© Photos Volker Renner © Affiche INTHEMOON 100 MINUTES • FRANCE • 2014 • DCP UN
© Photos Volker Renner © Affiche INTHEMOON 100 MINUTES • FRANCE • 2014 • DCP UN FILM DE BRICE CAUVIN AU CINÉMA LE 4 MARS 2015 Materiel de presse sur www.kmbofilms.com DISTRIBUTION KMBO / Vladimir Kokh Grégoire Marchal 61, rue de Lancry 75010 Paris Tél : 01 43 54 47 24 vladimir@kmbofilms.com gregoire@kmbofilms.com RELATIONS PRESSE Laurence Granec Karine Ménard 92, rue de Richelieu 75002 Paris Tél : 01 47 20 36 66 laurence.karine@granecmenard.com PROGRAMMATION Agathe Zocco Di Ruscio Tiana Rabenja 61, rue de Lancry 75010 Paris Tél : 01 43 54 47 24 agathe@kmbofilms.com tiana@kmbofilms.com HERODIADE FILMS ET HAVY DEVELOPPEMENT PRÉSENTENT "Brice Cauvin a su garder l'essence de mon récit, tout en donnant aux personnages, une profondeur nouvelle. Le résultat est un film plein de drôlerie et d'émotion et je suis fier d'y être associé. Si Mr Cauvin voulait écrire mon prochain roman à ma place, j'en serais très heureux !" Stephen McCauley Antoine vit avec Adar, mais il rêve d’Alexis... Louis est amoureux de Mathilde alors il va épouser Julie... Gérard, qui n’aime qu’Hélène, tombera-t-il dans les bras d’Ariel ? Trois frères en pleine confusion... Comment, dès lors, retrouver un droit chemin ou ... échapper à ses responsabilités ? C’est là tout L’Art de la Fugue... SYNOPSIS © Photo Volker Renner P ourquoi avez-vous eu le désir d’adapter le livre de Stephen Mc Cauley ? Je connais Agnès Jaoui depuis longtemps et nous échangeons souvent nos lectures. Nous connaissions et aimions tous les deux les romans de Stephen McCauley et particulièrement L’Art de la fugue. Je trouvais qu’il y avait en plus, un rôle formidable pour Agnès, mais nous n’en avons pas parlé tout de suite. L’éditrice de Stephen McCauley, Cynthia Liebow (Baker Street) nous a aidés pour les droits. Puis, J’ai travaillé avec Raphaëlle Desplechin-Valbrune. Adapter un roman étranger n’est pas simple. Nous nous sommes rendus compte à quel point le travail avait une nécessité d’adaptation culturelle : les Français ne s’expriment pas du tout comme les Américains. Alors on a refermé le livre et nous sommes partis de ce qui nous a intéressé : les personnalités de ces trois frères. Nous nous sommes escrimés à faire de cette matière, un scénario très français, ce qui signifie une totale réécriture des dialogues et des situations. On a tout de même relu le roman à la toute fin pour vérifier qu’on n’avait pas oublié de scènes savoureuses… Et comment s’est passé le travail de consultante au scénario d’Agnès Jaoui ? Agnès a été notre script doctor : lorsque nous arrivions à une version qui nous satisfaisait, nous la consultions. Elle traquait aussi les américanismes restants ! Comment avez-vous travaillé pour que chaque personnage ait sa trajectoire ? On a construit ce scénario à partir de chacun des personnages : on passait une semaine entière avec le personnage de Gérard. Nous parlions comme lui. La semaine suivante, c’était au tour du personnage d’Antoine, puis de Louis… Je suis linguiste de formation et j’aime penser à la part d’inconscient que contiennent les mots alors j’ai mis beaucoup de soin à travailler les dialogues mais aussi la manière dont s’exprime chacun. Antoine cherche beaucoup ses mots par exemple mais uniquement quand il parle de lui-même. Il a fallu aussi franciser la façon de s’exprimer : les Américains aiment dire ce qu’ils sont, où ils en sont dans leur vie… Dans le roman, le personnage d’Ariel se plaint beaucoup de sa vie, elle BRICE CAUVIN ENTRETIEN © Photo Volker Renner dit : « I want to change my life ! ». Un Français dit rarement les choses aussi directement, chez nous c’est la litote qui fonctionne ; On dira plutôt « j’en ai marre de mon boulot ! » et l’interlocuteur devra comprendre les conséquences... Dans le roman aussi, Ariel gère une agence de voyages et pendant que son patron s’éclate au bout du monde, elle gère toutes les galères y compris celles dans lesquelles celui-ci la met… Ce genre d’agence a quasi disparu à cause d’internet. On a cherché, là aussi, à actualiser les choses et à les insérer dans un contexte plus français : Ariel travaille dans le monde de la culture aujourd’hui : elle rédige des catalogues pour les expositions ; elle est l’alibi culturel d’une société privée qui conçoit des expositions clefs en mains pour des musées en quête de hausse de fréquentation. Je voulais dénoncer, en creux, la marchandisation et l’opportunisme des milieux pseudo-culturels. Avec Raphaëlle Desplechin-Valbrune, on a mené un travail d’enquête : on s’est inspiré d’un musée parisien qui, pour lutter contre la désaffection de sa fréquentation, a eu recours aux services d’une agence de communication qui lui a proposé une exposition à la mode mais totalement improbable chez eux : une exposition sur les Arts Premiers dans un musée spécialisé dans le XIXème… La scène du petit déjeuner pose dès le départ les positions respectives des trois frères au sein de la famille. Elle n’est pas dans le livre mais on avait envie d’une scène qui installe d’emblée, l’air de rien, juste avec une histoire de biscotte et de croissant, les rapports entre les frères. Le cinéma permet de montrer cela, en une scène, beaucoup mieux que la littérature. C’est cela aussi adapter : montrer à l’écran ce qui n’est pas écrit, mais qui est palpable dans les 300 pages du roman. Le film évoque les choses mélancoliques de la vie mais vous avez choisi d’en parler avec une certaine légèreté… Les personnages de « L’Art de la fugue » sont incapables d’avancer dans leur quotidien, ce qui – j’espère - les rend drôles et crée, une certaine empathie. Au festival de San Francisco, un spectateur m’a dit : il y avait « Hannah et ses sœurs » (de Woody Allen), désormais il y aura « Antoine et ses frères » … Cela m’a réjouit ! Antoine (Laurent Lafitte) est le cœur battant de ce film car il semble le seul à être lucide, il nomme les choses, accepte de dire que tout va mal. Il prend en charge les problèmes de ses frères et de ses parents. Pourtant il porte en lui une blessure qu’il refuse de voir, et c’est ce déni qui le rend mélancolique. C’est tout le trajet du film pour Antoine : accepter de prendre conscience de sa situation. Fidèle au titre, le film virevolte, les personnages se font écho… J’ai essayé d’écrire le scénario comme une partition de musique, chaque personnage est un instrument, jouant une musique propre. Antoine est un instrument à vent, une flûte ou un basson, Gérard, plutôt une contrebasse, Louis une trompette et Ariel un piano… Au début du film, on commence avec Gérard. C’est lui qui nous conduit à la scène du petit-déjeuner, il nous emmène vers le quatuor. Pourtant, petit à petit, ce sera la musique d’Antoine qui se détachera de ce portrait familial, mais presque à notre insu. J’écris avec de la musique, elle m’inspire. J’écoute 10 ou 20 fois un morceau, voilà comment je me plonge dans l‘humeur d’une scène… Sur le tournage, je cherche à créer des ambiguïtés : un lento peut commencer par un allegro ! J’aime créer de l’équivocité : les personnages peuvent dire une chose mais leur corps en raconter une autre… La musique nous fait ressentir des choses complexes, elle est polysémique. J’ai essayé de travailler de la même façon avec les comédiens. Cette mélodie s’est-elle aussi construite au montage ? C’est en effet au montage que je me suis rendu compte que j’avais surtout envie de construire cette « fugue » à partir du personnage d’Antoine. On a beaucoup modifié l’ordre des scènes. Le flash- back par exemple, n‘existait pas mais j’ai eu envie de commencer le film avec lui, que le spectateur s’interroge sur cet homme qui arrive en vélo et soudain pleure… Se poser des questions sur un personnage, c’est une manière d’entrer dans son intimité. Vous ne figez jamais vos personnages dans des situations. Quand Gérard revient vivre chez ses parents, cette régression est juste un moment de sa vie… Je pense fondamentalement que ce sont toujours les personnages qui créent les situations. Je n’anticipe jamais une situation, elle se met en place grâce à la rencontre des personnages. Et j’essaie même de laisser les choses toujours dans un mouvement, dans des contradictions. Tout ce qui est vivant s’exprime dans des contradictions. J’avais aussi envie que ces situations créent un dénouement qui soit un peu comme celui d’une pièce antique ou d’un opéra. Chacun à la croisée de son destin grâce à la mort du père : Thanatos et Eros ! Des trois frères, c’est Gérard qui évolue le plus… Oui parce qu’il part d’une situation paralysée, il refuse la réalité ; Hélène ne reviendra pas. La plupart des gens veulent vivre dans des images figées : être un couple, être marié ou même divorcé… Vouloir ressembler à une image aussi figée, pour moi, c’est la mort : une image c’est immobile et vivre à deux c’est le contraire de l‘immobilité. Accepter les uploads/Litterature/ l-x27-art-de-la-fugue-pressbook.pdf
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- Publié le Fev 19, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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