World Data on Education. 6th edition, 2006/07 Chad Version révisée, juin 2006.

World Data on Education. 6th edition, 2006/07 Chad Version révisée, juin 2006. Principes et objectifs généraux de l’éducation A la Conférence nationale souveraine tenue à N’Djamena du 15 janvier au 6 avril 1993, il a été recommandé d’appuyer et de soutenir la mise en œuvre de la stratégie et du programme « Education, Formation, Emploi ». Cette option a été renforcée par la Constitution adoptée par référendum le 31 mars 1996 qui déclare en ses articles 35 à 38 que : tout citoyen a droit à l’instruction ; l’enseignement public est laïc et gratuit ; l’enseignement fondamental est obligatoire ; l’enseignement privé est reconnu et s’exerce dans les conditions définies par la loi. Pour l’ensemble des ordres d’éducation et de formation, les objectifs qualitatifs reposent sur : la formation initiale et continue des enseignants et des personnels d’encadrement et de supervision ; la rénovation des programmes d’enseignement ; la dotation de matériels didactiques ; la restructuration matérielle des locaux ; le renforcement des capacités de planification et de gestion ; et la déconcentration progressive des services d’éducation et de formation. Priorités et préoccupations actuelles en matière d’éducation Sur le plan administratif, le pays est divisé en vingt-neuf départements (anciennement appelés préfectures). La nouvelle Constitution (1996) prévoit une forte décentralisation en vue de permettre à l’administration de se rapprocher davantage des populations et surtout d’aider celles-ci à prendre en main leur développement. Les difficultés économiques dont souffre le pays sont d’ordre structurel. L’agriculture, qui occupe 80 % de la population, a une productivité insuffisante. Les techniques agricoles restent pour la plupart traditionnelles et les équipements archaïques. De plus, la production est tributaire des aléas climatiques. Sur le plan industriel, quelques unités agro-industrielles évoluent dans un environnement difficile : coût élevé des transports et de l’énergie, dépendance de l’extérieur pour les matières premières devenues plus chères depuis la dévaluation du franc CFA intervenue en 1994. Sur le plan financier, le déficit chronique des finances publiques fait que l’épargne ne permet pas au gouvernement de soutenir un investissement dynamique. Les contraintes sociales pèsent lourdement sur le développement économique et social. Près de 70 % de la population est analphabète et moins de 30 % a accès à l’eau potable et aux soins médicaux. Enfin, les contraintes politiques ont entraîné des conséquences comme la destruction des infrastructures socio- économiques, la fuite des cerveaux et des capitaux, les arrêts des investissements productifs, la désorganisation de l’administration et la persistance de la mauvaise gestion inhérente à toute situation similaire. L’instabilité politique et les difficultés économiques ont des conséquences fâcheuses sur le système d’éducation. Elles peuvent être résumées de la manière suivante : l’insuffisance d’infrastructures scolaires est notoire avec pour conséquences Compiled by UNESCO-IBE (http://www.ibe.unesco.org/) World Data on Education. 6th edition, 2006/07 des salles de classe pléthoriques (jusqu à 150 élèves) dans les grandes villes et l’interruption des cours en cas d’intempéries, faute de constructions fiables ; le manque de manuels, de matériels didactiques et de bibliothèques sont d’autres problèmes à soulever ; l’insuffisance de personnel enseignant qualifié engendre le recrutement d’enseignants suppléants sans formation pédagogique ; la suspension de la formation initiale systématique des nouveaux enseignants s’impose dans le cadre du programme d’ajustement structurel ; le manque de moyens pour une réforme profonde des programmes et des méthodes d’enseignement devenus obsolètes sont à relever ; l’irrégularité de salaires du personnel enseignant et la faiblesse du pouvoir d’achat des parents qui ne peuvent plus soutenir la scolarisation de leurs enfants représentent des insuffisances, qui sont : la baisse générale du niveau de vie, une démobilisation du personnel enseignant et une inadéquation de la formation avec l’emploi. Le système d’éducation a subi plusieurs réformes dont celle de 1972 qui a été interrompue par la guerre en 1979. De 1982 à 1989, l’objectif a été de redémarrer le système éducatif. En 1989, comme les objectifs de la relance ont été atteints, le Gouvernement a fait le diagnostic de la situation générale du pays. De nombreuses insuffisances dans le système éducatif ont été constatées, en particulier l’inadéquation de la formation avec le marché de l’emploi. Pour adapter le système aux réalités de développement du pays, une politique éducative intitulée Stratégie d’éducation et de formation en adéquation avec l’emploi (EFE) a été mise en place. Cette stratégie vise la promotion des ressources humaines par l’amélioration quantitative et qualitative du système éducatif et de formation en mettant un accent particulier sur l’éducation de base, l’enseignement technique et la formation professionnelle ; sur le renforcement de la politique d’encadrement et de renforcement des initiatives communautaires ; sur la promotion de la scolarité des filles et sur les efforts particuliers en faveurs des zones défavorisées. En octobre 1994, les Etats généraux de l’éducation nationale ont été organisés par le Gouvernement. Ces assises nationales qui ont rassemblé tous ceux qui sont impliqués dans le système de l’éducation devaient dégager les grandes orientations de politique éducative et de formation adaptées aux exigences de développement socio-économique et culturel de la nation et faire des recommandations pertinentes aux pouvoirs publics, aux acteurs économiques et techniques ainsi qu’aux partenaires de l’éducation. Les Etats généraux ont recommandé que la Stratégie EFE soit érigée en loi d’orientation de l’éducation et de la formation, avec élargissement aux domaines de la culture, de la jeunesse et des sports. Cette stratégie exprime, dans sa finalité, le droit à la culture contenue dans la Constitution adoptée par voix référendaire en 1996, et souligné dans le programme politique du gouvernement, présenté à l’Assemblée Nationale le 3 juin 1997. La politique éducative en vigueur depuis 1990 et réajustée en janvier 2000 a-t- elle opté pour des actions s’articulant autour des trois axes principaux qui sont : i) l’accroissement des capacités d’accueil à tous les niveaux d’éducation et de formation ; ii) l’amélioration de la qualité des enseignements et de apprentissages ; et iii) le renforcement des capacités institutionnelles. Depuis 2001, le système éducatif a commencé et continue d’être marqué par des réformes et innovations qui touchent les aspects juridiques, institutionnels, structurels, curriculaires et stratégiques de l’éducation, et cela à travers des programmes, projets et initiatives en cours et à venir. Parmi ces derniers, les plus Compiled by UNESCO-IBE (http://www.ibe.unesco.org/) World Data on Education. 6th edition, 2006/07 significatifs sont sans conteste : le Programme d’appui à la réforme du secteur de l’éducation au Tchad (PARSET) 2003-2015 ; le Plan d’action national de l’Education pour Tous (PAN/EPT) ; le Programme d’appui à l’enseignement technique et à la formation professionnelle 2002-2005 ; le Programme d’appui à l’enseignement bilingue français–arabe (PAEB) ; le Programme cadre pour la promotion de l’éducation bilingue au Tchad 2004-2008 ; et la Stratégie nationale en faveur de l’accélération de l’éducation des filles 2004-2015. L’objectif général commun à ces programmes et initiatives est l’atteinte de la scolarisation primaire universelle à l’horizon 2015 dans le respect de la parité entre filles et garçons. D’une manière plus globale, ces programmes et initiatives s’inscrivent dans le cadre des objectifs de l’Education pour Tous (Dakar 2000), les Objectifs du millénaire pour le développement et la lutte contre la pauvreté. Le renforcement des compétences des personnels, la réactualisation et l’adaptation des contenus et stratégies d’enseignement et de formation ainsi que la production des manuels et matériels didactiques adaptés aux nouveaux curricula constituent les principales actions à mener en vue d’améliorer la qualité des enseignements et des apprentissages. Les réformes institutionnelles s’appliquent à la décentralisation du Ministère de l’éducation nationale avec la création des Délégations départementales de l’éducation nationale (DDEN). Ces Délégations créées par la nécessité de déconcentrer le système éducatif national ont pour mission de veiller à la bonne application de la politique éducative du gouvernement au niveau de la région relevant de sa compétence ; d’assurer la coordination, l’animation, la gestion et le contrôle de l’ensemble des structures et activités administratives et pédagogiques ; de participer à l’évaluation des actions entreprises dans la Délégation en matière de mise en oeuvre de la politique éducative ; de proposer au Ministère des mesures susceptibles de contribuer à l’amélioration des structures de l’éducation et de la stratégie éducative en vigueur ; et d’assurer la gestion et le suivi de la carrière du personnel de l’éducation. Sur la base du nouveau découpage administratif du pays adopté en 2002, le pays compte 18 régions, 47 départements et 208 sous-préfectures. En 2004, la loi d’orientation du système éducatif était en cours de finalisation avant son adoption par le gouvernement et son vote par l’Assemblée Nationale. Le projet de loi traite des principes fondamentaux, des finalités et objectifs, des contenus et méthodes d’enseignement à tous les niveaux. L’une des principales innovations introduites dans le système éducatif par cette loi, concerne le nouveau concept d’enseignement fondamental qui regroupera désormais les anciens cycles du primaire de six ans (enseignement primaire) et le premier cycle du secondaires de quatre ans (enseignement moyen). L’ancien cycle secondaire de trois ans constituera l’enseignement secondaire. Conçu pour être exécuté en trois phases (2003-2007, 2007-2011 et 2011- 2015), le PARSET vise comme objectif général une éducation primaire de qualité, équitablement dispensée en français et en arabe uploads/Management/ chad-pdf.pdf

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  • Publié le Jui 14, 2021
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