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Antoine Guillaumont Emmanuel Aegerter. Le mysticisme In: Revue de l'histoire de

Antoine Guillaumont Emmanuel Aegerter. Le mysticisme In: Revue de l'histoire des religions, tome 142 n°1, 1952. p. 122. Citer ce document / Cite this document : Guillaumont Antoine. Emmanuel Aegerter. Le mysticisme. In: Revue de l'histoire des religions, tome 142 n°1, 1952. p. 122. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1952_num_142_1_5897 122 REVUE ©E l/HISTOlIŒ DES -RELIGIONS Emmanuel Aegerteb. — Le mysticisme. In-8e jésus de 251 p^, Paris, Flammarion, coll. « Bibliothèque de Philosophie scientifique », 1951£. — Cet ouvrage est déparé par un grand nombre de fautes dont l'auteur n'est sans doute qu'en partie responsable (voir par exemple les noms d'auteurs et les titres des p. 9 et 10), ou même des bévues graves, qui tiennent à la rédaction ei non a l'impression {ainsi p. 10. Jean de Lycopolis pris visiblement pour un auteur contemporain qui « a parié de l'École syrienne ■» !) Dans une première partie l'auteur «xpose les diverses explications, soit physiologiques, soit psycholo giques, qui oat été proposées de l'expérience mystique et résume correctement les travaux bien connus de Pierre Janet, de Murisier et de Delacroix ; dans la critique qu'il fait de ces thèses ii reprend les justes remarques du P. Maréchal et de M. de Montmorami. Suit une séTie de chapitres de caractère historique qui mettent en œuvre une documentation de seconde main ; l'exposé sur les mystiques occidentaux repose sur une distinction entre mysticisme intellectuel ou nordique et mysticisme affectif ou méridional qui n'est pas sans artifice : il faudrait peut-être bien en renverser les termes si au lieu de considérer Eckart et sainte Thérèse, comme le fait E. A. (ch. IV et V), on mettait en parallèle Suso et saint Jean de la Croix. Les chapitres suivants sont consacrés au mysticisme oriental réparti en deux groupes : mysticisme « avec un Dieu personnel » (Islam, en fait surtout Al-Hallâj d'après les travaux de M. Massignon) et mysti cisme « sans Dieu personnel » (mystique hindoue, exposée en parti culier d'après Vivekananda et les vulgarisateurs de l'hindouisme contemporain). On est quelque peu étonné de trouver sous le titre : « Les grands courants mystiques », un chapitre entièrement consacré à Chateaubriand, Lamartine et Hugo, où le lecteur moyen n'a guère à apprendre. L'apport le plus personnel du livre est dans l'interpré tation qui est tentée de l'expérience mystique ; l'auteur croit à son caractère transcendant et se refuse à admettre une explication purement naturelle des faits mystiques ; ceux-ci seraient du même ordre que les « pouvoirs » métapsychiques ; en revanche, contre toute position théologique confessionelle, il croit à l'universalité de l'exp'é- rienee mystique authentique et à son identité en toutes les religions. Ce sont là deux problèmes fondamentaux auxquels conduit l'examen des faits mystiques mais pour lesquels des affirmations faciles de ce genre ne peuvent évidemment tenir lieu de solution réelle. A. G. uploads/Litterature/ guillaumont-emmanuel-aegerter-le-mysticisme.pdf