➢ Insuffisances dans la fonction de contrôle de gestion Le service de contrôle

➢ Insuffisances dans la fonction de contrôle de gestion Le service de contrôle de gestion veille à la consolidation des indicateurs financiers, auprès des directions centrales et des directions territoriales, dans une grille ciblant uniquement les programmes et projets prioritaires. Il s’ensuit que le tableau de bord ministériel ne comprend pas l’ensemble des projets réalisés au niveau des directions régionales et provinciales. Il a été également relevé que, mise à part la consolidation des indicateurs et leur présentation au Secrétaire Général, cette fonction ne joue pas un rôle de premier plan dans l'amélioration de la performance des activités du ministère, à travers l’analyse des coûts et l’évaluation de la qualité des services fournis aux citoyens. En plus, la fonction de contrôle de gestion n’a fait l’objet d’aucune évaluation ni d’audit interne ou externe afin de l’apprécier périodiquement. Il est à préciser que la fonction de contrôle de gestion ne doit pas se limiter aux projets prioritaires, mais s’élargir à l’analyse des coûts et des écarts par rapport aux quantités et aux prix appliqués lors de l’exécution des marchés. Elle doit en outre fournir les indicateurs de contrôle budgétaire de l’ensemble des marchés contractés par le ministère. 2. Evaluation du système de contrôle interne Le management public ne peut être réduit à une boîte à outils où les responsables piocheraient indifféremment une comptabilité budgétaire ou analytique, un système d’information, une communication externe ou un tableau de bord. Le management n’est pas la somme des outils modernes de gestion : c’est la mise en perspective stratégique de ces outils. Il est possible de classer les outils de gestion en trois catégories interdépendantes : les outils de finalisation les outils de contrôle et les outils d’animation. Aucune de ces catégories ne peut prétendre, à elle seule, apporter de solution globale à l’ensemble des problèmes rencontrés par une organisation publique. C’est précisément dans la recherche d’équilibre entre finalisation, contrôle et animation que les problèmes doivent être inscrits. Malheureusement, les outils de gestion sont soumis aux effets de mode et aux pressions du marché de l’organisation. Les administrations, qui ont connu pendant des années une pénurie d’outils de gestion, sont aujourd’hui confrontées à une saturation instrumentale de leur management qui occulte les objectifs qu’elles poursuivent. Malgré la similitude des termes et des appellations avec le management privé, les instruments de gestion doivent être adaptés aux contraintes et aux spécificités des administrations. Il convient également de s’interroger, tout au long de l’analyse, sur l’intégration de chaque outil dans le système de gestion de l’organisation : l’on ne peut prétendre faire de « la comptabilité analytique » lorsque l’on fait simplement de la comptabilité des engagements, faire du « contrôle de gestion » lorsque l’on s’est contenté de débaptiser d’anciens services en « centres de responsabilités », ou faire du « marketing » parce que l’on met une boîte à idées à la disposition des usagers… La réduction des dépenses publiques est une décision qui s’impose. En effet, L’État a vu ses recettes subir des réductions drastiques notamment en raison des difficultés que connaissent les opérateurs économiques à la fois du secteur privé et du secteur public. Ces difficultés ont impacté négativement la contribution de ces opérateurs économiques aux ressources de l’État en leur qualité de contribuables et ce en raison d’une part du rétrécissement de leurs activités et d’autre part de la fragilité de leurs trésoreries, notant qu’au même moment que ses recettes se sont réduites, L’État a vu certaines dépenses s’imposer comme priorité absolue. Face à cette double contrainte, il est bien évident que la structure des dépenses publiques connaisse d’une part une réduction et d’autre part un redéploiement. Pression sur les finances publiques D’où l’intérêt de s’interroger sur les marges de manœuvre budgétaire dont dispose l’Exécutif qui, faudrait-il le rappeler, a résolument pris la décision de limiter les dépenses futures. Ces dernières seront orientées vers les priorités imposées par la gestion de la crise liée au Covid-19. Désormais, l'Administration ne peut plus engager de dépenses sans l'aval du ministère de l’Economie et des Finances et celui du ministère de tutelle. Au-delà du dessein manifeste de rationaliser les dépenses publiques, force est de constater que le Fonds de solidarité, dédié à la gestion de la pandémie du coronavirusest de nature à élargir la marge de manœuvre financière de l’Etat pourvu qu’il n’y ait pas un grand écart entre les promesses de dons (autour de 35 Mds de DH) et les sommes effectivement récoltées par la Trésorerie générale du Royaume. L’effort de l’Etat allant dans le sens de parer à la crise de l’offre et de la demande (moteur de la croissance économique), induite par la progression de la pandémie, sollicitera indubitablement les ressources publiques. La phase de relance après la crise risque également d’être coûteuse pour les finances de l’Etat. «Le gouvernement est convaincu qu’il est nécessaire de sortir de cette crise par le haut, en mettant en place un plan volontariste et ambitieux, mais à condition qu’il soit orienté vers les besoins accentués par la crise du Covid-19, notamment les secteurs de la santé, l’éducation, la lutte contre les inégalités sociales, la couverture médicale et sociale, et les investissements dans les infrastructures de base en milieu rural», analyse Najib Akesbi, professeur et économiste. Ce dernier concède que l’accroissement des ressources publiques par l’augmentation du déficit budgétaire qui risque d’être largement supérieur à 6% en 2020, est d’unenécessité impérieuse au regard des enjeux du moment, parmi lesquels il y a lieu de citer la préservation des revenus des Marocains et le sauvetage des entreprises menacées de faillite. Conversion de la dette intérieure en investissements L’adoption du décret loi n° 2.20.320 autorisant le gouverne-ment à dépasser le plafond des financements extérieurs montre que l’élargissement des marges de manœuvre budgétaire, est érigé en priorité par l’Etat. D’autres recours pourraient être mis à profit. «La conversion d’une partie de la dette publique intérieure en investissements élargirait la marge de manœuvre budgétaire de l’Etat sans accentuer le niveau d’endettement du pays, qui rappelle que sa proposition est réaliste puisque le Maroc a eu recours à la conservation de la dette extérieure en investissements entre 1996 et 2004. «La conversion d’une partie de la dette publique intérieure, détenue par les institutionnels marocains (banques, compagnies d’assurances, etc.), permettrait de transformer par exemple la moitié des 97 Mds de DH du BGE 2020, dédiés au service de la dette en investissements. Ce qui donnerait une marge de manœuvre confortable à l’Etat», soutient-il. Et de conclure : «Dans ce cas de figure, il ne s’agit pas de transformer les créanciers en bienfaiteurs. Dans le cadre d’un partenariat win- win, unenégociation avec l’Etat définirait les règles de partage des produits issus des investissements dans les secteurs jugés prioritaires dans le contexte actuel». Gestion des dépenses publiques : Il met en relief la nécessité d'impliquer tous les secteurs ministériels et institutions publiques sous la tutelle de l’État, dans la rationalisation des dépenses et dans l'orientation des ressources disponibles vers les priorités imposées par la gestion de la crise liée à cette pandémie aux niveaux sanitaire, sécuritaire, social et économique pour la mise en œuvre des hautes directives Royales. Cela est mis en œuvre à travers une décision conjointe entre le Ministère de l’Économie, des finances et de la Réforme de l'Administration et le ministère concerné. Cette décision comprend les dépenses prioritaires au niveau du budget général, les budgets des établissements publics gérés de manière autonome et les comptes spéciaux du Trésor et des institutions publiques. Il s'agit notamment des dépenses nécessaires de gestion ou d'exploitation, en particulier celles des fonctionnaires, des employés et agents, des dépenses liées aux charges de l'eau, de l'électricité et de communication, aux frais de location, aux bourses d'études et les dépenses pour les services essentiels tels que le nettoyage, le gardiennage et la maintenance, ainsi que celles liées aux droits d'utilisation et de protection des logiciels d'information Il s'agit également des dépenses d'investissement ou d'approvisionnement liées principalement à des projets financés par des partenaires financiers internationaux, ou des projets qui seront réalisés par des entreprises nationales, utilisant exclusivement des matériaux produits au Maroc, des dépenses pour la gestion de la pandémie de coronavirus, du fonds de cohésion sociale et de la solidarité familiale et de lutte contre la sécheresse, selon la même source. La circulaire note qu'en contre partie, il est impératif de réduire ou d'annuler les dépenses inutiles au cours de cette période, en particulier celles liées au transport, à la mobilité, à la gestion du parc automobile, à la location et à l'ameublement et l’aménagement des locaux et à l'organisation des conférences et colloques. Ces mesures, poursuit la circulaire, ne seront pas appliquées aux secteurs de la santé et de la sécurité, y compris le ministère de l'Intérieur et ses services sécuritaires, ainsi que l'Administration de la Défense nationale. Dans le but d'élaborer ces décisions communes dans les plus brefs délais, le chef du gouvernement a appelé les ministres, les ministres délégués, les hauts commissaires et le commissaire général à "donner leurs instructions aux services et aux institutions uploads/Management/ budget 3 .pdf

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  • Publié le Mai 02, 2022
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