2 Programmes et instructions pour l’école élémentaire (1985) Programmes et inst

2 Programmes et instructions pour l’école élémentaire (1985) Programmes et instructions à l'école élémentaire R.L.R. : 514-4 ; 514-5 Arrêté du 15 mai 1985 (Éducation nationale : DE) Vu L. n° 75-620 du 11-7-1975 ; L. n° 84-610 du 16-7-1984 ; D. n° 76-1301 du 28-12-1976 ; avis du conseil de l'enseignement général et technique du 18-4-1985. Article premier. - A compter de la rentrée scolaire de 1985, les programmes et les ins- tructions des cycles préparatoire, élémentaire et moyen des écoles primaires sont fixés conformément aux dispositions annexées au présent arrêté. Art. 2. - Les dispositions contraires à celles de l'article précédent sont abrogées. Art. 3. - Le directeur des Écoles est chargé de l'exécution du présent arrêté. Le ministre de l'Éducation nationale : J.-P. CHEVÈNEMENT. 3 Programmes et instructions pour l’école élémentaire (1985) Durée hebdomadaire de la scolarité à l'école élémentaire et répartition des horaires R.L.R. : 514-3 Arrêté du 23 avril 1985 (Éducation nationale : DE) Vu L. n° 75-620 du 11-7-1975 ; L. n° 84-610 du 16-7-1984 ; D. n° 76-1301 du 28-12-1976 ; D. n° 74-763 du 3-9-1974 ; avis du conseil de l'enseignement général et technique du 18-4-1985. Article premier. - La durée hebdomadaire de la scolarité à l'école élémentaire est fixée à vingt-sept heures. Art. 2. - Les vingt-sept heures sont réparties sur neuf demi-journées, conformément au tableau annexé au présent arrêté. Art. 3. - Sont abrogées toutes dispositions contraires à celles du présent arrêté notam- ment celles de l'arrêté du 18 mars 1977 fixant les horaires applicables au cycle prépara- toire des écoles élémentaires, de l'arrêté du 7 juillet 1978 fixant les horaires applicables au cycle élémentaire des écoles primaires et de l'arrêté du 18 juillet 1980 fixant les ho- raires applicables au cycle moyen des écoles primaires. Art. 4. - Le directeur des Écoles est chargé de l'exécution du présent arrêté qui prendra effet à la rentrée scolaire de 1985. Le ministre de l'Éducation nationale : J.-P. CHEVÈNEMENT. 4 Programmes et instructions pour l’école élémentaire (1985) ANNEXE Disciplines Cours prépa- ratoire Cours élé- mentaire Cours moyen CE1 CE2 Français 10 h 9 h 8 h 8 h Mathématiques 6 h 6 h 6 h Sciences et technologie 2 h 2 h 3 h 3 h Histoire et géographie 1 h 2 h 2 h Éducation civique 1 h 1 h 1 h Éducation artistique : - Éducation musicale - Arts plastiques 1 h 1 h 1 h 1 h 1 h 1 h Éducation physique et sportive 5 h 5 h 5 h 1. La répartition de ces horaires sur plusieurs semaines et selon des rythmes différents est possible, sous réserve qu'on puisse s'assurer périodiquement que l'horaire global par discipline est respecté. 5 Programmes et instructions pour l’école élémentaire (1985) Français NATURE ET OBJECTIFS La maîtrise de la langue française commande le succès à l'école élémentaire. Elle est d'une part le préalable à tous les apprentissages ; elle forme d'autre part une pensée claire, organisée et maîtresse d'elle-même ; elle favorise enfin la réussite dans la vie so- ciale et professionnelle. C'est pourquoi elle est le premier instrument de la liberté. Le français est, dans la plupart des cas, langue maternelle, une langue toutefois qui comporte des usages variant par leur prononciation, leur vocabulaire et leur syntaxe. Tenant compte de cet acquis et des apports de la maternelle, l'école élémentaire, grâce à un enseignement méthodique, conduit à la maîtrise de la langue commune, orale et écrite. Aux enfants pour qui le français n'est pas la langue d'origine, l'école fournit un moyen d'intégration à la communauté française, ainsi qu'une culture toujours ouverte à la diversité. Pour tous les enfants, quelle que soit leur origine, la langue française dans sa ri- chesse et sa rigueur s'apprend à l'école. Son acquisition résulte d'un usage quotidien et d'un exercice raisonné de l'écrit comme de l'oral. Cet enseignement est constitué d'un ensemble organique de travaux et d'exercices et d'une suite d'analyses prenant la langue pour objet. Cette étude fait découvrir des usages, des règles et des principes de fonc- tionnement : elle est le premier accès à la connaissance scientifique. La pratique réglée de la langue, qui sait faire au jeu la part qui lui revient, engendre un plaisir esthétique indispensable à l'apprentissage initial. Tout doit donc être mis en œuvre pour développer chez l'élève à la fois le goût de la lecture et l'ensemble des capacités qu'elle exige ; à cette condition, l'enseignement de la langue française lui permet de disposer d'une langue de communication riche et di- verse, mais également de s'approprier la culture vivante de l'humanité. INSTRUCTIONS Pratique de la langue orale La parole du maître est claire, bien articulée, correcte ; elle offre aux élèves l'exemple d'une langue simple et juste, car elle leur sert de modèle. Le maître engage l'élève à oser prendre la parole, à savoir écouter ses camarades, à formuler ce qu'il veut dire. Les exercices ont pour but de l'habituer à exprimer ses idées de façon simple et correcte, d'étendre et de préciser son vocabulaire. La liberté indispensable à l'expression ne doit pas le détourner des efforts nécessaires pour acqué- rir progressivement une meilleure maîtrise. Il convient donc que la pratique de l'oral, libre et confiante, ait toujours pour effet d'accroître simultanément la facilité et la qualité de l'expression, en particulier pour les élèves dont la pratique, familiale ou sociale, est éloignée de celle de l'école. De façon générale, le maître vérifie la conformité de l'expression à l'intention du discours ; il exige progressivement une meilleure organisation du propos. Pratique de la langue écrite 6 Programmes et instructions pour l’école élémentaire (1985) La lecture Lire, c'est comprendre. Le maître n'engage donc pas l'enfant dans un apprentis- sage mécanique et passif. La maîtrise de la combinatoire (c'est-à-dire du lien des lettres et des syllabes entre elles, et du rapport des signes écrits aux sons qui leur correspon- dent) est nécessaire : elle implique des exercices appropriés ; mais elle n'a de valeur qu'associée à la compréhension de l'idée exprimée, à la perception de la structure de la phrase, à l'intelligence du sens des mots. Pour beaucoup d'enfants, l'écrit n'est pas une réalité familière. Il appartient à l'école, dès la maternelle, d'entourer l'élève de livres et de textes, de lui donner le spec- tacle d'un maître lecteur. C'est pourquoi tous les moyens sont bons pour susciter, encou- rager et développer le désir de lire. Quelle que soit la méthode utilisée, l'objectif est de conduire chacun, dès l'école et pour toute la vie, à vouloir lire, à savoir lire, à aimer lire. Le maître veille à exploiter, aussi souvent que possible, la première bibliothèque de classe, le coin de lecture, la bibliothèque-centre documentaire, la bibliothèque munici- pale ou de quartier. Il pense aussi à la vitrine du libraire, aux émissions de télévision sur les livres, aux cadeaux familiaux. Il n'oublie pas que la lecture se fait aussi sur un écran de télévision ou de micro-ordinateur. L'essentiel est de doter les débutants d'un premier fonds, qu'ils accroîtront ensuite d'eux-mêmes, à mesure qu'ils étendront leurs connaissances et leurs goûts. En liaison avec les exercices de lecture sont présentés des textes divers (histoires, contes, etc.), lus et commentés en classe. Le maître a recours aux meilleures œuvres accessibles à la jeu- nesse, dans un but d'initiation à la qualité littéraire ; il ne néglige pas les textes courants de la pratique quotidienne ; il n'oublie pas, enfin, que la lecture n'est pas limitée aux ho- raires de français et ne peut être séparée des autres enseignements. L'apprentissage de la lecture doit faire l'objet d'une acquisition systématique. Celle-ci met en oeuvre, selon les circonstances, la lecture silencieuse, qui est l'objectif à atteindre, et la lecture à haute voix, qui est un moment nécessaire de l'apprentissage et qui demeure une compétence à exercer, par l'usage d'une diction claire, intelligente et expressive. Elle implique également une évaluation régulière, ainsi que des exercices continus et progressifs permettant la compréhension d'écrits toujours plus complexes. Le maître tient compte des différences d'âge, des rythmes et modalités d'acquisition propres à chacun, de la continuité du cours préparatoire au cours élémentaire. Il ne perd jamais de vue que tous les enfants peuvent apprendre à lire, et doivent savoir lire. L'écriture Discipline de la main et du corps, support de tous les enseignements, l'écriture est l'objet d'une attention constante de la part du maître : elle exige l'exactitude du tracé, le respect des règles, la qualité de la présentation. Le maître rend l'enfant sensible à l'es- thétique des lettres et caractères ; il l'initie à la variété des signes (typographie) et aux divers moyens de les produire (imprimerie traditionnelle, dactylographie, informatique). L'expression écrite La pratique de l'expression écrite est indissociable de l'apprentissage de la lecture. L'école maternelle développe l'envie d'écrire ; l'école élémentaire, tirant parti de situa- tions rendant nécessaire l'usage de l'écrit, conduit l'élève à rédiger de façon simple, et avec plaisir. Le maître engage l'élève à oser écrire, avec confiance et liberté, dans le jeu et dans l'exercice, seul ou avec uploads/Litterature/ programme-et-instruction-a-l-x27-ecole-elementaire-1985.pdf

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