UNIVERSITÉ DE PARIS-SORBONNE (PARIS-IV) UFR DE PHILOSOPHIE ET SOCIOLOGIE – ANNÉ

UNIVERSITÉ DE PARIS-SORBONNE (PARIS-IV) UFR DE PHILOSOPHIE ET SOCIOLOGIE – ANNÉE ACADÉMIQUE 2005-2006 TD DE MÉTHODOLOGIE EN HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE (MASTER 1) JACOB SCHMUTZ, maître de conférences VADEMECUM POUR LA RÉDACTION DES TRAVAUX DE MASTER : MEMOIRES & MINI-MEMOIRES 2 ÈME ÉDITION – FÉVRIER 2006 Depuis la réforme LMD (2005), la validation de la plupart des enseignements du master en histoire de la philosophie se font à travers des travaux personnels : mémoires et mini-mémoires.  le mémoire de master est le couronnement final de cinq années d’études et vient remplacer les anciens mémoires de maîtrise et de DEA. Il s’agit donc d’un travail important.  les mini-mémoires sont des travaux de taille plus réduite qui servent à la validation des séminaires de M1 et M2. Jusqu’à présent, ce type de travail n’est guère familier à la culture universitaire française et n’a jamais fait l’objet d’une définition précise : il ne s’agit pas d’une dissertation, ni d’un mémoire de fin d’études, mais d’une forme intermédiaire qui évoque les papers ou essays exigés dans les départements anglo- saxons ou bien la Seminararbeit allemande. Les exigences quant à la forme et au contenu de ces deux types de travaux dépendront dès lors de chaque professeur(e) : il est par conséquent impératif pour l’étudiant(e) de se renseigner auprès de l’enseignant(e) concerné(e) afin de savoir quelles sont exactement ses attentes. Ce vademecum se veut un document générique : son but est de rappeler quelques règles élémentaires pour la rédaction et de préciser quelques spécificités propres à la recherche dans le domaine de l’histoire de la philosophie. Plan de ce document : 1. Généralités 2. Règles de rédaction 3. Charte typographique 4. Présentation de la bibliographie 5. La soutenance (mémoires seulement) 6. FAQ : questions en guise de résumé 1. GÉNERALITES 1.1. L’objectif des travaux Les fonctions d’un mini-mémoire et d’un mémoire peuvent se définir de la manière suivante :  par rapport à l’institution universitaire : un mini-mémoire au même titre qu’un mémoire doivent prouver que vous êtes capable de rédiger un texte conforme aux règles de la recherche scientifique, dans un temps déterminé et dans un français correct. Ces règles comprennent la critique des sources, l’administration des VADEMECUM POUR LA REDACTION DES TRAVAUX DE MASTER © Jacob Schmutz Université de Paris-Sorbonne, février 2006 2 preuves, l’examen de la littérature secondaire et les procédés d’argumentation et de rédaction. En outre, dans le cas d’un mini-mémoire :  par rapport au séminaire : en tant que validation d’un séminaire de master, le mini-mémoire doit prouver que vous avez compris la problématique générale du séminaire proposé. Il démontre que vous êtes capable d’identifier un problème, de le circonscrire dans un corpus textuel précis, et de formuler une thèse à son propos. Et dans le cas d’un mémoire de master :  une fonction philosophique : le mémoire doit prouver que vous êtes capable de circonscrire un problème philosophique directement à partir des textes, et non seulement sous forme de synthèses tirées de la littérature secondaire existante.  une fonction personnelle : il fut un temps où l’exercice de la philosophie était vécu comme une thérapie de l’âme. Les prétentions d’un mémoire sont assurément plus modestes et limitées : néanmoins, il doit également vous aider à formuler et à mieux cerner une question qui vous intéresse. 1.2. Le sujet Tout travail universitaire doit porter sur un sujet bien circonscrit du point de vue textuel (dans le cas d’un mini-mémoire, un texte de référence d’un auteur devrait suffire) et du point de vue problématique (il doit porter sur un problème, et faire la synthèse de la pensée d’un auteur). Les règles de détermination du sujet varieront selon qu’il s’agit d’un mémoire ou d’un mini-mémoire : pour le mémoire, vous devez le déterminer avec un(e) enseignant(e) de votre choix ; dans le cas d’un mini-mémoire, le sujet doit être choisi de commun accord avec l’enseignant(e) dont vous suivez le séminaire. A priori, le sujet choisi doit impérativement avoir un rapport avec l’enseignement suivi, mais il peut prendre différentes formes. Admettons que le sujet du séminaire que vous suivez est : La théorie de l’intentionnalité entre Moyen Age et modernité (avec pour sources principales du séminaire les auteurs suivants : Avicenne, Thomas d’Aquin, Jean Duns Scot, Henri de Gand, Francisco Suárez, Descartes). A partir de ce thème général, le mini-mémoire peut prendre les formes suivantes : [1] une étude approfondie du concept chez un auteur déterminé vu au cours : Exemple : La notion d’intentionnalité chez Jean Duns Scot. Dans ce cas, vous présenterez une étude approfondie de la question, en apportant des éléments non vus au cours du séminaire (par exemple, en analysant des textes non commentés par l’enseignant(e)). [2] une étude approfondie du concept chez auteur déterminé mais non vu au cours. Exemple : La notion d’intentionnalité chez Averroès. Dans cas, vous vous efforcerez d’établir un lien entre la problématique du cours et les textes dont vous proposerez l’analyse. [3] la comparaison entre deux auteurs sur un même problème : mais pour que votre analyse ne soit pas superficielle, il faudra tenter de donner une formulation très précise au problème traité. Par exemple : Le critique de Guillaume d’Ockham à la théorie de la représentation de Jean Duns Scot. [4] l’étude d’un problème chez un auteur à partir d’une perspective contemporaine, dans le but de faire l’analyse critique d’une hypothèse historiographie. Exemple : La doctrine des idées de Descartes est-elle un idéalisme ? Examen de la lecture de Descartes par Jean-Paul Sartre. VADEMECUM POUR LA REDACTION DES TRAVAUX DE MASTER © Jacob Schmutz Université de Paris-Sorbonne, février 2006 3 [5] la traduction et l’analyse critique d’un texte court (pas plus de 5-10 pages) en rapport avec le sujet du séminaire. Exemple : Qu’est ce qu’une pensée ? Traduction et analyse du “Dialogus de connexione inter res et verba” de Leibniz. Ce type de mini-mémoire implique bien entendu une bonne maîtrise de la langue choisie. Cela peut vous permettre de « tester » votre capacité à traduire un texte philosophique, dans la mesure où votre mémoire de master (en M2) pourra aussi prendre la forme d’une traduction. [6] la retranscription d’un court texte ainsi que son analyse critique. Exemple : La théorie des actes mentaux de Durand de Saint-Pourçain, à partir d’une retranscription critique de la distinction 27 de son commentaire des Sentences. Il peut s’agir d’un texte manuscrit (auquel vous devrez maîtriser la paléographie), mais il peut aussi bien s’agir d’un incunable ou imprimé ancien. En particulier dans le domaine de l’histoire de la philosophie médiévale ou renaissante, un travail de retranscription de textes difficiles d’accès peut se révéler précieux. Si rien ne vous inspire, si vous n’avez aucune idée : n’hésitez pas à demander à l’enseignant(e) de vous orienter. Les mêmes sujets peuvent être traités dans le cadre d’un mémoire de master, mais devront alors donner lieu à un traitement plus approfondi, au niveau des sources (primaires et secondaires) employés. On trouvera une liste des mémoires soutenus sous la direction de Ruedi Imbach sur la page internet du Centre Pierre Abélard (http://www.abelard.paris-sorbonne.fr), à la rubrique « Mémoires ». 1.3. Le traitement du sujet La rédaction d’un travail universitaire doit obéir à une série de règles formelles et strictes que l’on tentera de détailler dans la suite de ce document. Dans le cas d’un travail d’histoire de la philosophie, il conviendra de respecter en outre les exigences suivantes :  Dans le cas de travaux du type [1] à [4] détaillés supra, votre travail doit s’efforcer de formuler une thèse – même minimale – à propos de son sujet. Il ne peut s’agir d’une synthèse du type d’une notice de dictionnaire ou d’un chapitre de Que sais-je. Au contraire, il vous faudra trouver un point d’ancrage problématique, énoncer une thèse, et la traiter en présentant des arguments textuels précis. Dans le cas de travaux du type [5] et [6] (éditions et traduction), un travail soigneux de reconstitution textuelle peut suffire. En revanche, il s’agira alors de bien montrer dans quel débat s’insère le texte que vous travaillez.  Le travail doit traiter prioritairement sur des sources primaires et ne pas se contenter de faire un copier-coller de littérature secondaire (voir 1.4. infra pour la distinction entre ces deux types de sources). Vous devez proposer des analyses appuyées sur les textes eux-mêmes et adopter une démarche reconstructive : montrer comment l’auteur a pu arriver à sa propre théorie, en examinant le débat dans lequel il s’insère, en examinant ses sources ainsi que les positions qu’il a écartées.  Le travail doit aussi démontrer que vous maîtrisez les outils de la recherche bibliographique : s’il ne s’agit pas de compiler toutes les références existantes sur le sujet, vous devez au moins montrer que vous avez fait l’effort de vous informer sur les travaux récents portant sur le sujet en question. Un travail sur la notion d’en-soi chez Kant ne peut se contenter de citer pour seule référence bibliographique : E. BOUTROUX, La philosophie de Kant (Paris, 1926), ouvrage remontant uploads/Litterature/ vademecum-pour-la-redaction-des-travaux-de-master.pdf

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