IUFM DE BOURGOGNE CONCOURS DE RECRUTEMENT : Professeur des écoles. MISE EN PLAC

IUFM DE BOURGOGNE CONCOURS DE RECRUTEMENT : Professeur des écoles. MISE EN PLACE D’UNE SITUATION DE REMEDIATION Quand un carré rencontre un cube. DUBOIS Aline Mr WOROBEL 2004 0261287H - 1 - SOMMAIRE Introduction Page 2 A ) LA REMEDIATION EN QUESTION Page 3 1) Soutien, pédagogie différenciée et/ou remédiation ? a) Le soutien b) La pédagogie différenciée c) La remédiation 2) Les étapes de la remédiation. a) L’évaluation formative b) Les différents types d’erreurs. c) Les dispositifs B ) MON PROJET Page 12 I) L’évaluation initiale Page 13 1) Mise en place de la séance 2) Bilan de la séance II) La mise en ateliers Page 14 1) Mise en place des séance 2) Bilan des séances III) L’évaluation bilan Page 22 Conclusion Page 27 Bibliographie Page 28 Annexes Page 29 - 2 - INTRODUCTION J’ai choisi de traiter un mémoire en mathématiques qui n’est pas une matière me posant problème sur le plan théorique. Cependant les plans didactiques et pédagogiques, eux, sont sujets à de multiples questions. J’ai ensuite décidé de me pencher sur la remédiation car elle me permettait à la fois de diriger mes recherches sur les élèves en difficultés et l’hétérogénéité des classes. C’est alors un flot de questions qui se bousculent : qu’est ce que la remédiation, à quoi sert-elle, à qui est-elle destinée, comment la mettre en œuvre… C’est à toutes ces interrogations que j’ai voulu répondre en traitant la question suivante : est-il possible de mettre en place au sein d’une classe une situation permettant de remédier aux conceptions erronées des élèves concernant le carré et le cube, sans pour autant ralentir les élèves maîtrisant déjà ces notions ? J’ai tout d’abord pu obtenir des éléments de réponse en recherchant une définition de la remédiation et en étudiant ses modalités, travail que j’expose dans la première partie de ce mémoire. La seconde partie est basée sur le travail que j’ai pu effectuer lors d’un stage en responsabilité dans une classe de CM2. J’ai pu mettre en œuvre dans cette classe de 20 élèves une partie des théories dégagées pendant la première phase. Ces deux parties m’amèneront à une conclusion ayant pour but de répondre à mon questionnement initial ainsi que d’exposer les impressions que je tire de ma pratique. - 3 - A ) LA REMEDIATION EN QUESTION 1) Soutien, pédagogie différenciée et/ou remédiation ? La remédiation, bien qu’utilisée depuis fort longtemps, est un terme institutionnel datant de 1989, elle désigne les actions entreprises à la suite des évaluations CE2 et 6e. Cette pratique reste donc relativement récente ce qui explique peut-être le fait qu’une définition précise est difficile à trouver. En approfondissant les recherches « étymologiques » on peut trouver deux sens à la remédiation. Si on rapproche remédiation du verbe remédier (qui signifier apporter un remède) on fournit une aide (un remède) aux élèves à la suite d’erreurs qu’ils auraient commises. Mais si l’on considère que la remédiation est en fait une « re-médiation » (c’est d’ailleurs dans ce sens que l’envisage Vygostki) il s’agit alors pour l’enseignant de mettre une nouvelle fois l’apprenant en relation avec le savoir, mais d’une manière différente. La nuance peut sembler subtile mais elle a son importance pour faire la différence entre le soutien, la pédagogie différenciée et la remédiation, qui sont bien souvent confondus. Il est nécessaire maintenant de définir précisément chacun de ces trois termes afin de saisir les liens qui les unissent mais surtout leurs différences. a) Le soutien Le mot est explicite, il sert réellement à soutenir les apprentissages sans forcément que ceux-ci comportent de lacunes fondamentales. Il s’agit d’une aide apportée aux élèves présentant des difficultés (qu’elles soient ponctuelles, passagères ou régulières). Le soutien consiste en premier lieu à corriger (des exercices), expliquer, refaire, encourager… pour permettre aux élèves de surmonter leur difficulté. C’est du moins le premier rôle du soutien. En effet, le soutien doit également servir à minimiser les effets de l’hétérogénéité qui crée parfois dans les classes des écarts de niveau importants. Il faut donc permettre aux élèves les plus lents, les plus hésitants comme aux plus rapides de travailler à leur rythme. Ici le - 4 - soutien apporte des situations permettant de rattraper le retard pour les uns et d’approfondir des connaissances pour les autres. Le soutien peut avoir lieu à l’école ou en dehors, j’ai choisi de ne pas aborder le soutien hors temps scolaire afin de ne pas m’éloigner de mon sujet initial. Il existe de nombreuses situations de soutien différentes, certaines concernent un élève en particulier ou un petit groupe d’élèves, et peuvent selon les cas se situer au sein de la classe ou dans des conditions adaptées. Les solutions les plus simples consisteront à fournir aux élèves des explications plus précises, plus approfondies, des exercices dont la difficulté sera adaptée à leur niveau…. etc. Mais on peut également trouver des situations de tutorat soit en mettant les élèves au contact de camarades susceptibles de les aider, soit en mettant à leur disposition un adulte qualifié. Les études dirigées et les groupes de besoin permettent également de soutenir des élèves plus faibles mais nécessitent des mises en place plus particulières. b) La pédagogie différenciée Comme les autres concepts le souci de différenciation n’est pas nouveau, il suffit pour s’en convaincre de jeter un regard sur le système éducatif pour remarquer les différents établissements, les classes spécialisées, et les personnels variés formés pour encadrer des élèves si différents ! D’un point de vu pédagogique la différentiation est l’ensemble des procédures mises en œuvre pour amener un groupe hétérogène au même objectif. L’acte d’enseignement doit dans ce cas particulier pouvoir s’adapter, aux besoins, aux niveaux qui peuvent apparaître au sein d’une même classe. Il faut reconnaître que tous les enfants ne sont pas égaux face à l’apprentissage. Ils n’ont pas tous la même vitesse de compréhension, les mêmes capacités ou les mêmes méthodes pour accéder aux connaissances d’une part, et d’autre part la motivation et la volonté d’apprendre sont très variables d’un individu à l’autre. On va pouvoir retirer de ces diverses constatations trois objectifs principaux pour la pédagogie différenciée : gommer les différences d'acquisition, respecter les types de compréhension, entretenir la volonté de réussir. Afin de parvenir à remplir ces objectifs nous - 5 - allons voir que la différenciation pédagogique implique une organisation particulière de la classe, sur le plan spatial comme sur le plan didactique. Philippe Meirieu Présente deux types de pédagogie différenciée. Dans la première qu’il appelle « différenciation successive », l’organisation de la classe n’est pas nécessairement modifiée, le contenu des séances et les objectifs sont communs à tous les élèves. La différenciation réside dans le fait que l’enseignant doit faire varier au maximum le mode de transmission des connaissances. La succession des outils, des supports et des situations permettra ainsi à chaque élève de s’approprier le message de la façon qui lui convient le mieux et ce même au sein d’une leçon collective. Ce type de différenciation implique de la part de l’enseignant, une grande faculté à faire varier les situations tout au long de sa séance (sans en faire un déballage de procédés pédagogiques), accompagné d’un soupçon d’imagination. Dans le second cas, la différenciation est dite « simultanée ». Les objectifs et les contenus seront alors différents suivant les élèves. L’organisation est alors nettement plus complexe. Afin de ne pas se perdre dans les chemins proposés par l’adulte, l’élève doit passer un contrat avec celui-ci. Les situations d’apprentissages sont le plus souvent individualisées mais elles peuvent également avoir lieu en petits groupes, dans tous les cas c’est l’autonomie de l’élève qui est visée (généralement à l’aide de fiche de travail autonome). L’adulte, lui, doit apporter une aide personnalisée à chacun des élèves. La mise en œuvre bouleverse la vie habituelle de la classe, contrairement à la différenciation successive. La pédagogie différenciée reste assez controversée, pour plusieurs raisons. La principale étant que, bien que son efficacité ait été reconnue, il a aussi été montré qu’elle favorisait les écarts entre les élèves (l’objectif de pallier à l’hétérogénéité est donc remis en cause). c) La remédiation A ce stade de la réflexion, je me suis vraiment demandée quelle était la place restant à la remédiation. En effet le soutien et la pédagogie semblent remplir à eux seul les conditions permettant de limiter l’hétérogénéité d’une classe, d’aider les élèves en difficultés, et de donner aux élèves performants des notions à approfondir. Ma seconde source d’interrogation tenait au fait que les mots « remédiation », « soutien » et - 6 - « pédagogie différenciée » étaient régulièrement utilisés pour se définir les uns les autres. Il est vrai que la différence entre ces trois notions n’est pas grande et dans la pratique on passe rapidement de l’une à l’autre sans s’en être aperçu mais on voit pourtant d’après les paragraphes ci-dessus que la différence existe. La remédiation est la suite logique de l’évaluation formative, si à la suite de celle-ci l’enseignant effectue un changement de sa pratique pédagogique afin de uploads/Management/ la-remediation.pdf

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  • Publié le Jui 26, 2022
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