1 L’ABBÉ GRÉGOIRE CELIER, AGENT D’INFLUENCE ? Réflexions sur un comportement si

1 L’ABBÉ GRÉGOIRE CELIER, AGENT D’INFLUENCE ? Réflexions sur un comportement significatif Après avoir observé chez Grégoire l’abbé CELIER les étranges choix du philosophe-écrivain- directeur de revue-éditeur, après avoir constaté chez Celier-Sernine l’anti-complotisme refusant obstinément de voir la réalité d’une gnose moderne et de la conjuration anti-chrétienne selon l’expression si juste de Mgr Delassus, conjuration qui est un fait évident pour tout autre que lui –, après avoir découvert dans Benoît XVI et les traditionalistes les efforts que déploie ce prêtre de la Fraternité Saint Pie X pour pousser les fidèles et ses confrères prêtres vers un ralliement à la Rome apostate et cela à l’instar de l’Institut du Bon Pasteur, il nous a semblé nécessaire de poursuivre nos réflexions du côté des desseins et des soutiens de ce prêtre dont le comportement fort étrange ne l’empêche pas d’être toujours aux commandes de tel média, ou tout proche du poste de commande de tel autre. En bref, il est là où il peut exercer son influence. Dans notre étude critique sur le livre de MM. Pichon et Celier, nous terminions l’ANNEXE II – L’abbé Grégoire Celier d’après ses œuvres, par la conclusion suivante : Cet homme énigmatique et souvent masqué est tantôt un prêtre traditionaliste irréprochable, tantôt un moderniste ; or ce qui caractérise les modernistes au jugement de saint Pie X, c’est leur ambiva- lence : « Telle page de leur ouvrage pourrait être signée par un catholique ; tournez la page, vous croyez lire un rationaliste » (Pascendi, § 20). Nous venons de voir que les écrits de l’abbé Grégoire Celier ne sont à lire qu’avec une grande prudence. Était-il sincère dans ses choix, ou plutôt habile subversif ? Nous ne jugerons pas ses intentions profondes. Nous constatons seulement que, dans le combat de défense de la foi et du Règne du Christ, ce prêtre non fiable est notre adversaire plutôt que notre allié. Pourtant, il a reçu une excellente formation ; au séminaire, il a été instruit par les meilleurs maîtres de la saine philosophie, de l’Histoire de l'Église, de la théologie et de la doctrine catholique la plus fidèle ; ordonné prêtre, il est quotidiennement par la messe en contact personnel et intime avec Dieu, source de tout bien, de toutes les grâces dont la sagesse et l’intelligence. Quelle est donc la clef de ce comportement mystérieux ? Tout d’abord, son comportement ambivalent nous l’a fait assimiler à ces « faux frères » que saint Paul dit avoir dû supporter (II Cor 11, 26 et Gal 2, 4). « Faux frère » n'est évidemment pas une injure, mais le terme biblique usité par l’Apôtre pour désigner ceux qui, bien qu'authentiques frères, sont « fils selon la chair », esclaves de la forme et de la lettre, et qui font souffrir les « fils de la promesse » qui vivent selon l'esprit. Ainsi Abel fut persécuté par Caïn, Isaac par Ismaël, Jacob par Esaü, Joseph par ses frères, etc.[1]. Les faux frères, très zélés, « filtrent le moucheron et avalent le chameau ». Et si l'on ne peut pas éviter leur « persécution », si nous ne pouvons pas les empêcher de nuire, il faut bien les souffrir puisque Dieu les permet pour notre sanctification [2]. En l’occurrence, ce « faux frère », ce prêtre de la Fraternité qui était chargé d'informer, pratiquait fort habilement la désinformation comme nous l’avons montré [3]. En outre, il semblait bénéficier d’une mystérieuse protection qui l’immunisait contre les critiques et le rendait invulnérable et inamovible. 2 Quant à cette invulnérabilité, Monsieur Max Barret [4] nous rapportait récemment l’étonnement de Jacques Ploncard d’Assac : « M. l’abbé Celier : il ne peut plus y avoir de mystère… « Dans le n° 81 (mars 2008) de « La Politique » (SPP – BP 30030 – 83952 – La Garde Cedex), Philippe Ploncard d’Assac, évoquant la mise à l’écart de l’abbé de Tanoüarn de la FSSPX, écrit (c’est moi qui souligne les « pourquoi ») : « Par contre l’abbé Célier est toujours intouchable alors qu’il poursuit le même travail. Pourquoi cette mansuétude alors que dans son livre Benoît XVI et les traditionalistes, il écrivait ces lignes, inadmissibles pour un supposé traditionaliste :  p. 18 « Ne faisons pas une fixation sur la soutane, celle-ci n’en vaut pas la peine. Je le dis avec d’autant plus de liberté que je porte la soutane avec bonheur et tranquillité depuis vingt- cinq ans. »  p. 70-71 « Il s’agit – Vatican II – d’un concile de l’Église catholique régulièrement convoqué qui, en soi, mérite respect et adhésion. (cf. l’avis de Mgr Lefebvre, cité au recto de ce « Courrier » !)  p.88 en réponse à la question de Pichon : « Votre projet ne consiste pas à reconstituer l'Église de Pie XII ? », l’abbé Celier répond : « Je ne me sens pas une vocation de gardien de musée ou d’empailleur »  p.237 « La rhétorique du complot universel et tout puissant qui fleurit dans les cercles proches de la Fraternité St Pie X, participe de cette mentalité qui semble malsaine… » etc… « Ainsi, comme son compère Tanoüarn, il tente de faire croire qu’il n’y a pas de complot maçonnique. Ces déclarations inadmissibles devraient lui valoir une mise à pied immédiate de la part de l’abbé de Cacqueray, supérieur du District de France, or ce n’est pas le cas. « Pourquoi cette protection, et pourquoi l’abbé Toulza a-t-il cru bon de le couvrir de fleurs dans le catalogue de Clovis, n° 74 de décembre 2007, et de faire de la publicité pour son livre « Benoît XVI et les traditionalistes » en affirmant : « La mission de Clovis est de prêcher la vérité, de pointer l’erreur du doigt »… ! Considère-t-il que les déclarations de l’abbé Célier, reproduites plus haut, « prêchent la vérité » ? Pourquoi l’abbé Toulza se refuse-t-il à « pointer ces erreurs du doigt »?! (…) Cela, alors que mon livre « La Maçonnerie » y est interdit de signature et que « L’Église occupée » de mon père, autrefois recommandé par Mgr Lefebvre, a disparu du catalogue de Clovis 2008 ?! » (Fin de la citation). « Si Philippe Ploncard d’Assac écrit « Pourquoi ? », je ne lui ferai pas l’injure de croire que c’est par naïveté !... Comme beaucoup d’autres, il y a longtemps qu’il a compris, qu’il sait, qu’il a la certitude que l’abbé Celier ne se trouve pas là par hasard ! Son acharnement à nier, contre toute logique, l’existence du « complot universel » suffit à le désigner comme l’un des complices, sinon des rouages, de ce complot, immergé dans la FSSPX, où il a développé, patiemment, intelligemment et méticuleusement, un réseau actif et devenu puissant, qui lui assure une protection qui ne peut s’expliquer autrement. « Il ne peut plus guère y avoir de mystère à ce sujet ! » 3 Plus de mystère ? C’est dire que l’absence étonnante de certains ouvrages – ou la présence de certains autres – dans le catalogue de Clovis – France livres a ouvert les yeux de Monsieur Ploncard d’Assac. Lui aussi a constaté vers quel objectif étaient orientés les choix éditoriaux de l’abbé Celier. Cela nous a rappelé le sujet du roman très bien documenté de Vladimir Volkoff Le Montage qui montre le recrutement et l’activité d’un AGENT D’INFLUENCE [5], et plus précisément d’influence par l’édition. D’où l’idée d’appliquer cette hypothèse au problème que constitue l’activité de l’inamovible abbé Celier dans les médias de la Fraternité ; elle expliquerait bien des choses et semble confirmée par de nombreux faits. En quoi consiste le rôle de l’agent d’influence ? Quel est le comportement qui résulte de ce rôle ? Vladimir Volkoff nous l’expose longuement avec précision et esprit caustique. L’Agent d’influence est choisi pour son art de l’ambivalence, son entregent, sa souplesse intellectuelle et son mimétisme qui, dans toute situation, lui permettent de trouver l’occasion et la manière d’influencer dans le sens voulu, de modifier les mentalités et opinions et, par d’imperceptibles coups de pouce (ou de conseils de lecture), de dévier les orientations des gens. Il ne se présente donc jamais sous une forme définie, ni avec un but évident ; il ne paraît pas être un partisan ni, a fortiori, un révolutionnaire ou un factieux. Connaissant parfaitement la société dans laquelle il travaille, il pratique à la perfection la technique de l’entrisme. Tantôt il semble favoriser l’évolution vers le progrès, tantôt il se comporte en conservateur défenseur de l’ordre établi et des traditions. Sa propagande est tantôt « pour » le changement, alors qu’on l’attendait plutôt « contre » ; puis elle sera « contre » Untel qui prône l’innovation. Tantôt, il dit une chose avec force mais fait discrètement le contraire. Pour donner du mou, du jeu dans la société, pour déstabiliser l’institution, la désunir, y rendre lâche ce qui était fermement tenu et défaire l’ordre existant, il plie les opinions tantôt dans un sens, tantôt dans le uploads/Litterature/ resistence-catholique-l-x27-abbe-celier-agent-de-influence.pdf

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