Séquence 1 : Le poète, un être à part Objet d’étude : Ecriture poétique et quêt

Séquence 1 : Le poète, un être à part Objet d’étude : Ecriture poétique et quête du sens du Moyen-Age à nos jours Groupement de texte : Corpus composé de 4 poème : - extrait d’ « Hymne de l’automne » de Pierre de Ronsard - « Le Paresseux » de Saint-Amant - extrait de « La nuit de Mai » d’Alfred de Musset - « Le Lombric » de Jacques Roubaud Problématique : Quel portrait les poètes font-ils d’eux même ? Séance 1 : Etude d’une photographie de Robert Doisneau, Jacques Prévert au guéridon, 1955 Jacques Prévert : (1900 - 1977) est un poète et scénariste Français du 20ème siècle. Son plus grand succès est le recueil de poèmes Paroles, publié en 1945. Robert Doisneau : (1912 - 1994) est un photographe français du 20ème siècle parmi les plus po- pulaires d’après guerre, notamment par Le Baiser de l’hôtel de Ville, une oeuvre photographique capturée en 1950. Jacques Prévert au guéridon, Robert Doisneau, 1955 Sur cette photographie en noir et blanc, au premier plan, on peut voir un chien qui regarde vers le photographe. Il ouvre la gueule et tire la langue. C’est un chien assez imposant. Il est allongé au pied de son maître, attaché à sa chaise par une laisse. Prévert est assis sur une chaise. Il porte un costume sombre et un chapeau. C’est un homme d’un certain âge. Il fume, est avachi et semble pensif. Il est seul à une table sur laquelle se trouve un verre ballon de vin rouge. Il est assis dans une allée à la terrasse d’une buvette. On voit d’ailleurs d’autres chaises. C’est un paysage urbain. On voit également des passants, habillés avec des tenues datant des années 1950. On remarque une similitude entre Prévert et le chien au niveau des courbes, des formes et des couleurs. On peut donc se poser la question suivante : Prévert à-t-il une vie de chien ? Cette photographie correspond-elle à l’image que vous vous faites d’un poète ? Oui, selon moi cette photographie reflète bien l’image du poète car tout d’abord, de nombreux poèmes ont tendance à évoquer du mal en parlant de la dureté de la vie ou encore le mal-être qu’ils ressentent au sein de la société. Cette photographie en est donc l’exemple parfait, car elle exprime la mélancolie de Prévert. Premièrement, par l’utilisation du noir et blanc, qui assom- brissent la photographie. Egalement, le visage du personnage nous laisse comprendre qu’il est perdu dans ses pensées. Oui : - C’est un homme banal : par ses vêtements, par son occupation (assis en terrasse buvant un verre de vin rouge), il fume, il a un chien… - Il est seul : il aime la solitude (pour l’inspiration), il peut être rejeté des autres. - Il est pensif : on suppose qu’il recherche l’inspiration. Non : - Ce n’est pas une personne ordinaire (extravagant, artificiel) - Il est dans une situation ordinaire : à la terrasse d’un café - Il est au sein d’un paysage incertain Séance 2 : Etude du groupement de poèmes -> Lister les points communs et les différences Les points communs Les différences les poèmes parlent du poète les poèmes ne sont pas de la même époque ni du même auteur 2 poèmes sont des alexandrins (textes 2 et 4) les strophes sont différents ils donnent des conseils aux poètes poèmes plus ou moins longs comparaisons à un animal organisation des rimes différente les textes sont écrits en vers les vers sont des alexandrins ? Séance 3 : Rappel des règles de versification . livre fiche 8 page 561 Rappel : - pour déterminer les mètres : -> « e » muet - « e » en fin de vers ne compte pas (c’est une rime féminine) - « e » devant une consonne compte - « e » devant une voyelle s’élide (ne compte pas) -> le cas de la diérèse et de la synérèse No/ël -> diérèse Noël -> synérèse Séance 4 : Lecture analytique du 1er poème Il s’agit d’un extrait de « Hymne de l’Automne ». Dans « Hymne de l’automne », Ronsard, le poète, explique son goût pour la poésie dont Apollon l’a doté d’un don. Il y a 26 vers en alexandrins. L’Hymne est fait pour exalter la grandeur d’une idée ou d’un Héros. Ici, on en déduit que Rossard va mettre en avant la fonction du poète. I ) Etudier la situation d’énonciation (qui parle à qui ?) A partir des guillemets, des pronoms personnels et des temps verbaux, déterminer les va- riations de la situation d’énonciation (et de la structure du texte). Nous remarquons qu’il y a des guillemets aux vers 1 et16. Ces vers sont la preuve qu’il s’agit d’un discours direct. Ce discours se justifie au vers 17 par « Ainsi disait la Nymphe » et précise qui parle, il s’agit de la Nymphe. Il y a un emploie de la seconde personne du singulier avec « tu », « te », « toi », « ton », « tes ». Ronsard utilise l’apostrophe auprès de la Nymphe aux vers 5 et 8 : phénomène d’insistance. On remarque que cet apostrophe est situé à la césure, entre les deux hémistiches de 6 syllabes (pour les deux vers). Bon nombres de vers sont conjugués au futur simple : celui ou celle qui parle sait d’avance ce qui va se passer pour le poète. Ils indiquent une certitude. De plus, au vers 9, on aperçoit de l’impéra- tif : « N’espère ». C’est la Nymphe (Euterpe, la déesse de la poésie) qui s’adresse à Ronsard. Elle lui prédit l’avenir et lui donne des conseils. Le récit est relié au discours de la Nymphe par « Ainsi disait la Nymphe ». Egalement la consé- quence est évoquée par « de la » : tout se qu’elle à dit se réalise. Nous remarquons le « je », qui signifie que c’est Rossard qui parle. Il nous fait un récit de ce qui lui est arrivé après. Nous avons des verbes au passé simple : « fut », « je vins », « me montra »… ce qui fait référence à une suite d’actions achevées -> les prédictions de la Nymphe étaient justes. Dans cette deuxième partie, Rossard s’adresse à un interlocuteur anonyme à qui il dédie son hymne. Conclusion Dans ce poème nous pouvons définir deux interlocuteurs : la Nymphe (des vers 1 à 16) et Rossard (des vers 17 à 26) qui s’adresse à un haut personnage de l’Etat à qui il dédie son hymne, et, il évoque salut formation de poète et indique que les prédictions de la déesse se sont réalisées. Le poète Rossard est au centre du poème puisque dans un premier temps, les prédictions de la Nymphe lui sont déstinées, et dans un deuxième temps, c’est Rossard lui même qui s’exprime. -> Tout renvoie à sa condition de poète. II) Etudiez les sonorités, les allitérations (répétitions de consonnes), les énuméra- tions, les oppositions de champs lexicaux. Sur quels aspects de la situation du poète mettent-ils l’accent ? Allitérations : vers 1, 2 et 7 en « f » vers 3 en « m » -> Ces allitérations suggèrent les bruits hostiles de la foule Enumérations : - ( ) 7 adjectifs de 3 syllabes évoquent la folie du poète. Ils sont péjoratifs. Les 2 derniers évoquent une absence de sociabilité. Le poète est mal perçu. - ( ) du vers 5 au vers 6 : 5 termes au pluriel portent essentiellement sur des voyants. Rossard associe donc les poètes à des voyants : ils sont comme des portes paroles d’une divinité, inspi- rés des Dieux. - ( ) vers 7 : cette énumération de 3 termes évoque que le poète est incompris du vulgaire de la foule. - vers 10 : elle évoque les lieux prisés par le poète. Ils évoquent un univers simple, bucolique. Conclusion Il y a une progression du négatif au positif. La Nymphe suggère la marginalité du poète, il et en proie à la réprobation de la foule. Le poète est assimilé à un porte parole d’une divinité (énuméra- tion positive). Oppositions : - vers 5 à 7 : énumération sur l’insistance des réactions de la foule qui s’oppose à « ils disaient vérité », la parole du prophète : opposition entre le jugement faux sur le poète et la vérité. - vers 9 et 10 : opposition entre la richesse et la simplicité du poète. D’ailleurs, la richesse et comparée à la violence. Conclusion Le poète apparaît marginalisé, solitaire, exilé, incompris, dénué de tout bien matériel. Le poète est porte parole des Dieux, il trouve le bonheur dans une vie simple. III) Observer la récurrence du verbe « apprendre » ainsi que certains enjambements et indiquer quelles sont, selon lui, les deux caractéristiques de la poésie. l’apprentissage -> toute la partie du récit renvoie à son apprentissage sur la poésie. - Champ lexical de l’apprentissage - De nombreux enjambements se traduisent par uploads/Litterature/ franc-ais-se-quence-1.pdf

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