TEXTE Puissance du livre Notre civilisation est une somme de connaissances et d

TEXTE Puissance du livre Notre civilisation est une somme de connaissances et de souvenirs accumulées par les générations qui nous ont précédés. Nous ne pouvons y participer qu’en prenant contact avec la pensée de ces générations. Le seul moyen de le faire, et de devenir ainsi un homme cultivé, est la lecture. Rien ne peut la remplacer. Ni le cours parlé, ni l’image projetée n’ont le même pouvoir éducatif. L’image est précieuse pour illustrer un texte écrit ; elle ne permet guère la formation des idées générales. Le film, comme le discours, s’écoule et disparait ; il est difficile, voire impossible, d’y revenir pour le consulter. Le livre demeure compagnon de toute notre vie. Montaigne disait que trois commerces lui étaient nécessaires : l’amour, l’amitié et la lecture. Ils sont presque de même nature. On peut aimer les livres ; ils sont toujours des amis fidèles. Je dirais même que je les ai souvent trouvés plus brillants et plus sages que leurs auteurs. Un écrivain met dans ses ouvrages le meilleur de lui- même. Sa conversation, si même elle étincelle, s’enfuit. On peut interroger sans fin le mystère du livre. En outre, Cette amitié sera partagée sans jalousie, par des millions d’êtres, en tous pays. Balzac, Dickens, Tolstoï, Cervantès, Goethe, Dante, Melville nouent des liens merveilleux entre des hommes que tout semble séparer. (…) André MAUROIS« Le courrier de l’UNESCO, mai 1961 » uploads/Litterature/ texte-le-livre 1 .pdf

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