Comment les poètes et les chanteurs ont rendu compte des grands événements du X

Comment les poètes et les chanteurs ont rendu compte des grands événements du XXe siècle Pour le …./…. : lire L’Écume des jours de Boris Vian ou Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour de Perec. 1re séance : (…./….) Objectif : découvrir la condition ouvrière du début du XXe siècle Activités : Jacques Brel, « Jaurès » (1977). Biographie succincte de Jacques Brel (1929-1978). Vérifier ce que les élèves connaissent de lui.  Vocabulaire et références à connaître : Jaurès (1859 Castres/Tarn – 1914 Paris). Grande figure de la gauche socialiste, fondateur du journal L’Humanité (1904), de la SFIO (PS – 1905). Internationaliste et pacifiste, hostile à tout conflit, assassiné le 31-7-1914) par Raoul Villain + symbole de la perte de tout espoir pour le peuple. absinthe : alcool fort très en vogue à la fin du XIXe. Grand-messe : messe solennelle (dimanche, fêtes). Grand + Nom féminin comme dans grand-mère, grand- rue, grand-peine, grand-croix (adj. épicène (invariant en genre) latin) + accord v.4 et 5. sabreur : militaire ayant un sabre => 2e sens péjoratif = guerrier brutal + faire remarquer la tournure particulière : « quelques ceux » (qqns) v.18. Étude du texte (sans la musique) :  Quelle est la structure du texte ? [4 § et trois fois le refrain dans les § 1, 2, 4. Rimes libres.]  De qui est-il question dans la 1re § ? [« nos grands-parents ».]  À quelle génération cela correspond-il ? [personnes nées dans les dernières décennies du XIXe (~1870-1890) et jeunes adultes en 14]  Quel aspect de la vie d’autrefois est évoqué dans chacune des trois premières strophes ? 1re § : le travail occupait la quasi-totalité de la journée (15h par jour) : « le corps en laisse ». 2e § : révoltes et luttes sociales  espoir : « qui refusaient de ramper jusqu’à la vieillesse » (v.18- 19). 3e § : la guerre où la jeunesse n’est plus que « chair à canon » : « Qu’ils aillent ouvrir au champ d’horreur leurs vingt ans… »  Qui parle à qui dans les vers des refrains (v.9-11, v.20-22) ? [Reproduction des propos du peuple s’adressant aux puissants : mélange de familiarité « not’ » et de révérence, respect, soumission : « Maître, monsieur »]  Qui est désigné par le pronom « ils » des vers 10-11 ? [Une masse anonyme sentie comme néfaste, hostile de la part du peuple.]  À qui s’adresse la dernière strophe ? [À la jeunesse qui n’a pas connu cette époque (celle des 30 glorieuses qui a entre 15 et 35 ans ~ quand Brel compose la chanson + la jeunesse des temps de paix en général…).]  À votre avis, quelle est l’intention du chanteur ? [Faire réfléchir ceux qui ne connaissent pas de grandes difficultés, qui n’ont pas un passé douloureux, dur + rendre hommage aux gens d’autrefois dont les sacrifices et même le sacrifice sont à l’origine des changements du XXe siècle.] À propos de la chanson (à écouter) :  Quel instrument accompagne la chanson ? [Accordéon]  À quel moment l’instrument est-il plus présent ? [au début de chaque couplet et surtout au début de la dernière §.]  Quel est le rythme de la chanson ? [Très lent, la musique accompagne les paroles, pas vraiment de mélodie, souligne les phrases du texte] 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50  Quel effet cela produit-il ? [Effet lancinant, répétitif et douloureux comme la question posée à plusieurs reprises par Brel et qui semble le hanter. Ce n’est pas une question, c’est une lamentation qui obsède l’esprit. Pour le comprendre, il suffit de penser aux millions de morts que l’on aurait pu éviter si Jaurès, càd le parti des pacifistes, avait gagné… si Jaurès n’avait pas été assassiné.] Pour la S.2 : chercher qui était Apollinaire (biographie en 5 lignes environ). Quel rapport le poète a-t-il avec la 1re guerre mondiale ? 2e séance : (…./….) Objectif : étudier la vision de la guerre par Apollinaire Activités : Apollinaire, « La Tour Eiffel » et « Fusée », Calligrammes  Présentation rapide du poète (1880-1918) ; expliquer les raisons de son point de vue sur la guerre (le complexe de l’étranger). Texte 1 « La tour Eiffel »  Qu’est-ce qu’un calligramme ? [<kallos + gramma = la belle écriture. Poème dont la disposition représente un objet en rapport avec le contenu.]  Que représente visuellement ce poème ? Quel est le rapport entre la forme dessinée et le contenu du texte ? [La tour Eiffel, symbole de la France et de sa capitale Paris citée dans le texte. Sentiment patriotique.]  Commentez la disposition du mot « allemands ». [Le mot est complètement disloqué et, disposé aux pieds de la tour Eiffel. Il est comme écrasé par la construction = symbole de l’écrasement des Allemands par la France.]  Sachant que « éloquent » signifie « qui parle » (<loquor = parler + qui parle bien), trouvez le jeu de mots du poème. [Langue éloquente = langage, parole (sens figuré) = poète, porte-parole // Langue de la bouche = organe permettant l’articulation (sens propre). Cf. « tirer la langue » (organe et parole) aux ennemis.]  Trouvez le « jeu d’images » qui correspond au jeu de mots. [La tour Eiffel pourrait bien être vue comme une langue qui sort de sa bouche, qu’on tire, qui se dresse.] Texte 2 : « Fusée »  Quels sont les deux thèmes du poème ? Relevez les champs lexicaux. [Amour et guerre]  Que pensez-vous de cette association ? [Paradoxale, on a du mal à comprendre comment on peut associer ces deux thèmes].  Relevez les passages du poème qui montrent cette association (faire un repérage dans le texte en deux couleurs. (Annexe 1) Quelles observations faites-vous ? [Inégal : le thème de la guerre domine sur celui de l’amour, surtout au début]  Par quelle figure de style ce lien se fait-il dans le vers 3 ? [Métaphore. Une autre au vers 4.]  À quoi fait allusion la dernière § ? [Les cheminées érigées du XIXe siècle belles et pures et les canons dressés de la guerre renvoient à chaque fois à une image phallique. Guerre et sexualité restent étrangement mêlées.]  Quelle est l’image qui vous surprend le plus ?  Finalement, à quoi pense le poète-soldat engagé dans la guerre ? [À l’amour et à la femme bien- aimée.]  À votre avis, qu’est-ce qui peut expliquer cette vision chez Apollinaire en 1915/1916 ? [Comme une hallucination explicable par le choc, le traumatisme de la guerre et de sa brutalité. Volonté forcenée de transformer l’horreur en beauté mais le poète reste conscient de l’ampleur du désastre en réalité.] Comparaison des deux documents  Relevez des aspects modernes dans la composition de ces poèmes : [Forme du calligramme (même si elle est connue depuis l’antiquité) ; absence de ponctuation ; longueurs très variables 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 de vers ; pas rimé. Poème moderne du point de vue du thème puisque mélange de façon irrégulière 2 sujets contraires de manière étonnante.]  Quels effets ont ces choix poétiques sur la compréhension immédiate du sens par le lecteur ? Cela vous paraît-il volontaire ? [Refus de livrer un sens évident, une compréhension immédiate au lecteur. C’est volontaire : pour dire un monde en train de se défaire, il faut une forme éclatée. L’homme moderne doit construire un sens à travers une « forêt touffue » de possibilités.]  À quel mouvement artistique ce poème peut-il se rattacher ? [Cubisme ; surréalisme.] 3e séance : (…./….) Objectif : comprendre comment on change son point de vue Activités : J.J. Goldman, « En 17 à Leidenstadt » (1990) Présentation succincte des membres du groupe : J.J. Goldman (né en 1951), Michael Jones (né en 1952 au Pays de Galle) et Carole Fredericks (1952-2001). Le trio est constitué en 1990. Actif jusqu’en 1996. Ils ont produit deux albums : Fredericks Goldman Jones et Rouge. Questionnaire :  Combien de situations historiques propres au XXe siècle sont évoquées dans cette chanson ? On trouve trois moments, trois situations historiques.  Lesquelles ? Quelles strophes s’y rattachent ? Notez les détails qui permettent de répondre : - 1 er : l’après 1re guerre mondiale quand l’Allemagne vaincue et humiliée « les ruines d’un champ de bataille » (v.2) doit payer une dette astronomique au reste de l’Europe. (v.1 à 8). « Leidenstadt » = une ville imaginaire. Goldman invente son nom « Die Leiden » = les souffrances ; « Stadt » = la ville. - 2 e : l’occupation de l’Irlande par l’Angleterre au début du XXe siècle aboutit à la guerre d’indépendance en 1920 qui libère le sud de l’Irlande. Mais la partie nord reste sous l’autorité britannique. Entre les années 60 et 90, le nord de l’Irlande vit une période uploads/Litterature/ engagement-seq-10-11.pdf

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