L’équitation par Gilles Goetghebuer, Olivier Beaufays et Anna Muratore Une édit
L’équitation par Gilles Goetghebuer, Olivier Beaufays et Anna Muratore Une édition Luc Pire Electronique Avec le soutien du Ministère de la Communauté française. ISBN 2-87415-391-5 DÉPÔT LÉGAL D/2004/6840/21 • Introduction • Historique o La dynastie des cavaliers belges • Disciplines o Le saut d’obstacles o Le dressage o Le concours complet o Attelage o La voltige o Le reining o Le tiercé gagnant • Santé o Médecin malgré lui o Nos glorieux aînés • Matériel o La bombe o Les bottes o Le pantalon • Règles o Concours de saut d’obstacles o Dressage o Concours complet o Attelage o Raid endurance o La voltige o Reining o Horse-ball o Trek • Techniques o L’assiette o Les mains o Les jambes o Une marche à trois temps o Toujours à gauche • Lexique • Adresses L'équitation On le présente comme la plus noble conquête de l'homme. Mais le cheval se serait bien passé de cette prestigieuse ascension. Pendant des siècles, il a trimé pour nous dans les labours, sur les champs de bataille et sur les routes du monde entier. A l'avènement de l'ère industrielle, le cheval perdit une à une ses nombreuses prérogatives, mais sans réellement souffrir d'aban grâce au développement de l'équitation qui investissait les sphères du et des loisirs. Une nouvelle relation s'établissait alors entre le cavalier et sa monture, basée sur un sentiment réciproque de compréhension e respect. C'est ce que l'on découvre en faisant de l'équitation! On s'impr d'un nouvel univers. Au point que l'on peut désormais inverser la maxim plus noble conquête du cheval, c'est l'homme! don sport t de ègne e: la Introduction Les grandes découvertes L’équitation est beaucoup plus qu’une simple discipline sportive. Il s’agit d’une à stoïque. D’autres sont plus impétueux et prompts à manifeste nt bres. Il r lui. Dès véritable expérience humaine et animale. Le cavalier doit effectivement apprendre à établir un nouveau type de dialogue. Au début, il se heurtera d’inévitables réticences. Son premier réflexe sera probablement d’accuser sa monture. Mais, à mesure que l’on progresse dans l’art équestre, on s’aperçoit avec évidence que rien n’arrive réellement par hasard. Petit à petit, on parvient à décoder les messages du cheval, comme les oreilles qui se couchent ou la queue qui fouraille. Et de se poser les bonnes questions : la main est-elle trop dure?, le mors lui blesse-t-il la bouche ?, peut-être la sangle a-t-elle bougé ? Au début, cela paraît bien mystérieux. Puis les choses s’éclairent et une relation de confiance s’instaure. L’homme apprend à connaître son nouveau partenaire. Il réalise la difficulté de sa tâche et la situation souvent inconfortable dans laquelle le cheval se trouve. Selle, harnais, fers, il doit tout supporter sans broncher. En plus, on lui grimpe sur le dos ! De son côté, l’animal doit également comprendre les ordres du cavalier. Dans cet exercice, certains se comportent de façon r leur bonne ou mauvaise humeur. Sur le plan du caractère, les chevaux so aussi différents les uns des autres que les humains. Il suffit de jeter un coup d’œil dans un pré pour constater les différences. Certains paissent paisiblement là où d’autres s’ébrouent, se frottent aux arbres ou se perdent dans de folles cavalcades. Les chevaux diffèrent également par leur tempérament plus ou moins craintif. L’un redoute l’eau qui coule, l’autre le vent qui fait bouger les branches des ar revient alors au cavalier de pénétrer progressivement cet univers et de gagner sa confiance. Pour cela, il existe des petits trucs comme, par exemple, de laisser au cheval quelques minutes pour qu’il puisse vous identifier par votre attitude, votre voix et même votre odeur. Présentez-vous en soufflant doucement vers ses nasaux, une forme de dialogue peu significative pour vous mais très importante pou lors qu’il aura appris à vous connaître, le cheval se sentira plus en sécurité et sera plus docile. Le travail peut alors commencer. Ne perdez pas le fil de la relation. Tout au long de la séance, vous veillerez à le féliciter et à l’encourager pour chacun des efforts qu’il consent. Des petites tapes sonores contre le poitrail feront parfaitement l’affaire. Le cheval lui-même trouvera du plaisir dans ce partage. Des cavaliers qui passent suffisamment de temps avec leur monture pour la laver, la panser, la frotter et bien sûr la monter sont récompensés de tous leurs efforts par des hennissements de joie à leur entrée dans le box. N’est-ce pas la plus belle des récompenses ? Historique our eilleur ami de l’homme, le cheval est probablement sa plus ancienne histoire d’amour. Leurs routes se sont croisées à la nuit des temps. Depuis lors, ils n’ont cessé de penser l’un à l’autre. s) et les équidés (famille des chevaux) se côtoient depuis plus de deux millions d’années. Mais pour nos ancêtres du ur nes. rs l Mais, si on les entraîne à courir de plus en plus vite, on hésite encor sera e à iles, lets de ours de se Une vieille histoire d’am Si le chien est le m Les hominidés (famille des homme paléolithique, le cheval ne représente encore qu’un gibier comme un autre. Po le tuer, on déploie une stratégie compliquée consistant à acculer la harde au bord des grandes falaises en espérant que les animaux tombent dans le vide. Comme beaucoup d’histoires d’amour, la relation homme-cheval débute donc dans un climat d’hostilité. à l’ère du néolithique, elle se pacifie lorsque nous abandonnons notre mode de vie nomade pour produire sur place la nourriture dont nous avons besoin. Les premiers agriculteurs parviennent ainsi à domestiquer les chevaux afin qu’ils les aident dans les durs travaux de labour. On s’en sert également pour le transport de marchandises et de person L’armée utilise aussi des chevaux comme en attestent les sculptures et bas- reliefs provenant de Crète, d’Assyrie ou d’Égypte. En période de paix, ces cha rutilants servent à l’organisation des premières épreuves sportives. Des concours hippiques sont notamment organisés en Grèce antique et prêtent à des es pilotes de formule 1 actuels. Les chevaux aussi font l’objet d’adoration. e à les monter. Le premier traité sur l’équitation, L’Hipparque de Xénophon, date du IVe siècle avant Jésus-Christ. Et ce n’est qu’au début de notre ère que la cavalerie prend peu à peu le dessus sur la charrerie (corps de chars de combat), notamment grâce aux conquêtes de Philippe II de Macédoine et surtout de son fils, Alexandre le Grand. À la même époque, l’équitation se développe ailleurs sur la planète. Les armées des Goths, par exemple, comptaient d’extraordinaires cavaliers en leurs rangs, et la victoire éclatante qu’ils remportèrent contre les Romains pour la conquête de la ville d’Andrinople en 378 après Jésus-Christ modifia complètement le rapport des forces. Cette bataille fit de la cavalerie la reine des corps d’armée pour les mille années à venir. À partir de ce moment-là, l’équitation envahit tous les domaines d’activité et le matériel se développe en conséquence. Le règne de Charlemagne marqué par le développement de la selle, des étriers, du mors, de la bride et de la ferrure. Le cheval occupe une place essentielle dans la mythologie du Moyen Âge. Les guerres et les tournois se déroulent en armures, et les chevaux doivent se montrer bien costauds pour supporter le poids de toute cette ferraille si peu maniable que l’on doit quasiment emboîter les cavaliers dans une selle profonde, dite «sell piquer». Ces bêtes tenaient probablement plus du cheval de trait que du pur-sang. En même temps, elles devaient se montrer très hab capables d’effectuer de courtes charges, arrêts brutaux, changements de rythme, tout cela sous les ordres d’un chevalier qui n’avait d’autre choix, en raison de l’encombrement de son harnachement, que de commander sa monture par des gestes brutaux, à l’aide d’éperons puissants et de mors pesant plusieurs livres. L’avènement des armes à feu va modifier les règles du jeu et rendre inopérantes toutes ces lourdes protections métalliques, les armures résistant en effet aux flèches et aux lances mais pas aux balles des mousquets ni aux bou canon. Les combattants se défont alors de leur ancien attirail et choisissent désormais des chevaux plus vifs, plus agiles et surtout plus rapides pour échapper aux pièges tendus par l’ennemi. L’équitation fait alors l’objet de nombreux perfectionnements. Des académies fleurissent un peu partout à travers l’Europe. L’art équestre devient une part indivisible de l’éducation d’un homme de qualité. De cette époque datent aussi les premières compétitions sportives de l’ère moderne, sur un mode essentiellement militaire. On trouve des conc dressage, bien entendu, mais aussi de «carrousel» (l’ancêtre de la voltige) et des épreuves d’endurance défiant l’entendement. Ainsi, les chevaux se retrouvent engagés dans de véritables marathons allant de 30 à 70 km, parfois beaucoup plus. Par exemple, la course Vienne- Berlin organisée en 1892, à laquelle participèrent 121 cavaliers, et qui bouclait la distance de 630 km. Quant à l’idée d’introduire des obstacles sur le parcours, elle nous vient tout droit d’Angleterre et fut inspirée par la technique de chasse au renard au cours de laquelle les cavaliers prirent vraiment conscience de l’habilité de uploads/Litterature/ l-x27-equitation.pdf
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- Publié le Jan 11, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
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