Qu’est ce que la littérature ? Au sens strict, la littérature est l’ensemble de
Qu’est ce que la littérature ? Au sens strict, la littérature est l’ensemble des œuvres écrites et orales, dans la mesure où elles portent la marque de préoccupations esthétiques. Dans ce sens, on parle de la littérature d’un pays, d’une époque, de la littérature universelle ; on parle aussi de bonne et de mauvaise littérature, d’écoles littéraires et de doctrines littéraires. En variant la formulation, on dit aussi, toujours au sens strict, que la littérature est ‘’ tout usage esthétique du langage, même non écrit’’. Ce qui distingue le discours littéraire (oral ou écrit) proprement dit des autres formes de discours (du discours scientifique, par exemple), c’est précisément sa valeur esthétique, c’est-à-dire sa beauté. Le discours littéraire a ceci de particulier qu’au-delà de la simple communication, il vise à plaire, par sa beauté. Les œuvres littéraires sont : le roman, la nouvelle, la poésie, le théâtre, le conte, la légende, l’épopée, le mythe, le proverbe, etc. LES GENRES ORAUX Le mythe Genre le plus ancien d'après certains auteurs, il regroupe toutes les croyances d'un peuple expliquant l'origine du monde (cosmogonie), son fonctionnement et la place laissée à l'Homme. Il y est donc question, selon les cas, de chaos primordial (chez les Grecs par exemple), de monde créé en 6 jours par un dieu unique (chez Les Chrétiens), à l'inverse, de dieux créés par les éléments primordiaux (par l'accouplement de l'eau douce et de l'eau salée chez les Sumériens), etc. Les protagonistes d'un mythe sont généralement des divinités ou des personnages assimilés (dieux, demi-dieux, démons, etc.). Le mythe a très souvent un lien fort avec la religion et est parfois sacré. L'ensemble des mythes d'un peuple constitue sa mythologie. Il est à noter que ces mythes peuvent être plus ou moins cohérents entre eux et que plusieurs versions proches d'un même mythe peuvent coexister. Pour s'en convaincre, on pourra consulter la mythologie grecque dont les sources écrites sont abondantes et parfois contradictoires. L'épopée Il s'agit d'un grand récit héroïque, souvent en vers, parfois en prose, en général chantés par des professionnels. L'épopée raconte les exploits d'un ou plusieurs grands héros, fondateurs d'un peuple. On pourra citer Ulysse, Achille et Hector dans L'Illiade et L'Odyssée, Antar, Gilgamesh, David de Sassoun, Gésar de Ling dans les épopées éponymes, Väinämöinen et Ilmarinen dans le Kalevala, Roland dans La Chanson de Roland, etc. Au même titre que la mythologie est l'ensemble, parfois incohérent, des mythes d'une même culture, une épopée est constituée de l'ensemble des récits épiques d'un même peuple, parfois rassemblés sous un même texte plus ou moins cohérent. Le Kalevala finlandais est constitué de la sorte, issu de la fusion par Ellias Lönrott au XIXème siècle d'un ensemble de runos qu'il a recueillis dans tous le pays. D'après Lönrott, c'est comme ça qu'Homère aurait procédé pour réaliser L'Illiade et L'Odyssée, par fusion de plusieurs chants qui lui auraient préexisté. . Le conte au sens large C'est le genre le plus documenté et le plus vaste. Il est difficile à définir précisément car il englobe un grand nombre de récits différents. D'une manière générale, il s'agit d'un récit de fiction se présentant comme tel, au contraire de la légende, de l'épopée ou du mythe. Il s'agit d'un récit d'origine populaire, au contraire du mythe et de l'épopée mais au même titre que la légende. On en distingue plusieurs sous-genres : le conte merveilleux, le conte facétieux, le conte de sagesse, etc. La nouvelle Il s'agit avant tout d'un genre littéraire. Par rapport au conte, la nouvelle se situe dans un cadre réaliste, même s'il s'agit d'un récit explicitement fictif. En outre, la nouvelle a tendance à être plus descriptive et à donner plus de profondeur psychologique aux personnages, alors que le conte se focalise quasi-exclusivement sur l'action de personnages archétypique, sans relief, parfois même sans nom. Toutefois, on l'a vu, il y a des exceptions, tous les contes ne font pas appel au merveilleux, certains conteurs sont plus descriptifs que d'autres et il est parfois difficile de savoir si un récit écrit donné relève de la nouvelle plutôt que du conte. Maupassant a écrit de nombreux « contes et nouvelles », on serait bien en peine de dire lesquels relèvent de chaque catégorie... De même, la littérature médiévale et du début de la renaissance recèle de nombreux recueils utilisant indifféremment les termes de contes, nouvelles, fables pour des récits très proches. La fable Genre plus souvent écrit qu'oral, il s'agit d'un récit construit autour d'une morale généralement explicite. Parfois la morale est la conclusion de l'histoire, parfois l'histoire n'est là que pour illustrer la morale. Les représentants les plus célèbres de ce genre sont Ésope et Jean de la Fontaine, toutefois le recueil le plus ancien actuellement recensé est le Pañchatantra indien. Marie de France, célèbre pour ses Lais, a aussi écrit des fables. Les fabliaux médiévaux relèvent a priori de cette catégorie, mais nombreux sont @SpacheTech ceux qui ont été repris en tant que contes, par exemple dans les Contes de Cantorbéry. Dans ces cas-là, ils relèvent généralement du conte facétieux. La légende Contrairement au conte, à la fable ou à la nouvelle, mais au même titre que le mythe ou que l'épopée, elle est basée sur des événements supposés réels, même si elle peut faire appel au surnaturel. Elle est située historiquement et géographiquement, au contraire du conte par exemple. Il s'agit souvent d'une histoire courte et centrée sur un épisode précis. Les légendes dites urbaines sont une variante moderne des légendes anciennes et l'une des rares survivances de l'oralité dans les régions industrialisées. On y retrouve cependant des motifs anciens présents dans de nombreux contes ou légendes anciennes. Le récit de vie Il s'agit d'une forme récente, racontant les événements réels survenus au conteur ou à une personne qu'il a pu rencontrer. Par essence, il s'agit donc d'un récit basé sur des faits réels et contemporains, même si la narration peut faire appels à des éléments fictifs ou volontairement exagérés dans un but de dramatisation. C'est un genre manifestement très répandu en Amérique, que ce soit au Canada ou aux États-Unis, mais beaucoup moins en Europe. Bien que ce genre ait été défini très récemment, il est probable que les récits épiques et autres légendes aient été créées ainsi, par modifications successives de faits réels. @SpacheTech FONCTIONS DE LA LITTERATURE ET SES CARACTRISTIQUES En faisant un parcours synthétique des travaux consacrés à la littérature orale, il ressort plusieurs fonctions. Parmi celles-ci, nous pouvons citer la fonction ludique (divertissement et de détente), la fonction pédagogique, la fonction politique ou idéologique, la fonction initiatique, et pour terminer, la fonction fantasmatique. La fonction ludique : La fonction ludique imprègne une bonne partie des textes traditionnels. C'est ainsi que les devinettes, les contes, les chants, les épopées et récits mythologiques ont pour fonction de satisfaire les besoins de la communauté, qui désire se "délecter" des histoires à travers les veillées nocturnes. Généralement dans les villages africains, notamment moose, le soir, autour d'un feu, des vieux, des jeunes, des femmes et des enfants se retrouvent pour partager le plaisir de la parole. Cependant, ce plaisir de raconter est consubstantiel à d'autres fonctions notamment la fonction pédagogique assignée à la littérature orale. La fonction pédagogique : La fonction pédagogique des textes sert essentiellement à initier les jeunes générations aux valeurs cardinales de la société moaaga. Une édification morale est assignée au message du conteur qui prend le soin de baliser les bonnes conduites aux jeunes afin de contribuer à leur plein épanouissement. Pour ce faire, il est demandé, sinon prôné, l'obéissance aux coutumes et aux ancêtres. C'est ainsi que les contes mettent en scène une organisation sociale et économique forte, basée sur la hiérarchie et les strates sociales dans l'univers des fables. C'est le procédé de l'anthropomorphisme qui permet par métaphore, de critiquer et de stigmatiser les individus dans la société. Il y a donc à travers la fonction pédagogique, une puissante référence aux ancêtres dont le socle est essentiellement assuré par la gérontocratie. Il y a aussi un besoin impérieux de créer des liens étroits entre les morts et les vivants à cause d'une dette de sang qui lie les seconds aux premiers. Comme le note si bien le professeur Chevrier, la fonction pédagogique de la littérature orale "permet de concilier les forces du bien et d'exorciser les forces du mal. On comprend donc [toute] l'importance qui est attachée à la parole bien dite ; car à certains moments la parole a véritablement valeur d'acte". Ainsi dans les textes, il y a toujours une pédagogie subreptice comme dans le cas de l'anthropomorphisme, que nous avons évoqué, destinée aux jeunes et parfois aux adultes. On remarque aussi que les textes de littérature orale sont souvent construits autour du récit d'un conflit, ou d'un méfait assorti d'un dénouement. Ces textes s'inscrivent dans la veine de la morale sociale en vigueur au sein de la société ; il y a comme une sanction infligée à toute infraction à la norme @SpacheTech admise. C'est un procédé qui répond aussi au uploads/Litterature/ la-litterature-genres-fonctions-et-caracteristiques.pdf
Documents similaires










-
33
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Aoû 30, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.1748MB