PERSONAGENS DE "A la Recherche du temps perdu" ALBERTINE: est évoquée dès A l'O
PERSONAGENS DE "A la Recherche du temps perdu" ALBERTINE: est évoquée dès A l'Ombre des jeunes filles en fleurs (II-1, 79): le narrateur apprend qu'elle est mal vue de Gilberte. Il fera sa connaissance lors de son premier séjour à Balbec, le désir de rentrer en relation avec la petite bande dont elle fait partie naît dès qu'il la croise. S'il l'aime, il feint pourtant d'aimer Andrée. Sa première tentative de lui donner un baiser alors qu'ils sont tous deux à l'hôtel est un échec lamentable (II-2, 209). A Paris, Albertine lui rend visite (IV, 48): ils s'embrassent. Ils se retrouvent à Balbec lors du second séjour et ne se quittent presque pas dans Sodome et Gomorrhe: le narrateur est inquiet car il se demande quelles sont ses mœurs et déjà il veut l'empêcher de voir des jeunes filles. Finalement, il décide de la ramener avec lui à Paris (fin de Sodome et Gomorrhe). La Prisonnière relate leur vie commune, les efforts réalisés par le narrateur pour tenter de l'arracher aux milieux qu'elle fréquente et pour savoir qui elle est vraiment. Il apprend finalement, dans Albertine disparue qu'elle est morte à la suite d'une chute de cheval. Albertine est par excellence ce que Proust appelle un "être de fuite", c'est-à-dire un personnage dont la vie reste en partie opaque et qui reste mystérieux, de là vient la nécessité pour le narrateur de traquer la vérité afin de savoir réellement qui elle est. Mais il ne la connaît, malgré les efforts qu'il fait, que de façon fragmentaire. Et c'est en grande partie ce mystère qui l'attire vers elle et est à l'origine de son amour. Andrée : l'aînée de la « petite bande » des filles de Balbec, la plus grande et la plus appréciée par le narrateur après Albertine ; il prétend être amoureux d'elle ; dance étroitement avec Albertine au Casino d'Incarville; avouera finalement ses rapports avec cette dernière; finit par épouser Octave, qu'elle a calomnié ; devient la meilleure amie de Gilberte dans Le Temps Retrouvé. AVÓ DO NARRADOR: c'est une amie d'enfance de la marquise de Villeparisis qui aime profondément sa fille et son petit-fils avec qui elle vit. Soucieuse de faire des cadeaux ayant une dimension culturelle, elle lui offre les romans de George Sand que sa mère lui lit, parmi ceux-ci se trouvent François-le-Champi (I-1, 42). Elle adore Madame de Sévigné et les Mémoires de Madame de Beausergent qu'elle emporte toujours avec elle. Elle accompagne le narrateur à Balbec lors de son premier séjour et lui cachera durant toutes les vacances qu'elle est malade. Un jour où Saint-Loup lui a proposé de la prendre en photo, elle veut se faire aussi belle que possible et cache par un chapeau son visage défiguré par une attaque qu'elle a eue: mais son petit-fils désapprouve cette coquetterie et le lui dit, ce qui la blesse (II-2, 80-81). Parti à Doncières, il lui parle au téléphone et décide de rentrer pour la voir car il la sait malade (III, 125). Au cours d'une promenade au Champs Elysées, elle a une attaque qu'elle tente de cacher (III, 279). Le début de la seconde partie du Côté de Guermantes (IV) relate son agonie. Le narrateur ne prend conscience de sa mort que lors de son second voyage à Balbec au moment où se baissant pour défaire ses souliers, il se souvient avoir fait le même geste le premier soir et avoir eu l'assurance que sa grand-mère était près de lui. Cette découverte qui constitue "les intermittences du cœur" le plonge (V-1, 176) dans une profonde mélancolie. C'est Françoise qui lui révèle que sa grand-mère avait voulu se faire photographier parce qu'elle craignait qu'une nouvelle attaque ne lui soit fatale et souhaitait lui laisser un souvenir d'elle (V-1, 205). La grand-mère est une personne pleine de bonté pour les siens comme le narrateur aime à le rappeler (VI-2, 160). Elle est l'un de ses modèles. Bergotte: écrivain dont le narrateur lit les livres alors qu'il est enfant. Il discute de lui avec Swann à Combray (I-1, 93) et celui-ci lui apprend qu'il le connaît bien et qu'il se promène souvent avec sa fille. Son ami Bloch lui en avait recommandé la lecture. Le narrateur fait sa connaissance lors d'un dîner chez les Swann et est surpris de la différence entre l'homme qu'il s'était imaginé à partir de ses livres et celui qu'il est vraiment (II-1, 111). Norpois le juge sévèrement et va même jusqu'à dire qu'il est mauvais; le narrateur apprendra que c'est un être d'une grande bonté. Il devient la coqueluche du salon d'Odette (V-1, 160), il est déjà très malade. Sa mort fait l'objet d'un récit particulier: se rendant à une exposition, il admire la "Vue de Delft" de Vermeer et son petit pan de mur jaune; pris d'un malaise, il succombe (VI- 1, 248-256). Bergotte est un auteur admiré et beaucoup lu par les personnages du roman: Charlus offre au narrateur un de ses romans (II-2, 64), le docteur du Boulbon parle de son œuvre avec la grand-mère du narrateur alors que celle-ci est au plus mal (III, 269-274). Le narrateur retient de son style son extrême douceur. Berma : actrice célèbre admirée par Bergotte ; le narrateur assiste à une de ses représentations de Phèdre après en avoir entendu parler par Swann ; Norpois fait son éloge ; le narrateur l'entend à nouveau dans Guermantes, et il comprend mieux alors le talent de cette artiste qui n'est plus qu'« une fenêtre donnant sur un chef-d'œuvre » ; dans Le Temps retrouvé, vieillie et atteinte d'une maladie mortelle, elle se remet à jouer 'Phèdre pour subvenir aux besoins de sa fille ; le narrateur sera parmi les seuls à assister à la matinée, ou plutôt le « repas funéraire », qu'elle donnera en l'honneur de sa fille et de son gendre mais que les mondains auront boudé pour la matinée de la princesse de Guermantes. Bloch : bourgeois juif parisien et camarade d'école du narrateur, il déplaît aux parents de celui-ci qui le mettent à la porte ; parle dans un jargon néo-homérique affecté ; à Combray, évoque pour la première fois Bergotte au narrateur ; Swann le compare au portrait de Mahomet II par Bellini ; dans Guermantes, présenté à la Marquise de Villeparisis lors d'une de ses réceptions, il montre sa maladresse et sa mauvaise éducation ; médit sur Saint-Loup devant le narrateur ; sonde Norpois sur l'affaire Dreyfus mais ne parvient pas à connaître son opinion ; plus tard, à Doncières, le narrateur le présente à Charlus qui lui trouve de l'intérêt ; dans Sodome et Gomorrhe, très dreyfusard, Bloch fait signer des listes pour le colonel Picquart à Swann et au prince de Guermantes ; au début de La Prisonnière, Bloch fait prêter 5000 F à Morel par son oncle Nissim Bernard, ce qui lui attire la haine de Morel, devenu antisémite ; en août 1914, il rencontre le narrateur et Saint-Loup; Bloch leur montre sa crainte de partir pour le front et sa vulgarité ; pendant la guerre, son prestige d'auteur dramatique s'affirme ; dans Le Temps retrouvé, le narrateur le reconnaît difficilement à la matinée de la princesse de Guermantes ; il a pris le nom de Jacques du Rozier, porte monocle et adopte le « chic anglais ». CHARLUS - Il est de la famille des Ducs de Guermantes, dont les membres parcourent à de multiples reprises les pages de La Recherche. M. de Charlus est frère de Basin, le duc de Guermantes; frère de la comtesse Marie-Aymard de Marsantes, la mère de Robert de Saint- Loup; cousin de Gilbert, le prince de Guermantes; neveu de Mme de Villeparisis. Aristocrate parisien, très en vue dans la haute société du Faubourg Saint-Germain, M. de Charlus est un homme cultivé, aux goûts raffinés et à la piété assumée. Il a une quarantaine d'années quand Marcel le rencontre. Antidreyfusard convaincu, il ne se montre pourtant antisémite que quand cela lui permet de cacher sa vraie nature. Car M. de Charlus est un « inverti », un homosexuel attiré par les jeunes garçons, et Proust en fait même l'emblème de ce «côté de Sodome » : il emploiera les termes de « charlisme » ou « un Monsieur de Charlus » pour évoquer d'autres invertis. Cottard, docteur: il fait partie du clan Verdurin où il se signale par ses cuirs (I-1, 189) et par ses jeux de mots. Venu soigner le narrateur, il lui prescrit un régime à base de laitage, disant qu'il est ainsi à la mode de l'Espagne: "Olé, Olé" (II-1, 9). Il prend de l'assurance dans Sodome et Gomorrhe, à l'époque où il est devenu célèbre. Il est attristé de ne pas pouvoir servir de témoin à Charlus pour son duel (V-3, 156). Il guérit le narrateur et est consulté lors de l'agonie de la grand-mère du narrateur (III, 267 -268). Il meurt de surmenage pendant la guerre (IVII-1, 104). Elstir: surnommé "Biche" (I-1, 188) ou "Tiche" (IVII-1, 31) dans le salon Verdurin. uploads/Litterature/ personagens-proust.pdf
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- Publié le Jui 26, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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