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university of connecticut ibraries o (0 Digitized by the Internet Archive in 2013 http://archive.org/details/laquestionalbanaOOIamo LES DROITS DES PETITS PEUPLES DEVANT LA CONFÉRENCE DE LA PAIX LÀ QUESTION ALBANAISE PAR Le Colonel Léon LAMOUCHE, Bertrand BAREILLES Edith DURHAM. Elise AUBRY, I.-N. PAPINIU et D. KOLOVANI ETUDES RECUEILLIES ET PUBLIÉES PAR LES SOINS DE Démètre BERATTI Avec 16 clichés hors tcxie et une carte PARIS IMPRIMERIE HENRI DIÉVAL 57, Rue de Seine, 57 yrip LA QUESTION ALBANAISE LES DROITS DES PETITS PEUPLES DEVANT LA CONFÉRENCE DE LA PAIX U QUESTION ALBANAISE PAR Le Colonel Léon LAMOUCHE, Bertrand BAREILLES Edith DURHAM,~EIise AUBRY, L-N. PAPINIU et D. KOLOVANI ETUDES RECUEILLIES ET PUBLIEES PAR LES SOINS DE Démètre BERATTI Avec 16 clichés hors texte et une carte PARIS IMPRIMERIE HENRI DIÉVAL .57, Rue de Seine, 57 70 x( Nous ne sa^^ons hélas^ ce que les diplo' mates décideront ^ mais nous saisons très bien poui^quoi nos poilus se battent a^^ec tant de vaillance.,. Ils se battent pour la liberté^ non pas la liberté restreint du mot^ mais pour la liberté sans phrases et sans épithètes, là liberté jusqu'à la mort, la liberté de la France et de tous les peuples.,. Et ils voient avec une parfaite clair- voyance qu'on névitera cette nouvelle guerre que par Vindépendance des peuples et la liberté des individus, » (Prof. Charles RICHET.) La Pologne au^v Polonais^ 1916. « Le but de la Conférence de la Pair est de créer à chaque peuple les meilleures conditions de sécurité géographique., de justice ethnographique, de prospérité éco- nomique, en un mot de lui donner maté- riellement et moralement dans le sens hon- nête et plein du mot, de justes et bonnes frontières, » André TARDIEU, AVANT-PROPOS Si le peuple albanais a été douloureusement atteint par Vattitude inquiétante que la Conférence de la Paix a prise à son égard, il n'est pas moins impressionné par ïindifférence avec laquelle Vopinion publique assiste depuis une année à la. lutte qui se poursuit devant rAréopage de Paris entre lui et ses adversaires. Pour- tant les Albanais ne demandent, pour la solution de leur cause, que l'application des principes que ce même Aréopage a mis comme base pour la défense de la liberté des petits peuples, tandis que les Etats voisins de VAl- banie, dans le but de consolider la possession de ce qu'ils lui ont injustement arraché dans le passé, ont cru de- voir formuler d'autres prétentions qui, par leur nature, constituent la plus inique injure portée aux principes si hautement proclamés par les Puissances victorieuses. Poussés par ces considérations, nous avons voulu en appeler à l'opinion publique par la bouche de publicistes étrangers qui connaissent par eux-mêmes le pays et le peuple albanais et non par le dire de ceux qui les ont décrits mal parce qu'ils ont été guidés par leur igno- rance ou leurs intérêts. Tous ceux à qui nous nous sommes adressés ont ré- pondu avec empressement à notre appel. Nous leurs exprimons de tout cœur nos remerciements. Cette brochure comprend une première série d'arti- cles dus à la plume de personnes dont l'opinion compé- tente, ne manquera point, nous l'espérons, de montrer aux lecteurs combien sont légitimes les revendications des Albanais et combien est grande l'injustice dont ils sont menacé. D. Beratti. co Q. o -o ^ 3 Q. ^ ;S o c- iO or ^— <v Œ> c ^— >o C c C) o s co co <D o c .^^ co C) £- «^ .S^ <D c c_ co S- J3 <D 3 <: CD _ S- _co -^ co O) o C3 o co X <D C C co tl co o «j c fl es ;2 S S iS >- 3 1 a Ë4^.S .ï S -fi -a M ^ M I 5 2 S =^ o rt o -i >^ fl ë s « « ^ Qi Oi « s --„ „ "" M «5 rt O O 'Oi Cm &^ û '« es ^ s: h-1 > a -d Oh 4- G p 5« o * S o o 3 >7- o « s ^- .s -5 > £ '3 o 0. s s ^'^^ g C fl c« ^ « c s N s C3 ^ S " "^^ 5 « es C3 ê > ê O ^ m „ o s- o « îr! t> ' w S -C Tï «' -^ « -S .1 =^ ;^ I -i ^ « o S"« ^ rt g fl '^ ^ 'Sx " -2 êc o ^" ;:::3 es cr - 3 S C «^ o Q ffl s •5. Oh ^ W '2J 0) "K r-i ii^ N -0 S '00 Cù AUX LECTEURS FRANÇAIS La question albanaise, comme tant d'autres, attend toujours une solution définitive à la Conférence de la Paix. Il serait difficile d'imputer ce retard à la com- plexité du problème ou bien d'essayer de l'excuser par le souci de ne pas le régler à la légère; car, à en juger par plus d'un signe, il semble que certaines Puissances aient des idées arrêtées sur la forme qu'elles comptent donner à l'arrangement des affaires albanaises. Leur siège est fait. Ainsi s'explique leur obstination à rester sourdes aux plaintes du peuple albanais. Il n'est qeu trop visible que l'Albanie n'a pas joui au- près de l'opinion française des mêmes sympathies qu'elle a prodiguées aux nationalités qui ont demandé à se constituer en Etats indépendants. Unanimement, la presse et l'opinion quelle dirige, ont accueilli et encou- ragé leurs vœux, et la Conférence de la Paix, soucieuse cette fois-ci de tenir les engagements moraux pris par les Grandes Puissances victorieuses à l'égard des petits peuples qu'elles appelaient à la liberté, n'a pas hésité à briser leurs fers. C'est ainsi qu'on a vu renaître et s'épanouir, entre l'asiatique Caspienne et les bords de la Baltique, une foule de républiques et de royaumes dont les sujets ne se seraient guère, avant le triomphe de l'Entente, attendu à pareil honneur. Seul, le peuple albanais n'a point pris part à ses faveurs. Seul, il a été tenu dédaigneusement à l'écart. Quelle a été la cause de sa disgrâce? — Tout simplement, elle réside dans le fait que ses ennemis, c'est-à-dire ceux qui cherchent à le tenir sous le joug, ont lié partie avec les Puissances qui décident sur ses affaires. Pour leur faciliter la besogne, les ennemis de l'Alba- nie ont pris la précaution de créer, au moyen d'une pro- pagande aussi déloyale que savamment dirigée, autour de la question qui la concerne, une atmosphère d'anti- pathie qui a étouffé toute conscience, comme toute dis- cussion. Elle a été si bien menée cette propagande, qu'on en est arrivé, dans certains milieux, jusqu'à nier — 12 — Voxistence mcinr d'une nationalité albanaise. L'igno- rance où sont certaines personnalités politiques des affaires de ce peuple est faite pour déconcerter. Pour- tant, les moyens d'information abondent. Toute une forte littérature existe sur VAlbanie et cette littérature est française ; mais il semble quelle soit tombée dans Voubli, comme les neiges d'antan. Llntérét que la France apportait jadis aux choses d'Albanie est allé en diminuant de siècle en siècle, mais surtout du jour où la France s'est mise à patronner la politique expansionniste de la Grèce. Il y a déjà plus d'un demi-siècle que les écrivains français qui s'occu- paient des affaires de la Péninsule Balkanique, comme Lenormant (1), Poujade (2) et autres, déploraient Vin- différence française à l'égard de ce pays jadis consi- déré comme « une sorte de France orientale, dont l'Europe ignore pour ainsi dire l'existence, e t ne cherche pas à pénétrer ce qui subsiste encore de gran- deur chevaleresque et de promesses d'avenir sous la couche de barbarie que la domination ottomane a ré- pandue sur le peuple albanais (3) ». Beaucoup d'au- teurs ont écrit depuis sur ce pays; mais, chose curieuse, il ne restait pas moins dans l'ombre, soit par parti pris, soit par indifférence, de sorte qu'en 1913, M. Delaisi disait que « le Sahara est mieux connu que l'Albanie et le Thibet à peine plus mystérieux ». C'est ce qui explique qu'un des derniers publicistes français qui a visité l'Albanie, M. Gabriel Louis-Jaray, ait donné à son recueil de notes le titre de « L'Albanie inconnue ». La (( découverte » de M. Louis-Jaray a du surprendre plus d'un lecteur. Les livres sur l'Albanie n'ont pas fait défaut ; les re- lations entre ce pays et la France non plus. Les Français d'aujourd'hui semblent avoir complè- tement oublié que des princes de leur sang ont régné dans ce pays, tels Charles d'Anjou, Philippe de Tarente, la dynastie des Baux, connue sous le nom de Balsha, pour ne citer que les plus illustres; ils semblent ignorer que beaucoup de grands seigneurs albanais, ayant joué (1) Turcs et Monténégrins, Paris, 1866. (2) Chrétiens et Turcs, Paris, 1867. (3) Lenormant, o. c, page ô. — 13 — un rôle important dans le pays, se prétendaient descen- dants des nobles familles françaises établies en Albanie pendant le règne uploads/Litterature/ la-question-albanaise.pdf

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