I. Introduction Au lendemain des indépendances, la majorité des pays africains

I. Introduction Au lendemain des indépendances, la majorité des pays africains se trouve à cheval entre << l’Afrique traditionnelle >> et une Europe moderne ou << Civilisée >>. Une dédicace de l’africanisation à travers la colonisation laissa des marques indélébiles dans cette Afrique désormais partagée. En quoi le ‘’ le mandat ‘’ est une œuvre transversal ? En fait peut-on concilier Africanité et mode de vie Toubab ? Tout au long de cette étude du roman de Sembene Ousmane : le mandat, nous essayerons d’analyser la pensée de l’auteur en passant par une présentation générale de l’œuvre d’abord, puis un résumé de son contenu, ensuite une analyse des différents thèmes abordés, enfin une contextualisation socioculturelle de l’œuvre. 1 II. Biographie de l’auteur Ousmane Sembene est né le 1 janvier 1923, à Ziguinchor en Afrique Occidentale Française (AOF). Ziguinchor est une ville de la Casamance. Ses parents sont des Lébous ayant quitté la presqu’île du Cap-Vert pour la Casamance. A partir de 7 ans, il fréquente l’école coranique et l’école française, apprenant à la fois le français et l’arabe alors que sa langue maternelle est le wolof. En 1942, il est mobilisé par l’armée française et intègre les tirailleurs sénégalais. En 1946, il embarque clandestinement pour la France et débarque à Marseille, où il vit de différents petits travaux. Il est notamment docker au port de Marseille pendant dix ans. Il adhère à la CGT et au parti communiste français, il milite contre la guerre d’Indochine et pour l’indépendance en Algérie. En 1960, année de l’indépendance du Soudan français qui dévient le Mali et du Sénégal, Ousmane Sembene rentre en Afrique. Il voyage à travers différents pays : le Mali, la Guinée, le Congo. Il commence à penser au cinéma, pour donner une autre image de l’Afrique, voulant montrer la réalité à travers les masques, les denses, les représentations. En 1961, il entre dans une école de cinéma à Moscou. Il réalise dès 1962 son premier court-métrage Borom Sarret (le charretier), suivi en 1964 par Niaye. En 1979, son film “Ceddo“ est interdit au Sénégal par le président Léopold Sédard Senghor qui justifie cette censure par une faute d’orthographe : le terme Ceddo ne s’écrirait (selon lui) avec un seul <<d>>. En 1988 malgré le prix spécial du jury reçu au festival de Venise, son film, “Camp de Thiaroye“ ne sont pas en France. Il accuse ainsi une réputation de film censuré. Ce long métrage est un hommage aux tirailleurs sénégalais et surtout une dénonciation d’un épisode accablant pour l’armée coloniale française en Afrique, qui se déroula à Thiaroye en 1944. Le film ne sera diffusé en France que vers le milieu des années 1990. 2 Le 9 novembre 2006, quelque mois avant sa mort, il reçoit, à la résidence de l’ambassadeur de France à Dakar, les insignes d’officiers dans l’ordre de la légion d’honneur de la république française. Malade depuis plusieurs mois, il meurt à l’âge de 84 ans dans son domicile à Yof le 9 juin 2007. Il est inhumé au cimetière musulman de Yof. III. Œuvres Ousmane Sembene est un écrivain et cinéaste. Il a écrit beaucoup d’œuvres et a réalisé beaucoup de film. A. Les livres : Le Docker Noir ; 1956 O Pays, mon beau peuple ; 1957 Les bouts de bois de Dieu ; 1960 Voltaïque ; 1962 L’Harmattan ; 1964 Le mandat ; 1965 Vehi-ciosane ou Blanche Génèse ; 1966 Xala ; 1973 Le dernier de l’empire ; 1981 Niwam, suivi de Taaw ; 1987 B. Filmographie : 1. Court métrage : 1963 : Borom Sarret 1963 : L’empire Songhay (documentaire) 1964 : Niaye 3 1970 : Taaw 2. Long métrage : 1966 : La noire de … 1968 : Le mandat (Mandabi) 1971 : Emitai (Dieu du tonnerre) 1974 : Xala 1977 : Ceddo (+ acteur) 1987 : Camp de Thiaroye 1992 : Guelwaar 2000 : Faat Kiné 2003 : Moolaadé IV. Présentation de l’œuvre ‘’ Le mandat ‘’ d’Ousmane Sembene est une œuvre romanesque écrite en prose, publiée en 1965 aux éditions présence Africaine. C’est une œuvre qui comprend 79 pages et repartie en quatre (4). Cette œuvre fut achevée le 15/11/1979 sur les presses de l’imprimerie Buissière à Saint-Anand en France, de maison d’édition : Présence Africaine. Il est précédé de Vehi-Ciosane. V. Contexte historique et littéraire A partir de 1960, la quasi-totalité des pays d’Afrique sont indépendant. Cette indépendance qui avait suscitée en Afrique un grand espoir qui fut un mirage. Cette période fut caractérisée par la gabegie financière, la famine, la misère, le problème de transition entre la tradition et la modernité, la pauvreté. En 1965, Ousmane Sembene ne reste pas indifférent face à cette situation. Comme la littérature est liée à la société, Sembene publie cette œuvre pour attirer l’attention de tous sur les faits (gabegie financière, corruption, irresponsabilité des dirigeants.) 4 VI. Résumé de l’œuvre Le neveu d’Ibrahima Dieng, Abdou, lui envoie un providentiel mandat de 25 000 FCFA, c’est-à-dire 500 franc français de Paris. Dieng essaye d’en toucher allant décrescendo d’espoirs fous, amères désillusions, commencèrent alors ses mésaventures … il se rend donc à la poste pour retirer son mandat. Il engagera des démarches veines pour s’en établir une, car sa situation de pauvreté ne lui permettra pas aisément de s’établir un extrait de naissance ; 3 photos et un timbre de 50 franc. Il ira de malheur en malheur dans son inquiétude de voir retourner ce fameux mandat après 15 jours, acculant ainsi dette ça et là, (en nature, comme en espèce). A moins quatre jours du renvoi du mandat à son expéditeur, son neveu N’diaye, de la génération ‘’ Nouvelle Afrique ‘’ se propose de l’aider à retirer ce mandat alors une procuration sera faite à ce sujet. Mais malheureusement il se fera volé son portefeuille. VII. Personnages et leurs rôles Ibrahima Dieng : personnage principal, oncle d’Abdou, mari d’Aram et de Mety. Il est sensé de retirer le mandat et il va vraiment souffrir. Abdou : le neveu de Dieng, le fils de la sœur de Dieng. Il envoie 25000 FCFA à son oncle Dieng. Aram et Mety : les deux épouses de Dieng, elles aidèrent et soutinrent leur mari pour l’obtention du mandat. Bah : le facteur, il est chargé d’envoyer les lettres. Son rôle est de distribuer les lettres aux intéressés il représente le petit peuple africain qui a quand même fréquenté et qui sait lire dans une lettre. M’barka : c’est le commerçant du village. Il possède une grande boutique approvisionnée en vivres. Beaucoup de famille y viennent. Mais, il se révèle que ce commerçant servant un mercantile. Il symbolise ceux qui profitent de leur situation pour abuser ou piétiner les autres…. Gorgui Maissa : c’est le voisin ‘’ franc tapeur ‘’ il est réputé d’être comme un vautour qui a fessé de la chair quelque part. Malic : l’apprenti d’Ambroise qui va tabasser Ibrahima Dieng. Ambroise : le photographe qui va duper Ibrahima Dieng. 5 M’Baye Diaye : le petit neveu de Dieng, qui va retirer le mandat et le dérober.  VIII. Explication des chapitres ‘’ Le mandat ‘’ d’Ousmane Sembene est divisé en quatre chapitres. Chapitre I : l’arrivée du mandat De la page 114 à la page 123. << La sueur collait …. Le premier dans le véhicule >>. Dieng le personnage principal connait qu’il a un mandat venant de Paris. Bah le facteur envoie la lettre et le mandat chez Dieng où il trouve les femmes de Dieng Arma et Mety. Dieng à son arrivée fut informé par ses femmes. Il lut la lettre de son neveu et se prépare pour aller à la poste. Une fois en cours de route il rencontre son ami Gorgui Maissa qui décide de l’accompagner à la poste. Chapitre II : Les démarches de Dieng pour le mandat De la page 125 à la page 152 << L’air torride mêlé … il avait encore oublié son timbre >>. Dans cette partie il s’agit des démarches de Dieng pour obtenir le mandat. Dieng et Gorgui Maissa tous deux se rendent à la poste. A la poste, il (Dieng) fait lire sa lettre, et su que la lettre vent de Paris avec un mandat de son neveu Abdou. On lui demande la carte d’identité qu’il n’a pas. Pour obtenir cela il faut aller à la police. Il se rend à la police avec Gorgui Maissa qui voulait profiter du mandat. A la police le service est lent, tout le monde est frustré. Gorgui Maissa à l’insu de Dieng fait l’éloge d’un homme qui lui donne cent francs (100 F). Dieng doit envoyer sa photo, son extrait de naissance, et le timbre. Le lendemain Dieng part à la mairie, mais il ne sait ni lire, ni écrire donc il ne peut pas obtenir un extrait de naissance, et cette scène se solda par la bagarre entre 6 les autorités de l’administration et la population. Pour avoir la photo il faut qu’il se rende chez Ambroise pour prendre la photo. Chapitre III : uploads/Litterature/ mohca-work-le-mandat.pdf

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