L e m a g a z i n e des bibliothèques d e l a V i l l e d e Pa r i s Cahier cen
L e m a g a z i n e des bibliothèques d e l a V i l l e d e Pa r i s Cahier central Jeunesse NOV. DÉC. 2013 Spécial musiques africaines 43 E X P I O N N A G E Les espions se livrent 10 SIBONGILE MBAMBO EN CONCERT VOIR PAGE 20 SIBONGILE MBAMBO EN CONCERT VOIR PAGE 20 TOUS LES TALENTS DE L’AFRIQUE DU SUD 3 4 Appel à participation, appel à photo ! 5 LE QUESTIONNAIRE D’ANNABELLE : Mike Nicol, écrivain sud-africain 6 Expositions Villes du monde [1870-1939] à la Galerie des bibliothèques de la Ville de Paris (4e) 12 Afrique du Sud : une nation en mouvement Le polar sud-africain : rencontre avec Mike Nicol à la bibliothèque Parmentier (11e) 22 Société Le jeu vidéo dans trois bibliothèques parisiennes (1er, 18e, 20e) 33 Histoire Le centenaire de la Police Judiciaire à la Bilipo (5e) 36 Littératures Une traversée de la littérature sud-africaine à la bibliothèque Vaugirard (15e) I Cahier Jeunesse Spectacle graphique : Trucha, Rino et les autres 43 Musiques Festival Monte le son ! spécial musiques africaines avec Pédro Kouyaté en concert d’ouverture à la médiathèque Hélène Berr (12e) 51 Artistes et images L’art et les faussaires à la bibliothèque Drouot (9e) 62 Arts du spectacle Rencontre avec Stanilas Nordey à la bibliothèque Oscar Wilde (20e) 66 Les Bons Plans d’En Vue 68 Infos pratiques - Où ? Calendrier par arrondissement et bibliothèque 74 Infos pratiques - Quand ? Sélection chronologique SIBONGILE MBAMBO, CHANTEUSE, QUI SERA EN CONCERT LE 22 NOVEMBRE À 19H30 À LA MÉDIATHÈQUE MARGUERITE DURAS DANS LE CADRE DU FESTIVAL MONTE LE SON ! VOIR PAGE 48. Entrée libre et gratuite pour la majorité des manifestations, dans la limite des places disponibles Paris sous l’objectif pour Appel à participation, appel à photo ! En Vue propose désormais de publier en pleine page une de vos photographies dans chacun de ses numéros. Chaque mois, nous vous annoncerons le thème choisi, inspiré largement de Paris. Comment participer ? Vous avez jusqu’au 23 novembre pour nous adresser votre photo, par mail à: envue@paris-bibliotheques.org ou par courrier postal à: Paris bibliothèques, Rédaction En Vue, 3 impasse de la Planchette, Paris 3e. Votre photo, noir et blanc ou couleur, doit être accompagnée d’une légende, essentielle pour témoigner du caractère personnel du document envoyé. Eléments techniques Numérique: format jpg, résolution 300 dpi, dimensions 1280 x1020 pixels. Poids jusqu’à 7 Mo Papier: tirage au format 21 x 29,7 cm (A4) Participation libre et gratuite ! Consultez le règlement sur notre site : www.paris-bibliotheques.org «Au petit matin Paris s’éveille» est notre première proposition pour ce lancement prévu dans notre numéro de janvier-février 2014. La photographie retenue sera sélectionnée, par le comité de rédaction d’En Vue et par Florence Monod, responsable de la bibliothèque Château d’eau (10e) qui possède un fonds important de documents sur la photographie et organisatrice des Rencontres Photos du 10e. Votre premier grand souvenir de lecture? L’île au trésor de Robert Louis Stevenson. J’étais un jeune garçon lorsque je l’ai lu. Même après plusieurs lectures, j’ai été happé par l’arrivée du vieux loup de mer avec sa queue de cheval, ses ongles abî- més et son sale manteau bleu ; il sifflait cette chanson de marin qui parle de quinze hommes sur le coffre d’un mort et une bou- teille de rhum. Immédiatement j’étais transporté dans un autre monde. Votre héros favori ? Probablement Jay Gatsby dans le roman Gatsby le Magnifique de Scott Fitzgerald. Ce n’est pas que j’admire forcément Gatsby mais son obsessionpour Daisy m’intrigueet il y a tant de mystère autour de lui. J’ai souvent relu le livre et à chaque fois l’his- toire me révèle quelque chose de nouveau. Le personnage de Gatsby a une profondeur étourdissante. Celui que vous auriez pu être? Jene pensepas qu’il yaitlamoindrechance que je devienne un jour un héros. Je suis heureux de n’avoir jamais été confronté à une guerre ou à une situation nécessitant du courage. Si j’avais été courageux j’aurais pu être surfeur de grandes vagues! La musique que vous avez en tête? Cela change constamment. Il y a quelques années c’était de la country aux accents rock que l’on trouvedans les territoireshos- tiles où les gens boivent trop et s’entre- tuent. En ce moment, je suis complètement pris par le blues dur de Joe Bonamassa. Sa voix et sa guitare sont ma musique de tous les jours. Un spectacle inoubliable ? Comme je vis à bonne distance de la ville, arriver jusqu’au théâtre devient une véri- table expédition. Je ne suis pas non plus si enthousiaste que cela à l’idée d’aller voir une pièce. Cela dit, lorsque Sir Ian McKellen a monté En attendant Godot de Beckett au Cap en 2010 j’y suis allé, parce que j’adore cette pièce, mais aussi pour McKellen et surtout parce que l’on n’est pas prêt de re- voir Godot de sitôt par ici. Un film que vous aimeriez (re)voir? Il y en a quelques-uns et je les regarde au moins une fois par an : Profession Reporter (ThePassenger)d’Antonioni(depuismajeu- nesse); Usual Suspects, Rosencrantz et Guil- denstern sont morts, Pulp Fiction, Michael Clayton et la nouvelle version de La Taupe. On voit où va mon goût ! Vous vivez au Cap. Quel est l’endroit où vous aimez écrire ? En fait à une exception près, tous mes ro- mans, qu’ils soient policiers ou non, ont pour cadre le Cap. C’est une ville qui sied idéalement à la fiction : une dramatique et naturelletoiledefonddelamontagneetde la mer ; un centre ville qui ressemble à des ossements de baleine échouée sur une plage, deriches banlieues verdoyantes près des montagnes et puis les bidonvilles et les habitations sommaires de la Plaine du Cap. Le meilleur et le pire des perspectives hu- maines est immédiatement visible dans cette ville, ainsi que le contraste de ses op- positions:lalumière,l’obscurité,lebeau,le laid,lapauvreté,larichesse,lajoie,lapeur. Vous aimez écrire sur les évolutions de l’Afrique du Sud. Comment imaginez vous l’Afrique du Sud dans 30 ans? J’ai une petite fille qui aura 34 ans dans trois décennies. Jamais auparavant je n’ai craint pour l’avenir de ce pays mais c’est le cas maintenant. Bien sûr à l’époque de l’apartheid, il y avait toujours l’espoir que cela cesserait. Maintenant j’observe ce qui se passe au gouvernement, ce qu’il arrive à nos institutions et je me demande com- ment nous allons survivre. Nous détruisons notre futur. À moins, bien sûr, qu’il y ait une profonde remise en question de l’ANC et que leur avenir en tant que parti au pouvoir ne soit menacé. Là on verra des améliora- tions se produire rapidement. Avec un peu de chance, dans 30 ans l’ANC sera simple- ment un parti parmi d’autres dans une dé- mocratie pluraliste, et l’on ne sera plus l’État d’un seul parti. L’Afrique du Sud est capable de se tirer d’affaire et j’imagine que c’est ce qui va arriver. Après 25 ans comme poète et écrivain, vous avez décidé d’écrire des polars. Pourquoi ? J’ai tendance à voir mes premiers romans (publiés en France en 1991, 1993, 1998, 2004) comme de la fiction en général plu- tôt que comme des thrillers. Au milieu des années 2000, j’ai décidé qu’il était temps de changer de style et de sujet et j’ai com- mencé à écrire des romans qui apparte- naient au genre du thriller et qui obéis- saient à toutes ses conventions. Je voulais m’amuser, je voulais expérimenter une fa- çon différente d’écrire de la fiction. Cela me plaît d’élaborer des intrigues, d’écrire des dialogues, de créer des personnages amusants. Ce n’est pas un hasard si En at- tendant Godot et Rozencrantz et Guildens- tern sont morts figurent parmi mes œuvres littéraires préférées. Les deux font appel à un duo comique et j’ai découvert que c’était un élément nécessaire de mes fictions po- licières. Quant à la poésie, c’était une façon d’apprendre à écrire et cela n’a donné que deux volumes. L’écriture non romanesque a été un des moments marquants de ma car- rière d’écrivain. J’ai eu la chance que l’on me confie le soin d’écrire sur des faits his- toriques, des mémoires, des biographies (dont celle de Nelson Mandela), et même le récit d’un vrai crime. Vous avez été journaliste. Quels souvenirs gardez-vous de cette période ? J’imagine que les souvenirs qui restent sont ceux des premiers temps à Johannesbourg. Ces journées de 1976 où les bidonvilles de Soweto et d’Alexandra étaient en flammes. Pendant cette période, pour la première fois, j’ai perçu l’histoire comme une force physique en mouvement. Alors que j’ob- servais ces événements, je savais que le pays ne serait plus jamais le même après, c’estlaraisonpourlaquelle ces souvenirs ne m’ont jamais quitté. Qu’avez-vous ressenti quand Nelson Mandela a annoncé qu’il quittait son poste de Président de l’Afrique du Sud? Je sais que cela peut sembler étrange mais je n’ai rien ressenti du tout. Cela me semble parfaitement normal qu’il ait souhaité quit- tersonposte. Il avécu unevielongue etdif- ficile, il a fait du bien au pays dans une pé- riode uploads/Litterature/ en-vue-n063-novembre-decembre-2013.pdf
Documents similaires










-
35
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Sep 01, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 6.1504MB