1 L’attitude paradoxale de Voltaire envers la femme dans ses contes 2 L’attitud
1 L’attitude paradoxale de Voltaire envers la femme dans ses contes 2 L’attitude paradoxale de Voltaire envers la femme dans ses contes. (Candide, Zadig, L’Ingénu et La Princesse de Babylone) by Amreeta.B.Chumbhit (Jheengut) (3375-739-9) Submitted in accordance for the degree of MASTER OF ARTS In the subject FRENCH at the University of South Africa under the supervision of Mme Helene du Preez 2017-2018 3 TABLE DES MATIÈRES Page Remerciements 5 Introduction 6 Chapitre 1: 11 1.1 La vie de Voltaire. 11 1.2 Le conte philosophique. 13 1.3 La philosophie, les idées, le style et l’esprit de Voltaire. 15 Chapitre 2. 2.1 Le contexte historique et social de la femme au XVIIIème siècle et son rôle dans la société. 22 2.2 La situation de la femme au XVIIIème siècle en France. 23 2.3 Les femmes dans la vie de Voltaire qui lui ont servi de modèle ou de muse. 26 Chapitre 3. 3.1 La femme- figure déterminante dans les contes de Voltaire. 31 3.2 L’exotisme dans la littérature du XVIIIème siècle. 31 3.3 Résumé de Zadig. 32 3.3.1 Les femmes dans Zadig. 32 3.4. Résumé de La Princesse de Babylone. 36 3.4.1 Les femmes dans La Princesse de Babylone. 36 3.5 Résumé de L’Ingénu. 40 3.5.1 Les femmes dans L’Ingénu. 41 3.6 Résumé de Candide. 42 3.6.1 Les femmes dans Candide. 43 4 Chapitre 4 : La Sensualité. 46 4.1 La sensualité. 46 4.2 La sensualité comme source de malheur. 47 4.3 La femme et l’amour. 50 4.4 La femme et le corps. 55 Chapitre 5: La femme et son influence politique. 58 5.1 La femme dans les contes et son influence à la cour et auprès des hommes religieux. 62 5.2 Les femmes qui utilisent leur intelligence, leur habileté et la ruse pour atteindre leur but. 64 5.3 La beauté et l’amour de la femme influencent les hommes. 66 Chapitre 6: La femme et l’éducation. 69 6.1 L’Intelligence innée, l’instinct, la ruse et l’habileté des femmes. 69 6.2 La naïveté des femmes. 75 Conclusion. 78 Appendice. 81 Bibliographie. 82 5 REMERCIEMENTS A mon mari qui m’a soutenue tout le long de ce parcours et qui m’a toujours poussée à aller de l’avant. Je ne le remercierai pas assez pour avoir toléré mes sautes d’humeur et pour s’être occupé des enfants afin que je puisse me plonger dans mes recherches. Une mention spéciale à mes amies qui m’ont aidée à trouver les livres de références et qui m’ont encouragée d’une manière ou d’une autre. Je ne pourrais oublier mes parents sans qui je ne serais pas de ce monde et qui m’ont encouragée à continuer mes études. Je remercie aussi Mme Helene du Preez pour m’avoir conseillée dans mon travail. Cette dissertation est dédiée aux trois hommes qui occupent ma vie : A mon époux Soudesh, mes deux enfants chéris, Ian et Ioan, qui sont les prunelles de mes yeux et sans qui ma vie n’aurait plus de sens. 6 INTRODUCTION. Le XVIIIème siècle est présenté comme « Le siècle des Lumières », métaphore qui désigne la victoire de la raison sur les ténèbres. Les idées et l’esprit du siècle se reflètent dans les beaux-arts, les discussions, les thèses et les systèmes qui envahissent tous les genres littéraires. Les écrivains croient à l’universalité de la raison ; ils combattent particularismes et préjugés nationaux. Les philosophes, notamment Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Diderot et d’Alembert répandent surtout un idéal de paix et de civilisation. Un élément incontournable du XVIIIème siècle, c’est la Révolution Française (1789-1799) qui est une remise en cause de la monarchie absolue. C’est un siècle nouveau avec une diffusion des idées nouvelles qui est favorisée par les changements de la vie sociale. On constate ainsi des progrès de l’esprit philosophique où le goût du plaisir et le goût du luxe caractérisent certainement les mœurs de la société française sous la Régence. Les hommes de lettres se réunissaient ainsi dans des endroits qu’on appelait les foyers de la vie intellectuelle. Les clubs, les cafés et les salons devinrent une vogue extraordinaire et en 1715 on en comptait déjà trois cents à Paris. Parmi les salons connus, le salon de la Duchesse Du Maine (1699-1753), le salon de la Marquise De Lambert (1710-1733) et le salon de Madame De Tencin (1726-1749) accueillaient des poètes, des hommes de lettre, des gens de qualité entre autres. Pendant la seconde moitié du siècle, d’autres salons s’affirment avec une grande hardiesse; l’esprit philosophique est ainsi répandu grâce à ses salons et à ses dames. Les salons deviennent de véritables endroits de rayonnement et beaucoup de femmes deviennent les disciples des grands maîtres comme Rousseau. Julie de Lespinasse qui était une fille intelligente et qui adorait le romanesque ouvrit un salon que fréquentaient Alembert, Turgot, Condillac et autres écrivains. Ainsi on voit que les femmes étaient sur la voie de l’émancipation à cette époque. Toutefois elles étaient évincées des droits civiques. 7 Voltaire et les femmes, c’est toute une histoire. La femme occupe une place intéressante dans la vie de ce grand homme et plusieurs de ses pièces sont entièrement dédiées aux femmes de pouvoir des civilisations orientales. C’est certainement grâce aux femmes que Voltaire se faufile pour faire sa place dans la haute société de la Régence. Si certaine fréquentation féminine de Voltaire était de nature littéraire, d’autres étaient pour favoriser les affaires et sans oublier certaines qui étaient des relations amoureuses. La femme, la tromperie et l’adultère feront ainsi partie de la vie de Voltaire. En général la femme a été un objet d’écrits littéraires depuis peut-être la nuit des temps. Elle a été décrite sous forme de femme tout simplement: « femme mythique, femme-ange, femme-démon, femme séductrice, femme protectrice et femme destructrice »(1). Elle est bien moins forte que l’homme, moins grande, moins capable de longs travaux. Son sang est aqueux, sa chair moins compacte, ses cheveux plus longs, ses membres plus arrondis, ses bras moins musclés, sa bouche plus petite, ses fesses plus relevées et son ventre plus long. Ces caractères distinguent la race féminine sur toute la terre, chez toutes les espèces, « depuis La Laponie jusqu’au Soudan, en Amérique comme en Chine»(2). Certainement les femmes ont largement figuré dans les œuvres de Voltaire, que ce soit dans ses poèmes, dans ses pièces de théâtre, même dans une épopée, ainsi que dans ses nombreuses correspondances. La femme sera donc le centre d’intérêt proposé dans ce mémoire. Les quatre contes étudiés sont: Zadig (1748), Candide (1759), L’Ingénu (1767) et La Princesse de Babylone (1768), car ce sont les contes les plus connus de Voltaire et ceux dans lesquels la figure féminine occupe une place centrale ou secondaire mais elle reste tout de même pertinente. 1 S. Paddia. La représentation de la femme dans l’œuvre Romanesque de Marcelle Lagesse, L’Ile Maurice, 1997. 2 http://www.neoprofs.org/t26203-question-sur-voltaire-et-les-femmes 8 Les contes ont valu à Voltaire jusqu’à aujourd’hui la plus grande part de sa gloire littéraire, tant ils semblent donner la meilleure image de son génie et de son talent d’écrivain. La forme du conte philosophique est celle que l’on associe le plus spontanément au XVIIIème siècle(3), car les compositions sont courtes, pleines d’esprit et de fantaisie(4). Notre analyse sera divisée en plusieurs grandes parties: la sensualité, l’influence politique et l’éducation de la femme. Au fil de l’écriture, le but sera de déterminer les images et la peinture que l’auteur offre de la femme. Il est impératif d’étudier le rôle de la femme au XVIIIème siècle afin de faire ressortir la vraie situation des femmes à cette époque, avant d’analyser comment cette situation est représentée dans les contes de Voltaire. L’objectif de ce mémoire est d’essayer de comprendre justement l’attitude de Voltaire envers la femme dans ses contes. Il ne s’agit pas de faire une étude féministe des contes de Voltaire mais plutôt d’adopter une approche du point de vue des lecteurs. Le XVIIIème siècle affichait une attitude bienveillante envers une minorité féminine, celle qui vient de milieu fastueux. C’était une époque où la société était fortement déterminée par la hiérarchie et le statut social. C’était autour de la femme que flottaient les promesses de plaisir. Mais sa situation était ambiguë(5). Certaines femmes étaient indépendantes et régnaient sur les salons par leur esprit et leur science. Les écrivains cultivaient le plaisir et l’art de leur conversation comme chez la Duchesse du Maine où l’on donnait des fêtes, on faisait des vers, on montait des pièces de théâtre ou on lisait des œuvres nouvelles. Voltaire estimait ces femmes capables de s’élever aux plus hautes spéculations des mathématiques et des sciences. On retrouve plusieurs autres salons tenus par les dames, tels que ceux de Mme de Prie de Chantilly, la Duchesse de Villars à Vaux, la Marquise de Lambert et du Deffand où le grand homme était Voltaire(6). 3 M. Kerautret, Histoire de la Littérature Française du XVIIIe, Presses Universitaires de France, 1983, p. 23 4 D. Rince, Textes Franҫais et histoire littéraire: XVIIIe siècle, Edition Fernand Nathan, 1984, p.147 5 Ibid, p.188 6 Ibid, p.9 9 Mais, en revanche, ce même uploads/Litterature/ l-x27-atitude-paradoxale.pdf
Documents similaires










-
45
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 30, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.6953MB