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Les enfants et les médias numériques Les médias numériques jouent un rôle majeu

Les enfants et les médias numériques Les médias numériques jouent un rôle majeur dans la vie de tous les jours. De nombreux parents craignent que l'utilisation constante des ordinateurs nuise à leurs enfants. C'est pourquoi ils établissent des règles sur la fréquence à laquelle les enfants peuvent se connecter. La télévision a un potentiel à la fois positif et négatif. De nombreuses données portent sur les répercussions de la télévision sur la société, en particulier sur les enfants et les adolescents (1). Pour déterminer les effets positifs ou négatifs des médias, le niveau de développement de chaque enfant constitue un facteur essentiel. Les émissions ne sont pas toutes mauvaises, mais les données qui démontrent les effets négatifs de l’exposition à la violence, à une sexualité non convenable et à un langage ordurier ou grossier sont très probantes. Cependant, il faudra procéder à des recherches plus approfondies pour en vérifier les effets sur l’obésité ou le perfectionnement de l’apprentissage, par exemple, avant de parvenir à des conclusions. Les médecins doivent donc prôner des recherches continues sur les effets positifs et négatifs des médias sur les enfants et les adolescents. La documentation scientifique actuelle fait ressortir les points suivants:  Les médecins peuvent modifier et améliorer les habitudes télévisuelles des enfants (2).  Les enfants canadiens regardent trop la télévision (3).  Il existe un lien entre l’écoute de la télévision et l’augmentation des comportements violents chez les enfants (4).  La télévision contribue à l’augmentation de l’incidence de l’obésité chez l’enfant (5).  La télévision peut avoir un effet nocif sur l’apprentissage et le rendement scolaire (6).  La télévision peut favoriser un comportement sexuel irresponsable (7).  La télévision constitue un moyen très efficace de faire de la publicité de produits auprès des enfants de divers âges (8). L’enfant canadien moyen regarde la télévision pendant 23 heures chaque semaine, et certains enfants la regardent jusqu’à cinq heures par jour (9). À l’obtention de son diplôme d’études secondaires, l’adolescent moyen a passé plus de temps devant la télévision qu’en classe. L’enfant moyen consacre plus de temps à regarder la télévision qu’à vaquer à toute autre occupation, à l’exception du sommeil. Les études démontrent que le temps passé à regarder la télévision varie selon les cultures et les divers groupes d’âge (1,9). Ce phénomène prend une signification toute particulière lorsqu’on étudie les effets d’une exposition excessive à la télévision dans les populations défavorisées. Le temps que passent les enfants nord-américains à regarder la télévision n’a pas diminué de manière significative (10). Si un enfant d’aujourd’hui continue de regarder la télévision au même rythme toute sa vie, à 70 ans, il se sera livré à cette activité environ sept ans. Des données concluantes indiquent que l’influence de la télévision sur les enfants et les adolescents dépend du temps que ceux-ci passent à la regarder (1,11). Après une écoute prolongée, le monde de la télévision devient le monde réel (1). Parce qu’ils écoutent la télévision, les enfants manquent souvent de temps pour exercer des activités comme le jeu, la lecture, l’apprentissage de la parole, les interactions avec les camarades et la famille, la narration d’histoires, l’exercice physique régulier et le développement d’autres aptitudes physiques, intellectuelles et sociales, toutes aussi essentielles les unes que les autres. Le temps passé devant la télévision n’est pas le seul élément en jeu. En effet, le niveau de développement de l’enfant, sa susceptibilité personnelle et le fait de regarder la télévision seul ou avec ses parents, entre autres, en pondèrent les effets. L’apprentissage La télévision peut être un professeur d’une grande influence (12). Sesame Street montre bien comment la télévision éducative enseigne aux tout-petits des notions précieuses, comme l’harmonie raciale, la collaboration, la gentillesse, l’arithmétique simple et l’alphabet. Certaines émissions de la télévision publique donnent envie de se rendre au zoo, à la bibliothèque, à la librairie, au musée et dans d’autres lieux récréatifs. De toute évidence, les vidéos éducatives peuvent constituer un puissant moyen d’éducation prosociale. En fait, dans certains milieux défavorisés, de bonnes habitudes télévisuelles peuvent devenir un outil d’enseignement bénéfique. Mr. Roger’s Neighbourhood constitue un autre exemple de télévision éducative qui enseigne la différence entre le monde imaginaire et le monde réel, ainsi que des valeurs saines comme l’honnêteté, l’empathie, l’amour et la patience. Certains résultats préliminaires démontrent les avantages de l’humour dans la promotion d’un mode de vie sain, et bien que les travaux de Norman Cousin (13) sur les bénéfices de l’humour concernent surtout les adultes, il est possible qu’une télévision humoristique de qualité contribue au bien-être de l’enfant. Certaines chaînes, comme The Learning Channel, sont reconnues pour leur promotion de l’apprentissage par des émissions comme Ready, Set, Learn. Contrairement aux États-Unis, le Canada ne possède aucune législation récente qui exige un nombre minimal d’heures de télévision éducative. L’écoute de la télévision rogne du temps sur la lecture et les devoirs. Des études récentes et bien contrôlées révèlent que les enfants d’âge scolaire qui regardent la télévision de une à deux heures par jour voient leur rendement scolaire diminuer de manière marquée, surtout en lecture uploads/Management/ les-medias-et-enfants.pdf