Module CCL français Année : 1ère Groupe : Enseignante : Teffahi Nora La chanson

Module CCL français Année : 1ère Groupe : Enseignante : Teffahi Nora La chanson de geste La chanson de geste Raconte l’épopée chrétienne d’un chevalier qui lutte contre les Sarrasins. On dit chanson parce que ce texte et tous les autres du même genre qui ont suivi étaient destinés à être chantés par un ménestrel .On dit « geste », du latin gesta, actions, car les héros de ces récits légendaires étaient des personnages nobles. Le héros épique pratique deux vertus le courage, qui s’exerce sur le champ de bataille, et la fidélité au suzerain. Il a un grand sens de l’honneur ce qui lui donne son exceptionnelle bravoure. Ces histoires, écrites et racontées en langue d’oil, vont jouer un rôle important dans les sociétés médiévales. En effet la chanson de geste favorise l’affirmation d’une identité culturelle par une histoire héroïque et aventureuse. La chanson de geste est écrite en vers regroupés en strophes plus au moins longues appelées « laisses », qui constituent une unité narrative. Leur progression n’est pas toujours linéaire. Donc la chanson de geste est nait à la fin du XIe siècle, sortes de longs poèmes épiques qui étaient chantés par des jongleurs dans les foires ou les réunions populaires. C’était une littérature qui exaltait les exploits d’hommes exceptionnels, écrite dans une langue sans recherche excessive, car elle devait être comprise par le peuple. Une diffusion orale L’origine de l’écriture des chansons de geste est inconnue mais on sait qu’elles étaient diffusées par des jongleurs sur les routes des pèlerinages et à la cour des grands seigneurs. Un jongleur disait le récit tandis qu’un ou plusieurs autres le mimaient. La chanson de geste a donc nombre de caractère d’un récit oral : Les répétitions de vers entiers ou d’épithètes facilitent l’effort de mémoire des jongleurs. La reprise de formules d’enchaînement et l’utilisation de motifs stéréotypés permettent au récitant d’improviser. Propagande politique et religieuse Eléments d’une propagande politique et religieuse, elles sont très vite un moyen de faire l’éloge des croisades. Elles galvanisent les soldats en célébrant les batailles contre les infidèles ; elles vantent la fidélité du vassal au suzerain et magnifient la personne royale, en une période où l’autorité du roi est souvent contestée. La Chanson de Roland La Chanson de Roland remonte au début du XIIe siècle ; c’est la plus ancienne des chansons de geste connues. Et on y trouve le nom de son auteur supposé, Turold sur lequel in n’existe aucun renseignement. L’attribution à Turlod repose seulement sur le dernier vers du poème : « Ci falt la geste que Turoldus declinet ». La Chanson de Roland raconte la bataille de Roncevaux dans laquelle Roland ,trahi par Ganelon, est attaqué et tué par les Sarrasins .Charlemagne, alerté par le son de l’olifant ,part au secours de Roland mais il arrive trop tard. Il se venge en battant les Sarrasins et en faisant juger et condamner Ganelon. La transformation épique L’événement historique qui sous-tend La Chanson de Roland est mineur : le jeune roi Charles (future Charlemagne), qui assiège Saragosse occupée par les sarrasins, est rappelé en hâte par une attaque des Saxons. Il repasse donc les Pyrénées en août778, mais son arrière garde est massacrée par des montagnards basques. Parmi les victimes se trouve Roland. La Chanson de Roland, écrite trois siècles après cet événement, offre un certain nombre de transformations épiques : Roland est le neveu de Charlemagne, l’empereur de deux cents ans « à la barbe fleurie » ; il a pour compagnon Olivier, l’expédition devient une croisade de sept ans et l’attaque des montagnards, un assaut de 400000cavaliers sarrasins. Les quatre figures principales de La Chanson de Roland La Chanson de Roland est devenue un mythe par le relief des personnages. Charlemagne représente l’autorité, l’humanité et la sensibilité, il a un grand sens de la justice Roland est brave et orgueilleux. Animé d’une grande foi en Dieu, il refuse de se rendre et préfère se lancer dans le combat avec ses compagnons. Sa mort solennelle tient une grande place dans le récit. Olivier incarne la raison et la conscience du danger : même s’il critique vigoureusement le choix du combat par Roland, il sait pardonner à son compagnon au moment de sa mort. Ganelon trahit Roland dont il est jaloux à l’extrême. Il est égaré par son désir de vengeance et ne mesure pas la conséquence de son acte. Roland à Roncevaux Le roman courtois Le terme de roman, qui désigne à l’origine une œuvre traduite du latin en langue romane, s’est progressivement appliqué à toute œuvre narrative. Sans abandonner l’idéal chevaleresque de l’exploit guerrier, le romans courtois au XIIe siècle, est centré sue la quête amoureuse dans le cadre de la cour. Le XIIe siècle invente l’amour. Au sud de la France, les troubadours le chantent provençal. Au nord, les trouvères le versifient en ancien français. Les troubadours ont inventé l’amour. Avant eux, même dans le pays d’oc, le mot n’existait pas vraiment, au moins dans le sens où nous l’entendons ici. Il y avait bien le latin amor, mais quelle réalité recouvrait-il ? Les Francs préféraient les plaisirs virils de la guerre et du pillage, quitte empoigner quelques femmes au passages ; les Normands, eux, manifestaient leur inclination en enlevant la dame désirée avant de l’enfermer. Certes, on employait quand même les termes amor ou amur, selon que l’on s’exprimait en langue d’oc ou en langue d’oil. Sauf que ces mots revêtaient un sens large et diffus qui s’appliquait essentiellement au bon Dieu, à la rigueur au genre humain. On aimait le Seigneur, on aimait son prochain. D’ailleurs, les serments de Strasbourg, dont nous avons parlé au IXe siècle, souvenez-vous, commençaient par ces mots :Pro Deo amur, en roman. « Pour l’amour de Dieu », expression qui n’a pas tout à fait disparu de notre langage actuel. Mais en ce qui concerne les sentiments qui peuvent animer un couple, le mot amour ne venait même pas à l’idée. Prenez la fameuse Chanson de Roland, où le héros meurt en cent trente-huit vers. Il a largement le temps de se remémorer se vie, de recommander son âme à Dieu, de songer à son ami, à son roi, à son épée…Mais pas une seconde il ne pense à Aude, la damoiselle qui attend son retour. Il l’a oubliée, c’est de si peu d’importance… Alors que la belle Aude, elle, tombe raide morte quand elle apprend l’affreuse nouvelle du trépas de son aimé. Bref l’amour est une affaire de femmes, c’est -à-dire peu de chose. Tout change avec les troubadours. Dans leurs chansons, l’amour devient pour le chevalier la source unique du bonheur et la seule raison de vivre. Code de l’amour courtois La fin amor (amour courtois) s’oppose à l’esprit des chansons de geste par une sorte de jeu qui renverse la misogynie de l’époque, les exploits des chevaliers ne sont plus dictés par l’obéissance à Dieu ou au suzerain mais par la soumission à la dame, qui devient l’objet d’une adoration quasi mystique. Les amants se choisissent en fonction de leurs qualités physiques et morales, mais la dame, généralement mariée, reste inaccessible. Le chevalier recherche la perfection (courage, élégance) et se soumet aux épreuves imposées par la dame. Les amants sont condamnés à une tension perpétuelle entre le désir et l’interdit. La matière de Bretagne La matière de Bretagne est le nom donné aux légendes celtiques d’où les trouvères bretons tirent leur inspiration. La figure centrale est le légendaire roi Arthur, entouré de son conseil, les chevaliers de la Table ronde. Dans la légende de Tristan et Iseult, qui se déroule en Bretagne, l’amour apparait comme une fatalité : un philtre, bu par erreur, unit les deux amants d’un amour éternel mais impossible, qui les contrait à l’errance et aboutit à leur mort. La légende connait un tel succès que tous les écrivains de l’époque l’on abordée d’une façon ou d’une autre. Le roman de la Rose Le Roman de la Rose est un code de l’amour courtois sous forme allégorique ; il narre à la fois la conquête de la Rose, le songe de l’auteur et l’histoire de tout amant qui se reconnait dans le personnage principal. Avec Guillaume de Lorris (début XIIIe s.v.1238) qui commence l’œuvre en 1235, c’est le couronnement de la littérature courtoise. Jean de Meung (1250-v. 1305), qui termine l’œuvre vers 1270, dénonce les mœurs de l’aristocratie, des religieux, et remet en cause l’idéal chevaleresque. La femme n’y plus célébrée, mais décriée pour ses innombrables défauts. L’humanisme D’après la définition qu’en donne le Robert, le terme d’humanisme englobe aujourd’hui toute « théorie ou doctrine qui place la personne humaine et son épanouissement au-dessus de toutes les autres valeurs ». Pris dans sens large, le mot s’applique évidemment aux différentes philosophies ou courants de pensée qui situent l’homme au cœur de toute chose dans un mouvement dynamique de réflexion sur sa propre condition. L’histoire littéraire contemporaine ,définira l’humanisme comme le mouvement intellectuel et artistique qui se développa en Europe sous la Renaissance période avec uploads/Litterature/ module-ccl-francais.pdf

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