Jack Kerouac 1 Jack Kerouac Jack Kerouac Jack Kerouac, par Tom Palumbo, vers 19
Jack Kerouac 1 Jack Kerouac Jack Kerouac Jack Kerouac, par Tom Palumbo, vers 1956 Données clés Nom de naissance Jean-Louis Kérouac Autres noms Jack Kerouac Activités Écrivain, poète Naissance 12 mars 1922 Lowell, Massachusetts Décès 21 octobre 1969 (à 47 ans) St. Petersburg, Floride Langue d'écriture Français et anglais Mouvement Beat Generation Genres Roman et poésie Distinctions Honoris Causa posthume délivré par l'université de Lowell, Massachusetts Œuvres principales • Sur la route (1957) • Les Clochards célestes (1958) • Mexico City Blues (1959) • Big Sur (1962) • Satori à Paris (1966) Jack Kerouac (prononcé : [ˈkɛruːæk, ˈkɛrəwæk], né le 12 mars 1922 à Lowell, dans le Massachusetts, mort le 21 octobre 1969 à St. Petersburg, en Floride) est un écrivain et poète américain. Considéré aujourd'hui comme l'un des auteurs américains les plus importants du XXe siècle, il est même pour la communauté beatnik le « King of the Beats »[1]. Son style rythmé et immédiat, auquel il donne le nom de « prose spontanée », a inspiré de nombreux artistes et écrivains et en premier lieu les chanteurs américains Tom Waits[2] et Bob Dylan[3]. Les œuvres les plus connues de Kerouac, Sur la route (considéré comme le manifeste de la beat generation), Les Clochards célestes, Big Sur ou Le Vagabond solitaire, narrent de manière romancée ses voyages à travers les États-Unis. Le genre cinématographique du road movie est directement influencé par ses techniques et par Jack Kerouac 2 son mode de narration. Jack Kerouac a passé la majeure partie de sa vie partagé entre les grands espaces américains et l'appartement de sa mère. Ce paradoxe est à l'image de son mode de vie : confronté aux changements rapides de son époque, il a éprouvé de profondes difficultés à trouver sa place dans le monde, ce qui l'a amené à rejeter les valeurs traditionnelles des années 1950, donnant ainsi naissance au mouvement beat. Ses écrits reflètent cette volonté de se libérer des conventions sociales étouffantes de son époque et de donner un sens à son existence. Un sens qu'il a cherché dans des drogues comme la marijuana et la benzédrine, dans l'alcool également, dans la religion et la spiritualité (notamment le bouddhisme), et dans une frénésie de voyages. « Jazz poet », comme il se définit lui-même, Kerouac vante les bienfaits de l'amour (la passion charnelle est pour lui « la porte du paradis »), proclame l'inutilité du conflit armé, quel qu'il soit, et considère que « seuls les gens amers dénigrent la vie ». Jack Kerouac et ses écrits sont vus comme précurseurs du mode de vie de la jeunesse des années 1960, celle de la Beat Generation, « qui a ébranlé la société américaine dans ses certitudes. Elle a directement inspiré aussi bien les mouvements de mai 1968 que l’opposition à la guerre du Viêt Nam, ou les hippies de Berkeley et Woodstock. Pourtant la Beat Generation a aussi contribué à enrichir le mythe américain. Sur la route, le roman le plus connu de Kerouac, est une ode aux grands espaces, à l’épopée vers l’ouest, à la découverte de mondes nouveaux[4]. » Biographie Premières années Né Jean-Louis Kirouac (surnommé « Ti-Jean ») le 12 mars 1922, Jack Kerouac est issu d'une famille canadienne-française de parents québécois originaires de Bretagne[5] installée dans la ville textile de Lowell, dans le Massachusetts. « Ti-Jean, n'oublie jamais que tu es breton », lui répète depuis son enfance son père, Léo Keroack (1889–1946). Ce dernier modifie son patronyme en « Kerouac » lors de son arrivée aux États-Unis. Imprimeur, il est apparenté au frère Marie-Victorin (Conrad Kirouac), écrivain et botaniste canadien. Sa mère, Gabrielle-Ange Lévesque (1895–1972), appelée aussi « Mémère » par l'écrivain, est cousine issue de germains du Premier ministre québécois de 1976 à 1985, René Lévesque. Ses parents se sont mariés en octobre 1915[6]. Jusqu'à l'âge de six ans, Jack Kerouac ne parle que le français, ou plus précisément le joual, et ce n'est qu'à l'école qu'il apprend l'anglais, comme seconde langue. À quatre ans, il assiste à la mort de son frère aîné Gérard, alors âgé de neuf ans, atteint d'une fièvre rhumatismale. Cette mort est comme « une plaie qui ne se refermera jamais »[7] et qui, plus tard, le conduit à écrire Visions de Gérard en janvier 1956 (publié en 1963). Jack Kerouac 3 Plaque commémorative en l'honneur de Jack Kerouac, dans sa ville natale, Lowell, dans le Massachusetts. Grâce à l'activité de son père, Jack Kerouac est introduit dans le milieu culturel et littéraire de la ville. Il assiste ainsi à plusieurs projections de films dans son cinéma local. Il se lie d'amitié avec un employé de son père, Armand Gautier, qui lui apprend toutes les subtilités du bras de fer, discipline dans laquelle Kerouac excelle toute sa vie[8]. Il passe aussi des heures dans l'atelier d'imprimerie, apprenant à taper à la machine. Il acquiert ainsi une grande dextérité qui forme l'une des composantes principales de son œuvre et rend unique son écriture. En effet, Kerouac écrit rapidement, rédigeant souvent des chapitres entiers d'une seule traite et corrigeant peu ses brouillons. Le tapuscrit de Sur la route, écrit sur un seul rouleau de papier, témoigne de cette dextérité[9],[10]. À neuf ans, Jack Kerouac entre à l'école publique anglophone Barlett. L'enfant a beaucoup de mal à communiquer en anglais et il ne devient bilingue qu'à l'âge de quinze ans. C'est durant cette période qu'il perd son diminutif de « Ti-Jean » pour le prénom plus américain de « Jack ». Cependant, en famille, les Kerouac continuent à parler français, avec quelques mots bretons. En dépit de ce qu'avance l'un des biographes de l'écrivain, Gerald Nicosia, auteur de Memory babe, il est peu probable, selon Patricia Dagier et Hervé Quéméner, que les Kerouac parlent exclusivement breton, la pratique de la langue ayant disparu depuis quelques générations déjà[9]. Jack dispose d'une grande mémoire, mais il est également très doué pour le sport, le baseball et la course à pied avant tout. Son professeur d'anglais le déclare « brillant » et, à onze ans, Kerouac écrit un petit roman, dans la veine de Huckleberry Finn, intitulé Mike Explores the Merrimack[11]. La nuit cependant l'angoisse et, très tôt, Kerouac se réfugie dans l'écriture[12]. Dès onze ans, il produit des bandes dessinées humoristiques et des dessins[13], pétri qu'il est des polars radiophoniques, dans lesquelles il prête vie au « Docteur Sax », qui est son double fabuleux, sans ses peurs nocturnes. Mais celles-ci s'accentuent à mesure que les affaires de son père périclitent. Ce dernier se met en effet à boire et à jouer. La famille déménage dès lors sans cesse, influençant considérablement ce qui devient plus tard le caractère itinérant de Kerouac[12]. Sa mère enfin se fâche avec Caroline, la sœur de Jack, qui se marie très jeune et quitte le domicile familial. À quatorze ans, Jack se retrouve seul à la maison. Il est adoré par sa mère. Il devient aussi un athlète accompli mais reste renfermé et introverti. Il a des rapports souvent conflictuels avec ses camarades de classe et de stade. À cet âge, Kerouac ambitionne d'écrire, ce qui provoque la risée de tous, alors qu'une carrière sportive s'ouvre à lui. Ses prouesses athlétiques en font en effet une « star » dans son équipe locale de football américain. Alors qu'il joue à Nashua, dans le New Hampshire, il est remarqué par un recruteur de l'université de Boston, Franck Leahy. Son père s'en mêle, comptant faire monter les tractations. Le jeune homme part finalement étudier à l'université Columbia, à New York[14]. Rencontres En 1939, Jack Kerouac entre donc à l'université prestigieuse de Columbia. Il a dès son arrivée « la secrète pensée de pouvoir, grâce au sport, accéder à un emploi de journaliste dans un quotidien new-yorkais ». Il lit également beaucoup. L'écrivain Thomas Wolfe est son modèle à l'époque. Cependant, Jack ne peut être directement admis à l'université ; il doit en effet effectuer une année préparatoire au collège Horace Mann, dans le nord de Manhattan. Entre le sport et les études, Kerouac n'a guère de temps pour l'écriture. Il obtient de bons résultats scolaires et se distingue surtout sur le terrain, si bien qu'il a droit à des articles dans des journaux locaux[15]. Jack Kerouac 4 Count Basie, modèle musical de Kerouac, en 1943, dans le film Stage Door Canteen. Il fréquente, par ses amis, le milieu des bourgeois juifs de la ville[16]. Il fait ainsi la connaissance du Londonien Seymour Wyse qui lui fait découvrir le jazz, musique qui est pour Jack une véritable révélation. Il fréquente les caves d'Harlem où se produisent les stars du jazz, Charlie Parker[17] et Dizzy Gillespie notamment, et en particulier son idole, Count Basie. Le jazz devient pour lui une religion. Il est « le premier à entrevoir comment le jazz peut influer sur la vie, être le moteur d'une écriture. Plus tard, il écrira comme on souffle dans un saxophone, d'une traite », expliquent Patricia Dagier et Hervé Quéméner[16]. Jack décide de créer une rubrique musicale dans le journal uploads/Litterature/ jack-kerouac-fr.pdf
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- Publié le Apv 19, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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