sous la direction de Karine CHEMLA avec la collaboration de Mireille DELBRACCIO
sous la direction de Karine CHEMLA avec la collaboration de Mireille DELBRACCIO Action Concertée « Histoire des savoirs » 2003-2007 Directrice du programme : Karine Chemla Direction scientifique : Jean-Marie Hombert (2003-2005) Marie-Françoise Courel (2006-2007) Départements scientifiques du CNRS impliqués : Département SHS (depuis 2004) Départements MPPU, ST2I. Comité de pilotage : Karine Chemla, directrice du programme François de Gandt, président du Comité scientifique Jacques Dubucs (2003-2005), puis Marie-Françoise Courel (2006-2007) pour le CNRS Pierre-Cyrille Hautcœur (2003-2004), puis Daniel Lévine (2005-2007) pour le MESR Comité scientifique : François de Gandt (UMR « Savoirs, Textes, Langage » , Université de Lille 3), président du Comité scientifique Jean-Michel Berthelot (2006 = ; Université Paris IV) Joël Biard (depuis 2004, CESR , Université de Tours) Jean-Luc Chevillard (UMR « Histoire des théories linguistiques », CNRS) Pietro Corsi (CRHST, EHESS, Université Paris I, puis Oxford University) Jacques Dalarun (IRHT, CNRS) Sophie Desrosiers (CRH, EHESS) Gérard Jorland (CRH , EHESS) Fernand Meyer (UPR 299 « Milieux, Sociétés et Cultures en Himalaya », CNRS) Alain Michel (UMR « CEPERC », Université d’Aix-Marseille) Philippe Mongin (HEC ; CNRS) Hans-Jörg Rheinberger (depuis 2004, Max-Planck Institut, directeur) Antonella Romano (Centre Koyré, CNRS ; en détachement à l’IUE, Florence) Jean-Claude Sikorav (depuis 2004, UMPA, ENS Lyon) Hourya Sinaceur (IHPST, CNRS) Jacques Virbel (depuis 2004, IRIT, CNRS) Denis Woronoff (Professeur Émérite à l’Université Paris I) Suivi de l’ACTION CONCERTÉE : 2003-2006 : Sophie Hénon, CNRS, Délégation régionale Paris B. 2007 : Mireille Delbraccio, CNRS, CAPHÉS, coordination du programme et préparation du colloque de clôture avec le concours de Nathalie Lereboullet. Action Concertée gérée par la Délégation Régionale Paris B, CNRS Nous remercions pour l’iconographie, la photothèque du CNRS/ Busson Sébastien, Chatin Jérôme, Delhaye Claude, Godefroy Sébastien, Guichard Sylvain, Haegy Bérangère, Latron Patrice, Medard Laurence, Vivien Denis, Buisson Alain, ainsi que les collègues, Aline Durand, Andrea Fabiano, Christine Proust, Pascal Haag, Sabine Rommevaux, Marc Chemillier, Karine Chemla et Jean-Luc Verley. Karine Chemla est directrice de recherche au CNRS et directrice du laboratoire REHSEIS (UMR 7596, CNRS & Université Paris Diderot Paris 7). Elle a assumé la direction de l’Action concertée «Histoire des savoirs» de 2003 à 2007. Mireille Delbraccio est ingénieur de recherche au CNRS (UMS 2267-CAPHÉS-ENS). www.cnrs/prg/PIR/programmes/histsavoirs/histsavoirs.htm Conception graphique et mise en page: Annette Maurice, Visuel 14 multmédia, Paris. ACTION CONCERTÉE RECUEIL DE SYNTHÈSES sous la direction de Karine CHEMLA avec la collaboration de Mireille DELBRACCIO 2003-2007 Introduction 5 Q uatre ans se sont écoulés, chargés de travaux: l’heure est venue de mettre un terme à l’Action Concertée «Histoire des savoirs», lancée à l’initiative du Département SHS du CNRS en 2003. AC, tel était bien le sigle sous l’égide duquel l’opération a débuté. Il renvoyait à un type de dispositif de finance- ment de la recherche sur projets, qui fut créé au début du millénaire et dont l’existence ne fut qu’éphémère. Ces actions se caractérisaient par le fait d’associer le Ministère chargé de la recherche et le CNRS pour la conception, le financement et la conduite d’un Programme Interdisciplinaire. S’il convient de rappeler ce montage institutionnel, au moment même où nous concluons l’opération, c’est qu’il a eu des effets sensibles sur le déroulement de nos travaux: les trente-cinq projets sélectionnés, parmi les quelque cent vingt qui avaient répondu aux deux appels d’offres publiés, ont reçu les fonds qui leur étaient attribués à des cadences différentes selon qu’ils ont été retenus en 2003 ou en 2004, financés par le CNRS ou par le Ministère. Vous découvrirez ainsi, dans les pages qui suivent, que certains projets ne s’achèveront qu’au printemps 2008, tandis que, pour d’autres, les derniers financements ont été versés en 2005. Nous avons tout fait, dans ce contexte difficile, pour préserver au mieux la cohérence de l’opération. C’est en particulier la raison qui nous a conduits à choisir la fin de l’année 2007 pour tirer quelques conclusions de cet ensemble de recherches. Quoi qu’il en soit, le résultat est là, et les rapports de synthèse des projets retenus que ce recueil présente permettent de l’apprécier. Un autre aspect de l’opération projetée par le Département SHS en 2003 appelle quelques commentaires: l’intitulé d’«Histoire des savoirs», que la Direction du CNRS avait retenu pour l’AC. En promouvant ce terme, nos collègues inscrivaient la recherche en France sur ce domaine dans un mouvement de plus en plus perceptible à l’échelle européenne et au-delà: la mutation du champ plus classique de «l’histoire des sciences» (Wissenschafts- geschichte, history of science) vers la «Geschichte des Wissens» (c’est le nom du centre de l’ETH et de l’Université de Zürich) ou la «History of knowledge», qu’attestent déjà de nombreux titres d’ouvrages. La nécessité d’élargir la réflexion sur les sciences, en l’affranchissant d’une opposition pas toujours pertinente entre types de savoir et en la libérant de la tâche, peu féconde, de tracer une frontière délimitant les sciences, s’est donc faite sentir simultanément dans plusieurs pays. L’AC a représenté, en France, une manière de contribuer à cette évolution internationale. Concrètement, si l’on examine les sujets sur lesquels portent les divers projets retenus, on constate que le programme a bien atteint l’objectif, affiché dès l’origine, de promouvoir des recherches sur l’histoire des savoirs INTRODUCTION Action Concertée «Histoire des Savoirs», 2003-2007: un premier bilan Karine Chemla ACTION CONCERTÉE «HISTOIRE DES SAVOIRS» 6 en un sens large. L’AC aura, par ce biais, sans doute œuvré à rapprocher des communautés professionnelles jadis distantes. Elle aura offert un lieu où elles ont pu partager des questionnements ou des manières de faire. Ainsi, à côté des historiens et des philosophes des sciences et des techniques, en un sens classique de l’expression, les équipes qui ont répondu aux appels d’offres regroupent historiens des sciences humaines et sociales (anthropologie, économie, géographie, linguistique, savoirs psy, sociologie, théologie), historiens, archéologues, anthropologues, économistes, sociologues, mais aussi logiciens, spécialistes des sciences de la vie, des sciences cognitives, linguistes ou informaticiens. Ce constat suggère deux remarques. On peut penser d’abord qu’une communauté aux contours nouveaux a émergé, offrant un cadre d’exercice inédit pour la réflexion sur les savoirs. Cette restructuration est d’ailleurs sensible en France au-delà de l’AC, puisque des universités envisagent aujourd’hui de réorganiser recherche et enseignement sous l’égide de «l’Histoire des savoirs». On peut noter ensuite que les liens que les diverses composantes de ce champ avaient commencé à tisser avec d’autres domaines ont été renforcés. C’est ce qu’attestent les diverses formes d’interdisciplinarité auxquelles l’AC a fourni les moyens de s’épanouir. Évoquons-en quelques exemples, sans pouvoir rendre justice à la variété des dispositifs que les différentes équipes ont mis sur pied: la coopération entre historiens, historiens des techniques et spécialistes de botanique autour de la reconstitution du patrimoine fruitier du midi de la France et des tech- niques propres à sa culture (Ve-XVIe siècles, projet Ruas); le travail conjoint de sociologues et de spécialistes de diverses sciences exactes pour appréhender le mode de circulation des instruments génériques ou généraux (projet Shinn); l’association entre économistes, historiens et philosophes en vue d’étudier les formes distinctes prises par la théorie de l’équilibre général dans différents secteurs de la recherche en économie (projet Lenfant); la collaboration entre anthropologues et spécialistes de la cognition qui a permis d’aborder les opérations intel- lectuelles à la base d’une forme de divination pratiquée à Madagascar (projet Chemillier); la coopération que des historiens et des philosophes des sciences ont amorcée avec des spécialistes de sciences de la vie afin d’analyser le processus de formation du champ des neurosciences en France après la Seconde Guerre mondiale (projet Debru); enfin, les diverses collaborations entre informaticiens et historiens visant à développer des outils spéci- fiques pour produire l’édition critique de textes ou de collections qui ont été le support d’opérations de savoir et qui posent à ce titre des problèmes aigus (projets Bériou, Delmas et Gerschheimer). L’entrée, dans le programme, en 2004, des Départements SPM (Sciences Physiques et Mathématiques, aujourd’hui MPPU) et STIC (Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication, aujourd’hui ST2I) a favorisé cette dernière évolution. Mis à part cette contribution de l’AC à la définition de nouveaux cadres de pratique de l’histoire et de la philosophie des savoirs ou à la constitution, autour de sujets donnés, de collectifs, pour certains résolument internationaux, que pourrons-nous retenir de ce Programme Interdisciplinaire? Je ne souhaite pas m’attarder sur les multiples outils de recherche réalisés par les équipes et qui ont vocation à être mis au service de la collectivité. Les pages qui suivent en portent témoignage. Lexiques et dictionnaires (travaux de lexicographie du français médiéval, projet Weill-Parot; dictionnaire historique de la langue scientifique arabe, projet Bellosta; lexiques historiques pour les techniques du cuir et des charpentes, projet Hilaire-Perez), éditions critiques et traductions (textes fondamentaux pour l’histoire de la mécanique, projet Rommevaux; publications clefs jalonnant l’histoire de la calculabilité, projet Bourdeau; écrits de Menger, projet Campagnolo; rapports de D’Alembert pour l’Académie, projet Crépel), bibliographies et bases de données (bibliographie analytique des sources permettant d’appréhender les savoirs et savoir-faire marchands, projet Hoock; base de données relative aux lettres envoyées par les jésuites sollicitant leur envoi en terre de mission (1580-1615, 1688-1715), projet P . A. uploads/Litterature/ synth2003-2007histoiredessavoirs.pdf
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- Publié le Aoû 29, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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