11. Les romans et les contes de Gustave Flaubert et de Guy de Maupassant Přečte

11. Les romans et les contes de Gustave Flaubert et de Guy de Maupassant Přečtené : Flaubert Madame Bovary, Maupassant Bel-ami, Boule de Suif, Le Horla le réalisme dans la littérature : le terme est d´abord utilisé dans le domaine des beaux-arts, puis a partir de la moitié du 19e s. dans celui de la littérature le premier théoricien en sera Jules Champfleury : Réalisme ? „Ne pas dire à celui qui est monté sur un âne : quel beau cheval vous avez là !“ „Le romancier ne juge pas, ne condamne pas, n’absout pas. Il expose des faits“ (Le Figaro, août 1856). „La reproduction de la nature par l’homme ne sera jamais une reproduction ni une imitation, ce sera toujours une interprétation, [car] l’homme, quoi qu’il fasse pour se rendre l’esclave de la nature, est toujours emporté par son tempérament particulier qui le tient depuis les ongles jusqu’aux cheveux et qui le pousse à rendre la nature suivant l’impression qu’il en reçoit.“ (Le Réalisme, 1857). • influence de la diffusion du positivisme et du progrès des études scientifiques • l´écrivain = le témoin de son époque • intérêt pour la société contemporaine, pour l´étude des mœurs, des caractères et des relations sociales • expression la plus fidèle possible de la réalité objective („faire vrai“), refus de l´idéalisation • importance de la documentation, de vastes enquêtes préalables techniques principales le cadre du récit est réel les personnages sont clairement identifiés, ont une histoire personnelle le récit est linéaire et chronologique le temps du récit est généralement le passé simple, l’histoire est racontée à la troisième personne (distanciation de l’auteur par rapport à son œuvre ; une plus grande impression d’objectivité les description sont abondantes et minutieuses (milieu, personnages) Gustave Flaubert (1821 - 1880) romancier, nouvelliste considéré comme le maître de l’école réaliste (mais refusant l´étiquette) jeunesse romantique (mal du siècle, déteste la réalité, côté rêveur) X méthode réaliste „Il y a en moi, littérairement parlant, deux bonshommes distincts : un qui est épris de gueulades, de lyrisme, de grands vols d’aigle, de toutes les sonorités de la phrase et des sommets de l’idée ; un autre qui fouille et creuse le vrai tant qu’il peut, qui aime à accuser le petit fait aussi puissamment que le grand, qui voudrait vous faire sentir presque matériellement les choses qu’il reproduit ; celui-là aime à rire et se plaît dans les animalités de l’homme.“ (Lettre à Louise Colet, 16 janvier 1852) Deux « tendances » se partagent l’ensemble de l’œuvre de Flaubert : « fantastique-romantique » (inclination au lyrisme, une âme romantique et passionnée, un amour pour l’extraordinaire, le fantastique, l’imagination et l’exubérance des formes et des couleurs) « critique-réaliste » (besoin de réalité, de précision, de netteté et de relief, de vrai) discipline (le travail d´écriture = „labeur méthodique et acharné“) observation rigoureuse, documentation systématique (souci d´exactitude) inspiration par des faits réels (contemporains ou historiques) impartialité (le romancier doit paraître absent de son œuvre) travail du style les proses de Flaubert Madame Bovary (1857) - scandal et procès pour „outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs“ - le réalisme s´impose Salammbô (1862) – roman historique Bouvard et Pécuchet (1874-1880) – roman satirique L´éducation sentimentale (1869 version définitive) – échec, déception Trois contes (1877) – succès, admiration de la part du groupe autour de Zola Guy de Maupassant (1850 - 1893) romancier, conteur, nouvelliste disciple de Flaubert proche des naturalistes, fréquente le groupe de Médan sa méthode : observation, réflexion, choix de traits caractéristiques faire vrai = „donner l´illusion complète du vrai, suivant la logique ordinaire des faits, et non les transcrire servilement dans le pêle-mêle de leur succession“ la mission de l´écrivain : reproduire fidèlement l´illusion du monde avec tous les procédès d ´art dont il peut disposer  le roman objectif l´œuvre de Maupassant contes et nouvelles réalistes : Boule de suif (1880) Mademoiselle Fifi (1882) Miss Harriet (1883) Mon oncle Sosthène (1883) contes fantastiques : La main d´écorché (1875) Le Horla (1877) romans : Une vie (1883) Bel-Ami (1885) Pierre et Jean (1887) – avec la préface théorique sur l ´art du romancier Mont-Oriol (1887) Fort comme la mort (1889) Notre cœur (1890) Bel-Ami (1885) ascension sociale du héros, homme ambitieux et séducteur sans scrupules (arriviste et opportuniste) employé au bureau des chemins de fer du Nord, arrivé grâce à ses maîtresses et aux relations entre la finance, la presse et la politique Georges Duroy  Georges Du Roy  Georges Du Roy de Cantel MADAME BOVARY, GUSTAVE FLAUBERT Gustave Flaubert (1821 – 1880) a été un écrivain français, le représentant du réalisme. Il a écru dans l’époque où se sont succédé en littérature comme en art les courants romantique et réaliste Le réalisme - les représentants Flaubert, Maupassant, les frères Goncourt - deuxième partie de 19e siècle, le roman est spécifique - triomphe de réalisme est après la publication de Madame Bovary (1857) - herche à décrire la nature, les hommes, la société, tels qu'ils sont, sans les embellir - les fondateurs ont été Balzac et Stendhal - le but est de représenter exactement la société et la vie réelle : les histoires racontées évoquent des thèmes qui étaient alors considérés comme vulgaires et indignes de la littérature, comme l'argent, le monde du travail, la misère Emma Rouault, fille d'un riche fermier, a été élevée dans un couvent. Elle rêve d'une vie mondaine comme les princesses des romans à l’eau de rose dans lesquels elle se réfugie pour rompre l'ennui. Elle devient l'épouse de Charles Bovary, qui, malgré de laborieuses études de médecine, n'est qu'un simple officier de santé qui ne lui offre qu'une vie routinière, bien vite monotone et frustrante pour Emma. L'invitation au bal du marquis d'Andervilliers6 lui fait entrevoir un monde auquel elle souhaiterait, en vain, appartenir. La fête finie, à laquelle les époux ont été invités par courtoisie, la vie sans joie d'Emma reprend ; elle sombre dans un état dépressif. Alors que son mari commence à se faire une clientèle mais convenant qu'elle a besoin de changement, il décide de quitter le bourg de Tostes et de s'installer à celui d'Yonville. Emma fait la connaissance des personnalités locales : le pharmacien progressiste et athée Monsieur Homais, présenté comme le type du notable de province, péremptoire et content de lui, qui donne discrètement et illégalement des consultations médicales dans son arrière-boutique ; le curé Bournisien ; Léon Dupuis, charmant clerc du notaire Guillaumin ; le libertin Rodolphe Boulanger, propriétaire du château de la Huchette. Emma est déçue par la naissance de la petite Berthe, puisqu’elle aurait préféré mettre au monde un garçon. Elle s'enlise dans l'ennui et perd tout espoir d'une vie meilleure. Elle n'éprouve plus aucun amour pour Charles, qui pourtant ne lui veut que du bien. Elle ne parvient pas non plus à aimer sa fille, qu'elle trouve laide et qu'elle confie à Mme Rollet, nourrice vénale qui vit dans une pauvreté un peu sordide. Elle laisse libre cours à ses dépenses luxueuses chez son marchand d'étoffes, M. Lheureux. Elle repousse les avances de Rodolphe et de Léon, puis elle finit par céder. Ses amants sont vite lassés du sentimentalisme exacerbé de la jeune femme qui rêve de voyages et de vie trépidante. Emma a accumulé une dette envers M. Lheureux, qui exige d'être remboursé. Les amants d'Emma ont refusé de lui prêter de l'argent. Emma se suicide par désespoir. Charles meurt de chagrin. À la mort de ses parents, Berthe est confiée à une tante, pauvre, qui l'envoie travailler dans une filature de coton pour subsister financièrement. M. Homais vient de recevoir la croix d'honneur7. L’œuvre était beau et agréable à lire. J'ai beaucoup aimé la description des sentiments des personnages principaux Le Horla Un aliéniste invite quelques confrères pour écouter le témoignage d'un de ses patients. Celui-ci raconte divers évènements qui lui sont arrivés et pour lequel il ne trouve qu'une explication : un être nouveau, qu'il a lui-même baptisé « le Horla », est arrivé et il a les moyens de contrôler l'Homme. Dans un journal intime, le narrateur rapporte ses angoisses et divers troubles. Il sent progressivement, autour de lui, la présence d’un être invisible qui semble se nommer le Horla. Il sombre peu à peu dans une forme de folie en cherchant à se délivrer de cet être surnaturel qui chaque nuit le terrasse et boit sa vie. Cette folie le conduira à de nombreuses actions, toutes plus insensées les unes que les autres. Il en viendra même à mettre le feu à sa maison et laissera brûler vif ses domestiques. Dans les dernières lignes de la nouvelle, face à la persistance de cette présence, il entrevoit le suicide comme ultime délivrance. Le Horla est une longue nouvelle fantastique et psychologique de Guy de Maupassant parue en 1886, puis dans une seconde version en 1887. L'auteur y décrit la déchéance progressive et dramatique du narrateur poursuivi par une créature invisible, baptisée « le Horla », dont il ne sait si elle est réelle ou uploads/Litterature/ les-romans-et-les-contes-de-gustave-flaubert-et-de-guy-de-maupassant.pdf

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