HB_UE 117 MANAGEMENT_AGUI EMMANUEL_2020-2021 Mais il existe un certain nombre de traits spécifiques que ne possèdent pas les autres collectivités humaines. Ainsi toute organisation : - a un objet spécifique (une mission précise) ; - dispose de personnels qualifiés ; - produit des règles (c'est-à-dire précise la manière dont les individus doivent se comporter dans l’organisation), des procédures (c'est-à-dire la manière dont les individus sont supposés réaliser leurs tâches), des modalités spécifiques de contrôle (contrôle anticipé, contrôle a posteriori). L’organisation est une collectivité humaine spécifique définie par des frontières, un objectif et des moyens structurés. C’est une entité qui est en relations multiples avec son environnement. B – LES DIFFERENTS TYPES D’ORGANISATION a. Segmentation des organisations On distingue les organisations marchandes (ayant une activité marchande, c'est-à-dire mettant sur un marché des biens ou des services qu’elle a produit ou fait produire) qui regroupent les entreprises d’une part et les organisations non marchandes qui rassemblent les administrations publiques, des associations à but non lucratif, des partis politiques ou des syndicats, des ONG, etc. d’autre part. Une entreprise est une organisation qui utilise les facteurs capital et travail, pour produire des biens et/ou des services vendus sur un marché, dans l’objectif de maximiser son profit. b. Profils caractéristiques d’organisation Les entreprises de petite et très petite taille dont le capital est essentiellement familial : le financement du développement se fait par endettement, le dirigeant est l’acteur central à la fois dans la définition des buts et dans le style de management : le contact est souvent direct entre le dirigeant manager et les collaborateurs ; Les grandes entreprises sociétaires qui financent leur développement par recours aux marchés financiers ; elles sont marquées par des structures de gouvernance formalisées dans lesquelles les actionnaires peuvent jouer un rôle essentiel d’orientation des buts et de contrôle des managers mandatés pour assurer la gestion. Ces derniers délèguent l’essentiel du management à la ligne hiérarchique, mais contribuent à décider des principes internes de gestion et d’organisation qu’ils appuient sur des dispositifs formalisés (règles et procédures) ; Les entreprises dont la finalité est plus orientée vers l’utilité sociale apportée à leurs membres (coopératives, mutuelles…..) et dont les objectifs incorporent plus largement les dimensions sociales et des valeurs telles que la solidarité. D’une certaine manière, ces entreprises ont des traits communs avec des organisations non-marchandes à but non lucratif comme les syndicats ou même les ONG (organisations non gouvernementales) ; Les organisations du secteur public : les entreprises publiques (leur nombre diminue rapidement) sont proches de la catégorie des grandes entreprises sociétaires malgré quelques spécificités (rôle de l’Etat actionnaire). En revanche, les organisations publiques non marchandes (administration centrale, collectivités locales….) ont des caractéristiques fortement marquées : élaboration des 2 Cnam-Intec_CPDEC/INP-HB_UE 117 MANAGEMENT_AGUI EMMANUEL_2020-2021 objectifs largement influencée par les options politiques, logique de fonctionnement plus axée sur les moyens que sur les résultats. II – PARTIES PRENANTES ET RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise) A – PARTIES PRENANTES La réflexion sur le pouvoir dans les organisations consiste à identifier les acteurs, les individus ou groupes, susceptibles d’influencer et de modifier, par la persuasion, l’incitation ou la coercition, les comportements d’autrui au sein de l’entité. Ces agents d’influence sont désormais désignés par l’expression « parties prenantes » c'est-à-dire l’ensemble des individus ou groupes, situés à l’intérieur ou à l’extérieur de l’organisation, qui en déterminent le fonctionnement et qui dépendent d’elle, en partie au moins, pour la réalisation de leurs objectifs propres. Autrement dit une partie prenante est un acteur ou une organisation qui peuvent être touchés directement ou indirectement par l’activité de l’entreprise. Le terme de « parties prenantes » est utilisé comme équivalent de l’anglais stakeholder (celui qui détient un intérêt, au sens large) et de shareholder (celui qui détient des parts sociales, l’actionnaire). L es réflexions récentes sur la gouvernance des entreprises et sur le rôle de ces différentes parties prenantes, notamment en liaison avec les scandales du début des années 2000 ( Enron, Wordcom, Parmalat, Vivendi, Ahold, etc.), expliquent la diffusion large de cette expression attribuée à Freeman (1964). Les parties prenantes sont les apporteurs de ressources (actionnaires, créanciers, salariés, dirigeants…), les composantes internes de l’organisation (filiales, services…), les acteurs liés à l’activité et qui appartiennent à l’environnement économique, politique, social et technologique de la firme : les fournisseurs, les clients, les concurrents, les distributeurs, les collectivités territoriales, l’Etat, les syndicats, les mouvements consuméristes. Les attentes de ces différentes parties prenantes sont souvent contradictoires. Elles se traduisent par des oppositions entre court et long terme, entre logique économique et logique sociale, entre croissance et rentabilité, autonomie et contrôle… D’où la nécessité d’identifier l’intérêt respectif des parties prenantes ainsi que le pouvoir dont elles disposent et qui est susceptible d’infléchir les choix de l’organisation. B – RESPONSABILITE SOCIALE DE L’ENTREPRISE (RSE) La responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) désigne la capacité de l’entreprise à prendre en compte les intérêts de ses différentes parties prenantes dans sa gestion. Une entreprise à l’écoute de l’ensemble de ses parties prenantes est parfois appelée « entreprise citoyenne ». La responsabilité sociétale des entreprises est la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable. La démarche consiste pour les entreprises à prendre en compte les impacts sociaux et environnementaux de leur activité pour adapter les meilleures pratiques possibles et contribuer ainsi à l’amélioration de la société et à la promotion de l’environnement. La responsabilité sociétale permet d’associer logique économique, responsabilité sociale et écologique. Le développement durable ou développement soutenable est présenté comme une garantie de pérennité et de croissance à long terme de l’entreprise. La notion de développement durable « répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Il s’agit pour l’entreprise de produire et/ou vendre sans amputer les ressources naturelles des générations futures. Le développement durable est principalement axé sur l’esprit écologique. 3 Cnam-Intec_CPDEC/INP-HB_UE 117 MANAGEMENT_AGUI EMMANUEL_2020-2021 C – GOUVERNANCE DES PARTIES PRENANTES a. Définition La notion de management doit être nettement distinguée de celle de gouvernement de l’entreprise ou gouvernance d’entreprise. Cette expression désigne l’organisation générale du pouvoir permettant de réaliser le meilleur équilibre possible entre les instances de direction (les managers mandatés pour diriger l’organisation), de contrôle, les propriétaires (actionnaires ou sociétaires) et les autres parties prenantes (salariés, collectivités, clients, fournisseurs, créanciers, voir l’Etat et les collectivités territoriales). L’idée générale de la gouvernance (ou corporate governance) est de veiller au respect des intérêts des différents acteurs impliqués dans un contexte d’asymétrie d’information où les managers sont mieux renseignés que les autres catégories d’acteurs sur la nature et les conséquences des décisions qu’ils prennent. Les dispositifs de gouvernance ont pour objet non seulement d’orienter le développement harmonieux de l’organisation, mais de réduire le risque de spoliation des intérêts des propriétaires ou actionnaires (mais aussi des autres parties prenantes). Le gouvernement d’entreprise désigne donc l’équilibre des pouvoirs réalisé dans une entreprise entre la direction, les propriétaires (souvent les actionnaires) et les autres parties prenantes. b. Les formes de gouvernance La gouvernance familiale ou gouvernance des entreprises familiales : une forme de gouvernance encore très présente, exercée uploads/Management/ supcours1ue1172021.pdf
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- Publié le Jui 06, 2022
- Catégorie Management
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