5 Table des matières Introduction 7 Étude approfondie de l’œuvre 9 Mise en con
5 Table des matières Introduction 7 Étude approfondie de l’œuvre 9 Mise en contexte de Sido et des Vrilles de la vigne 11 Sidonie Gabrielle Colette (1873- 1954) 11 Le roman et le récit au temps de Colette 14 Genèse, publication et réception des Vrilles de la vigne et de Sido 17 Structure et composition : analyse suivie 25 Sido, une mosaïque de souvenirs d’enfance 25 « Mon dernier- né fait de pièces et de morceaux » : Les Vrilles de la vigne 30 À retenir en vue de l’examen : les extraits essentiels 35 La célébration du monde 37 L’apologie des êtres chers : la famille, les animaux 37 L’hymne à la nature 44 Une poétique de la célébration : lyrisme et nostalgie 50 Le parcours associé « La célébration du monde » 59 Présentation du parcours « La célébration du monde » 61 Enjeux et thématiques 61 Auteurs incontournables 63 Lectures cursives en lien avec le parcours 67 Parcours autour de l’œuvre 69 Jardin idyllique et locus amoenus 69 Plénitude et euphorie : l’épiphanie du sensible 73 Lecture cursive : George Sand, La Mare au diable, 1846 81 Présentation de La Mare au diable 81 « La contrée que je chante » : le Berry 83 Entraînement et corrigés 91 Dissertation (pour la série générale) 93 Proposition de sujets 93 Dissertation intégralement rédigée 95 Explications linéaires 105 La promenade à l’aube 105 La célébration du pays natal 111 11 Mise en contexte de Sido et des Vrilles de la vigne Sidonie Gabrielle Colette (1873- 1954) Éléments biographiques Résonance et production littéraire Le royaume d’une enfance campagnarde 1873 : Sidonie Gabrielle Colette naît le 28 janvier à Saint- Sauveur- en- Puysaye, dans l’Yonne. Sa mère, Sidonie, avait déjà d’un premier mariage deux enfants, Juliette et Achille, lorsqu’elle se remarie avec le capitaine Colette, amputé d’une jambe suite à une blessure à Magenta en 1859 et percepteur à Saint- Sauveur depuis 1860. De cette union naissent Léopold, puis Gabrielle six ans après. Grâce à sa mère, Gabrielle apprend à « écouter » la nature ; grâce à son père, elle découvre les grands auteurs rassemblés dans la grande bibliothèque de la maison familiale. 1885 : Néanmoins, cette vie d’insouciance est assombrie par les conflits familiaux qui éclatent lorsque Juliette et son mari, le docteur Roché, demandent des comptes sur la gestion de l’héritage paternel. 1891 : La famille Colette, en proie à des difficultés financières, part s’installer à Châtillon- sur- Loing, près d’Achille qui vient d’y installer son cabinet de médecin. Le thème de l’enfance deviendra un matériau privilégié et sans cesse convoqué dans l’œuvre de Colette qui célébrera la vie simple et campagnarde au sein d’une famille unie, quoique singulière, au centre de laquelle s’impose la figure maternelle. Non seulement Colette immortali- sera sa mère surnommée Sido par son mari, mais elle consacrera un chapitre à son père et un autre à ses frères, les « sauvages ». Dans Claudine à l’école, elle se souviendra, sous les traits un peu caricaturés de Mlle Sergent, de l’institutrice de la petite école laïque de Saint- Sauveur, Olympe Terrain. La nostalgie de l’enfance irri- guera l’œuvre de Colette, sans pour autant sombrer dans l’at- tendrissement naïf et sans recul. 12 Éléments biographiques Résonance et production littéraire Débuts littéraires et naissance de l’écrivain 1893 : Gabrielle épouse Henry Gauthier- Villars, journaliste parisien de réputation, connu sous le pseudonyme Willy et qui l’in- troduit dans les salons littéraires et musi- caux représentatifs de la Belle Époque. Elle y rencontre, entre autres, Anatole France, Marcel Proust, Robert de Montesquiou, Gabriel Fauré, Claude Debussy, Sacha Guitry. Son mari la pousse à écrire ses souve- nirs d’enfance qu’il signera de son propre pseudonyme. Gabrielle découvre le milieu du music- hall, se lance dans la pantomime et se produit sur scène. Elle commence en 1905 une longue carrière journalistique qu’elle poursuivra pendant plus de quarante ans. 1906 : Le couple se sépare ; Gabrielle se réfu- gie auprès de son amie Mathilde de Morny, la marquise de Belbeuf, surnommée « Missy ». 1900- 1903 : Série des Claudine (romans signés par Willy), dont le caractère licencieux provoque un succès de scandale : Claudine à l’école (1900), Claudine à Paris (1901), Claudine en ménage (1902), Claudine s’en va (1903). Colette jugera sévèrement ses premiers récits qui correspondent surtout à « ce qu’on attendait d’elle », dans Mes Apprentissages (1936). 1904 : Dialogues de bêtes, sous le nom de Colette Willy (qu’elle gardera jusqu’en 1913). 1907 : La Retraite sentimentale. 1908 : Les Vrilles de la vigne. Vie intense et dispersée d’une femme libre La vie professionnelle de Colette se partage entre la pantomime, les publications succes- sives de ses récits et les chroniques, articles de presse ou reportages. 1912 : Elle épouse Henry de Jouvenel, rédac- teur en chef au journal Le Matin. De leur union naît une fille, Colette, surnommée dans les romans de sa mère « Bel- Gazou ». 1919 : Gabrielle Colette devient directrice littéraire au Matin et s’adonne à des critiques dramatiques. 1924 : Le couple se sépare et Colette cesse de travailler pour le journal Le Matin. 1910 : La Vagabonde. 1913 : L’Envers du music- hall. 1916 : La Paix chez les bêtes. 1920 : Chéri. 1922 : La Maison de Claudine. 1923 : Le Blé en herbe. 13 Éléments biographiques Résonance et production littéraire Maturité littéraire et célébrité 1925 : Colette rencontre Maurice Goudeket qu’elle épousera en 1935. 1932 : Colette ouvre un institut de produits de beauté à Paris, rue de Miromesnil – qui fera faillite un an plus tard. 1935 : Colette est élue membre de l’Aca- démie royale de langue et littérature fran- çaises de Belgique (elle y succède à Anna de Noailles). 1936 : Elle devient commandeur de la Légion d’honneur. 1939 : Les premiers symptômes de l’arthrite de la hanche se manifestent et finissent par l’immobiliser. 1945 : Elle est élue à l’unanimité à l’Acadé- mie Goncourt, dont elle devient présidente en 1949. 1954 : Colette meurt le 3 août. Après des funérailles nationales dans la cour du Palais- Royal, son corps est inhumé au cimetière du Père- Lachaise. S’ensuit une période apaisée et propice à une fécondité litté- raire, d’inspiration très diverse et mêlant récits de souvenirs, pein- tures et méditations poétiques. 1928 : La Naissance du jour. 1930 : Sido. 1932 : Prisons et Paradis. 1933 : La Chatte. 1934 : Duo. 1936 : Mes Apprentissages. 1942 : Paris de ma fenêtre. 1944 : Gigi. 1946 : L’Étoile Vesper. 1948 : Pour un herbier. 1949 : Le Fanal bleu. 1950 : En pays connu. Publications posthumes : 1955 : Belles Saisons. 1958 : Paysages et Portraits. 14 Le roman et le récit au temps de Colette Le genre romanesque, qui s’est imposé au XIXe siècle grâce à la profusion des formes – roman de l’épanchement lyrique, roman historique, social, réaliste ou naturaliste –, est particulièrement fécond dans la première moitié du XXe siècle. Si la Belle Époque est marquée par des romans idéologiques, quoique d’horizons différents, tels que ceux de Maurice Barrès1 ou d’Anatole France2, les techniques romanesques se renouvellent : Romain Rolland exploite la veine du « roman- fleuve » avec Jean- Christophe (1903- 1912) en mêlant récit et prises de position, veine dans laquelle s’inscrit À la recherche du temps perdu (1908- 1922). Dans son œuvre, Marcel Proust découvre le « pouvoir réfléchissant » de l’écriture et manifeste sa volonté d’actualiser le souvenir grâce à la coïnci- dence des sensations présentes et passées. Entre les deux guerres, le roman déborde de ses contraintes génériques et s’ouvre au repor- tage, à la poésie ou à la méditation. Le récit s’estompe au profit d’un désir de déchiffrer la réalité ou de saisir l’itinéraire d’une conscience, de sorte que le déroulement n’est plus tant soumis à la chronolo- gie qu’au fonctionnement de la mémoire. La poétique du roman est marquée par une oralité dominante, par exemple chez Céline, ou par une prose teintée de poésie, qu’on trouvait déjà chez Alain- Fournier3 et que s’approprient Colette ou Giono. Si l’inquiétude spirituelle qui imprègne les romans de François Mauriac ou de Georges Bernanos s’accorde à la critique sociale et à la peinture des mœurs d’une société en manque de repères, Colette s’éloigne de cette conception du genre et refuse d’ancrer ses récits dans une quelconque littérature engagée. En revanche, les écrits de Colette s’inscrivent dans le double héritage du récit d’enfance et 1. Les romans de Maurice Barrès, Les Déracinés (1897) ou La Colline inspirée (1913) prônent les valeurs du catholicisme et du nationalisme. 2. Anatole France exprime ses idées socialistes dans son cycle romanesque Histoire contemporaine (1897). 3. Alain- Fournier, Le Grand Meaulnes (1913). 15 du récit sur l’homme et la nature, renouvelant dès lors la sensua- lité d’une langue poétique, qui charme de nombreux lecteurs par la fraîcheur des sensations convoquées. * Le récit d’enfance Au moment où paraissent La Maison de Claudine (1922) ou Sido (1930), le thème de l’enfance est devenu un topos littéraire, uploads/Litterature/ sido-suivi-de-les-vrilles-de-la-vigne-editions-ellipses.pdf
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- Publié le Nov 11, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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