Formation continue 2012 Séminaire : Audit et contrôle de gestion MODULE II : AU
Formation continue 2012 Séminaire : Audit et contrôle de gestion MODULE II : AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER Par : Monsieur Abdoulaye Diouf Titre : Consultant – Professeur Tel : (00221) 77 411 13 08 Email : laye-diouf@hotmail.fr UNIVERSITE DE BAMBEY – novembre 2012 : Cours d’audit comptable et financier 1 INTRODUCTION GENERALE Pourquoi le Cabot Corporation, société diversifiée œuvrant dans le secteur de l’énergie, était-elle, en 1980, prête à payer à son président, Robert Charpie, une somme de 3 330 000 dollars sous forme de salaire, de primes et de revenu à long terme ? Pourquoi Exxon était elle, en 1980, prête à payer des rémunérations égales à 3 060 000 dollars à son président, G. C. Garvin, Jr. ? La réponse tient en partie au fait que ces personnalités ont su faire montre de capacités remarquables dans le domaine des contrôles généraux. Les contrôles généraux offrent des repères efficaces pour mesurer et évaluer les réalisations. Très proches des contrôles généraux, on trouve les audits de gestion. Ils comprennent un examen et une évaluation de la gestion d’ensemble ou de domaines sélectionnés pour l’analyse. On prend d’habitude pour guides certains attributs choisis. Rappelez-vous votre première année à l’université. Que vous fussiez marié ou célibataire, adulte ou âgé de 18 ans, vous avez dû établir de nouveaux systèmes de contrôle personnel. Peut- être avez-vous établi des calendriers, fixé des objectifs financiers, des objectifs de qualité et des objectifs de réalisations. Vous avez probablement noté, de façon formelle ou informelle, ce que vous avez fait, comparant vos réalisations et vos objectifs. L’une des façons de le noter aurait pu ressembler à ceci : UNIVERSITE DE BAMBEY – novembre 2012 : Cours d’audit comptable et financier Contrôle personnel Objectifs Réalisations Unités Acceptable Oui / non Etre présent aux cours toutes les semaines Pas de découvert au compte bancaire Avoir au moins la note B à toutes les matières Avoir au moins une moyenne de 3 sur une échelle de 1 à 4 pour l’ensemble du trimestre Cours Manqués Avis de la Banque Note Note Moyenne en points 3 0 1A 1B 2,9 Non Oui Oui Non 2 Si la plupart des étudiants n’utilisent pas un système de contrôle aussi formel, les objectifs, et les mesures dont ils se servent, ressemblent à ceux qui sont effectivement employés dans les systèmes de contrôle des entreprises. Remarquez que cet exemple de contrôle personnel a toutes les caractéristiques du processus du contrôle décrit aux chapitres suivants. L’étudiant qui utilise ce type de système de contrôle reconnaît le besoin de disposer de facteurs à court et à long terme dans le contrôle d’ensemble, comme le prouve le choix de mesures permettant d’aider à obtenir une réussite immédiate dans les domaines universitaires et une réussite à long terme dans les affaires. Les contrôles et audits généraux de gestion vont plus loin que de simples opinions sur les états comptables. L’objectif est de parvenir à une organisation plus efficace. Ils offrent aux dirigeants des recommandations sur l’utilisation qu ‘ils font des principales ressources. Ils évaluent aussi la mesure dans laquelle les projets et programmes atteignent leurs objectifs et leur coût en temps, en énergie et en argent. Nous présenterons d’abord les audits comptables et financiers, ensuite les audits de gestion et enfin les audits opérationnels. UNIVERSITE DE BAMBEY – novembre 2012 : Cours d’audit comptable et financier 3 IIème Partie L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER UNIVERSITE DE BAMBEY – novembre 2012 : Cours d’audit comptable et financier 4 Introduction Les audits comptables ont pour objet de vérifier les divers registres et états comptables. L’inspection périodique de registres comptables, afin de voir s’ils ont été bien tenus et si leur contenu est correct, sert au contrôle général. On vérifie la précision « fiabilité » des registres et, en même temps, on peut examiner et évaluer les projets, les activités et les procédures. On peut faire UNIVERSITE DE BAMBEY – novembre 2012 : Cours d’audit comptable et financier Généralité 5 des comparaisons entre les réalisations attendues et les réalisations obtenues, révéler les écarts, présenter des suggestions de remèdes. Malheureusement, les cadres opérationnels n’accordent pas toujours une attention suffisante aux suggestions des comptables qui font les audits, parce qu’ils ne comprennent pas parfaitement les motifs des recommandations ou parce que les comptables n’arrivent pas à suffisamment les convaincre que des remèdes doivent être adoptés. L’audit des registres comptables est assuré par les membres d’un cabinet extérieur d’experts-comptables. Le fait de savoir que les registres sont précis, véridiques, et conformes aux pratiques comptables établies, constitue une base fiable pour des contrôles généraux solides. Thème2. UNIVERSITE DE BAMBEY – novembre 2012 : Cours d’audit comptable et financier 6 Les concepts de base de l’audit comptable et financier A. Référence à une définition générale Il est possible de fournir une définition très générale de l’audit qui en reprenne les principaux concepts permettant de mieux positionner ensuite l’audit financier. Une telle démarche permettra de montrer également les extensions éventuelles de l’audit. La définition retenue et qui sera commentée par la suite est la suivante : UNIVERSITE DE BAMBEY – novembre 2012 : Cours d’audit comptable et financier A. Définition générale B. Examen professionnel C. Portant sur des informations D. Expression d’une opinion responsable et indépendante E. Par référence à un critère de qualité F. Pour accroître l’utilité de l’information 7 « L’audit est l’examen professionnel d’une information en vue d’exprimer sur cette information une opinion responsable et indépendante par référence à un critère de qualité ; cette opinion doit accroître l’utilité de l’information ». B. Un examen professionnel Le caractère professionnel de l’examen se manifeste par : 1. une méthode : la démarche générale pour conduire l’examen ; 2. des techniques et des outils à utiliser dans le cadre de la méthode. L’auditeur est un professionnel compétent à double titre : 1. il a une connaissance suffisante des activités et informations qui font l’objet de son examen ; 2. il connaît les méthodes et les techniques de l’audit. Ce caractère véritablement professionnel de l’audit n’est pas toujours clairement perçu et l’on peut parfois constater des incompréhensions et des malentendus sur les objectifs et les conditions de réalisation de l’audit qui tiennent à ce défaut de perception. On ajoutera que le professionnalisme implique très généralement l’existence d’organisation professionnelle capable d’imposer à leurs membres des normes acceptées par tous et l’application effective de ces normes dûment constatée par un contrôle de qualité. C. Portant sur des informations La notion d’information est ici conçue de façon très extensive : l’audit porte rarement sur le fait lui même, mais sur sa traduction dans un langage convenu. Les différentes sortes d’informations sur lesquelles peut porter l’audit sont : - informations analytiques ou synthétiques ; - informations historiques ou prévisionnelles ; - informations internes ou externes à l’entité émettrice ; - informations quantitatives ou qualitatives ; - informations formalisées ou informelles. Les très grandes variétés des informations qui peuvent être soumises à l’audit montrent la très large ouverture de son champ d’application. D. Expression d’une opinion responsable et indépendante L’opinion formulée par l’auditeur est une opinion responsable car elle l’engage de façon personnelle que ce soit sur le plan de la responsabilité civile ou, dans certains cas, sur celui de la responsabilité pénale. UNIVERSITE DE BAMBEY – novembre 2012 : Cours d’audit comptable et financier 8 Elle est également indépendante tant à l’égard de l’émetteur de l’information qu’à l’égard des récepteurs. Ces concepts de responsabilité et d’indépendance trouveront leur application, avec des adaptations nécessaires, dans le statut et l’organisation des auditeurs externes et des auditeurs internes. L’opinion de l’auditeur peut se traduire, soit par un simple jugement sur l’information ayant fait l’objet de l’examen, soit encore être complétée par la formulation d’un certain nombre de recommandations. E. Par référence à un critère de qualité L’expression d’une opinion implique toujours la référence à un critère de qualité connu et accepté de l’émetteur, des récepteurs et de l’auditeur de l’information. Parmi les critères de qualité les plus fréquemment utilisés, on trouvera : - la régularité (ou conformité et fluidité) qui est la conformité à une règle qui peut être interne ou externe à l’entité émettrice de l’information ; - la sincérité (ou fidélité) avec laquelle les faits sont traduits dans l’information, conformément aux règles admises. On prend ici conscience que même s’il s’agit d’une sincérité objective (celle des informations et non pas celle de l’émetteur de l’information), elle présente un caractère relatif puisqu’elle est appréciée par référence à un certain langage à certaines règles. - L’efficacité : il s’agit là d’un ensemble de critères qui sont eux mêmes susceptibles de se combiner avec les critères de régularité et de sincérité. Ils sont généralement décomposés en trois éléments essentiels parfois désignés sous l’expression « les trois E » : L’économie : dans l’acquisition des ressources humaines et matérielles mises en œuvre dans un projet ; L’efficience : rapport entre les biens ou services produits d’une part et les ressources utilisées pour les produits, d’autre part ; L’efficacité : mesure dans uploads/Management/ audit-comptable-et-financier 1 .pdf
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- Publié le Nov 05, 2021
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