théories et pratiques sémiotiques volume 27 numéro 3 hiver 1999 • 2000 Iconogra

théories et pratiques sémiotiques volume 27 numéro 3 hiver 1999 • 2000 Iconographie Richard Purdy L’imaginaire De la fin Diane Brouillet Jean-François Chassay Anne Élaine Cliche Bertrand Gervais Jean-Ernest Joos Johanne Lamoureux Michel Lisse Jean-Pierre Vidal Hors dossier Frédéric Boutin Marie Renoue 2 PROTÉE paraît trois fois l'an. Sa publication est parrainée par le Département des arts et lettres de l’Université du Québec à Chicoutimi. Ce départe- ment regroupe des professeurs et chercheurs en littérature, en arts visuels, en linguistique, en théâtre, en cinéma, en langues modernes, en philosophie, en enseignement du français et en communication. PROTÉE est subventionnée par le Fonds pour la Formation de Chercheurs et l’Aide à la Recher- che, le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, la Fondation de l’UQAC, le Programme d’aide institutionnelle à la recherche (Fonds institutionnel de recherches), l’Institut de recherches technolittéraires et hypertextuelles et le Département des arts et lettres de l’UQAC. Le comité d’évaluation du Fonds pour la Formation de Chercheurs et l’Aide à la Recherche (FCAR) du ministère de l’Éducation du Québec a attribué à PROTÉE la note A+ pour son excellence et sa diffusion internationale. VENTE AU NUMÉRO (VERSION IMPRIMÉE) INDIVIDUELLE Canada : 11,25$ (6$ pour les étudiants*) États-Unis : 13,25$ Autres pays : 14,25$ * le tarif étudiant n'est pas appliqué en kiosque INSTITUTIONNELLE Canada : 15$ États-Unis : 17$ Autres pays : 19$ Comité de rédaction : Francine BELLE-ISLE, Université du Québec à Chicoutimi Lucie BOURASSA, Université de Montréal Mireille CALLE-GRUBER, Queen’s University Bertrand GERVAIS, Université du Québec à Montréal Marty LAFOREST, Université du Québec à Trois-Rivières Johanne LAMOUREUX, Université de Montréal Christine ROSS, Université McGill Jean-Pierre VIDAL, Université du Québec à Chicoutimi Rodrigue VILLENEUVE, Université du Québec à Chicoutimi Comité Conseil international : François JOST, Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III) Eric LANDOWSKI, Centre national de la recherche scientifique Louise MILOT, Université du Québec Comité de lecture* : Jacques BACHAND, Université du Québec Donald BRUCE, University of Alberta Robert DION, Université du Québec à Rimouski Mustapha FAHMI, Université du Québec à Chicoutimi Gabrielle FRÉMONT, Université Laval Gilbert LAROCHELLE, Université du Québec à Chicoutimi François LATRAVERSE, Université du Québec à Montréal Jocelyne LUPIEN, Université du Québec à Montréal Joseph MELANÇON, Université Laval Fernand ROY, Université du Québec à Chicoutimi Lucie ROY, Université Laval Paul SAINT-PIERRE, Université de Montréal Gilles THÉRIEN, Université du Québec à Montréal Christian VANDENDORPE, Université d’Ottawa Lorraine VERNER, Université du Québec à Chicoutimi * La revue fait aussi appel à des lecteurs spécialistes selon les contenus des dossiers thématiques et des articles reçus. Administration : PROTÉE, 555, boul. de l'Université, Chicoutimi (Québec), Canada G7H 2B1, téléphone : (418) 545-5011, poste 5396, télécopieur : (418) 545-5012. Adresse électronique : protee@uqac.uquebec.ca. PROTÉE est membre de la Société de développement des périodiques culturels québécois (SODEP). Les textes et illustrations publiés dans cette revue engagent la responsabilité de leurs seuls auteurs. Les documents reçus ne sont pas rendus et leur envoi implique l’accord de l’auteur pour leur libre publication. PROTÉE est indexée dans Argus, Klapp, Ulrich’s International Periodicals Directory, OXPLUS et dans le Répertoire de la vie française en Amérique. PROTÉE bénéficie également d'un site électronique – l’Espace Protée (http://www.uqac.uquebec.ca/dal/protee.htm) – à l’intérieur du Site électronique international de sémiotique (http:// www.uqac.uquebec.ca/dal/semiotique.htm). L’impression de PROTÉE a été confiée à l’Imprimerie Chicoutimi LT Inc. Directrice : Francine Belle-Isle. Directeur par intérim : Jacques-B. Bouchard. Adjointe à la rédaction: Michelle Côté. Responsables du présent numéro: Anne Élaine Cliche et Bertrand Gervais. Page couverture : Richard Purdy, Le Curé pensif, peinture à l’huile sur toile (38 x 46cm), 1995. Envoi de Poste-publications – Enregistrement no 07979 Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, Bibliothèque nationale du Canada ISSN-0300-3523 Mode de paiement : chèque (tiré sur une banque canadienne) ou mandat-poste libellés en dollars canadiens. TPS et TVQ non incluses pour la vente au Canada. (VERSION INTERNET) INDIVIDUELLE (version Internet) Canada : 8$ (4$ pour les étudiants) États-Unis : 8$ Autres pays : 8$ INSTITUTIONNELLE (version Internet) Canada : 10$ États-Unis : 10$ Autres pays : 10$ ABONNEMENT (3 NUMÉROS/ANNÉE) (VERSION IMPRIMÉE OU CÉDÉROM ANNUEL) INDIVIDUEL Canada : 29$ (15$ pour les étudiants) États-Unis : 34$ Autres pays : 39$ INSTITUTIONNEL Canada : 34$ États-Unis : 44$ Autres pays : 49$ 3 théories et pratiques sémiotiques volume 27, numéro 3 hiver 1999 • 2000 Présentation / Anne Élaine Cliche et Bertrand Gervais 5 MANGER LE LIVRE. Désémiotisation et imaginaire de la fin / Bertrand Gervais 7 MILLE ANS. Interprétation allégorique et littérale du millénium de l’Apocalypse / Diane Brouillet 19 LE MESSIE DE LA MANCHA. Imaginaire et fin de la chevalerie désorientée / Anne Élaine Cliche 29 «MOI SEULE EN ÊTRE CAUSE... ». Le sujet exacerbé et son désir d’apocalypse / Jean-Pierre Vidal 45 DE LA PEINTURE DE RUINES À LA RUINE DE LA PEINTURE. Hubert Robert et le Louvre / Johanne Lamoureux 57 L’ATLAS DE LA VIE APRÈS LA MORT / Richard Purdy 71 FIN DE L’HISTOIRE SANS FIN (Le Pays des eaux de Graham Swift) / Jean-François Chassay 83 LA FIN DU SEXUEL. Expérience, expérimentation et pratiques sexuelles dans les fictions de Dennis Cooper / Jean-Ernest Joos 93 NOUS – INFINIS ENTRE DEUX FINS / Michel Lisse 103 Hors dossier « DES STRIES ET DU NOIR » AUX RYTHMES ET AUX LUMIÈRES. Une description de sept peintures de Pierre Soulages / Marie Renoue 110 « DIFFÉRENCE ET RÉPÉTITION ». Œuvre de simulacre / Frédéric Boutin 119 RÉSUMÉS / ABSTRACTS 125 NOTICES BIOGRAPHIQUES 126 L'IMAGINAIRE DE LA FIN 4 La Caduta di Lucifero. Installation à la Galerie Christiane Chassay (Montréal) et au Mercer Union (Toronto, Ontario). 65 m 2, 1995. Photo : Juan Felipe Argaez. 5 Une présentation d’Anne Élaine Cliche et de Bertrand Gervais Menaces de fin du monde, phobies de toutes sortes, développements scientifiques inquiétants, religions apocalyptiques, sectes millénaristes, impasses collectives, politiques et subjectives, nombreuses sont les appréhensions contemporaines de la fin. Pourtant, cette présence insistante de la fin, qu’elle soit fantasmatique ou réelle, annoncée, désirée ou refoulée, travaille depuis toujours l’imaginaire collectif et singulier. Et ce sont justement les actes interprétatifs et discursifs que cet imaginaire engendre que nous avons voulu ressaisir ici dans leurs mises en forme fictives et critiques. Le thème n’est pas nouveau. Peut-être, d’ailleurs, sommes-nous hantés par les questions qu’il soulève au point de l’avoir constamment à l’esprit ; non pas seulement depuis que la fin de siècle et de millénaire multiplie et intensifie à l’envi sa gesticulation catastrophique habituelle – en sortant de son chapeau les images d’Épinal revampées en propositions médiatiques, informatiques et commerciales –, mais depuis que l’humanité reconnaît son appartenance au symbolique. On peut en effet soutenir que la fin, finitude et finalité confondues, est la condition même du commencement du monde… signifiant. Comme le souligne Mircea Eliade : Dans une formule sommaire on pourrait dire que, pour les primitifs, la Fin du Monde a déjà eu lieu, bien qu’elle doive se reproduire dans un avenir plus ou moins éloigné. En effet, les mythes des cataclysmes cosmiques sont extrêmement répandus. Ils racontent comment le monde a été détruit et l’humanité anéantie, à l’exception d’un couple et de quelques survivants. Les mythes du Déluge sont les plus nombreux, et presque universellement connus (bien qu’extrêmement rares en Afrique). À côté des mythes diluviens, d’autres relatent la destruction de l’humanité par des cataclysmes de proportion cosmique : tremblements de terre, incendies, écroulements de montagne, épidémies, etc. Évidemment, cette Fin du Monde n’a pas été radicale: elle a été plutôt la fin d’une humanité suivie par l’apparition d’une humanité nouvelle. 1 La fin du monde apparaît donc comme un événement inlassablement reconduit, reconstruit comme une causalité qui permet de soutenir, sans doute, la finitude du vivant. Le mythe est attesté dans les religions orientales de même que dans la tradition judéo-chrétienne ; c’est dire l’universalité d’un récit cosmique de la fondation du sens, la fin du monde et l’élection des « rescapés » permettant de redonner à l’Histoire son vecteur eschatologique. L’époque, bien sûr, a ses gardiens du Temple, idéologique ou autre. « On nous prépare une orgie de livres sur le millénaire, et je déteste suivre les foules », déclare Stephen Jay Gould 2 qui a tenté tant bien que mal de prendre les devants. De fait, nous avons assisté, ces dernières années, à un déluge de textes sur l’imagination apocalyptique. Aux États-Unis, entre autres, où l’imaginaire de la fin est devenu une véritable industrie, l’apocalypse s’est frayé un chemin au cœur des études culturelles et du postmodernisme critique, acquérant le statut enviable de sujet «d’actualité ». Comme le remarque Umberto Eco, cette situation découle d’une sorte d’engouement sémiotique qui risque de produire un contresens historique. Dans Entretiens sur la fin des temps, il commente les travaux de Richard Landes, qui tendent à montrer que l’an mil pouvait avoir suscité malgré tout des paniques millénaristes négligées par les historiens faute de documents et de témoignages: La fin du premier millénaire n’est pas survenue sans susciter, ici et là des réactions de peur, même marginales. C’est probable. Mais le gardien de l’idéologie uploads/Litterature/ theories-et-pratiques-semiotiques-volume-27-numero-3-hiver-1999-2000.pdf

  • 51
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager