Les Matières du Grand Œuvre Alchimique Tout au long des siècles, beaucoup d’écr
Les Matières du Grand Œuvre Alchimique Tout au long des siècles, beaucoup d’écrits traitèrent le thème des matières utilisées dans le Grand Œuvre. Selon ce que nous avons lu au sujet du Grand Œuvre dans les ouvrages des maîtres classiques et contemporains dans chacune des voies alchimiques différentes matières spécifiques sont utilisées. Il y a des artistes qui affirment que la matière du Grand Œuvre est une et universelle sans toutefois nous indiquer ce qu'est la matière, ni nous donner au moins des indications qui permettraient aux investigateurs de l'Art d'identifier cette matière. Pour cette raison, nous trouvons leurs déclarations troubles. Lors de la lecture des textes alchimiques des grands Maîtres qui ont écrit en langage symbolique il faut tenir compte des divers types d’interprétations en accordant ce qui est dit avec la connaissance personnelle que le lecteur a du sujet. Malheureusement, dans beaucoup de cas, ce qui est avancé ne correspond pas toujours avec ce que les Maîtres ont voulu exprimer en leurs écrits. C'est seulement l’ignorance des principes les plus élémentaires qui régissent les différentes opérations alchimiques qui ont été à l’origine de telles erreurs grossières d’interprétation. Contrairement à cela, quelques livres alchimiques très connus ont quelquefois été écrits dans un langage clair. Ceux qui lisent ces traductions sans la connaissance nécessaire leur permettant de s’en faire une idée juste, tels que les débutants qui sont dans les premières étapes de l'étude de l'Alchimie, perdurent inévitablement dans l’incompréhension de ce que sont les matières qui sont utilisées dans les différents travaux Alchimiques comme de leur modus operandi. Non seulement nous nous référerons aux matières, qui sont une partie très importante dans le travail alchimique, mais également aux voies relatives à la plu part des alchimistes bien connus. Nous ne sommes plus au XVII ou au XVIII siècles époques où il était à la mode d’écrire des livres sur l'Alchimie, quand l’identité des auteurs était cachée sous une devise (formulation symbolique) peu connue. L'exemple de ceci est la vaste quantité de livres attrayants écrits à ce moment-là. Leur contenu manque d’érudition et de pertinence, c’est pour cette raison que les acquérir équivaut à gaspiller son argent. De nos jours, écrire un livre sur l'Alchimie sous une devise (formulation symbolique) bien connue, implique la responsabilité de l'auteur, parce qu'un lecteur peut comparer avec l’original et facilement percevoir toutes les inexactitudes. Cependant le débutant dans l'étude de l'Art n’hésitera pas beaucoup à croire ce qu'ils lisent parce qu'ils ont confiance en celui qui écrit un livre sur l'Alchimie et ils supposent qu'il sait précisément de quoi il parle. Pourtant il n’en n’est pas toujours ainsi, toutefois nous trouvons encore dans les écritures de certains auteurs modernes, des textes manquant dans leur essence de profondeur et utilisant des descriptions douteuses non basées sur les textes originaux. Après cette courte introduction nous allons préciser ce que sont les principales voies Alchimiques pratiquées par nos Maîtres classiques et contemporains aussi que les matières en usage dans ces voies. Voie sèche. La matière de la voie sèche est, par excellence, l'antimoine ou stibine. Les vieux alchimistes afin de distinguer le minerai de l'antimoine métallique ont appelé ce dernier Régule. Pour cette raison, quand nous parlons de l'antimoine nous voulons indiquer leur minerai, c'est-à-dire, la stibine. Quelques artistes affirment que la voie sèche est réalisée à partir du verre d'antimoine. Nous ne sommes pas du même avis qu’eux parce que cette déclaration n'a pas de consistance et seulement ceux qui ne connaissent pas le travail magistral de Basile Valentin, Le Char Triomphal De l'Antimoine, Retz, Paris, 1977, feront une telle affirmation. Le verre d'antimoine dont la préparation est minutieusement décrite à la page 163 de ce livre, sera d’ailleurs utilisé pour faire la pierre de feu, il est également utilisé pour la préparation de la teinture d’antimoine. La préparation de la pierre de feu ou de la teinture d’antimoine n'ont aucune relation, avec la voie sèche de l'antimoine et on les considérera uniquement en tant que produits issus de l’antimoine. Regardons les causes de notre désaccord. À partir du verre de ce minerai, le mercure de l'antimoine n'est pas extrait parce que le mercure de ce minerai est le régule martial étoilé fortement épuré. La préparation du verre d'antimoine n'est pas aussi simple que ce que l’on croit, elle ne se résume pas à de mettre de la poudre d’antimoine dans un foyer, à la faire fondre et ainsi la convertir en verre. La préparation du verre d'antimoine exige beaucoup d'expérience et on n'arrivera pas à un verre canonique si on n'observe pas une certaine pratique. Et, afin que vous ne demeuriez pas dans l’expectative quant à la valeur de notre désaccord, nous allons vous décrire sa préparation canonique. En premier lieu, broyer la stibine en très fine poudre et la passer au travers d'un tamis de 60 lignes par centimètre. Le minerai en poudre très fine est ensuite calciné avec un feu très fort dans un récipient en fer ou en argile réfractaire afin d'en extraire tout le soufre chimique. C’est seulement après cette opération que vous obtiendrez l'oxyde fondu dans le foyer de votre four avec les couvertures respectives, cette opération se déroulera dans un four à gaz à l’aide d’un feu très fort. Après qu'elle sera bien liquéfiée elle est versée sur une feuille de cuivre ou sur d'une pierre de marbre. Si le verre a été bien préparé, ce qui n’est pas toujours évident, nous pourrons observer une matière de couleur rouge d’aspect vivant, transparente devant une lumière très forte comme la lumière solaire. Nous avons déjà préparé des kilogrammes de ce verre d'antimoine, c’est pour cette raison que nous pouvons décrire en totale connaissance sa préparation. La lumière solaire observée à travers le verre d'antimoine. Le verre d'antimoine est soluble dans l’Esprit du vinaigre au moyen duquel on pourrait extraire sa teinture. Pour cette raison ce n'est pas la matière de la voie sèche mais c'est la matière pour la préparation de la pierre de feu avec laquelle, contrairement à ce que quelques artistes affirment, on pourrait faire quelques transmutations comme le Maître l’indique à la page 237 du même livre: « Ayant donc proposé que de l'antimoine se puisse préparer une pierre de feu, et ayant dit que cette pierre guérit non seulement les hommes, mais aussi les métaux…» Et à la page 238: « La teinture de cette pierre de feu n'est pas universelle comme celle des philosophes, laquelle se prépare de l'essence du soleil, et moins encore que toutes les autres pierres. » Et afin de conclure à la page 249: « En un mot, cette pierre, comme teinture particulière, transmute tous les métaux en or très pur et meilleur que celui des mines du Pérou. C'est un remède à toutes les maladies auxquelles l'homme peut être sujet...» En bref, la pierre de feu, est une pierre transmutatoire résultant d'un "particulier" réalisé par la voie sèche et humide, et n'est pas la voie sèche de l'antimoine. Pour cette raison, ceux qui disent que la voie sèche de l'antimoine est accompli avec leur verre, sont dénués de logique alchimique, et leur non-connaissance de l’Art les maintient dans une complète erreur. La voie sèche proprement dite est faite avec la stibine comme elle a été décrite dans tous ses détails par Eugène Canseliet dans son L'Alchimie Expliquée Sur Ses Textes Classiques, Jean-Jacques Pauvert, Paris, 1972. Mais après tout, qui était Eugène Canseliet ? Canseliet était disciple de Fulcanelli. Fulcanelli était le nom de plume du peintre Jean-Julien Champagne. Jean-Julien Champagne Les Demeures Philosophales ont été écrites par Jean-Julien Champagne avec des éléments pris dans un dossier appartenant à Pierre Dujols, qui était libraire. Il était un grand alchimiste et a eu un disciple qui a travaillé avec lui au laboratoire. Pierre Dujols était un érudit et l'auteur des premiers commentaires de l’Hypotypose ( un commentaire du Mutus Liber )sous le nom de plume de Magophon. Eugène Canseliet a édité le livre Les Demeures Philosophales en tant que disciple de Fulcanelli. Si Canseliet suivait la voie sèche de l'antimoine et était en même temps un disciple de Fulcanelli avec qui il travaillait alors la voie pratiquée par son maître était évidemment une voie sèche. Fulcanelli dévoile Geneviève Dubois, éditions Dervy, Paris, 1992. En ce qui concerne de cette voie, dans Les Demeures Philosophales, les auteurs (Champagne et Dujols) décrivent d'autres voies comme celle des amalgames, qui sont presque impossibles à distinguer quand ils se réfèrent à la voie sèche ou à la voie humide. Ceci a entraîné des confusions, parce que les descriptions données n'ont pas d’ordre. Même un artiste expérimenté aura des difficultés à opérer des distinctions. Il y a des artistes qui disent que Fulcanelli ne se réfère pas à la voie sèche de l'antimoine qu'il n’a de plus jamais décrite. Observons, que, la description détaillée que Fulcanelli fait du minerai est associée à la voie sèche dans Les Demeures Philosophales, A Paris, chez Jean-Jacques Pauvert, 1965. « Tous les minerais, par la voix hermétique, lui on apporté l´hommage uploads/Litterature/ les-matie-res-du-grand-oeuvre-alchimique.pdf
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- Publié le Sep 01, 2022
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