Available at: http://hdl.handle.net/2078.1/77426 [Downloaded 2020/02/23 at 11:4

Available at: http://hdl.handle.net/2078.1/77426 [Downloaded 2020/02/23 at 11:43:53 ] "Théorie de la littérature : une introduction" Dufays, Jean-Louis ; Lisse, Michel ; Meurée, Christophe ABSTRACT Alliant l'exposé des notions à des illustrations variées puisées dans la diversité des productions littéraires du monde et de l'histoire, l'ouvrage offre une introduction aux principaux concepts, références et outils contemporains de la théorie de la littérature. Les trois premiers chapitres présentent les grandes approches qui ont entrepris d'une part de définir le sens et la valeur des textes littéraires (des approches internes, qui privilégient les procédés formels ou le jeu des référents, aux approches externes centrées sur la diversité des contextes, ou sur la lecture et la réception), et d'autre part de cerner la problématique des types et des genres littéraires. Les trois chapitres suivants traitent des trois types littéraires majeurs que sont le texte dramatique, le texte poétique et le texte narratif. Un dernier chapitre montre enfin comment les différentes notions exposées dans le livre permettent de mener concrètement l’analyse d’un texte li... CITE THIS VERSION Dufays, Jean-Louis ; Lisse, Michel ; Meurée, Christophe. Théorie de la littérature : une introduction. Academia-Bruylant : Louvain-la-Neuve (2009) (ISBN:978-2-87209-946-7) 208 pages http:// hdl.handle.net/2078.1/77426 Le dépôt institutionnel DIAL est destiné au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques émanents des membres de l'UCLouvain. Toute utilisation de ce document à des fin lucratives ou commerciales est strictement interdite. L'utilisateur s'engage à respecter les droits d'auteur lié à ce document, principalement le droit à l'intégrité de l'oeuvre et le droit à la paternité. La politique complète de copyright est disponible sur la page Copyright policy DIAL is an institutional repository for the deposit and dissemination of scientific documents from UCLouvain members. Usage of this document for profit or commercial purposes is stricly prohibited. User agrees to respect copyright about this document, mainly text integrity and source mention. Full content of copyright policy is available at Copyright policy Théorie de la littérature Une introduction Jean-Louis Dufays Michel Lisse Christophe Meurée 001.Théorie de la litttér.n° 9.indd 1 2/11/09 16:29:47 Dans la même collection : 1. Pierre Collart, Les abuseurs sexuels d’enfants et la norme sociale, 2005. 2. Mohamed Nachi et Matthieu de Nanteuil, éloge du compromis. Pour une nouvelle pratique démocratique, 2006. 3. Lieven Vandekerckhove, Le tatouage. Sociogenèse des normes esthétiques, 2006. 4. Marco Martiniello, Andrea Rea et Felice Dassetto (eds), Immigration et intégration en Belgique francophone. état des savoirs, 2007. 5. Francis Rousseaux, Classer ou collectionner ? Réconcilier scientifiques et collectionneurs, 2007. 6. Paul Ghils, Les théories du langage au XXe siècle. De la biologie à la dialogique, 2007. 7. Didier Vrancken et Laurence Thomsin (dir.), Le social à l’épreuve des parcours de vie, 2008. 8. Pierre Collart (dir.), Rencontre avec les différences. Entre sexes, sciences et culture, 2009. 9. Jean-Louis Dufays, Michel Lisse et Christophe Meurée, Théorie de la littérature. Une introduction, 2009. 10. Caroline Sägesser et Jean-Philippe Schreiber, Le financement public des religions et de la laïcité en Belgique, à paraître. 001.Théorie de la litttér.n° 9.indd 2 2/11/09 16:29:47 Théorie de la littérature Une introduction Jean-Louis Dufays Michel Lisse Christophe Meurée A B R U Y L A N T A C A D E M I A   B 001.Théorie de la litttér.n° 9.indd 3 2/11/09 16:29:48 D/2009/4910/23 ISBN 13 : 978-2-87209-946-7 © Bruylant–Academia s.a. Grand’Place 29 B–1348 Louvain-la-Neuve Tous droits de reproduction ou d’adaptation par quelque procédé que ce soit, réservés pour tous pays sans l’autorisation de l’éditeur ou de ses ayants droit. Imprimé en Belgique. www.academia-bruylant.be Avertissement Le présent ouvrage applique les recommandations orthographiques de l’Académie française. Une première version des chapitres 1 et 2 ainsi qu’une partie du chapitre 7 ont été publiées dans le livre de J.-L. Dufays, L. Gemenne et D. Ledur, Pour une lecture littéraire (De Boeck, 2005). La fin du chapitre 7 a été publiée en 1993 dans le n° 96 de la revue Poétique. Le chapitre 4 a été écrit par Christophe Meurée, le chapitre 3 et le point D du chapitre 5 sont dus à Michel Lisse, Jean-Louis Dufays a écrit le reste. L’ensemble a bénéficié de la relecture vigilante de Sébastien Marlair : qu’il en soit vivement remercié. 001.Théorie de la litttér.n° 9.indd 4 2/11/09 16:29:48 — 5 — Introduction Au moment d’entamer un ouvrage dédié à la théorie de la littérature, il n’est pas inutile de se demander à quoi cela sert d’étudier la litté- rature au XXIe siècle, époque où le livre et la lecture semblent de plus en plus délaissés au profit de nouveaux modes de communication et d’information. La question est posée sans complaisance par Antoine Compagnon : « Le lieu de la littérature s’est amenuisé dans notre société depuis une génération : à l’école, où les textes documentaires mordent sur elle, ou même l’ont dévorée ; dans la presse, où les pages littéraires s’étiolent et qui traverse elle-même une crise peut-être funeste ; durant les loisirs, où l’accélération numérique morcelle le temps disponible pour les livres. […] Aujourd’hui, même si chaque automne voit la parution de centaines de premiers romans, l’on peut avoir le sentiment d’une indifférence croissante à la littérature, ou même – réaction plus intéressante, car plus passionnée – d’une haine de la littérature considérée comme une intimidation et un facteur de “fracture sociale”. […] La lecture doit désormais être justifiée, non seulement la lecture courante, celle du liseur, de l’honnête homme, mais aussi la lecture savante, celle du lettré, de l’homme ou de la femme de métier. L’Uni- versité connait un moment d’hésitation sur les vertus de l’éducation générale, accusée de conduire au chômage et concurrencée par des formations professionnelles censées mieux préparer à l’emploi, si bien que l’initiation à la langue littéraire et à la culture humaniste, moins rentable à court terme, semble vulnérable dans l’école et la société de demain. »1 Face à ce constat interpelant, ce n’est pas une, mais deux questions qu’il s’agit d’affronter : d’une part, celle de l’utilité de lire la littérature, d’autre part, celle de s’intéresser à la théorie de la littérature. 1 A. Compagnon, La littérature, pour quoi faire ?, Paris, Collège de France/ Fayard, 2007, pp. 29-31. 001.Théorie de la litttér.n° 9.indd 5 2/11/09 16:29:48 Théorie de la littérature — 6 — A. Pourquoi s’intéresser à la littérature ? La lecture des textes littéraires peut être justifiée par deux sortes d’enjeux. Certains d’entre eux concernent les aspects cognitifs et intel- lectuels de la lecture : nous les qualifierons de rationnels ; d’autres concernent ses dimensions émotionnelles et relèvent du psychoaf- fectif, de l’imaginaire, voire de l’inconscient : nous les qualifierons de passionnels. Ces deux types d’enjeux correspondent aux deux faces du lecteur, que Michel Picard a appelées le lectant et le lu2, et ils sont fondamen- talement complémentaires, car le rapport à la littérature mobilise par sa nature même la lucidité et l’illusion, la réflexion et la détente, la distanciation et la participation. Posons donc d’emblée, avec Picard, que la lecture la plus riche, celle qui mérite le plus d’être qualifiée de « littéraire » est celle qui établit un va-et-vient entre ces deux aspects. Si l’on admet ce postulat, on admettra aussi qu’une tâche importante de la formation littéraire doit être de préserver cet équilibre : négliger l’un des deux termes reviendrait en effet à réduire la richesse poten- tielle de la littérature, ce qui semblerait aussi discutable sur le plan scientifique que nuisible sur le plan pédagogique. Certes, ces enjeux concernent aussi d’autres activités de réception que la lecture de textes littéraires, à commencer par la réception audiovisuelle. La littérature semble néanmoins les mobiliser d’une manière plus intense et plus diversifiée en raison de la durée de sa lecture, des nombreuses pauses qui en résultent et du travail cognitif plus intense qu’elle requiert. Lire un texte narratif, dramatique ou poétique exige en effet un travail d’imagination, de construction intérieure de « mondes », de personnages et d’actions plus exigeant que la réception d’un film, car cette activité passe par le traitement du langage, lequel ne donne accès aux représentations mentales qu’in- directement et conserve un cadre matériel toujours disponible à la vision qui empêche le lecteur d’oublier qu’il lit. Examinons maintenant plus avant les enjeux passionnels et les enjeux rationnels qui peuvent être associés à la littérature. 2 M. Picard, La lecture comme jeu, Paris, Minuit, 1986. Nous reviendrons plus loin sur cette distinction fondamentale. 001.Théorie de la litttér.n° 9.indd 6 2/11/09 16:29:48 Introduction — 7 — 1. Les enjeux passionnels S’évader, se décentrer. – Sur le plan passionnel, le rapport à la littérature permet d’abord une expérience de décentrement fondamentale. En effet, le monde du texte est une occasion de diversion, de divertis- sement au sens fort du terme : il permet à l’esprit d’échapper aux contraintes de l’existence individuelle et collective. Cette évasion va de pair avec l’identification aux personnages du texte qu’on lit. Cette expérience peut apparaitre comme une sorte de fuite, une manière de vivre par procuration, mais elle n’en est pas moins fondamentale et fondatrice, car il est impossible de se construire uploads/Litterature/ theorie-de-la-littterature-une-introduction.pdf

  • 36
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager