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Mon répertoire orthographique pour écrire Cycle 2 explicatif uide Ce répertoire

Mon répertoire orthographique pour écrire Cycle 2 explicatif uide Ce répertoire orthographique doit beaucoup aux options pédagogiques développées par André Ouzoulias. André était un pédagogue passionné, toujours disponible pour échanger sur les projets en devenir. Ses conseils, son attention bienveillante et son enthousiasme communicatif m’ont accompagné alors que je mettais en chantier ce répertoire orthographique. Merci aux nombreux collègues qui ont testé avec leurs élèves une première version de cet outil durant l’année 2013-2014. Direction éditoriale : Sylvie Cuchin Édition : Adeline Guérin-Grimouille Corrections : Florence Richard Illustrations : Delphine Garcia Conception maquette et mise en page : Anne-Danielle Naname N° de projet : 10222176 - Dépôt légal : février 2016 Achevé d’imprimé en France par Clerc, en février 2016. © Retz, 2016 pour la présente édition © Retz 2015 pour la première édition ISBN : 978-2-7256-3504-0 Principes de conception 3 Mon répertoire orthographique pour écrire ap- porte une réponse pratique aux problèmes d’écriture rencontrés par les élèves du cycle des apprentissages fondamentaux (mi-CP/ CE1/ CE2). Il constitue éga- lement une aide pour les élèves du cycle 3 pour qui l’orthographe et la manipulation d’un dictionnaire classique posent problème. Face aux questions du type « Maitresse 1, comment ça s’écrit, éléphant ? », deux stratégies sont possibles : – La première consiste à répondre au fur et à mesure aux élèves, mais tout enseignant sait qu’il va être très vite submergé par la demande… – Une autre stratégie consiste à proposer à l’élève : « Écris comme tu l’entends, on vérifiera après. » Cette pratique, très répandue, reporte à plus tard le traite- ment des questions orthographiques, qu’elles soient d’ordre lexical ou grammatical. Dans les faits, cette pratique donne aux élèves, qu’on en soit conscient ou non, l’habitude de considérer l’orthographe comme une préoccupation secondaire par rapport aux autres dimensions de l’écriture. Il semble que cette habitude soit contreproductive, pour beaucoup d’élèves, dans leur conquête de l’orthographe, dans la mesure où cela contribue à confier la vigilance orthographique principalement à autrui (l’enseignant) et en différé (généralement la correction par l’enseignant a lieu après la classe). Mettons-nous un instant à la place de l’élève : face à une difficulté orthographique, on lui propose d’inventer l’écriture d’un mot, le plus souvent sans moyen de la vérifier par lui-même, et, plus tard, un regard externe validera ou invalidera sa proposition. Comment ne pas en conclure que, du point de vue de l’élève, la correction orthographique n’est pas vraiment de sa responsabilité ? Les pratiques ma- joritaires de traitement de l’erreur orthographique en production d’écrit contribuent à faire passer à l’arrière-plan un domaine qui pourtant occupe une place centrale à l’école : l’orthographe. C’est pourquoi il semble crucial d’installer très tôt des habitudes chez les élèves pour qu’ils soient conscients que l’orthographe ne s’invente pas, et qu’ils aient à leur disposition une palette d’outils et de stratégies pour s’assurer de l’orthographe des mots qu’ils souhaitent écrire.2 Cette vigilance ortho- graphique précoce contribue à faire entrer les élèves dans un cercle vertueux : le fait d’écrire aussi souvent que possible la forme exacte des mots contribue à mémoriser leur orthographe sans interférence avec des formes erronées. Cependant, un écueil majeur fait obstacle à ces principes généraux : l’absence d’outils adaptés aux élèves du cycle 2. Du CP au CE2, on sait que les dictionnaires disponibles ne constituent pas une véritable aide, car, entre 6 et 8 ans, chercher un mot dans un ouvrage qui en contient plusieurs milliers est une tâche longue, décourageante et le plus souvent vouée à l’échec. De ce constat est né le projet de concevoir un outil permettant aux élèves, de manière auto- nome, de s’engager dans une première conquête de l’orthographe. 2. Pour en savoir plus, voir : Lecture Écriture – Quatre chantiers prioritaires pour la réussite, André Ouzoulias, Retz, 2014. 1. Mon répertoire orthographique pour écrire respecte les normes de l’orthographe recommandée, conformément aux programmes officiels. Présentation 4 Un lexique d’environ 1 500 mots suffit aux élèves de 6-8 ans pour couvrir 95% de leurs besoins en écriture. Il est donc possible de leur proposer un outil maniable, pratique et d’utilisation rapide, à condition de : – faire figurer l’immense majorité des mots réellement utilisés par les élèves en production d’écrit 3 ; – éliminer, par conséquent, les mots peu suscep- tibles d’utilisation spontanée par les élèves ; – ne pas faire figurer de définitions, puisque le sens du mot recherché ne pose pratiquement jamais problème. Toutefois, même limité à une vingtaine de pages, un outil organisé selon le seul ordre alphabétique a peu de chance de répondre aux besoins des élèves de cycle 2. Il s’agit donc de proposer une organisation qui, dans l’idéal, permette de trouver le mot recherché dans l’espace d’une double page. Une double catégorisation : grammaticale et thématique Ainsi, outre l’ordre alphabétique, le répertoire propose un niveau d’organisation supplémentaire, à savoir l’utilisation des classes grammaticales, tout en favorisant leur conceptualisation par l’élève. Il est organisé en tenant compte des objectifs du cycle 2 en ce domaine : – les noms, subdivisés en 4 catégories (noms désignant des animaux, des personnes, des objets concrets ou abstraits) qui permettent aux élèves de s’approprier progressivement le concept de nom, du plus accessible (noms d’êtres animés) au moins accessible (noms abstraits) ; – les adjectifs qualificatifs ; – les verbes. Le plus souvent, l’élève n’a à explorer que l’espace d’une double page pour trouver le mot recherché. Même s’il est encore peu habile à se repérer dans l’ordre alphabétique, la recherche est généralement couronnée de succès dans un temps raisonnable. Cette catégorisation selon les classes grammati- cales fonctionne bien avec les noms, les adjectifs et les verbes mais pas avec les autres classes (détermi- nants, conjonctions, prépositions, etc.), d’où le recours à des catégories thématiques plus accessibles aux élèves, et plus utiles en termes d’écriture : – les mots et expressions pour poser des questions, pour s’exclamer ; – les mots et expressions pour écrire où et quand ça se passe ; – les nombres. Les rabats de couverture donnent accès à trois outils complémentaires : – un guide permettant d’orienter l’élève vers les alternatives orthographiques des sons initiaux (j’en- tends « a », je cherche un mot commençant par « a » ou « ha », etc.) ; – une liste alphabétique des « petits mots » les plus fréquents, mots-outils qui constituent la colonne vertébrale de tout texte écrit ; – une liste de verbes du dialogue, complétée par des exemples de ponctuation du dialogue. 3. Les 1500 mots retenus ont été sélectionnés en s’appuyant sur des bases de données et échelles de fréquence récentes : Novlex (Lambert E., Chesnet D., 2001), Manulex (Lété B., Sprenger-Charolles L., Colé P., 2004), Eole (Pothier B., 2004). Conseils d’utilisation 5 Comme tout outil, Mon répertoire orthogra- phique nécessite une prise en main progressive par l’élève. Cette phase de prise en main est indispen- sable : elle permet à l’élève de devenir de plus en plus autonome dans l’utilisation de son livret, rendant ainsi son utilisation efficace et rapide. Découverte de l’organisation du répertoire • Collectivement, feuilletez le répertoire ortho- graphique. (Il est préférable que chaque élève dispose d’un exemplaire personnel, aisément disponible.) • Découpez ou faites découper soigneusement les onglets qui permettent une recherche plus rapide des pages, grâce aux couleurs. • Lisez et commentez les titres en haut de chaque page, dans les bandeaux de couleur. • Observez les pictogrammes et faites un lien ex- plicite avec les catégories représentées : animaux, personnes et personnages, objets concrets, idées et sentiments, adjectifs, verbes, etc. • Faites remarquer que les différentes sous-catégo- ries de noms sont toutes associées à des nuances de bleu : bleu ciel pour les animaux, bleu roi pour les personnes, bleu marine pour les noms concrets, bleu indigo pour les noms abstraits. Dictées de mots Programmez de très courtes dictées de mots, quotidiennes au début, puis qui s’espaceront, en choisissant des mots dans différentes pages Une présentation systématique des variations morphosyntaxiques Les variations en genre et en nombre des noms et des adjectifs sont présentées in extenso afin de susciter un questionnement orthographique chez l’élève : de quelle forme ai-je besoin dans le contexte de la phrase que je suis en train d’écrire ? 4 De même, les verbes sont listés à l’infinitif, mais avec leur terminaison grisée, mettant ainsi en relief le radical. Les bases verbales irrégulières figurent sous l’infinitif, un tiret suivant le radical ; par exemple, pour prendre : pren-, prenn-. La terminaison grisée et le tiret rappellent qu’il faut conjuguer le verbe à la personne et au temps souhaité. Pour simplifier les recherches, les formes conjuguées des verbes irréguliers les plus courants, comme avoir, être, aller, tenir, savoir, etc., sont indiquées à leur place dans l’ordre alphabétique et non sous leur infinitif ; par exemple ils ont se trouve à la lettre O, nous sommes à la lettre S, etc. Par ailleurs, la double page listant les verbes est complétée par une autre présentant les principales terminaisons verbales. Enfin, une double page uploads/Litterature/ guide-explicatif-mon-repertoire-orthographique-pour-ecrire-retz 1 .pdf