CHAPITRE II : INITIATION À LA VIE UNIVERSITAIRE INTRODUCTION La réforme du syst

CHAPITRE II : INITIATION À LA VIE UNIVERSITAIRE INTRODUCTION La réforme du système universitaire est d’actualité depuis quelques années partout dans le monde. Les changements induits par cette réforme concernent non seulement les méthodes, les moyens et les programmes d’enseignement mais également les acteurs universitaires et tout particulièrement les étudiants à qui tout ce système est dédié. Selon le Larousse, un étudiant est : "personne qui suit des cours d'une université ou d'un enseignement supérieur spécialisé". Devenir un étudiant implique qu’il faut entreprendre des études des études supérieures, un certain type de formation, si possible conduisant avec sûreté vers une insertion professionnelle réussie, au bout d'un certain nombre d'années d'apprentissage. Après le BAC, l’étudiant primo-arrivant est confronté à de nombreuses difficultés qu’on peut traduire par les questions suivantes : "quel type de formation choisir : ingénieur, technique, commercial, médecine, artistique, lettres, multimédia... et pour quel type de métier après ?". Ensuite il s’agit pour lui de s’interroger sur la durée de son cursus : cycle court ou long de formation, avec ou sans passerelles entre les différents types d'études choisies ? Dans quel type d'institution : université, grandes écoles avec ou sans classes préparatoires, dans le domaine public ou privé ? Comment se fait l’admission dans l’établissement choisie ? Avec quel type de concours ou de procédure de sélection ? Ce qui amène à la question corollaire : En suis-je capable ? Mon dossier scolaire est-il suffisamment correct ? Quels sont les contenus des cours, les conditions pédagogiques et d'évaluation, l'encadrement ? Quel est le coût financier de la formation ? Cela peut constituer un frein pour certaines familles. Y a-t-il des stages en entreprise, rémunérés ou non, en liaison avec le futur métier, avec un bon système de tutorat ? Y a-t-il une aide pour trouver des stages ? Quels sont les débouchés professionnels ? L'école aide-t-elle les étudiants à trouver des stages et des emplois à la sortie ? Quels sont ces emplois types ? Une fois qu’il trouve les réponses à ces questions, il s’agit alors pour l’étudiant de se consacrer intégralement à ses études. Dans ce chapitre, notre propos est consacré aux attitudes qu’un étudiant doit avoir afin de tirer le plus de profit des enseignements qu’il réco it durant son cursus universitaire. SECTION I : ACCLIMATATION À LA VIE ESTUDIANTINE 1- Suivre, réfléchir et réagir autrement Contrairement au lycée où il est question d’assimiler les cours, à l’université, il s’agit de construire le savoir. Une fois que le parcours de formation et le projet de formation ont été définis, l’étudiant doit se consacrer entièrement à ses études. L’enseignement dispensé en amphi n’est pas exhaustif. L’enseignant ne peut aborder pendant son cours tous les aspects des questions de recherche. Les informations doivent être complétées par les recherches personnelles de l’étudiant. Pour ce faire, il a à sa disposition des ouvrages sur le contenu de sa formation, les outils informatiques, des moteurs de recherches sur internet… Pendant les séances de CM, TD, TP… l’étudiant doit avoir une attitude participative. Il doit participer aux débats suscités par les questions le cours. Contrairement au lycée où l’enseignant était détenteur de la vérité, le cours à l’université demande à l’étudiant de participer de façon active. Toutes les questions soulevées par le cours peuvent faire l’objet de débat dans la classe. Et ce dans l’ordre et le calme. 2- Apprendre pour restituer correctement Le savoir acquis à l’université est d’abord et avant tout l’œuvre de l’étudiant. Contrairement au lycéen ce dernier doit être capable de compléter ce qu’il a appris en cours et de le restituer en tout temps et tout lieu : • Il doit être capable de retranscrire ses connaissances sous forme de productions écrites (dissertations, résumés, plans, mémoires...) ou de productions orales (exposés individuels, en groupes, présentations spécifiques...) ; • Le savoir-faire acquis lors de stages obligatoires ou non, de jobs d'été ou pendant l'année en complément des études, de travaux en équipe ou en groupes de projets ; • Le savoir-être (attitudes et comportements à adapter comme ceux de l'écoute active vis-à-vis du professeur...) ; • Des savoir-faire faire pour ceux qui s'engagent vers des carrières d'encadrement qui touchent divers aspects comme le travail sur ses freins éventuels, la délégation, la transmission d'informations et la gestion de ses flux, le contrôle des tâches et les corrections nécessaires. Dans la plupart des domaines, l'étudiant a déjà l'expérience de l'enseignement secondaire, même s'il apprend de nouvelles techniques de restitution liées au supérieur. SECTION II : RÉUSSIR SON PARCOURS UNIVERSITAIRE 1- Attitudes à adopter L’étudiant doit être minutieux, responsable et très bien organisé. En effet, l’étudiant a souvent du mal à gérer la liberté qu’il acquiert une fois sorti du lycée. Liberté qui augmente au fur et à mesure qu'il s'avance dans ses études, car l'enseignement supérieur considère que sa maturité est suffisante pour qu'il soit autonome, ce qui n'est pas toujours le cas en particulier dans les premières années à l’université. Ainsi la gestion de son emploi du temps au jour le jour lui incombe. Il a la responsabilité d’agencer ses priorités en fonction de ses objectifs (hiérarchisation apprise sur le tard généralement ou en classes préparatoires pour ceux qui les ont suivies). Il doit pouvoir gérer le stress et la pression des examens. Apprendre à maitriser ses émotions, ne pas tout garder pour soi, ni tout dévoiler, pour faire face à la colère, à la haine, à la tristesse ou à la peur de ne pas être à la hauteur. La gestion parfaite de ses finances lui incombe. Certes la plupart des étudiants perçoivent de leurs familles de quoi subsister. Mais bon nombre des étudiants occupent de petits boulots ou des jobs plus ou moins importants pendant leurs études afin d’améliorer leurs quotidiens. Ces jobs n’ont parfois rien à avoir avec la filière de formation de l’étudiant donc ne participent pas à sa formation. La vie en communauté nécessite qu’il s’organise afin de soigner son apparence physique et sa santé. Dans cette optique, il est conseillé à l’étudiant d’être toujours propre, soigner sa tenue vestimentaire, son corps, et son esprit grâce à la pratique du sport, et d’une bonne hygiène de vie. Il doit développer son estime de soi ainsi que sa confiance en soi. Ces aspects ne sont certes pas couramment abordés pendant cette période de la vie. Cependant, c'est une bonne estime de soi qui permet aussi la réussite aux examens et une bonne intégration dans la vie active. La confiance en soi permet de ne pas se détourner de ses objectifs malgré les difficultés rencontrées. 2- Se former pour le diplôme + le métier L’étudiant doit avoir conscience qu’il se forme non seulement pour avoir un diplôme, mais également pour avoir les qualifications requises pour la profession qu’il doit exercer plus tard. Tout au long de son cursus universitaire, il incombe à l’étudiant de préparer son intégration dans la vie professionnelle. Comme noté un peut plus haut, il doit apprendre de toutes les situations qui se présentent à lui. Aussi doit-il : • s'approprier de nouvelles cultures d'entreprises liées à la discipline et à son futur métier lors des stages ; • forger des éléments de sa future image personnelle et professionnelle à savoir la prestance, l’assurance, la maturité nécessaire pour une meilleure intégration future ; avoir de nouvelles valeurs dispensées par l'enseignement supérieur ou les futures entreprises cibles. • de nouvelles règles du jeu professionnel dispensées dans le cadre des cours ou des stages ou autres travaux de recherche. Il doit travailler sur l’aspect relationnel de sa personnalité. Il doit modifier comportement en fonction des types de personnes auxquelles il est confronté ; il doit développer son sens du savoir-vivre (utile par exemple lors de déjeuners d'affaires, de contacts dans les salons professionnels...) ; les attitudes à avoir lorsqu’il est face aux différents groupes de son environnement comme l'administration, les professeurs, la famille, les amis, l'entreprise et la société en général (recherche de communications spécifiques et d'adaptation aux interlocuteurs) enfin il lui faut travailler sur l’attitude à avoir face aux regards des autres et sur soi-même. Ce dernier point mérite que l'on s'y attarde puisqu'un regard sur soi peut cacher des complexes fondamentaux (d'infériorité, d'imposture par rapport à la place que l'on occupe...). Il faut dire que l'idée que l'étudiant se fait de ses compétences et de son savoir prime sur ce qui existe vraiment. De même, dans l'hypercompétition dans laquelle l'étudiant se trouve pour entrer sur le marché du travail, le regard que portent les autres sur lui-même peut avoir des incidences positives, mais aussi négatives, qu'il conviendra de gérer au mieux. CONCLUSION Les difficultés auxquels l’étudiant est confronté à son arrivée à l’université sont nombreuses. Les premières sont liées aux choix de l’établissement, du cursus, de la formation… ensuite nous avons l’adaptation à la vie et la culture universitaire. Pour réussir cette étape, l'étudiant doit apprendre puis savoir restituer un certain nombre de ses connaissances : on parle alors de restitution de savoirs. Il doit s'organiser au mieux, gérer un certain nombre uploads/Litterature/ mtu-uist.pdf

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